Élections provinciales du 26 Mai 1879.
460. Jeudi,
29 Mai 1879.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPKKS ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Inscrits
702
758
758
2218
Volants
171
220
296
€87
Nombre de votes valides
155
157
233
545
273
IWEINS HENRI.
147
154
228
529
DEVINCK G.
154
156
231
541
Blancs
11
46
53
110
Nuls
5
17
10
32
39e année.
bulletin politique.
Ce n'était pas la peine de tant blaguer pour
obtenir un aussi piètre résultat. La vérité est
que l'élection de Lundi ressemble singulière
ment une défaite. Comment! ils étaient si
forts et devaient nous écraser, si nous avions
fait mine seulement de lutter et leurs candi
dats n'ont pas même su obtenir les suffrages
du quart des électeurs inscrits Mais cest
pire qu'une défaite, car enfin leurs candidats
ne peuvent se vanter d'avoir les sympathies
du corps électoral.
Une particularité qui n'échappera person
ne, c'est que M. Iweins, dit a Eeckhoutte, a
obtenu moins de voix que son collègue qui
était pourtant inconnu au corps électoral
c'est qu'il y a des geqs qui perdent être
connus et M. Iweins est du nombre....
Nous ne croyons pas du reste que son
triomphe soit ae longue durée jÎ)I. d'Eeck-
houttedoit être réélu l'année prochaine et nous
croyons pouvoir dire dès présent qu'il peut
faire ses paquets. En attendant il pour
ra proposer au conseil provincial d'aller en
corps au Te Deum c'est la seule proposition
qu'il ait jamais faite. Histoire ae montrer
sa décoration.
LE
PROGRES
rmiSSUT 1,1 jeu»! et le diiakiic.
VIRES ACeL'IRIT EUNDO.
ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixraude, 3'J.
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4e et 5e
Ir et 6e
2e et 3e
BUREAU.
BUREAU.
BUREAU.
TOTAL.
CHEMIN DE FER. (C Janvier).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. G-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-45.
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-50. 12-25. 6-50.
Langbemarck-Ostende. 7-51. 12-17. 6-15.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
Il y aura Lundi un mois que la discussion dit
projet douanier s'est ouverte au Reichtag allemand,
et nul ne salirait prédire avec quelque apparence
de raison où s'arrêtera cet important débat. La
sage lenteur, le soin méticuleux que mettent les
députés examiner les propositions du gouver
nement s'expliquent par cette considération que
les décisions prises par la Chambre impériale frap
peront au cœur certaines industries ou leur impri
meront une prospérité nouvelle. Plus d'incidents
tumultueux, plus de discours sensation depuis
quelques jours. Les libres échangistes constatent
sans aigreur la ruine de leurs espérances et la coa
lition clérico-conservalrice n'abuse pas trop inso
lemment de ses récents succès.
Deux communications importantes ont été faites
par le gouvernement auxChambres anglaises. Aux
Lords, le ministre pourles Indes a annoncé officiel
lement la signature de la paix anglo-afghane. On
connaît peu près les engagements pris de part et
d'autre. Les passes de Khouroum ou de Pishie ne
seront pas annexées; l'Angleterre se réservera
seulement l'administration de ces districts qui res
teraient sous l'autorité nominale de l'émir Yakonb
Khan aurait droit l'excédant de recettes laissé par
l'administration de ces districts que le gouverne
ment de l'Inde fixe un minimum de 120.000 liv.
st. et qu'il garantirait au souverain afghan, la
seule condition d'exécuter loyalement et strictement
les stipulations du traité.
Aux Communes, le chancelier de l'échiquier, sir
Slafford Northcote, a annoncé que le général Gnr-
nelte Wolseley, gouverneur-géncral de l'île de
Chypre, venait d'être nommé chef suprême de
l'administration de Natel et du Trans\aal. Celle
administration est donc enlevée sir Barlle Frerc,
qui réside au Cap, une très grande dislance du
théâtre de la guerre, et qui, depuis quelque temps,
a été en butte aux attaques de la presse libérale.
Des ordres ont été donnes au général Wolseley
l'effet d'activer les opérations et de hâter la conclu
sion d'une paix honorable. Le commandant en chef
actuel, lord Chelmsford, devient le subordonné du
gouverneur de Natal. Cette déclaration a été favo
rablement accueillie, et le leader de l'opposition,
le marquis de Hartington, s'est déclaré satisfait des
explications de sir Stafford Norlhcote.
Depuis les séances tumultueuses de ces dtrnicrs
jours les autres séances des Cham bres françaises
n'ont offert aucun intérêt. Le Sénat a adopté, par
179 voix contre 13, le projet de loi portant aug
mentation du nombre des conseillers d'Etat. L'in
terpellation de M. Victor Hugo, sur les incidents
qui se seraient produits Agen lors de l'exécution
du parricide Laprade. n'a pas été faite. Le grand
poêle qui, dans plusieurs de ses œuvres, s'est éner-
giquement prononcé pour l'abolition de la peine de
mort, a dù se convaincre que les informations
publiées ce sujet par certains journaux étaient
dénuées d e fondement.
En recevant avant-hier les nouveaux cardinaux,
MAI. Desprez et Pie. le président de la République
a prononcé un petit discours dans lequel il a affirmé
sa résolution de respecter les droits de l'Eglise,
la condition que le clergé n'empiète pas sur les
prérogatives de l'Etal. L'Eglise n'a rien craindre
du gouvernement actuel, et la loi la protégpra
efficacement. Ce langage digne et mesuré produira
de nouvelles clameurs dans le camp, car il démontre
l'évidence que M. Grévy marche d'accord a^ec
ses ministres et que les récriminations des cléri
caux ne parviendront pas ébranler ses résolutions.
L'évacuation de la Bulgarie est un fait accompli.
Deux corps d'armée resteront dans la Roumélie,
mais le gouvernement russe a pris des mesures
pour activer l'évacuation.
L'éternelle question de la Roumélie orientale
ricevra prochainement une solution satisfaisant^.
Le comte Andrassy. que des bruits faisai'-nl
donner sa démission ou partir en congé pour plu
sieurs mois, ne quittera au contraire la capitale
que vers la fin deté pour se rendre alors la cam
pagne.
Tpres, le Mal 1879.
L'événement de la séance de Samedi a été le
discours de AI. Olin.
L'honorable rapporteur de la section centrale a
pris la défense du projet de loi avec un talent de
parole, une chaleur et un esprit des plus remar
quables.
Avant de développer hs arguments reialifsâ la
raison même du projet, il a examiné la valeur de
la fameuse montagne de pétitions cléricales
qui s'ctalent dans l'hémicycle de la Chambre. Si
gnatures de femmes, de filles, d'enfants, signatures
doublés, triples, signatures fausse». voilà quoi
se réduisent les trois quarts des trois cent mille
noms de soi-disanls pères de famille récoltés,