N° 478. Dimanche,
39e année.
3 4out 1879.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'APRE,S ET DE L'ARRONDISSEMENT.
It ISS\YI LE JEVIII ET LE niHUCHE.
bulletin politique.
Avant-hier, la commission sénatoriale a repoussé
l'arlicle 7 de la loi sur l'enseignement supérieur et
elle a ensuite rejeté le projet entier par 6 voix
contre 2 et une abstention. Personne ne croyait
l'adoption du projet de loi, mais l'effet produit par
la décision de la commission n'en produira pas
moins une impressson des plus pénibles et une
irritation extrême contre M. Jules Simon, qui a
été nommé rapporteur. On sent que les droites coa
lisées avec une partie du centre gauche s'apprêtent
livrer un assaut suprême au gouvernement. Si
le Sénat ratifie les conclusions de la commission,
M. Jules Ferry rendra son portefeuille et il entraî
nera probablement dans sa chute tous ses collègues
du ministère, car M. Waddington a assuré que le
cabinet était solidaire dans la question de l'ensei
gnement supérieur. La situation revêt donc un
caractère exceptionnelle de gravité et il y aurait
témérité vouloir prédire la solution de la crise.
La séance de la Chambre a offert un vif intérêt.
Dans la discussion du budjet des cultes, M. de
Gonidec de Traistan a vainement tenté de combat
tre la diminution apportée par la commission du
budget au traitement des arebévêques et évêques.
Le chiffre fixé par le concordat pour l'ensemble des
traitements a été rétabli, et l'amendement du dé
puté royaliste a été repoussé par 194 voix contre
136. Un autre amendement, déposé par un membre
de la gauche, avait pour objet la suppression du
crédit de 35,000 francs relatif aux frais d'installa
tion des cardinaux et des évêques; il a été repoussé
par 254 voix sur 421 votants.
La nouvelle quel'ancien leader du parti national-
libéral en Prusse, M. de Bennigsen, abandonnerait
la vie politique, ne se conforme pas. Des explica
tions fournies par la Gazette nationale il résulte
que M. de Bennigsen ne sollicitera plus de mandat
pour la Diète prussienne, mais qu'il continuera
siéger au Parlement impérial.
Plus que jamais le Kulturkampf tst l'ordre
du jour. Les ultramontains attendent avec des ap
préhensions assez justifiées le résultat des négocia
tions entamées pour eux, la sitnation se présente
sous d'assez bons auspices. Il se confirme en effet
que l'évêque d'Eichstadl a été autorisé adminis
trer la confirmation dans les diocèses de Limbourg
et de Fulda.
L'évacuation de la Roumélie orientale par les
troupes moscotives est un fait accompli. Il ressort
d'une déclaration que le chef de Foreing Office a
faite Jeudi dernier la Chambre des Lords d'An
gleterre que le dernier soldat russe a quitté le
territoire ottoman.
Aux Communes, le chancelier de l'échiquier a
annoncé qu'un crédit de trois millions de livres st.
serait réclamé pour la guerre qui sévit dans l'Afri
que australe. Et ce n'est pas là le seul sacrifice
pécunaire que le métropole devra s'imposer. On
comprend que les partis qui se dispultent le pou
voir en Angleterre sont d'accord pour demander
que cette lutte désastreuse prenne fin le plus tôt
possible. Par suite de cette demande de crédit,
l'équilibre budgétaire est rompu et l'exercice se
clôt en déficit.
Le Times annonce que le prisonnier de la Cham
bre des communes d'Angleterre, l'avoué Ward a
été mis en liberté mercredi soir.
Khereddine pacha est attendu aux eaux de Vichy.
Le Sultan sera très-désagréablemeut surpris en
apprenant cette nouvelle. L'ex-grand-visir ne tar
dera pas ouvrir des relations avec le diplomatie
étrangère, et nous pouvons nous attendre des
révélations très-piquantes au sujet de l'administra
tion ottomane.
Des nouvelles nous arrivent sur les derniers évé
nements de Bulgarie. Il est officiellement constaté
que. dans les combats livrés par la milice bulgare
aux insurgés musulmans sur plusieurs points de la
Bulgarie, il y a eu une quarantaine de morts. Les
bandes d'insurgés ont été dispersées et se sont
réfugiées dans les forêts d'Osman-Bazar.
La réception faite Monsieur le Gouver
neur, l'occasion de sa visite au château de M.
Carton, semble avoir donné sur les nerfs du
Journald Ypres, car il sent le besoin d'en don
ner un compte-rendu complètement fantaisiste
et conçu dans le but évident de dénaturer le
cordial accueil qui a été fait au chef de la
Province
Nous voulons que nos lecteurs en jugent
par eux-mêmes ils pourront ainsi apprécier
quel degré de croyance méritent les comptes-
rendus au Journal.
Le moniteur clérical prétend d'abord que le
dîné a été agrémenté de la musique des WittQ
Klakkenor c'est l'excellente musique des
Pompiers qui s'est fait entendreCe n'est
pas que les Witte Klakken n'eussent été là fort
leur place et que nous n'eussions eu beau
coup de plaisir les entendre, mais enfin c'é
taient les Pompiers. Pourquoi donc le Journal
d'Ypres fait-il cette substitution Pourquoi ne
dit-il pas la vérité Qu'il veuille bien nous le
dire.
Il y avait fouledit le Journal(dans le Pro
grès). Nous en demandons .bien pardon au
Journal, il y avait foule partir de la porte
de la ville jusqu'au château de M. Carton, au
point que la circulation en maints endroits
était très difficile et dans le magnifique parc
de M. Carton il y avait en outre plus de trois
mille personnes. Pas un des promeneurs ne
niera cela et tous pourront se convaincre une
fois de plus qu'on ne peut ajouter aucune foi
aux allégations de notre moniteur clérical.
L'enthousiasme était extrême y ajoute le
Journal et en cela il ne se trompe pas mais il
ment de nouveau lorsqu'il affirme que, quel
ques-uns ont poussé le délire jusqu'à huer deux
prêtres qui passaient le long de la route.
Le Journal eut mieux fait de se rappeler que
parfois le silence ést d'or mais puisqu'il croit
devoir s'occuper de ce petit incident, nous al
lons le faire connaître dans toute sa vérité,
pour l'édification de nos lecteurs.
Dimanche soir, les internes du Collège de S1
Vincent de Paul étaient allés se promener
dans la direction du château de M. Carton
sous la conduite de deux ieunes abbés; or,
lorsqu'ils virent avancer M. le Gouverneur,
qui était causer avec M. Vandenpeereboom,
l'un des abbés parcourut rapidement les rangs
et tous les élèves défilèrent devant ces deux
hommes respectables en les toisant du haut
en bas et sans se découvrirCette attitude
inconvenante provoqua, en effet, les murmures
de la foule, qui, sans l'intervention de M. Car
ton, paraissait très disposée forcer élèves et
abbés de se découvrir. Nous défioné le Jour
nal de prouver qu'il y ait eu autre chose et
c'est assez comme cela car cela prouve une
fois de plus comment notre clergé inspire la
jeunesse le respectée l'autorité.
En voilà assez nous avons voulu prouver
seulement comment le Journal d'Ypres écrit
l'histoire et son article prouve une fois de plus
quel degré de croyance on peut ajouter ses
élucubrations
Si la réception qui a été faite Dimanche dr
M. le Gouverneur a été splendide,' ce n'est
certes pas la faute de nos cléricaux ainsi on
nous cite l'un d'entr'eux, qui possède une dou
zaine de maisonnettes, le long de la route de
Zonnebeke et qui avait défendu tous ses lo
cataires de hisser des drapeaux ou d'étaler de
la verdure, et ce sous peine de devoir déloger
un des locataires a contrevenu cette défense
et doit, paraît-il, déloger pour le lr Octobre
prochain.
Le Journal d) Y près n'a pas de repos jusqu'à
ce que la ville ait contracté un emprunt de
800,000 fr. un million. Au plus au mieux.
Nous le voyons venir...... On ne contracte
pas d'emprunts sans devoir en payer les inté
rêts et l'amortissement, et pour cela il faut
créer une foule de nouveaux impôts. Or cela
LE
PROGRES
VIRES AC0UIRIT RUNW)
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Idem Pour le restant du pays7-00
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CHEMIN DE FER. (lr Juin).
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Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45.
5-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25.— 6-30.
Langbemarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
Ypres, le 2 Août 1879.