6 FRANCS PAR AN. N° 484. Dimanche, 24 \out 1879. JOURNAL ii't p RL8 ET DE L'ARRONDISSEMENT. Un important discours a élé prononcé mercredi soir, au banquet donné parle préfet de l'Aisne, par le président du conseil départemental, M. Waddington, ministre des affaires étrangères et chef du cabinet. L'orateur, dans un langage très élevé, a entre pris la défenee des projets Ferry, violemment bat tus en brèche par ia coalition conservatrice et par certains membres de la gauche. La fermeté de son langage, l'énergie avec laquelle il a stigmatisé les agissements de?jésuites' dont renseignement doit aboutir créer dans le pays de citoyens ennemis, ont produit une profonde impression. De l'avis du chef du ministère, les lois Ferry ne portent aucune atteinte la liberté de conscience ni a la liberté d'enseignement; elles se bornent restaurer les droits de l'Etat, les rétablir dans leur intégrité. Aueun ministre ne songe séparer son sort de celui de M. Ferry. Les avis sur l'exécution des ré formes peuvent différer, les projets peuvent différer, les projets peuvent être discutés dans leurs détails, RAPE O 11 T DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES D'YPRES. mais il est absolument nécessaire qu'ils rallient la majorité dans la Chambre haute. C'est donc chose entendue. Le Sénat pliera onle ministère disparaîtra. Le conseil général a salué d'une salve d'applaudissements unanimes les paro les éloquentes de son président. On connaît enfin la date des élections pour la Diète prussienne. Le suffrage universel nommera le 50 septembre les électeurs du second degré, qui procéderont le 7 octobre an choix définitif des dépu tés. La Chambre se réunira probablement le 15 du même mois. On mentionne un certain nombre de députés li béraux qui renoncent la vie politique. Le Reichstag allemand va perdre aussi un de ses membres les plus distingués. M. de SeyJewilz. qui a remplacé, il y a quelques mois. M. de Forcken- beck au siège présidentiel, vient d'être nommé président supérieur de la Silésie e.t il donne sa dé mission. La crise politique n'est pas encore terminée en Autriche-Hongrie. Le comte Andrassy est rentré Vienne et a eu une longue conférence avec l'Em pereur. Malgré les instances réitérées du souverain, le chancelier démissionnaire a formellement refusé de continuer remplir les fonctions de président du ministère commun et de ministre des affaires étrangères. Dans leroyaume uni de Suède et de Norwége, surtout depuis le vote des crédits destinés assurer la défenee nationale, un accord parfait semble ré gner entre le gouvernement et les Chambres, et, en dépit des manœuvres des radicaux norwégiens, très experts dans l'art de créer des électeurs frauduleux au moyen de ventes fictives de lopins de terre, le peuple se désintéresse pour ainsi dire complète ment des affaires politiques. Jusqu'à présent, la porte était représentée Stockholm par un ministre résident. A l'avenir, elle enverra auprès du Roi un ministre plénipoten tiaire, et c'est un littérateur, Murad eflVndi, très versé dans l'art dramatique allemand, qui a été ap pelé ce poste diplomatique. Plusieurs journaux libéraux ont annoncé que AN. SS. les évêqties de Belgique ont tenu la fin du mois de Juillet, leur réunion annuelle et qu'à la suite ils feraient paraître un mandement qui prononce l'excommunication contre les institu teurs des écoles officielles et contre tous ceux qui patronnent ces établissements La Patriesans s'expliquer formellement, persifle ses confrères et laisse entendre qu'il n'existe pas de mandement. C'est possible et il paraît, en effet, qu'aucune lettre pastorale conçue dans ce sens, ne sera lue au prô ne. ni imprimée dans les journaux; mais, si nos renseignements sont exacts, des instructions ver bales sont données aux curés et vicaires, pour qu'ils tâchent par tous les moyens, (y compris l'excommunication), de faire déserter les écoles of ficielles, non seulement par les élèves, mais par les instituteurs. Nous doutons que le clergé soit assez mal avisé pour recourir lexcommunication cc moyen n'est pas nouveau, le clergé y a déjà eu recours et cela ne lui a guères réussi. Après 1815, nos sei gneurs fulminaient l'excommunication contre tous 39e ATHÉE. PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. A BONN KllENT PAC AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. C-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 30. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (P Juin). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Ilazcbrotick, 6-20.12-07. 0-47. Poperinghe. 0-20. 9-07. 9-55. 12-07. 3-57. 0-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - H-20. - 2-40. - 5-25. Roulera. 7-45. 12-25. 0-30. Eanghemarck-Oslrnde. 7-20. 12-17. 0-15. Canghemarck, le samedi, 5-50. 2-45. BULLETIN POLITIQUE. sur l'oeuvre du 1875 -- 11879. L'OEuvre du Denier des Ecoles Laïques d'ïpres vient d'en trer dans sa cinquième année. 11 a paru au Comité que cet anniversaire était pour lui une occasion favorable de s'acquit ter d'une double obligation qui lui est imposée par la con fiance dont le public n'a cessé de l'honorer depuis la fonda- lion de l'OEuvre. D'abord, il adresse de vifs remercîments tous ceux qui ont bien voulu si généreusement seconder ses efforts: de son côté, il leur donne l'assurance que cette générosité se trouvera toujours garantie par son dévouement le plus absolu. El spé cialement les Chefs d'établissements qui ont bien voulu accep ter des Boîtes, ont un droit particulier sa reconnaissance. Qu'ils veuillent en recevoir ici l'expression. Ensuite, le Comité a pensé qu'il avait encore vis-à-vis du Public un autre devoir remplir: celui de rendre compte de sa gestion et de faire connaître l'emploi qui a élé fait des som mes relativement considérables encaissées par le Denier. iSubsides pour les distributions des prix. Fondée le 22 Mai 1875, l'OEuvre du Denier des Ecoles Laïques d'Ypres fut déjà même, au bout de trois mois, d'allouer, litre de subsides pour les Distributions de Prix au Ecoles Communales, une somme de fr. 500 in partie entre l'Ecole de Garçon pour 550 fr. et entre celles des Filles pour 150 fr. L'année suivante, la subvention fut déjà de 1000 fr., repartie pour moitié entre les deux Ecoles. Pour la Distribu tion de Prix de 1877, il fut alloué 1000 fe. pour l'Ecole de Filles, et 800 fr. pour celle des Garçons cette dernière somme fut convertie en effets d'habillements jusqu'à concurrence de 300 fr. l'autre partie soit fr. 500 fut divisée en 100 primes de 5 fr. pour les parents des élèves les plus assidus. En 1878 le même subside de 1800 fr. fut alloué pour les Distributions des Prix des deux Ecoles; pareille somme vient d'êlrcaccordée pour la présente année. Il reste faire connaître que la somme allouée l'Ecole du Filles est repartie en livrets sur la Caisse d'Epargne de 20, 15 et 10 francs; l'allocation pour l'Ecole de Garçons est conver- Gomme on le verra plus loin, les sommes recueillies dt puis la fondation de l'OEuvre, c'est-à-dire pendant l'espace de quatre ans, se montent plus de 20,000 francs. Ypres, le 23 Août 1879. lie en effets d'habillements et en primes de fr. 5-00; de sorte qui- le mode de distribution a différé pour chaque Ecoled'après ce qui convient le mieux pour chacun de ces établissements, les Directeurs ayant élé préalablement consultés ce sujet. 2. Secours en nature. Dans le but de favoriser la fréquentation des Ecoles, le Comité a cru pouvoir, dans une certaine mesure, accorder des parents très nécessiteux des secours en vêtements, pain, charbon, etc. D'autres distributions sont faitrs pendant l'hiver aux enfants, dans l'Ecole même: ces secours consistent en châles, capeli nes, bas de laine et sabots. Ces distributions sont fort appré ciées tant par les parents que par les enfants; et sont fécondes en excellents résultats. Le Comité a pensé qu'il y avait lieu aussi d» consacrer chaque année une certaine somme l'habillement de quelques jeunes filles en vue de la cérémonie de la Première Commu nion. Cette intervention s'est justifiée aux yeux du Comité par le motif que l'habillement pour la Première Communion est une question très-importante pour la fréquentation de l'Ecole, car, il faut bien I avouer, les indigents, pour la plupart ne manquent plus de donner leur préférence I Ecole où les. enfants ont le plus de bien-être matériel, celle-ci fût-elle dé testable au point de vue intellectuel et moral.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1