La carte payer du Ministère-Matou. Importation de bétail américain. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. d'un pays possédant d'abondantes ressources, et de dépenses trouvant, jusqu'à un certain point, une contre-valeur dans l'accroissement de la prospérité publique, il n'y a pas hésiter; il faut demander quelques sacrifices la population afin de remettre l'ordre dans les finances et de créer une situation telle que toutes les éventualités de l'avenir puis sent être envisagées avec confiance. C'est ce qu'a fait le cabinet libéral en présentant la loi d'impôt. On dit qu'il s'inflige un démenti lui-même parce qu'il reconnaît, en établissant des charges nouvelles, que le pays est en état de les supporter. Mais qui a jamais prétendu que le pays serait la veille de manquer ses engagements? Ce qui a été dit et ce qui est vrai, c'est que le parti clérical n'a tenu aucune des promesses qu'il avait faites dans l'opposition. Quant au crédit du pays, il s'est maintenu au dépit des fautes commises par l'administration cléricale. Nos fonds d'Etat sont fer mes; l'annonce même de la conversion ne les a pas affectés; il y a plus, c'est que la conversion même est faite en réalité. Tant il est vrai que celle-ci vient son heure et qu'en l'autorisant les Cham bres ne feront que sanctionner une mesure qui s'impose et laquelle nul gouvernement ne pour rait se refuser, étant donnés l'étal du marché des capitaux et le crédit dont notre pays jouit. Les autres propositions de M. le ministre des finances ne peuvent que fortifier encore notre bonne répu tation financière, car on peut avoir une confiance absolue dans un pays qui ue recule pas devaut la création d'impôts nouveaux pour payer ses dettes et avoir une situation financière qui lui permette de donner satisfaction tous ses intérêts. De 1870 1878, la Belgique s'est donné le luxe d'une administration cléricale, fort dépensière, fort gaspilleuse. Le moment est venu de payer ce luxe, moment dur passer, quart d'heure de Rabelais fâcheux. Mais puisque le pays a laissé faire des folies ses gouvernants cléricaux, force lui est bien, comme il est responsable d'en payer les dettes. Il faut savoir qu'en 1870, lorsqu'il reprit le pouvoir des mains de M. Frère-Orban, M. Malou trouva la plus belle situation financière, le trésor regorgeait d'or, et les budgets ordinaires se sol daient par des bonis de 10 12 millions. Après quelques années de pouvoir clérical, les bonnis disparurent de nos budgets, et laissèrent voir des déficits. Dès 1877, le manquant fut de3,800,000francs; en 1878, il s'élèva 3,182,000 francs. Le ministère Malou léguait de plus son succes seur des charges qui doivent nécessairement obérer les budgets futurs et qui font que In budget de 1879, par exemple, aura un déficit de 10 millions, et celui de 1880 un de 12,634,000 francs. M. le ministre Graux a calculé que M. Malou laissait au gouvernement actuel 700 mille francs seulement pour faire face, en cinq ans, 270 mil lions de dépenses, votées sous le cabinet clérical, Dans cette extrémité, que doit faire le pays Il lui faut de toute nécessité rétablir son équili- libre financier, s'il ne veut s'exposer la banque- roule, et recourir l'impôt. C'est ce que le gouvernement libéral propose de faire, en laissant ses prédécesseurs la responsabi lité de la mesure qu'il est obligé de prendre. Le ministère s'est vraiment ingénié rendre le plus insensibles possibles les sacrifies qu'il demande aux cpntribuables; néanmoins ceux-ci apprendront leurs dépens que tout passsage des cléricaux au pouvoir doit se payer et se payer chèrement Lorsque M. Malou quitta pour la première fois les affaires, en 1847, il laissa plus de 40 millions de dettes, qui nécessitèrent la création de l'impôt de succession. Malgré celle expérience ruineuse, le pays a en core voulu goûter du cléricalisme en 1870; et de nouveau il doit payer sa fantaisie par de nouveaux impôts. C'est qu'il est du génie du cléricalisme d'endetter les pays qu'il gouverne. S'il parvient les gouver ner longtemps, c'est la ruine, c'est la banqueroute, comme ne l'ont que trop prouvé les exemples de l'Autriche, de l'Espagne, etc., et comme l'aurait également prouvé plus tard la Belgique, si elle n'avait réussi se sauver, le 11 juin 1878. Le Moniteur a publié, le 10 c\ en tête de sa partie officielle la loi portant révision de la loi au 23 Septembre 1842 sur l'instruction pri maire. La loi porte la date du lr Juillet. Nous extrayons les chiffres suivants d'un article de VOffice de Publicitésigné Hymans La Belgique est, jusqu'à ce jour, un des rares pays où l'on n'a point tiré du tabac un produit notable pour le fisc. En Allemagne, la culture du tabac est frappée d'une taxe qui ajoute l'impôt foncier. En Russie, la vente du tabac n'est permise que sous le couvert d'une estempille officielle qui coûte fort cher. Aux Etats-Unis, elle est soumise un droit de patente très élevé. En Autriche, en France, en Italie, en Espagne, en Portugal, la fa brication et la vente du tabac constituent un mo nopole aux mains du gouvernement. Le revenu net de la régie des tabacs en Autriche s'élève plus dé 60 millions. En Italie, elle est affermée une com pagnie jusqu'en 1881, en vertu d'une loi de 1868. En France, ce monopole remonte 1674, et ne fut interrompu que de 1791 1810. En Angleterre, la culture du tabac est interdite et l'Etat retire près de 200 millions de francs des droits de douanes et de licences accordées aux fabricants et aux débi- bants. La licence de débit varie de 6 fr. 23 800 fr., et de droit d'entrée est de 3 fr. 73 par livre sur le tabac non fabriqué, et de 6 fr. 23 par livre sur les cigares. Le droit d'entrée qu'on propose d'établir en Belgique sur le tabac non fabriqué est de 20 fr. par 100 kil.: et on le maintient 2 fr. 38 c. par kil. sur les cigares. Que l'on compare ces taxes celles de l'Angleterre et qu'on juge de leur insignifiance relative. Mariages.- Décès. Du 4 au 11 Juillet 1879. Mariages. Décès. Un fait important se produit en ce moment sur notre place. Il y a quelques mois peine, dit l'Opinion d'Anvers, arrivaient d'Amérique quelques têtes de bétail. Ces bestiaux, expédiés titre d'essai, avaient résisté une traversée très pénible et accomplie dans de mauvaises conditions sur un navire qui n'était pas spécialement aménagé pour ce mode de transport. Cette expérience ayant donné de bons résultats et la vente du bétail s'étant faite un prix rémunérateur, ce trafic a pris depuis lors une extension considérable. Les steamers des lignes régulières entre Anvers et les Etats-Unis importent des bestiaux chacun de leurs voyages. C'est ainsi que nous avons vu arriver samedi le steamer Athens, de Philadelphie, avec 110 têtes de bétail et le lendemain dimanche le Henry Edey, de New-York, avec 125 bœufs et un grand nombre de chevaux. L'aménagement de ce dernier steamer, appartenant MM. Steinmann et Ludwig, est parfaitement appro prié ce service spécial. L'arrière du pont contient d'immenses étables où le bétail est complètement l'abri des coups de mer, ce qui donne pleine sécurité aux éleveurs américains. Les deux troupeaux arrivés le 5 et le 6 de ce mois sont composés de bêtes magnifiques qui présentent une grande ressemblance avec celles de la célèbre race de Durham. Elles débarquent Anvers parfaitement sai nes et ne paraissent pas avoir souffert de la traversée. A peine terre elles sont dirigées vers les marchés belges où les bouchers se les disputent avec ardeur. Nous croyons inutile de faire ressortir l'importance économique de ce fait. La voie étant frayée aujourd'hui, nul doute qu'à ces premiers importations n'en succè dent bientôt d'autres plus considérables et que les pro ducteurs des Etats-Unis ne se créent un large débouché sur les marchés européens. Cette concurrence des Etats-Unis, prévue depuis plusieurs années déjà par tous les hommes spéciaux est uu bienfait pour les consommateurs européens. Jeudi d' est décédé M. Auguste Tandon Bogaerde, Chevalier de l'Ordre de Léopold, Eekevin de la ville d'Ypres, Major Honoraire de la Carde Civique de la même ville. fl a succombé l'âge de 70 ans, une infirmité qui depuis longtemps minait sa santé et ne lui permettait plus de s'occuper de ses fonctions. Les funérailles seront célébrées Lundi prochain, 10 heures du matin, en l'église de St-Martin conformé ment au désir de la famille, elles se feront sans pompe officielle. ir Société de la Concorde, (extra-muroe). - Programme des morceaux qui seront exécutés le Di manche 13 Juillet 1879, 6 h. du soir, par la musique du 1' régiment de Ligne, sous la direction de M. Ch. Simar. 1. Marche en avant! Dôpler. 2. Le Poète et le Paysan, ouverture, Von Suppé. 3. Coquetterie, polka, Steenebrugen. 4. Fantaisie sur l'op. Faust, arr., Simar (père). 5. Les Eburons, grande marche, J. Simar. 6. Le beau Danube bleu, valse arr., E. Simar. Etat-CIvii. d'Ypres, du 27 Juin au k Juillet IN79. NAISSANCES: Sexe masculin, 4 id. féminin, 5 Total 9. Sleghero, Charles, mécanicien, et Desmytter, Stéphanie, servante.S eghem, Henri, tisserand, et Desmytter, Sidonie, repasseuse. Segers, François, cabaretier, et Boudry, Céci le, servante. Delhem, Félicie, 28 ans, dentellière, célibataire, rue du Passage. Verracersch, Auguste, 50 ans, tonnelier, veuf de Florence Gaubé, marché au Bétail. Vanaerde, Valérie, 42 ans, dentellière, épouse de Pierre Deros, rue Si-Jacques. Enfants au dessous de 7 ans: Sexe masculin, 4, Sexe féminin,0 Total 4. NAISSANCES: Sexe masculin, 6 id. féminin, 6 Total. 12. Verhaeghe, Charles, sans profession, et Ruyffelet, Rosalie, sans profession. Baelde,Jean, tonnelier, etjLepla, Colette, sans profession. Vauden Bogaerde, Auguste, 69 ans, sans profession, époux de Calhérinc Drésen, Nouveau Marché au Bois. Enfants au-dtssous de 7 ans. Sexe masculin, 0, Sexe féminin, 4, Total 4. Société de Cardes civiques d'Ypres. - 6e tir de la période d'été. 7 Juillet 1879. Aux points. 1. Swekels, L. 4 3 6 6 4 3 26 2. Ligy, F. 5 5 5 1 3 4 23 5. Ligy, A. 5 5 1 1 4 4 20 4. Gaimanl, A. 5 1 4 2 3 3 (5) 18 5. Podevyo, A. 4 0 4 2 4 4 (1) 18 6. Leclercq, Th. 4 4 4 1 0 1 14 7. Boedt, F.. 1 1 4 5 3 1 13 8 Pool, H. 1 0 1 4 1 5 10 Au blanc. Dumon, A. Au marché au bétail de Courtrai, il y a eu un approvi- sionnemrnt, parmi lequel on comptait 14 animaux américains rt 54 autres sortant des pâturages du Furnes-Ambacht. Les transactions ont été d'une faiblesse extraordinaire, ce qui a donné lieu une baisse de prix de 10 'a 20 francs par tête de bétail.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2