Ko 423. Jeudi, 39e au née. 23 Janvier 1879. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. paraissant le jeudi et le dimanche. bulletin politique. Voici tout au moins un miracle La prose de la Flandre Libérale a le bon heur d'occuper trois grandes éolonnes du Journal d Y près. Cette prose empoisonnée qu'il est interdit, en temps ordinaire, tout vrai catholique de lire, occupe la place d'hon neur dans notre moniteur clérical. C'est qu'elle est dirigée contre nos amis et que tous les moyens deviennent bons, lors qu'il s'agit de les éreinter mais nous sommes bien tranquilles et tout ce tapage ne nous émeut pas le moins du monde. Le Journal d Ypres doit comprendre du res te que si la correspondance, dont tout le monde connait ici l'origine, en avait valu la peine au point de vue local, nous y eussions répondu mais nous avions la conviction que cette polémique était inopportune et prématu rée, avant que le ministère eut formulé son >rojet. Nos amis d'ailleurs n'ont jamais eu la détention de représenter tout le pays on eur a demandé leur avis et ils l'ont donné c'était leur droit et ils n'avaient pas con sulter pour cela l'assemblée générale, quoi qu'en aient ait certains organes de la presse, car la circulaire de l'Association Libérale de Bruxel les portait: Si vous croyez que votre Association est d ACCORD avec la résolution prise par notre Association, nous vous prions, dans l'intérêt du parti libéral, de provoquer bref délai, une réunion de vos membres et de les amener aussi faire connaître leur avis. Or, comme il est certain qu'une assemblée générale ne se serait pas prononcée en faveur d'une solution radicale, nos amis se sont rigoureusement conformés ce qu'on leur a demandé, en ne convoquant pas l'Association en assemblée générale. Du reste s'il fallait ainsi être éreinté, chaque fois qu'on ose émet tre une opinion indépendante, le plus sim ple serait de ne plus répondre. Mais, on nous permettra bien, espérons le, de poser notre tour une petite question Les Associa tions jugées favorables la solution radicale, devaient seules être convoquées en assemblée générale or, nous n'avons vu nulle part qu'aucune d'elles ait été convoquée. Nous pouvons en conclure tout au moins que nous ne sommes pas les seules brébis galeuses et d'après les renseignements que nous recevons de divers côtés, nous pouvons même affirmer que nous sommes en fort bonne société. Nous ne demandons du reste qu'une chose c'est que l'on ne dénature pas nos opinions nous voulons un enseignement laïc, affranchi de l'influence du clergé, obligatoire si on le désire, mais nous sommes hostiles la sup pression de tout enseignement religieux pour les raisons qu'en ont aonnées nos amis et sur tout parce que l'on ne saurait méconnaître la volonté des pères de famille, sans voir déser ter les écoles officielles au profit des écoles congréganistes. Nous recevons la lettre suivante que M. le Commissaire intérimaire de l'arrondisse ment vient d'adresser la Patrie de Bruges, et qui sera probablement une réponse aux articles que le Journal d'Ypres publiera ce soir concernant le même objet LE PROGRES VIRES ACQUIIUT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. lr. 0-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 3'J. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-2'i. Le ministère français est sorti victorieux de la grande lutte parlementaire qui a eu lieu la Cha mbre des députés. En dépit des efforts de l'Union républicaine el de l'extrême gauche, qui réclamaient la démission du ministère, la Chambre a volé, par 223 contre 121. un ordre de jour déposé par M. Jules Ferry et ainsi conçu La Chambre, confiante dans la déclaration du gouvernement et convaincue que le cabinet, ayant désormais sa pleine liberté fl'aclion, n'hésitera pas, après le grand vote du 5 janvier, donner la majorité une satisfaction légitime réclamée depuis longtemps, notamment pour le personnel admi nistratif el judiciaire, passe l'ordre du jour. C'est M. Senard, de la gauche, qui a ouvert le débat. Son discours demandait avant tous des mo difications nombreuses dans le personnel admi nistratif. M. Dufaure. qui lui a répondu, a fait la statistique de ses nominations judiciaires il a con staté que 5 procureurs généraux ont été destitués et deux déplacés et que le nombre des juges de paix remplacés s'élève 343. En terminant sou dis cours, le président du conseil a protesté de son dévouement la République et a promis qu'il sévirait énergiquemeut contre les fonctionnaires hostiles aux institutions. Ce discours a été assez bien accueilli parla gauche. C'est alors que MM. Madier, Moutjau el Flo- quet sont intervenus dans le débat. La discussion a été close et la Chambre, après avoir repoussé par 222 voix contre 168 l'ordre du jour purel simple a adopté l'ordre du jour proposé par la gauche. La droite n'a pas pris part au vote. Il y a eu dimanche, dans la Suisse entière, une volalion populaire sur la loi accordant des subsides fédéraux aux passages alpins du chemin de fer re liant la Suisse avec l'Italie, d'un côlé. avec l'Alle magne de l'autre -Treize cantons seulement étaient directement intéressés dans celte question, mais tops les cantons ont jugé qu'il était de leur dignité de ne pas laisser protester la signature de la Suisse, apposée au bas d'une convention internationale. Tous ont considéré en outre que le chemin de fer était avantageux la Puisse entière pour des raisons économiques, financières et internationales et se sont volontiers imposé le sacrifice minime que le conseil fédéral réclamait d'eux. La loi aéié approu vée une énorme majorité, par 263,000 voix con tre 107.000. Les nouvelles d'Orient sont relativement satis faisantes. Les conseillers du Sultan, tenant compte des justes réclamations du ministère hellénique, qui demandait la fixation immédiate du lieu où la comiqjssiod des frontières se réunira.ontenvoyé de nouvelles instructions Moukhiar pacha, afin de le contraindre prendre une décision. Ç)p mande de S'-Pélersbourg. de source autori sée, qu'aucune des grandes puissances n'a encore été consultée sur la question de l'occupation de la Roumélie orientale. Ypres, le Janvier 1S79. Ypres, le 20 Janvier 1879. Monsieur l'Editeur, Gomme vous paraissez très désireux de mettre vos lecteurs au courant des véritables raisons, qui ont fait congédier le sieur Desagher, je veux vous aidera sa tisfaire leur curiosité. Ils seront édifiés en même temps de voir la bonne foi de votre correspondant d'Ypres. Et d'abord, Monsieur l'Editeur, la mesure qui atteint le sieur Desagher était réclamée de toute part et loin d'avoir provoqué la moindre émotion, elle a produit, en ville comme dans l'arrondissement, une profonde et lé gitime satisfaction. Les uns se disent que le sieur Desa gher n'eut jamais dû être nommé ces fonctions et les plus indulgents s'étonnent qu'il ait pu y rester jusqu'à ce jour; car il est ici de notoriété publique que le sieur Desagher n'a ni l'instruction, ni les connaissances, ni la pratiqueadministrative pour diriger convenablement un commissariat d'arrondissement. Et qu'y a-t-il d'étonnant cela t Lorsqu'il y a trois ans, mon ancien chef de bureau fut nommé chef des bureaux de l'Hôtel-de-Ville, il fallait le remplacer par un administrateur, or on nomma un boulanger. Le sieur Desagher venait en effet d'abandonner cette profession et jamais il n'avait fréquenté aucun bureau, ni fait partie d'aucune adm inistration publique; malgré tout, on le nomma chef de bureau d'en bleeen récom pense sans doute de ses services politiques. Est-il étonnant, après cela, que le sieur Desagher ne fut pas la hauteur de ses fonctions; aussi, peine fut-il entré au commissariat qu'il se produisit uu relâ chement général dans l'administration de l'arrondisse ment, au point que le bureau devint presque une boîte aux lettres telle était la situation lorsqu'on m'engagea me charger de l'intérim. Certes, Monsieur l'Editeur, je n'ai pas accepté cette mission par ambition, mais avec le désir sincère de réorganiser le commissariat sur le pied où il était, lorsque je l'ai quitté, il y a huit airs. Mais dès mon entré en fonctions, le premier et le principal obstacle que je rencontrais, fut le sieur De sagher cet employé ne connaissait pas la solution qu'il fallait donner aux affaires, ni même la suite qu'il convenait de donner aux dossiers il renvoyait les piè ces d'une commune l'autre telles fins que de droit et il y avait ainsi une foule de dossiers qui avaient

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1