Chronique parlementaire.
La puissance du clergé.
L'âme de nos enfants.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
(Séance du 6 Mars).
L'événement de la séance est un discours de M.
Strnyc dans la discussion du budget de l'instruc
tion publique.
M. Struye est ce député d'Y près que les élec
teurs ont donné pour successeur M. Alp. Vau-
denpeereboom. Jusqu'à présent, M. Struye(jeme
plais répéter ce nom qui passera la postérité)
s'était contenté de garder le silence, ne se permet
tant ni un discours, ni une interruption. Ilsemblait
avoir pris place tout jamais dans les rangs des
muets et nul ne songeait troubler son repos.
Tout coup, M. Struye s'est révélé et, sans
crier gare, a enfoncé tous les Mirabeaux du pré
sent, du passé et de l'aveuir.
Entre autres choses terrifiantes, cet orateur, qui
appartient au genre... épatant, nous a appris que
le parti libéral voulait régénérer l'enseignement
dans les eaux de la franc maçonnerie et que le
catholicisme n'est pas mort mais qu'il vit encore,
absolument comme le Malborougb de la chan
son.
M. Struye a dit aussi que la religion catholique
devait reprendre sa place dans les écoles et que
les autres branches y étaient tout fait secon
daires.
Voilà ce qui s'appelle parler.
Les pointus de la droite ont eu le courage d'ap
plaudir ces extravagances, débitées, du reste, sur
un ton convaincu qui achevait de les rendre ridi
cules.
La gauche riait de bon cœur.
A droite, MM. Jacobset Malou avaient un rire
étrange que l'on pourrait traduire ainsi: Voilà un
paroissien qui a perdu une belle occasion de se
tenir coi. (Chronique.)
Le clergé ne vit que de fraude. Sacrilège,' ana-
thême sur ma tête, un fétu ne m'est pas pins indif
férent. En effet, depuis l'existence des ordres reli
gieux de quoi vivent-ils? Supprimés par l'assem
blée législative, aucune loi, aucun décret n'est ve
nu rapporter la mesure prise par elle. Comment
donc existent-ils aujourd'hui, ces ordres? Grâce
la fraude, grâce l'imperfection de nos lois, qui
permet d'éluder celles-ci. Ils existent aussi, parce
qu'ils possèdent des biens d'une valeur considérable
et que les États menacés par eux dans leur vitalité
même, ne font rien pour éviter cet accaparement,
que la main morte enfin règne, les dernières statis
tiques le prouvent d'une façon éclatante.
Ainsi donc ils existent et ne peuvent exister; ils
mendient et la mendicité est un délit; ils reçoivent
et ne peuvent accepter; ils captent et la justice est
impuissante; ils volent le pauvre et leurs vols
restent sans punition; ils commettent toutes espè
ces de crimes et le châtiment ne peut les atteindre.
Sont-ils donc placés hors la loi ceux qui portent
la soutane et pourquoi leur attribuer d'aussi
iniques privilèges dans un état qui est libre, dans
un pays qui porte au frontispice de sa constitution
l'égalité pour tous?
La raison en est dans ce que, injustement et
indirectement. l'État reconnaît les cultes, dans ce
qu'il autorise l'organisation d'une société, qui
s'appelle Église dans le sein même de la grande
société humaine. Cette société qui se prétend
d'institution divine a l'audace de se soustraire
tout pouvoir et de s'attribuer tous les droits sans
limites. Elle a une organisation administrative et
un gouvernement particulier; elle nomme et révo
que ses fonctionnaires elle traite avec les Étals
comme une puissance réelle.
Voilà donc un état dans un État, et cela est con
sidéré comme naturel, quoiqu'il soit du premier
devoir de tout gouvernement qui veut sauvegarder
son indépendance et assurer son existence de ne
permettre aucune usurpation. Loin de là, on sub-
sidie encore les membres de l'Église, on leur accor
de des traitemeuts, on leur donne des précéances.
D'autre part, il existe entre ces deux organisa
tions une aversion profonde; le clergé voue tout
ce qui constitue la nation une haine acharnée son
travail sourd et opiniâtre consiste dans le renverse
ment de ceux là mêmes dont il est toléré. Ce qu'il
faut l'Église c'est la domination absolue, sans
maître, sans rival c'est ce qu'elle proclama depuis
sa naissance, en se déclarant une, infaillible.
Dans ces conditions u'est-il pas du devoir de
tout gouvernement de réduire cette autorité, d'a
néantir cette puissance qui se trouve journellement
en opposition avec lui, de faire rentrer dans la ca
tégorie ordiuaire des simples citoyens avec les
mêmes devoirs, les mêmes obligations, toute cette
foule de prêtres, curés, moines, porteurs de bure
ou autres affublements, au lieu de leur reconnailre
des droits, de leur accorder des privilèges et de les
placer, ou de les tolérer au dessus des lois. De
grandes mesures sont prendre au sujet de l'ex
tension de la propriété du clergé, et si l'on veut
éviter un jour de devoir faire violemment ce qu'au
jourd'hui on peut encore au moyen de la légalité
et de la modération, il est temps de faire des projets
de loi et de les soumettre sans retard aux Cham
bres. C'est ce qui suivra sans doute le projet de
loi sur l'enseignement primaire. X.
Vous avez eu l'âme de nos enfants;
Elle venait vous, avide de science,
Et vous, vous la laissiez croupir dans l'iguorance,
L'âme de nos enfants
Vous avez eu l'âme de nos enfants;
Elle qui véuérait sa Belgique chérie
Elle vous entendait conspuer la patrie,
L'âme de nos enfants
III.
Vous avez eu l'âme de nos enfants;
Libre des préjugés, suppôts de cagolisme,
Ei vous la dévouiez au sombre fanatisme,
L'âme de nos enfants
IV.
Vous avez eu l'âme de nos enfauts;
Nous vous l'avions donnée immaculée et pure,
Et vous l'avez souillée, monstres de luxure,
L'âme de nos enfants
V.
Vous n'aurez plus lame de nos enfants;
Nous voulons qu'elle soit éclairée, civique,
Nous voulons qu'elle soit tolérante, pudique,
L'âme de nos enfants
J. P.
Décès.
i.
II.
DENIER DES ÉCOLES.
Listes précédentes, 19,226-12
Versement trimestriel d'un anonyme, 5-00
Omdat Emerence een cent gegeven heeft
in de busse van de Cavalcade, 0-50
Billets placés pour la loterie de Tournai, 5-10
Tête d'Argent, 1-95
Sultan, 18-50
Boerenhol, 5-10
Armes de France, 3-90
Café Suisse, 3-13
Epéron d'Or, 2-20
Bergerie, j 8-10
Witte Klakken, 14-31
Salon d'Apollon, 2-11
Hôtel du Nord, 1-08
St. Sébastien, 5-72
Deux pierots au Lion noir, 0-96
Gracieuseté d'un anonyme,
Bal du 2 Mars 1879, 10-00
Omdat M. B. V. H. niet meer Café delà
Paix -î zoudt schrijven in plaats van Hôtel
de l'Epée, (Bohémiens), 0-20
19,353-90
Dépenses jusqu'à ce jour, 16,449-04
En caisse, 2,904-86
Société des Chœurs. Dimanche 9 Mars, 8
heures, Soirée Musicale avec le concours de M. L. Van-
den Bossche, soliste delà Société Royale les Mélomanes.
lr" Partie.
Jachtlied (symphonie),
2. Le Chevalier errant, couplets
chantés par M. Dubois,
3. Duo concertant pour violons,
exécuté par MM. Gaimant et Ligy,
4. Air du siège de Corinthe, chan
té par MYanden Bossche,
5. Chansonnette dite par M. Mail
lard.
2™' Partie.
1. La petite mariée, valse (sym
phonie),
2. Chanson du Printemps, chœur,
3. Symphonie concertante pr vio
lons, exécutée par MM. Gaimant& Ligy,
4. Air du châtet, chanté par M.
Yanden Bossche,
5. Chansonnette dite par M. Mail
lard.
Van Horzeele.
Mengal.
Bodoira.
Rossini.
X.
Lecocq.
Jouret.
Dancla.
Adam.
X.
Le Piano sera lenu par MM. Valcke et Baralto
Etat-Civil d'Vpkes, du 21 au 28 Fév. 1879.
NAISSANCES: Sexe masculin, 2 id. féminin, 6 Total 8.
Mariages.
Wolf, Henri, journalier, et Odent, Marie, dentellière.
Rabati, Eugène, menuisiei, et Devers, Marie, repasseuse.
Knockaert, Charles, cordonnier, et Vercoulrr, Marie, sans
profession. Arfeuille, Florimond, menuisier el Duprez,
Marie, dentellière. Steelandt, Auguste, ouvriei agricole,
Deleerinyder, Pélagie, servante. Balen, Louis, journalier,
et Hulckaen, Marie, journalière.
Gillebert, Sophie, 72 ans, sans profession, veuve de Jac
ques Berten, rue de Menin. Loyson, Louis, 65ans, ouvrier
agricole, veuf de Virginie Decae, rue' longue de Thouraut.
Stekelorum, Monique, 76 ans, sans profession, veuve de Pierre
Tack, rue de Lille. Payé, Pierre, 79 aus, sans profession,
veuf de Isabelle Busschaert, rue de Menin. Labit, Arthur,
12 ans, rue de Menin. Cartiier, Arnaud, 56 ans, ouvrier,
époux de Hathilde Leere, rue de Mrnin.
Enfants au dessous de 7 ans:
Sexe masculin, 2, Sexe féminin, 0, Total t.
Du 28 Février au 7 Mars.
NAISSANCES: Sexe masculin, 4 id. féminin, 7; Total. 11.
Décès.
Dehollander, Marie, 26 ans, dentellière, célibataire, rue
St-Jean. Boudry, Louis, 67 ans, commissionnaire, céliba
taire, rue de Henin. --Steyaerl, Rosalie, 81 ans, boutiquière,
épouse de Charles Gheerardin, rue de Dixmude. Flamand,
Henri, 56 ans, greffier de la Justice de Prix, époux de Aone
Leurs, rue de Lille. Leest, Monique, 50 ans, sans profes
sion, épouse de Pierre Rubbeo, rue de Menin.
Enfants au-drssous de 7 ans.
Sexe masculin, 2, Sexe féminin, 0, Total 2.
Le gouvernement belge vient de rendre hommage au
vrai mérite en distinguant par un acte officiel 3 coopérateurs
de la firme lierden et Cio l'un des chefs d'atelier M.Coonen,
par la décoration industrielle de lr* classe (d'emblée), et MM.
Block el Dubé par celle du 2e classe
Ces marquis flatteuses honorent cette firme, laquelle, on
s'en souvient, obtint l'Exposition de Paris, la plus haute
distinction décernée par le Jury international la Belgique
pour l'Industrie des Pianos: médaille d'argent avec rappel.
On sait que la façade belge a été cédée 5 la ville de
Pa ris pour 60,000 francs, somme qui représente, déduction
faite de 40,000 francs, abbandonnés par les propriétaires, la
valeur des pierres, marbres, briques, ardoises, fer forgé.
Si l'on tient compte de tout ce que la façade belge a coûté,
on est peut-être eu droit de dire que le gouvernement a fait
un joli cadeau la ville de Paris. On nous assure, en effet,
que les frais d'études, plans, devis, transport des matériaux et
construction se sont élevés 200,000 francs.
Deux ou trois capsules de goudron de Guyot,
prises au moment des repas, amèneDt un soulagement rapide
et suffisent le plus souvent pour guérir en peu de temps le
rbume le plus opiniâtre et la bronchite. On peut même arri
ver ainsi enrayer et guérir la phihisie déjà bien déclarée:
dans ce cas, le goudron arrête la décomposition des tubercu
les, et, la nature aidant, la guérison est souveot plus rapide
qu'on n'aurait osé l'espérer.
On ne saurait trop recommander ce remède devenu popu
laire, et cela, autant cause de son efficacité que de son b«n