l§ pM i U ^fl 4} Pi M Nouvelles locales. Chronique Judiciaire. Ifggr i i»l i 1 m 4|gj (*K)j it occupe; il n'est permis personne de mettre les suggestions des curés en place des instructions gouvernementales, le rôle factieux ne peut conve nir d'aucune manière ceux qui ont pour mission principale de faire respecter les lois. Les cléricaux— voulant mettre le comble la grrande agitation soulevée par l'infâme projet Van Humbéeck—ont fait signer par les mères de famille une pétition la Reine. La Reine a refusé tout net de recevoir la dépu- tation des dames agitées et indignées, leur faisant suffisamment entendre par ce refusqu'ellesferaient beaucoup mieux de s'occuper de cuisine que de politique. De là grande colère des meneurs cléricaux. Celle colère se manifeste tout particulièrement dans un petit journal clérical Le Journal des Petites Af fiches. C'est une feuilled'annoncesdont les derniè res pages sont consacrées la politique et aux nouvelles du jour. Il est rédigé moitié en français, moitié en flamand et s'imprime Louvain Or, voici la petite infamie qui s'étale en fla mand la dernière page de son numéro de dimanche 27 avril. Je traduis: Cette dernière pbrase n'est que bouffonne. Mais que dites-vous du reste? N'est ce pas un outrage qui prouve une fois de plus quel respect les cagols professent pour la Couronne? Marc. La question de la sécularisa nu., de l'enseigne ment est l'ordre du jour dans tous tes pays. '1 oui récemment encore elle a été soulevée par un des principaux hommes d'Etat de l'Italie. Dans un discours prononcé Boulogne, M. Sella, le chef de la droite parlementaire, s'est demandé quelle est l'influence de la religion sur le développement des recherches scientiflques. Son avis est qu'elle est mauvaise et il conclut par ces mots textuels; aussi les savants devront-ils émettre un vœu d'une importance capitale, savoir que l'enseignement soit laïque. L'ultramontanisme étouffe la pensée, persécute la liberté, crée l'atonie intellectuelle et répand autour de lui des germes de stérilité. Les annales de l'Italie offrent un exemple frappant de l'action néfaste que la persécution peut exercer sur la culture d'un peuple. L'histoire de Galilée est corn ue de tous; mais ce que l'on ignore, c'est que la science, qui avait rencontré jusque là tant d'illustres adeptes en Italie, perd tout son éclat et languit partir de sa détention dans la prison du Saint-Office. Les dis ciples du glorieux maître, même les meilleurs, per dent tout courage et toute initiative la vue des poursuites dont il est l'objet les uns abandonnent l'élude, les autres se traînent péniblement dans les ornières battues et ne produisent plus la moindre découverte. Campanella écrit qu'il n'ose enseigner publiquement la doctrine de Copernic; Viviani la désavoue; Cavalièri, Torricelli n'en parlent pas; Magalotti ne la mentionne plus. Le même silence règne dans les Académies et les sociétés savantes. On pourrait croire une exagération, si l'on ne savait qu'un autre savant, Descartes, plus grand que ceux-là. s'était également laissé intimider par les violences de la Curie. Toutes les choses que j'expliquais, disait-il, dans mon traité, quoique je les crusse appuyées sur les démonstrations très-certaines, très éviden tes, je ne voudrais toutefois pour rien au monde les soutenir contre l'autorité de l'Eglise. Si le philosophe français avait donné suite l'in tention qu'il manifestait, le dix-septième siècle perdait une de ses grandes gloires littéraires et le monde une de ses plus éclatantes lumières. Il n'en faut pas davantage pour prouver l'in fluence néfaste du catholicisme sur le développe ment scientifiqne des peuples et pour justifier la sécularisation de l'enseignement. La loge maçonnique de Mons organise une gran de fête au profit des victimes de la catastrophe de Frameries, avec le généreux concours de Mme Farsch-Madier, de l'Opéra de Paris et du théâtre royal de la Monnaie, Mlle Zélie Moriamé, pianiste, MM. Gresse et Soulacroix, du théâtre royal de la Monnaie, et de la Société des XV de Binche, sous la directiou de M. Colot. Elle aura lieu Mons, au théâtre, le lundi 5 mai, 5 1/2 h. Une question indiscrète de la Chronique Il y a eu, on le sait, lundi dernier, Binche, une manifestation catholique suivie de banquet, le tout présidé par M. le baron de Molembaix. Ce fervanl catholique n'est-il pas le même baron de Molembaix qui, trois jours auparavant, jouait, chez M. le comte Chotcck, Bruxelles, l'opérette Lischen et Fritcken avec Mme G.S. Celte façon de se préparer, en piaillant la musique d'Offenbacb, et en baragouinant l'alsa cien, aux imposantes assises de la foi (comme dit le Bien publica quelque chose de piquant et de savoureux que je crois inutile d'indiquer davantage. A ce même banquet de Binche, trois toasts ont été portés dans l'ordre suivant: au Pape, l'évèque de Tournai, au Roi des Belges. Jusqu'à présent, le Roi venaiten seconde ligne; le voilà relégué au troisième plan, en l'honneur du prélat qui l'insultait récemment Cbarleroi. Une belle chose que le patriotisme clérical (L'Economie). Le MvrUtimw publie ta loi relative la qualité de Belge en faveur des personnes qui ont omis de remplir ou ont imparfaitement rempli les formalités requises pour l'acquérir. En voici les dispositions Dons envoyés au Progrèspour être joints la liste de souscription du Concert au profit des victimes de Frameries. M. Cabra, rue des Comédiens, Brux., 2-00 Une partie d'écarté, 7-00 Fr. 9-00 AFFAIRE LÉON COPPIETERS. CONDAMNATIONS. -i On dit que la demande, faite par les dames, en vue d'obtenir une audience de la Reine pour lui remettre la pétition des mères de famille, a été repoussée. Ces dames n'apportent pas cette fois une cou ronne d'argentni d'autres présents comme lors des Noces d argent voilà pourquoi on peut leur faire cet affront. Cela est honteux et prouve bien quelle pression la Loge exerce actuellement sur la Couronne. Art. 1". L'individu, né en Belgique d'un étranger, qui aura négligé de faire devant l'autorité compétente, dans l'année qui a suivi l'époque de sa majorité, la dé claration prescrite par l'article 9 du Gode civil, ou qui aura fait une déclaration nulle ou insuffisante, sera ad mis faire encore sa déclaration dans le délai d'une an née, compter du jour de la publication de la présente loi. Art. 2. Sera dans le même délai d'une année, admis recouvrer la qualité de Belge, en remplissant les forma lités prescrites par l'article 1 de la loi du 4 juin 1839, tout individu qui, ayant pu conserver cette qualité aux termes de cette loi, l'aura perdue en négligeant de fai re la déclaration requise. Art. 3. Sera aussi admis, dans le même délai d'une an née, réclamer la qualité de Belge en remplissant les formalités prescrites par la loi du 22 septembre 1835, tout habitant des provinces septentrionales de l'ancien royaume des Pays-Bas qui, résidant en Belgique avant le 7 février 1831 et ayant depuis lors continué d'y rési der, aura négligé de faire la déclaration prescrite par cette loi. Art. 4. Ceux qui deviendront Belges dans les cas pré vus par les articles précédents ne pourront se prévaloir de cette qualité qu'après avoir rempli les conditions qui leur sont imposées par ces articles et seulement pour l'exercice des droits ouverts leur profit depuis cette époque. Leurs enfants et leurs deesendants majeurs seront ad mis réclamer la qualité de Belge, dans le délai d'une année co npter de la publication de la présente loi, en remplissant les formalités prescrites parles lois citées. Leurs enfants et leurs descendants mineurs seront admis faire cette réclamation, moyennant l'accomplis sement des mêmes formalités, dans l'année qui suivra l'époque de leur majorité. MM. les Officiers de la Garde Civique d'Ypres, se sont réunis, Dimanche 20 Avril dernier, dans les salons de l'Hôtel de la Tête d'Orrue de Lille, l'occasion de la remise de leur Diplôme. Le Banquet était des mieux servis et fait honneur l'hôtelier Thiebault. Au Dessert, le Chef de la Garde, M. le Chevalier A. Hynderick, qui présidait le Banquet, a porté le toast au Roi. Ce toast a été transmis Laeken. S. M. a daigné y répondre immédiatement dans des termes très gra cieux. Société de Gardes civiques d'Ypres. - Ou~ verture de la période d'été. lr tir. 28 Avril 1879, Aux points. 1. Ligy, F., 6 6 6 6 5 4 33 2. Deweerdt, Ch., 4 6 6 2 2 3 (5) 23 3. Vandermarliere,L., 2 6 4 5 3 3 (3) 25 4. Swekels, L., 5 5 0 4 4 2 20 5. Gaimant, A., 3 4 3 5 3 0 18 6. Brunfaut, E., 1 3 4 0 4 1 13 7. Maillaert, G., 0 3 4 1 3 0 (2,4) 11 8. Iweins, J., 4 1 4 0 2 0 (2,0) 11 9. Pinck, G., 0 4 0 2 3 1 10 V 10. Vandaele, F., 1 0 4 5 0 0 10 11. Candaele, J., 114 12 0 9 Aux blancs. 1Lesaffre, A. 2. Leclercq, Tb. 3. Dumon, A. 4. Maurau, E. TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE BRUGES. Le tribunal rentre 6 heures et 10 minutes et donne lec ture d'un jugement condamnant Coppieters 1. 2 mois de prison, pour la tentative de meurtre sur Ernest deBoesingbe. 2. 50 fr. d'amende, pour port d'armes prohibées; 3. 1 mois de prison et 26 fr. d'amende, pourdiffamation envers M. L. de Boesinghe, k Bruges el Lopbem 4. 2 mois de prison, 100 fr. d'amende, pour injum écrites envers le même Bruges, Waardamme et Boesinghe; 5. à20fr. d'amende, pour injures simples envers M. Leroy; 6. 20 fr. d'amende, pour diffamation envers H. Merlin et Mrar Heyns 7. 1 mois de prison, 26 fr. d'amende, pour injures envers M. Wynants-Veys 8. 2 mois de prison, 100 fr, d'amende, pour injures écrites envers M. le notaire Van Eslande; 9. 6 mois de prison pour faux en écriture privée l'égard du même, (Fausse démission). Le tribunal condamne M. E. de Boesinghe 23 fr d'amen de, ou un jour de prison, pour coups et blessures. Statuant sur les demandes de dommages-intérêts le tribu nal, admettant que l'honneur et la considération de M. de, Boesinghe sont audessus des injures lancées, mais admettant que les faits ont pu lui occasionner un dommage moral et matériel Attendu que quelque bien établie que soit la réputation de M. le notaire Van Elslande, il est évidant que les imputations calomnieuses ont dû causer un préjudice et que, d'autre part, la fausse démission a dû être une autre cause de dommage; Le tribunal condamne Léon Coppieters A payer M. de Boesinghe, titre de dommages-intérêts, la somme de 4,000 fr., plus 1,000 fr. pour frais d'inser tions du jugement; A payer 'a M. le notaire Van Elslande, titre de dommages- intérêts, la somme de 8,000 fr., plus 2,000 fr. de frais de publication du jugement; Déclare en outre confisqués tous les objets qui ont servi la perpétration des crimes et délits; Condamne M. E. de Boesinghe aux frais jusqu'à concur rence de 25 fr. et Coppieters au restant. En cause de la seconde affaire, le tribunal condamne Léon Coppieters: 1. 2 mois de prison et 50 fr. d'amende pour dénonciation 1 calomnieuseeovers Van den Berghe et Hoffmann; 2-, 3 mois de prison, pour la fausse pétition signée cha noine Andries, demandant l'annulation de l'élection de M. Boyaval. 3. 5 mois de prison, pour les cinq fausses dépêches rela tives au banquet Boyaval; 4. 5 mois de prison, pour les fausses commandes de vins de M. le gouverneur Heyvaert Au total, Léon Coppieters 't Wallant est condamné 94 moi» de prison 378 fr. d'amende et 17,090 de dom mages-intérêts, 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2