Fatalité. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Voici le récit de l'événement envoyé par le lieutenant Carey sur la mort du prince impé rial cet officier était le seul de son grade qui accompagnait le prince, et il parle dès lors comme témoin oculaire Itelezi-Hill. 1er Juin. Ce soir, il y a de mau vaises nouvelles du prince impérial. Fatigué,d'être tenu en lisière, il demanda la permission d'aller en avant pour choisir remplacement du camp de de main, avec une escorte de six cavaliers du corps de Bettington et six Basutos. Ces derniers ne vinrent pas. Le lieutenant Carey, du 98% qui l'accompa gnait. dit: Nous quittâmes Coppie-Allein 7 h. 30 m. Nous allâmes cheval Ilelezi et attendîmes les Basutos. Le prince s'impatientant de ce qu'ils n'ar rivaient pas, nous allâmes sans eux jusqu'à une montagne de sept milles et demi de ce versant de la montagne d'Ichlaouani. Pendant une heure, nous reconnûmes le terrain au télescope, n'aperce vant personne. Nous descendîmes dai:s la vallée jusqu'à un kraal désert; nous mimes pied terre et nous fîmes une halte d'une heure. Je rappelai au prince que l'heure était écoulée, lime répondit: Encore dix minutes. Enfin, les chevaux ressanglés, le prince donna ordre de montera cheval. Pendant que nous nous mettions en selle, nous vîmes les grandes herbes qui nous entouraient remplies de Zoulous, qui ti rèrent une volée de coups de fusil. Nous partîmes au galop. En traversant le Donga, 200 yards plus loin, nous vîmes le cheval du prince nous suivre, sans cavalier. Je pense que le prince a été tué dans le kraal. Deux hommes de l'escorte ont été tués. Voici d'autres dépêches Londres, 21 juin. M. Borthwick, qui avait empêché les télégrammes et les journaux de par venir jusqu'à l'impératrice, avait négligé de pren dre le même soin pour les lettres. L'impératrice en ouvrit une adressée M. Pietri, alors absent, et qui parlait de cette affreuse nouvelle sans dire de quoi il s'agissait. L'impératrice appela le duc de Bassano, qui voulut éviter de s'expliquer. Elle devina qu'il s'agissait Je son fils et dit qu'elle voulait aller au Cap. Le duc de Bassano ne se sentant plus maître de son émotion sortit, Lord Sidney arriva alors, con firmant la nouvelle au duc de Bassano. L'impératrice fit redemander ce dernier. Elle voulait tout savoir et répéta qu'elle allait au Cap rejoindre le prince. Hélas! madame dit le duc de Bassano, il est trop tard. Mon fils, mon pauvre fils! s'écria l'impéra trice. Le paroxysme de la douleur passé, elle fut con duite dans son oratoire par Mme Le Breton et pria jusqu'à l'arrivée de l'abbé Goddard, qui lui adressa des cbnsolations. Puis elle resta inerte, demi inconsciente et ne voulut prendre aucune nourri ture pendant tout le jour. L'impératrice a passé une nuit très agitée, sans pouvoir dormir. Le prince de Galles a délégué auprès de l'impé ratrice le général Knollys. Le Figaro a reçu de son correspondant spé cial, la dépêche suivante: Chislehurst, 22 juin. L'impératrice est un peu plus calme. A neuf heures et demie du matin, elle a assisté la messe qui a été dite dans la chambre du prince. Elle n'a pas cessé de sangloter. Les amis intimes de la famille, au nombre de quinze environ, l'en touraient. Aucun étranger n'avait été admis. A onze heures, une messe a été célébrée dans la chapelle. Le R. P. Goddard a prononcé une allocution qu'il a dû interrompre, suffoqué qu'il était par les larmes. Un parle toujours du fatal événement. Déjà, dans une précédente reconnaissance, il paraît que le prince n'a échappé la mort que par maricle. Se lançant au milieu des sauvages, il s'était trouvé un moment cerné par eux et ne leur avait échappé qu'en faisant franchir son cheva! un obstacle qui semblait insurmontable. L'opinion générale, en Angleterre, est que la responsabilité de celle mort doit en grande partie retomber sur le général en chef, qui a laissé partir le prince sans être accompagné d'une force suffi sante, et cela malgré les instructions formelles du duc de Cambridge, qui l'avait averti d'avoir mo dérer l'ardeur du jeune officier. L'impératrice a voulu connaître tous les horribles détails. En apprenant que les Zoulous. qui avaient dépouillé le cadavre, lui avaient laissé un médail lon dans lequel se trouve une relique et des che veux, la pauvre mère a demandé si ce médaillon lui serait rapporté, et, chose affreuse, si elle pour rait revoir, une dernière fois, son enfant bien- aimé. On a dû lui assurer que le corps avait été em baumé. Il a fallu lui donner la date de l'arrivée de tous les paquebots attendus en Angleterre, a partir du 14 Juillet. On proposera d'élever au prince un monument sur les bords de la Tamise, pour perpétuer, non le souvenir d'une action d'éclat, mais les sentiments de sympathie que le pays portait cet infortuné jeune homme. On croit savoir que le Ténélosayant son bord les dépouilles mortelles du prince Napoléon, a quitté le Cap vers le 40juin. Le prince impérial avait, dit-on, le pressentiment du sort qui lui était réservé. Dans une lettre adres sée M. Conneau, son condisciple, il lui racon tait mélancoliquement sa vie et la terminait en lui annonçant une lettre après sa mort. En France, le ministre de la guerre vient d'a dresser aux autorités militaires une nouvelle cir culaire relative la présence des troupes.dans les cérémonies religieuses. Dans ce document, il est recommandé de prendre pour règle dp conduite le décret de messidor an XII, moins prodigue de démonstrations militaires que le décret du 13 octobre 1863, actuellement appliqué. Une fatalité redoutable semble s'attacher la race des Napoléon. Par deux fois, cinquante-quatre ou cinquante- cinq ans d'intervallel'histoire des Bonaparte recommence et se déroule, non pas avec la même grandeur et la même gloire, mais avec les mêmes crimes et les mêmes châtiments. Le dix-huit Brumaire et le Deux Décembre, le consulat et la présidence, Waterloo et Sedan, Sainte-Hélène et Chislehurst. Et pour compléter l'exacte similitude, après l'exil et la mort du duc de Reichstadt, l'exil et la mort du prince impérial: Des quatre Napoléon, pas un n'est mort en France! Décès. Du 20 au 27 Juin 1879. Décès. (ml fl Règlement pour le service (les bains l'Hôpital Notre Dame. Article 1.Il est établi l'Hôpital Civil, dans un local séparé, cinq baignoires réservées au public. Art. 2. Toute personne, munie d'une carte déli vrée par le secrétaire de la commission des Hospices, sera admise prendre un bain l'Hôpital. Art. 3. Chaque baigneur devra être muni de son linge. Art. 4. La durée d'un bain ne pourra excéder une demi heure. Art. 5. Il est défendu de jeter dans les baignoires du souffre ou autre matière médicamenteuse. Art. 6. Une baignoire spéciale, dans un local sé paré, sera affecté aux personnes qui devraient prendre des bains sulfureux ou autres prescrits par un médecin. Le prix en sera fixé d'après l'importance de la prépa ration. Art. 7. Le service des bains sera ouvert le Mardi et le Vendredi de 7 heures du matin midi, et de 4 heu res 7 heures du soir. Art. 8. Le prix d'un bain simple sera de 50 centi mes. Art. 9. Ce prix sera réduit 20 centimes pour les ouvriers, petits employés et gratis pour les personnes secourues par le Bureau de Bienfaisance et par l'admi nistration des Hospices Civils. Les bains de ces deux catégories seront pris le Dimanche et le Lundi de sept heures du matin midi. Le linge sera fourni aux secourus des deux adminis trations charitables. Art. 10.Les établissements d'instruction publique peuvent obtenir des cartes 25 centimes, pour faire prendre des bains leurs élèves des jours autres que ceux désignés aux articles 7 et 9, et par groupes de 5 élèves, pourvu que la demande en soit faite huit jours d'avance et pour un nombre de 20 élèves au moins. Art. 11. 11 est défendu aux gens de service d'exi ger un pourboire. Art. 12.—Les dispositions qui précèdent seront com muniquées MM. les Bourgmestre et Echevins et la directrice de l'hôpital civil. Art. 13. Le service des bains commencera fonc tionner le lr Juillet prochain. Fait en séance de la commission administrative des Hospices civils d'Ypres, le 13 Juin 1879. (signés) J. Iweins, F. Merghelynck, Ch. Leleup-Giet. Société do la. Concorde, (extra-muros). Programme des morceaux qui seront exécutés le Di manche 29 Juin 1879, 6 h. du soir, par la musique du lr régiment de Ligne, sous la direction de M. Ch. Simar. 1. La dame de pique, ouverture, Von Suppé. 2. Keoilworth, scène pour trombone, Concone. 5. Marche Egyptienne, Strauss. 4. Le rossignol, valse pour flûte, Jullien. 5. Picolino, fantaisie, Guiraud. 6. Tramway, galop, Gobaerts. Ëtat-CIvil o'Vprf.s, du l5ou 10 Juin 1879. NAISSANCES: Sexe masculin, 5 id. féminin, 7 Total 12. Mariages. Verhelst, Charles, journalier, et Bonneel, Rosalie, sans profession. Defrver, Arnaud, domestique, et Kidey, Ma- thilde, servante. Slembrouck, Emile, 15 aus, St. Jacques extra-muros. VYallaerl, Louis, 48 aus, sans profession, époux de Marie De- thoor, rue de Dixmude. Bendel, Pélagie, 52 ans, dentel lière, célibataire, rue de Menin. Enfants au dessous de 7 ans: Sexe masculin, 1, Sexe féminin, 1, Total 2. NAISSANCES: Sexe masculin, 7; id. féminin, o; Total. 12. Mariages. Cherchye, Henri, forgeron, et Vanuytfang, Silvie, tuilleuse. Vanderheyden, Jean, journalier, et Legrand, Marie, sans profession. Moerman, Amélie, 57 ans, dentellière, épouse de Joseph Mailliard, rue de Thourout.Vanlimheek, Marie, 73 ans, sans profession, v. uve de Joseph, Debruyne, rue de Lille. Desegher, Mélanie, 41 ans, dentellière, épouse de François, Scheerlynck, rue de MeniD. Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin, 0, Sexe féminin, 1, Total 1. La Poste. Notre administration des postes paraît animée de la louable ambition de faire mieux que partout ail leurs et de la ferme volonté de servir aussi complètement que possible les intérêts du public. Toutes les mesures nouvelles qui peuvent apporter avec elles quelque progrès sont étudiées et on ne tarde pas les appli quer si, vraiment, le public doit y trouver avantage. Il règne, en vérité, dans les bureaux de la direction des Postes en Belgique un esprit large et libéral auquel nous nous plaisons rendre hommage. Après les innovations de l'encaissement des effets de com merce, avec protêt éventuel ce qui ne se fait nulle part ailleurs que chez nonset des simplifications d'écritures arrêtées pour les envois d'argent par mandat postal, nous al lons, parait-il, voir se réaliser bientôt un nouveau progrès. L'encaissement des quittances, cette excellente mesure qui rend tant de services au commerce et la presse, va être re manié et amélioré. La poste ne prélèvera plus, par quittance, que dix centimes au lieu de vingt. Dr plus enfin de constater la présentation de

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2