Loi de 1842. - Affiches.
Expulsion d'un Capucin.
N° 452. Jendi,
39e tmti.
Ir Mai 1879.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
La morale cléricale en action.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Vints AC6UIR1T EUNDO.
M*
BULLETIN POLITIQUE.
La commission internationale de la Roumélie
orientale a terminé ses travaux et le statut organi
que a été signé Samedi soir au lycée de Galata-
Seraï, Pera, en présence de tous les commissaires
l'exception de lord Donoughmore et du premier
délégué de Russie, qui a été rappelé St-Péicrbourg.
Il ne manque ce document que la signature
d'Abdul-Hamid, mais le Sultan ne peut refuser de
sanctionner les décisions de la commission inter
nationale, les commissaires ayant arrêté, dans une
réunion tenue le 7 Octobre dernier, que l'accord
serait considéré établi sur toutes les dispositions
qui auraient été adoptées par la commission, avec
l'assentiment des délégués ottomans.
La loi organique ne renferme pas moins de 500
articles et elle estcomplétée par un règlement admi
nistratif tout aussi étendu. La Porte parait décidée
appliquer les dispostions du statut organique,
conformément aux dispositions de l'article 23 du
traité de Berlin, toutes les provinces européennes
de l'Empire en y introduisant les modifications
nécessitées par les besoins locaux de chaque
province. Nous croyons toutefois que l'appli
cation de ces réformes se heurtera des difficul
tés nombreuses et qu'il se passera bien des années
avant que l'administration soit complètement réor
ganisée.
Le Parlement allemand a voté une loi qui est de
nature inspirer de sérieuses réflexions aux falsi
ficateurs de denrées alimentaires. Ces industriels se
voient menacés d'une série de pénalités, allant de
l'amende la réclusion. Les mêmes peines attein
dront les fabricants d'éloffes, de cartes jouer, de
tapis, d'ustensiles de ménage, etc., qui, dans leur
fabrication,emploieront des matières nuisibles la
santé. Presque toute la séance a été consacrée
ce débat et ce n'est que Jeudi que les projets finan
ciers et économiques du chancelier seront exami
nés en première lecture par la Chambre impériale.
Les préparatifs pour les noces d'or de l'empereur
Guillaume continuent Berlin et le vénérable sou
verain a déjà arrêté le programme des festivités.
Le roi de Suède et de Norwége a annoncé officielle
ment au gouvernement allemand que le prince
héritier viendra Berlin celte occasion.
La plupart des conseils généraux de France ont
terminé leurs travaux, et il n'est guère d'autres
questions que celles relatives l'enseignement
public qui aient donné lieu des débats politiques.
A l'heure qu'il est, 55 conseils se sont séparés.
Seize conseils se sont prononcés contre les lois
Ferry et 15 les ont approuvées.
Il y a eu dimanche une élection législative dans
la circonscription de Valence, dans la Drôme;
c'est un bonapartiste clérical, le marquis d'Aulan,
qui a été élu par 4,459 voix contre 4,336 données
son concurrent républicain, M. Richard.
Dans un nouvel article consacré la guerre an
glo-afghane et sur la foi de ses correspondants at
tachés l'élat-raajor du corps expéditionnaire, le
Times soutient que la lutte est terminée et que
dès présent le vice-roi a le pouvoir de rectifier
sa guise la frontière indo-afghane. Il est évidenlque
l'invitation adressée par l'émir au major Cavagnari
de se rendre Caboul l'effet de discuter les con
ditions de paix, doit être ooneîdéppp riudi-
ce d'un rcvirernéin abooludans les idées de Yakoub-
Khan.
L'infante Christine est morte le 28 Avril Sé
ville, trois heures de l'après-midi.
Le Roi part aujourd'hui pour Séville.
Nous lisons dans l'Echo du Parlement:
Le collège échevinal de Bruges vient de
prendre une résolution des plus inattendues.
Mis en demeure de se soumettre, il a décidé
de s'adresser respectueusement au Roi pour lui j
demander de retirer l'arrêté royal qui annule
la délibération dudit collège, portant refus
d'afficher la circulaire relative la loi de 1842.
Les édiles brugeois n'y songent pas. Quali
fier de respectueuse une pétition deman
dant au Roi de se déjuger, c'est de l'impudence
ou de la sottise.
Conformément l'articie 88 de la loi -com
munale, un premier avertissement aétédonné
l'administration communale. Le second sui
vra de près, et malgré le mauvais vouloir du
collège échevinal et malgré sa pétition respec
tueuse, l'affiche maudite sera placardée Bru
ges comme dans toutes les autres localités du
pays.
L'Organe de Mons dit que dans la journée de
Jeudi un incident mettait en émoi la sainte Maison
des Capucins de cette ville. Signification était faite
M. Constantin Lemaire, en religion Père Ernest,
né Ames Pas-de-Calais) de se présenter devant
M. le bourgmestre l'effet de recevoir sa feuille de
route. Ce qui veut dire que par arrêté pris Mercre
di en Conseil des Ministres, Père Ernest est invité
quitter immédiatement le royaume.
Le motif? c'est que notre Capucin se mêlait
Irop de qos affaires, nous Belges.
Nous applaudissons l'acte ministériel. Nous
espérons bien que dorénavant on reconduira ainsi
la frontière tout religieux qui se permettrait le
grand écart dans la chaire dite chaire de vérité.
Le gouvernement avait fait preuve jusqu'ici d'une
longanimité regrettable vis-à-vis de la monacaille
exotique; la décision ministérielle sera pour cette
engeance un avertissement salutaire.
Les feuilles cléricales ne manqueront pas de
crier la persécution. Oser appliquer la loi un
capucin, jamais on n'a vu pareil scandale!
Ce n'est pas même une seule victime qu'aurait
faite la persécution gouvernementale; la mesure
prise contre le fr.ère Ernest a atteint, nous assure-
t-on, un autre religieux.
Est-ce que maintenant lescatholiques attendront
le projet de loi modifiant l'impôt sur les foyers
pour se mettre en état d'insurrection?
On lit dans l'Opinion d'Anvers
Voici une preuve nouvelle du respect du clergé
pour la volonté des mourants: Mlle J. W..., de
meurant en notre ville, avenue Isabelle, est décé
dée vendredi matin, l'âge de 70 ans. Elle avait
toujours refusé les secours de la religion et n'avait
voulu, durant sa maladie, recevoir aucun prêtre.
Une religieuse avait été renvoyée par elle peu de
jours avant sa mort, et la veille il en avait été de
même du curé qui s'était encore présenté son
domicile.
Mais ce dernier ne se rebuta pas; il eut l'audace
d'enfreindre les volontés de la pauvre demoiselle
en venant, dès qu'elle fut morte, lui adminislrer
l'extrême onction et malgré ses désirs formelle
ment exprimés, elle sera enterrée par l'église. Ce
fait se passe de commentaires.
r erre*
A. Vedrin, M. de Montpellier, faisant fonctions
de bourgmestre, a répondu par une lettre insolente
au commissaire d'arrondissement de Namur qui
l'invitait distribuer la circulaire de M. Rolin aux
électeurs généraux de sa commune et qui le priait
de l'informer dans les trois jours si l'on avait suivi
les instructions de M. le ministre: Comme celle
pièce n'a aucun caractère administratif, écrit-il, et
que je ne suis pas le valet de M. Rolin, j'ai déposé
les seize exemplaires au secrétariat communal où
vous pourrez les faire prendre, si vous le jugez
convenable. Le dépit de M. de Montpellier, qui
a eu le déplaisir de voir relever son fils de ses
fonctions de commissaire d'arrondissement, lui a
fait oublier tout la fois ses devoirs de fonction
naire et les règles de la bienséanceet delà politesse;
cela n'empêche pas la presse cléricale de déclarer
que cette lettre est un modèle de clarté, de briè
veté et de dignité.
Nous comprenons qu'on ne prête pas la main
l'exécution de choses qu'on réprouve dans son for
intérieur, mais alors on quitte les fonctions qu'on
t
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Langhemarck-Ostende. 7-31. 12-17. 6-15.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
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