6 FRANCS PAR AN. N» 427. Jeudi, 6 Février 1879 JOURNAL D'YPRES ET RE L'ARRONDISSEMENT. Nommatioas de Bourgmestres#élchevins. 39e Aiitt. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. bulletin politique. Les premières réceptions diplomatiques l'Ely-i séc ont eu lieu avant-hrrer. M. Grévy a reçu lès. fé-< licitations de la plupart des ambassadeurs et desi ministres accrédités Paris. Les entrevues ont étéi des plus cordiales et de part et d'autre on a exprimé! l'espoir que les relations entre la France el les au tres puissances continueraient être empreintes* d'un esprit pacifique. M. Waddington a reçu de son côté plusieurs membres du corps diplomatique qui l'ont chaude ment félicité au sujet de la mission dont il avait été chargé par M. Grévy. Des représentants dès gran des puissances ont exprimé au ministre des affaires étrangères leurs sentiments sympathiques en le* voyant prendre la direction du cabinet. Après la constitution du- ministère, le chef du cabinet devra s'occuper sérieusement du mouve ment diplomatique nécessité par les derniers événe ments. Nous avons déjà annoncé la démission du duc d'Harcourt, ambassadeur)de France Londres. Le Moniteur universel dit1 aujourd'hui que le marquis de Vogué1 et le général Le Flô, qui repré sentent respectivement le gouvernement français Vienne et Siitt Pétersbourg auraient donné également leur démission, mais qu'il n'est pas impossible qU'ib la retirent. Quant l'amiral Jau rès, ambassadeur Madrid, et M. de St-Vallier, ambassadeur Berlin1, ils ont fait.savoir que leur résolution future-est.subordonnée la question de savoir si M. Waddington resterait ministre.- Voici le résultat complet des élections, législati ves qui ont eu lieu en Francoei que le télégraphe avait quelque peu dénaturé: Sur dbuze élections!, il y a sept républicains élus et trois- conservateurs. Les ballotages seront favo rables aux républicains. MM. le duc Decazes, Alfred Leroux, de Mun, de Bourgoins. de La Rocbejaqnelein qui avaient triomphé avec d'énormes majorités le 14 octobre 1877, disparaissent de la vie politique. Les électeurs municipaux de Marseille, répudiant enfin la stérile politique d'intransigeance, ont fait triompher, au scrutin de dimanche, une majori té de plus de trois mille voix, les candidats de l'Union républicaine. C'est la première fois depuis longtemps qu'à Marseille la dictature du comité central se trouve subir un échec. En présence de la situation intenable dans la quelle se trouvent et lé ministère italien et les groupes de la gauche, (fui sont forcés de recourir des compromis* pour arriver former des majo rités de hasard. quelques députés-influents ont for mé le projet d'opérer un rapprochement entre MM. Cairoli et Depretis. M. Grispi se; rail lierait définiti vement ces derniers. Il est a souhaiter que l'ac cord' sè fasset; et ce serait même le seul moyen pralique^d'ernpêcberi l'invasion do cléricalisme dans la lice électorale. Les villes de Spuz et de Zubliak ont été remises solennellement samedi aux troupes du prince Nikita et que le drapeau turc a été* remplacé par le dra peau-monténégrin., au miliieu des applaudissements des soldats de la Montagoe-Noire et de la popula tion chrétienne des villes annexées. Quant la ville de Podgpritza, elle est toujours entre les mains des Turcs, mais comme, en politique aussi, il n'y a que le premier pas qui coûte, on croit que le Sultan donnera bientôt l'ordre de la remettre au gouvernement monténégrin. On dit que l'évacua tion se fera le 8 de ce mois. C'est toujours de l'invasion de la peste asiatique que s'occupent les journaux de Vienne, mais nous constatons avec satisfaction que, ia première pani que passée, les populations autrichiennes commen cent se rendre un compte exact de la situation. On est parfaitement convaincu l'heure qu'il est que le gouvernement austro-hongrois ayant-pris temps les mesures préservatrices nécessaires, le terrible fléau n'envahira pas l'Occident. Le Mor- genpost et le Fremdenblatt protestent avec éner gie contre l'étourderie avec laquelle on accueille dans une certaine partie de la presse des nouvelles alarmantes dbrtt l'invraisemblance saute aux veux, et ils s'attachent démontrer que le public peut en visager l'avenir avec tranquillité. Les nominations dè Bourgmestres- et d'E- chevifls1 n'ont pas l'heur de plaire au Journal d'Ypres il fhut convenir cependant quelles sont empreintes d'un grand' esprit de toléran ce et'de modération mais enfin M. Carton n'a pas été chercher partoutcomme cela se pra tiquait sous le régime déchu, les membres du Conseil lès moins instruits et les plus dé pendants dil clergé et c'est assez pour lui en faire un grief capital. D'autre part; il a cru devoir réagir, paraît- il, contreles tendances de certaines administra tions qui créaient habituellement de faux électeurs et il n'a pas pris son monde en traitre, car dès le mois d'Août, en recomman dant aux administrations de dresser les listes électorales avec impartialité et bonne foi, il leur disait, en parlant dë la création de faux électeurs, dans tous les cas,ye croirais de mon devoir de signaler ces abus au Gouvernement, lorsqu'il aura renouveler le mandat des fonc tionnaires qui s'en rendraient coupables. Comme on le voit, on était prévenu et M. Carton n'a fait que tenir parole. Mais que signifient toutes ces récrimina tions? Les cléricaux, pendantqu'ils étaient au pouvoir, n'ont-ils pas peuplé toutes les admi nistrations de leurs créatures; n'ont il pas toujours donné la préférence aux plus incapa bles et aux plus imbéciles, afin de laisser le champ plus libre au clergé N'ont-iis pas enfin fait preuve de la plus grande intolérance chaque fois qu'il leur a été possible de le faire? L Journal d'Y près fait parade de la tolé rance et de la conciliation dont ses amis ont fait preuve en 1872, mais nous lui répondrons que nécessité fait vertu et qu'en 1872 ses amis avaient proposé de remplacer on^e Bourgmes tres de l'arrondissement d'Ypres, mais qu'au cune de leurs propositions ne fut agréée, grâce des influences, dont rotre moniteur clérical s'est plaint plus d'une fois, en les qua lifiant d'extra légales. Il ne nous est pas difficile, du reste, en pre nant au hasard quelques-uns des griefs que l'on impute M. Carton de prouver combien toutes ces récriminations sont creuses et dé nuées de fondement. Ainsi, Becelaere, un sieur Leroux, qui a rempli, pendant trois ans, les fontions de Bourgmestre, n'est pas renommé.... Vous croi riez, peut-être, que ce M. Leroux est un hom me instruit, dont les titres peuvent être mis en balance avec ceux de l'honorable M. Bayart. Eh bien, il n'en est rien le sieur Leroux est un modeste cultivateur qui sait peine met tre son nom et que les électeurs viennent dé- liminer; ainsi M. Leroux n'est plus conseiller communalnon de par la volonté de M. Carton, mais dë par celle du corps électoral. Et cependant on le représente comme l'une des victimes de la politique libérale. Mais quand même le sieur Leroux eut été réélu, quelqu'un eut-il jamais songé mettre ses ti tres en balance avec ceux de l'honorable M. Bayart qui'a été Bourgmestre depuis 1836 et que jamais personne, pas même M. Leroux, n'a consenti remplacer en cette qualité. i Et GheltiVelt, une des communes les plus pauvres de la province et où la composition au conseil se ressent nécessairement de celle de la commune, on fait un grief de la nomina tion de M. de Laveleye. Mais voyons Y a-t- il dans la commune quelqu'un qui puisse en- trerencomparaisonaveo Monsieur deLaveleye, sous le rapport de la capacité, de l'instruction, VIRES A09U1R1T EUNDO. ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement adiîiinistilatif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays.7-00 Tout ceqili concerne le journal doit être adressé i'éditeur, rue de Dixmude, 50. INSERTIONS; Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (1' Janvier). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebroucb. 6.20. 12.07. 6-47. Popéringhe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-43. 5_37._ 6-47. -8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-50. 12.25. 6-50. Lingbèdiafck-Osténdie: 7-31. 12^17. 6-15. Langhemarck, le samedi, 5-50. Ypre», le 5 Février 18Ï9.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1