Les écoles avec Dieu!
Des professeurs avec religion
50me anniversaire de l'indépendance
de la Belgique.
Nouvelles locales.
force d'habileté, de menaces et de subterfuges,
par le parti clérical sur toute la surface de
royaume.
La droite, confuse et visiblement ennuyée, a
assisté sans mot dire l'écroulement de sa mon
tagne chérie désormais jugée.
Le succès de M. Olin a été très grand et très
mérité.
Son discours fera sensation dans le pays; il
achève de couvrir de ridicule la campagne déplo
rable entreprises par les hommes du parti catholi
que contre uneloi juste, contre laquelle sont venues
s'acharner vainement les plus sottes et les plus
odieuses calomnies.
M. Olin a annoncé, dans son discours, qu'une
disposition nouvelle sera proposée, défendant aux
instituteurs de rien dire, ni tolérer, qui puisse
blesser les convictions religieuses de quiconque.
Après ça, nos adversaires continueront crier
sur tous les toits que les écoles sans Dieu seront
des succursales de l'Enfer, dirigées par les satellites
de Satan.
Il y a eu Samedi Malines, au palais archiépis
copal. une réunion des évëques des divers diocèses
belges.
Il s'agit de délibérer sur les mesures prendre
après la promulgation de la loi sur l'enseignement
primaire.
Les Nouvelles rapportent un fait dont nous lui
laissons toute la responsabilité, M. Malou, dit
notre confrère, voulait prononcer la Chambre
quelques paroles de regret l'adresse de M. Ans-
pach dont il a toujours été l'ami particulier, l'usage
de la Chambre étant qu'à la mort d'un député, un
de ses adversaires politiques rende hommage la
mémoire du défunt.
M. Malou aurait fait part de son intention ses
amis politiques qui l'auraient menacé de quitter la
séance s'il mettait son projet exécution.
L'ancien chef du cabinet, pour éviter un scan
dale, aurait renoncé prendre la parole.
Notre confrère se dit en mesure de garantir ce
fait odieux.
Pour l'honneur de la droite nous aimons a croire
qu'il sera démenti.
On a annoncé dans certains journaux que
M. Van Humbeéck quitterait le ministère de l'in
struction publique, où il serait remplacé par
M. Olin, pour devenir bourgmestre de la ville de
Bruxelles.
Ces deux nouvelles sont également controuvées.
Parmi les personnes mises en avant pour la place
de représentant vacante par suite du décès de
M. Anspach, on cite les noms de MM. Vauthier et
Buis, membres du collège échevinal de Bruxelles,
Scailquin, conseiller communal Saint-Josse-len-
Noode, et A. de Vergnies, ancien directeur des
finances de la ville de Bruxelles.
Le conseil communal de Bruxelles, dans sa
séance secrète d'hier lundi, a décidé d'allouer
Mme Anspach, veuve du regretté bourgmestre, une
pension annuelle et viagère de 10.000 fr.
Nous félicitons'hjulement le conseil communal
du vote qu'il vient d'émettre.
Ou télégraphie de Saint-Afrique (Aveyron) au
Petit Méridionnal, que le frère B..., des écoles
chétiennes, vient d'être arrêté sous l'inculpation
d'outrages et d'attentats la pudeur sur ses élèves.
On nous assure, dit Y A venir républicain de
l'Aube, que l'instruction de l'affaire du sieur Fri-
bourg, en religion frère Agathon-Marie, est ter
minée.
Le bon frère passerait aux assises, le 27 Mai,
sous l'accusation d'attentats la pudeur commis
avec les circonstances les plus révoltantes.
Pendant six mois au moins, il souillait presque
journellement ses élèves dans la salle de la classe,
et pendant la classe même. On suppose même qu'il
commettait ces ignobles méfaits depuis plus de
quinze mois.
Une plainte fut faite contre lui, parait-il, en
1876. Son supérieur d'alors s'est contenté de le
renvoyer.
Le parquet de Nancy a lancé un mandat d'arrêt
contre l'abbé Carrel, prêtre en retraite Vézelise,
inculpé d'attentats la pudeur le coupable est en
fuite.
On écrit de Castres (Tarn) la Petit République
françaiseque plusieurs familles de la commune
de Lautrec sont dans la désolation.
Des enfants qui suivaient les cours de l'école
chrétienne de Lautrec ont été victimes de la lubri
cité du directeur de cette école, le sieur Audoir, en
religion frère Ismaël.
Ce misérable s'est enfui dès qu'il a pu supposer
que ses attentats la pudeur, sur des enfants de
huit dix ans. allaient être découverts. Une lettre
d'obédience lui a donné Jeudi dernier un succes
seur. (Gazette).
EXPOSITION NATIONALE DE 1880.
RÈGLEMENT GÉNÉRAL.
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INDUSTRIE. AGRICULTURE. HORTICULTURE.
Titre 1". Article 1". L'Exposition nationale de
1880 recevra les produits de l'agriculture, de l'horticul
ture et de l'industrie belges.
Elle comprendra une section des arts industriels dans
le passé. Elle aura lieu Bruxelles, au Champs des
Manœuvres s'ouvrira le 15 juin 1880 et sera fermée le
16 octobre de la même année.
Art. 2. Une commission, formée dans le séin de la
commission des fêtes de 1880, est chargée d'organiser
et de diriger la participation des industriels, des agri
culteurs et des horticulteurs cette exposition.
Le bureau exécutif de cette commission est composé
comme il suit
M. Jules Anspach, président, (décédé)
M. Charles Buis, commissaire pour l'enseignement
et les arts industriels contemporains
M. le comte Adrien d'Oultrement, commissaire pour
l'industrie et pour la section des arts industriels du
passé
M. Auguste Ronnberg, commissaire pour l'agricul
ture et l'horticulture
M. Ad. de Vergnies, secrétaire général.
Art. 3. Les objets exposer sont répartis en sections,
en groupes et en classes, suivant un système de classi
fication.
Art. 4. Il sera dressé, parles soins de la commission,
un catalogue méthodique et complet des produits, indi
quant les places qu'ils occupent dans les édifices, halles
ou jardins, les noms des exposants et les lieux de pro
duction (ateliers, usines, fermes, etc.)
Art. 5. Aucun produit exposé ne peut être dessiné,
copié ou reproduit sous une forme quelconque sans une
autorisation écrite de l'exposant. La commission se
réserve d'autoriser la reproduction des vues d'ensemble.
Art. 6. Aucun produit ne peut être retiré avant la
clôture de l'Exposition sans une autorisation expresse
de la commission. Celle-ci fixera l'ordre de réexpédi
tion des objets exposés.
Art. 7. Les exposants n'ont payer aucun loyer pour
la place qui leur sera accordée dans l'enceinte de l'Ex
position.
Les frais de transport par chemins de fer seront
supportés par la commission. Il en sera de même des
frais de réception, d'installation, de placement, de sur
veillance et de réexpédition des produits exposés.
Le montage des machines, les emballages, les assu
rances, la décoration des vitrines, l'étalagedes produits
et en général toutes les dispositions qui seront prises
par les exposants, sans le concours de la commission
restent la charge des intéressés.
Titre II. Art. 8. Sont exclues de l'Exposition,
les matières détonnantes, fulminantes et en général
toute matière dangereuse...
Ne seront reçus que dans des vases solides, appro
priés et de dimensions restreintes les esprits ou alcools,
les huiles et les essences, les matières corrosives et
généralement les corps qui peuvent altérer les autres
produits ou incommoder le public.
Les amorces, les pièces d'artifice, les allumettes chi-
miques et autres objets analogues ne pourront être
reçus qu'à l'état d'imitation et sans aucune addition de
matières inflammables...
Art. 11. Chaque exposant recevra en temps utile et
dans le plus délai possible, un bulletin d'exposant por
tant un numéro d'ordre, les dimensions de l'espace mis
sa disposition et l'adresse qui devra être placée sur
sur les colis expédier.
Art. 12. Les constructeurs d'appareils exigeant l'em
ploi de l'eau, du gaz ou de la vapeur doivent déclarer,
en faisant leur demande d'admission, la quantité d'eau,
de gaz ou de vapeur qui leur est nécessaire.
Ceux qui veulent mettre des machines en mouvement
indiqueront quelle sera la vitesse propre de chacune
des machines et la force motrice dont elle aura besoin.
Art. 13. L'eau, le gaz et la force motrice dans la
galarie des machines seront concédés gratuitement.
La force sera prise sur l'arbre de couche de la trans
mission générale. L'établissement de toutes les trans
missions intermédiaires restera la charge des expo
sants.
Art. 14. Il sera délivré chaque exposant une mé
daille et un diplôme constatant sa participation l'Ex
position.
Des primes spéciales seront allouées pour les animaux
domestiques et les produits de l'horticulture.
Titre. III. Art. 15. Des salles spéciales et conve
nablement appropriées seront affectées une exposition
rétrospective d'objets d'art industriel (mobilier civil et
religieux) provenant des collections publiques et privées
v et comprenant les productions remarquables du passé
en meubles, tapisseries, cuirs frappés et dorés, dentel
les, ivoires, cuivres, ferronneries, armes, grès, porce
laines, etc.
Des instructions seront publiées ultérieurement en
ce qui concerne l'organisation et la réglementation de
cette partie de l'Exposition.
Titre IV. Art. 16. Les produits seront exposés
sousle nom du signataire de la demande d'admission...
Art. 17. Les exposants sont expressément invités
indiquer le prix marchand des objets exposés.
N. B. Les lettres et communications adressées
la commission de l'Exposition nationale de 1880 doi
vent, pour être admises en franchise de port, porter
la souscription suivante
A Monsieur le président de la commission
de l'Exposition nationale de 1880.
25, rue du Trône, Bruxelles.
(En franchise de port.)
La superficie totale des locaux de l'Exposition sera
de 41,000 mètres. On sait qu'à l'Exposition de Paris, la
Belgique qui, pourtant, y était déjà si brillamment
représentée ne disposait que de 10,000 mètres. Il
est donc permis de supposer que les locaux de la plaine
des Manœuvres seront suffisantssi grand que puisse
être le nombre des exposants. Du reste, des annexes
Sourront être construites dans le parc, de chaque côté
u Palais des Arts industriels.
Le Gouvernement interviendia pour douze cent
mille francs dans les frais d'organisation et d'installa
tion de l'Exposition. Tout permet de supposer que ce
crédit sera suffisant; en tous cas, c'est là une œuvre
qui ne justifierait pas la moindre lésinerie. L'honneur
du pays est engage.
Les membres des bureaux électoraux ont gagné fa
cilement leurs vingt francs Lundi matin.
Les électeurs ont été rarissimes. Il y a certain bu
reau où il n'est venu presque personne.