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Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
La guerre est commencée dans la presse cléri
cale, contre les fêtes nationales de 1880.
Voici en quels termes une feuille de sacristie de
Bruxelles s'exprime au sujet des collectes qui se
feront pour ia décoration des rues
Nous mettons dès maintenant les catholiques en
garde contre les quêteurs et collecteurs. Ils ont
mieux faire que de leur donner leur obole: qu'ils
la réservent pour le Denier des Ecoles catholi
ques. C'est la meilleure façon aujourd'hui de se
montrer patriote. Quaut décorer les rues, que
les libéraux et Ips gueux pavoisent leurs maisons
puisqu'il s'agit de célébrer leur triomhe, mais les
catholiques n'ont pas contribuer de pareilles
manifestations.
Dans un petit village de l'arrondissement de
Courtrai, le clergé vient de fonder, avec le concours
du chateau. une école en concurrence avec celle
de la commune, et comme le clergé, d'accord avec
le château, est tout puissant dans ce malheu
reux village, l'école communale s'est trouvée
déserle d'un jour l'autre. Des 107 élèves qu'elle
comptait, un seul, le fils du garde-champêtre, lui
est resté fidèle.
Comme on voit, les cléricaux n'ont pas attendu
le vole de la loi. Ils ont pris l'offensive, ayant
punir l'instituteur communal qui avait refusé de
signer la pétition contre les écoles sans Dieu.
Quant la nouvelle école, ellea pour instituteur
un ancien sergent, devenu barbier depuis qu'il a
quitté l'armée. On suppose que ce choix a été
déterminé par le désire de faire la barbe aux libé
raux.
Mais les élèves peuvent se préparer recevoir de
fameux savons, en attendant que l'excellente
instruction qu'ils vont recevoir les fasse mousser
dans le monde.
La session annuelle et ordinaire des conseils pro
vinciaux du royaume s'ouvrira de plein droit le
mardi 1er Juillet prochain.
Dimanche dernier, la manifestation Pêcher,
Anvers, favorisée par un temps magnifique, a été
splendide.
72 sociétés y ont pris part dont un grand nom
bre des campagnes.
A 2 heures la place en est couverte toutes ont
leurs drapeau, d'énormes bouquets et les couronnes
destinés au héros de la fête.
L'ordre a été parfait sur tout le parcours. Il
y avait une foule énorme dont le calme contrastait
avec les cris et les provocations qui distinguent les
manifestations cléricales. Celle de libéraux d'An
vers n'avait pas besoin de faire du bruit pour être
grandiose.
M. Berden, administrateur de la sûreté publi
que, a demandé par voie de circulaire toutes les
administrations communales du royaume, de lui
faire parvenir un état nominatif des religieux
étrangers des deux sexes. Cet état doit comprendre
la nationalité de ces religieux et renseigner ceux
qui s'attachent spécialement donner l'instruction
et ceux qui ont d'autres occupations. Nous ne pou
vons que féliciter. M. l'administrateur de la sûreté
publique de celte mesure, destinée mettre un
terme l'invasion des prêtres étrangers qui vien
nent se réfugier en Belgique pour échapper la
justice de leurs pays.
Il n'y aura pas de grandes manœuvres des trois
armes, celle année au camps de Beverloo; il y au
ra simplement une période de manœuvres pour la
cavalerie seule. A partir de la fin de ce mois, les
brigades de cavalerie iront tour de rôle au
camp, pendant une quinzaine de jours chacune,
pour faire l'application, titre d'essai, du nouveau
règlement de manœuvres, élaboré par la commis
sion nommée cet effet et qui se réunit journelle
ment au ministère de la guerre depuis plus -de six
mois.
Cette commission, présidée par M. le général-
major Courlin, commandant la brigade des chas
seurs cheval, est composée de MM. le colonel
L'Olivier, commandant le Ier régiment des guides,
le major du Roy de Blicquy, les capitaines com
mandants Avanzo, du 1er régiment des guides,
Bricoux, du 5e régiment de lanciers, et du capitai
ne Cousebant d'Alkemade, du corps d'état-major,
ce derniers remplissant les fonctions de secrétaire.
On avait espéré que le ministre de la guerre
pourrait assister ces intéressantes manœuvres et
passerait au camp de Beverloo une couplede mois.
Malheureusement, son état de santé ne lui permet
tra pas, croyons-nous, cette villégiature toute mili
taire. (Gazette).
A partir du Ier juin, les enveloppes postales
timbrées de l'ancien type (grand et petit format)
restant en magasin, sont mises en vente au prix de
leur valeur nominale représentée par l'estampille
d'affranchissement.
Ces enveloppes sont débitées dans tous les bu
reaux de postes du royaume par quantités minima
de cent pièces au prix de dix francs.
(Moniteur).
Solowieff a été condamné mort par la cour
supprême de Russie
Dans son interrogatoire, il a déclaré qu'il était
un des membres du parti de la révolution sociale,
mais qu'il n'avait pas de complices lors de l'atten
tat.
Solowieff a ajoutés qu'il avait pris de sa propre
initiative la résolution d'accomplir cet acte sans
avoir été influencé en aucune façon par ses amis
politiques, mais qu'il croyait avoir agi confor
mément aux intentions de son parti. Il ressort des
autres déclarations de Solowieff reproduites dans
l'acte d'accussation que pendant son séjour au
gymnase, d'où il est sorti pour aller passer deux
années l'Université de St-Pétersbourg,le prévenu
avait déjà conçu des doutes sérieux en matière de
religion et avait fini par adopter l'opinion déiste. Il
aurait conçu dès cette époque-là le projet de se
consacrer au bien du peuple, dont la pauvreté et
les privations l'avaient toujours affligé et avaient
été toujours considérées par lui comme le résultat
d'un ordre gouvernemental et social imparfait.
Saint-Pétersbourg, 9 Juin.
Solovief a été pendu ce matin; le condamné
était calme et résolu.
Beaucoup de troupes entouraient l'échafaud.
8,000 personnes assistaient l'exécution la foule
était silencieuse.
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Exposition Nationale de 1880. L'organisation gé
nérale est achevée. Les commissions de section et les comités
de groupes sont constitués, sauf ceux des provinces, grâce
l'empressement patriotique de tout le monde.
Le nombre des exposants inscrits au 6 Juin est de 2,518.
Il atteindra probablement 4,000.
La première réunion de la commission directrice de la sec
tion de l'industrie a eu lieu le 5 Juin midi, dans la salle de
marbre du Palais des Académies. Cent cinquante membres
étaient présents. L'assemblée, présidée par M. Pirmez, a pro
cédé la formation de 21 comités de groupes. On remarquait
au bureau: MU. Sassiaux, Tack, Warocqué, le comte A.
d'Oultremont, Ch. Evrard, Moncheur, Van Hoorde.
Actuellement la principale préoccupation de la commission
est de former des groupes d'exposants, de manière présen
ter dans leur ensemble, les éléments d'une même industrie ou
de plusieurs industries similaires.
En établissant des collectivités, on met en pleine lumière
les mérites des produits, sans rieo sacrifier d'ailleurs de l'in
dividualité des producteurs.
Chaque expossant a sa vitrine ou installation particulière
dans une même salle ou partie de salle, suivant une classifica
tion rationnelle et d'après un plan d'ensemble.
Les exposants d'une collectivité n'ont d'autres fraisa sup
porter que ceux de la décoration intérieure de la vitrine, de
l'étalage des produits et de l'ameublement de la salle, au
prorata de la surface occupée par chacun d'eux.
Cet ameublement sera terminé par les comités de groupes,
d'accord avec le commissaire de la section.
Dans ces conditions, la dépense des exposants sera très-
minime.
Une autre question est en voie de solution celle de la
galerie du travail. Il s'agit d'offrir aux visiteurs le spec
tacle intéressant et instructif de l'industrie en action. Cette
galerie, d'après les données provisoirement arrêtées, aura un
développement de 227 mètres de longueur sur une largeur
de 40 mètres, h diviser en trois travées.
Elle contiendra les établis et les machines des métiers les
plus ingénieux et les plus perfectionnés, et présentera au
milieu du bruit et du mouvement du travail, l'image en rac
courci de la Belgique industrielle.
L'eau, le gaz et la vapeur sont fournis gratuitement par la
commission qui livre également les transmissions générales
et les balustrades séparatives.
L'exposant de la galerie du travail sera autorisé ven
dre sur place les produits de sa fabrication.
Il faut souhaiter grand succès la galerie du travail qui
doit être la great attraction de l'Exposition nationale.
Le 8 ijourant, vers 3 heures du matin, les nommés Ernest
Sengier, âgé de 22 ans, né 'a Wyngene, soldat au bataillon
d'administration, employé la boulangerie Ypres, et Antoine
Weulen, 70 ans, pêcheur en cette ville, étaient montés dans
un canot sur le canal d'Ypres et se livraient la pêche, lors
que Sengier qui s'était endormi tombait b la renverse faisait
chavirer l'embarcation. Lesdeux malheureux furent engloutis.
Weulen après de vains efforts pour sauver son compagnon,
est parvenu gagner la berge, tandis que ce dernier s'est noyé,
ne sachant pas noyer.
Société de Gardes civiques d'Ypres. - 4e tir
de la période d'été. 9 Juin 1879.
Haut total.
1. Swekels, Léon, 4 5 5 4 5 3 22
2. Gaimant, Art., 6 5 0 0 5 5 21
3. Leclercq, Tb., 6 4 0 0 6 5 21
4. Lesaffre, Aug., 421 434 18
5. Ligy, Félix, 2 2 4 5 1 4 18
6. Ligy, Alb., 1 4 5 2 2 3 17
7. Gaimant, Em., 5 13 12 2 12
8. Vantholl, IL, 0 0 1 5 0 5 11
Au blanc.
Deweerd, Ch.
Dumon, A.
Le correspondant Bruxellois du Figaro dit ce qui pas
se dans les prisons belges. Il annonçait l'autre jour que For-
lamps, l'ancien gouverneur de la Banque de Belgique, subis
sait sa peine la prison de Tournai. La chose est possible, et
nous n'avons pas cru devoir la vérifier, le fait n'étant pas de
nature passionner les populations. Aujourd'hui, c'est de
T'Kint que nous parle le correspondant en question
T'Kint, depuis plusieurs mois, subit sa peine la prison
cellulaire de Louvain.
Quand on lui a fait subir la toilette, qu'on lui a rasé la
barbe et tondu les cheveux, le coup a étédur pour cet homme
de toutes les élégances.
Il est tombé dans un état de prostration telle qu'il réso
lut, arrivé Louvain, de se laisser mourir de faim il se ré
volta l'idée de subir le sort commun des condamnés réclu-
sionnaires et, pendant les trois premiers jours, se refusa
absolument 'a prendre aucune espèce de nourriture.
Les exhortations de l'aumônier, et plus encore peut-être
les sommations du directeur qui le menaça de lui faire intro
duire de force dans l'estomac des aliments liquides, le décidè
rent enfin renoncer sa résolution. Il faillait que son parti
fût bien pris, car tous ceux qui ont connu Eugène T'Kint
avant la révélation foudroyante de ses détournements la
Banque de Belgique, savent qu'd était très grand mangeur. L>
privation de nourriture pendant les premiers jours de son i
ternemenl Louvain a dû cruellement le faire souffrir. Aussi,
depuis qu'il a renoncé se laisser mourir de faim, il dévorr,
et le directeur de la prison cellulaire a été obligé de lui faire
distribuer des rations supplémentaires.
Malgré cela il dépérit, et il semble peu probable qu'il ait
la force de santé nécessaire pour arriver b l'expiration de sa
peine.D'une énergie étonnante tant qu'il a pu lutter et es-