La loi nouvelle. les fonctionnaires qui prêtaient serment la loi fondamentale; quelques niais seuls donnèrent leur démission et le clergé créa ainsi un grand parti libéral en Belgique. Si aujourd'hui le clergé a recours aux mêmes moyens, il aboutira aux mêmes résultats et toutes les violences auxquelles il se livre ne serviront qu'à donner de nouvelles forces l'opinion libérale. Les temps ne sont plus où les populations croient que le plus modeste vicaire a la clef du ciel dans une poche et celle de l'enfer dans l'autre. C'était là. il est vrai, le bon vieux temps, mais quelques efforts que fasse le clergé il ne reviendra plus. Fuit Il est certain que le clergé donne un médiocre exemple de son respect pour les lois du pays il est vrai que la plupart de nos lois sont des lettres mortes pour nos prêtres; aussi nous nous deman dons pourquoi on a inscrit au code pénal l'art. 268, si on voulait le laisser l'état de lettre morte. Cet article est pourtant formel et il est conçu comme suit Ainsi, tous nos curés et vicaires qui montent journellement en chair pour attaquer la nouvelle loi sur l'instruction primaire et tous les actes émanés du gouvernement pour assurer l'exécution de cette loi, tombent évidemment sous les termes de cette disposition et nous ne savons pourquoi on ne leur en fait pas application. C'est l'impunité qui enhardit le clergé et lui fait croire qu'il est au-dessus de la loi. En séance du Conseil Communal du 16 de ce mois, un membre du Conseil a interpellé le Collège sur le point de savoir s'il entrait dans ses intentions de prêter encore la Salle des Halles au Collège Episcopal pour y faire la distribution des prix. En présence de la con duite du clergé devenu ouvertement l'ennemi de nos lois constitutionnelles, attaquant dans la presse, dans la chaire et dans le confession nal quiconque ne veut pas subir son joug, en seignant la jeunesse le mépris de toute autorité civile qui ne plie pas l'échiné sous la crosse, il n'y a pas lieu d'avoir aucun égard pour lui, et il faut répondre par la>guerre au cri de guerre qui retentit dans toutes les égli ses. M. le Bourgmestre a répondu qu'en accor dant la Salle, il a suivi un usage existant de- luis nombre d'années; que n'ayant pas été irévenu de l'interpellation, il n'a pu en faire 'objet d'une délibération du Collège, et qu'à une séance prochaine, il ferait connaître au Conseil le résultat de cette délibération. Répondant une seconde interpellation concernant l'exécution de la nouvelle loi sur l'instruction primaire, M. le Bourgmestre a dit que, depuis et immédiatement après la promulgation de cette loi, le prêtre chargé de donner l'instruction religieuse l'école de gar çons a cessé d'y venir sans avoir informé qui que ce soit de ses intentions. Le Collège ne fera aucune démarche pour qu'il y revienne. Sa présence l'Ecole a-t-elle empêché le clergé de la persécuter et de la calomnier? Ce prêtre lui-même ne manifestait il pas ses préférences et ses sympathies pour l'école des petits-frères et n'a-t-il pas fallu surveiller ses agissements Quant aux écoles de filles, aucun ecclésias tique n'y a jamais mis les pieds. La lettre adressée par l'Administration Communale l'Evêque, en 1869, pour qu'il y désignât un prêtre comme professeur de religion, est restée sans réponse. Pourquoi réclamerions-nous son concours sous la loi nouvelle Le clergé con naît l'article 4 s'il veut en profiter, il trouvera dans l'Administration un loyal appui. Mais que pouvons nous attendre de lui Sous l'em- rire ae la loi de 1842, il n'a cessé d'attaquer nos îcoles, de les calomnier comme étant des éco- es sans Dieu sous la direction de maîtresses sans foi on a insulté publiquement les maî tresses on a humilié cruellement les enfants jusque dans l'église. Aussi, le public a-t-il été stupéfait devant les cris de détresse jetés iropos de l'abolition de la loi de 1842. Que )ourra-t-on dire sous l'empire de la nouvelle oi qu'on n'ait dit journellement sous l'ancien ne? Au reste, nous sommes depuis longtemps aguerri contre ces persécutions, et si nous sommes d'avis que l'éducation de la jeunesse exige un enseignement religieux, que cet en seignement se donne très utilement l'école, surtout dans les écoles primaires fréquentées par les enfants de la classe ouvrière, nous avons appris, par l'expérience, que les écoles sans prêtres ne sont pas des écoles sans Dieu. Quels que soient les moyens auxquels on aura recours, nous défendrons nos écoles avec per sévérance et énergie. Le Journal dYpres semble très-intrigué il attend avec impatience qu'on ait trouvé, en faisant des fouilles dans l'Ecole La Motte quelque source d'eau qui puisse servir ah inenter la ville. Il est possible que si une source était décou. verte dans le sol de cet ancien couvent, l'eau serait bue avec délectation par les rédacteurs du pieux Journal. Mais notre avis, il fau. drait encore de longues années avant que cette eaii devienne potable pour la généralité habitants. Ce qui est certain, c'est que jusqu'à ce jour, on n'y a pas retrouvé les 50,000 fr. volés au préjudice de la ville. N Seront punis d'un emprisonnement de 8 jours 3 mois et d'une amende de 26 fr. 500 fr., les ministres d'un culte qui, dans l'exercice de leur ministère, par des discours prononcés en chaire, auront directement attaqué le gouvernement, une loi, un arrêté royal, ou tout autre acte de l'autorité publique. .g C'est par la même considération qu'il est fait chaqur année une légère dépense pour l'achat de quelques friandises, en faveur des plus jeunes élèves, l'occasion de la S1 Mari in et de la fête dentellière, Aile Klein Sakramentdag Mais, pensant que son action pouvait et devait s'etendre au-delà des basoins matériels, le Comité, sur l'avis de M. l'Instituteur en Chef de l'Ecole Communale, a fait l'acquisition de quelques ouvrages destinés former un petit fond de Bibliothèque scolaire. Ces livres, soumis préalablement lYxa- men de M. l'Instituteur en Chef et l'approbation de l'Auto rité Communale, sont lus avec plaisir et fruit. Le Comité espère, si les ressources continuent le permettre, pouvoir augmenter encore cette petite Bibliothèque par l'acquisition de bonnes et utiles publications. 3. Boites. A peine constitué, le Comité s'empressa de solliciter des Chefs d'Etablissements la faveur de pouvoir placer des Boitrs au profil de la nouvelle OEuvre. Tous, avic le plus louable empressement, accédèrent la demande qui leur était faite; tous, sans préoccupations mesquines, vouèrent dès le début leur Boite une sorte d'affection et s'intéressèrent sa pros périté. Oe leur côté, plusieurs Sociétés particulières prirent cœur de contribuer au succès du Denier et s'empressèrrnt d'accep ter, voire même de réclamer d*"» Boites. Ce furent là les premiers soutiens du Denier des Ecoles d'Ypres; sans les Boîtes, en effet, l'OEuvre n'eut pu se con solider, ni s'étendre; aussi, celte considération iuspiia-t-elle au Comité la résolution d'offrir tous les détenteurs de Boîtes un diplôme de reconnaissance, dont la remise ml lieu le 5 Juin 1876, lors du tirage de la Tombola, dont il sera parlé ci-après. Voici les noms des élablissi ments dépositaires de Boites au 31 Mai 1879: 1Aigle d'Or. 2. Armes de France. 3. Bergerie. 4. Boereuhol. 5. Bureau du Toekomst. (i. Café Suisse. 7. Citadelle. 8. Couronne. 9. Cuirassier. 10. Duc d'Orléans. 11F.pée Royale. 12. Epéron d'Or. 13. Les Mécontents. 14. Lyre Ouvrière. 15. Parnasse. 16. Petit Soleil. 17. Petit Ypres. 18. Poslhoorus. 19. Salon d'Apollon. 20. Saumon. 21. S'Sébastien. 22. Société Royale des Francs- Arbalétriers. 23. Sultan. 24. Taverne Anglaise. 25. Tête d'Argent. 26. Tête de Bronze. 27. Vrange. 28. Wilte Klakken. (La suite au prochain numéro). ft "TiTi Au moment où expire le délai fixé pour le dépôt des réclamations fiscales chez les receveurs, il est utile' d'expliquer nos amis le fonctionnement de la loi nou- velle. Le but recherché consiste empêcher dorénavant ces majorations arbitraires permettant une foule de per sonnes de se créer un droit électoral par un sacrifice d'argent. Il suffisait en effet de majorer la valeur locati- ve de son habitation, puis de quintupler celle-ci, pour fixer la valeur de son mobilier, et l'on arrivait ainsi facilement atteindre le cens sans le dépasser de beau coup. Aujourd'hui la loi met obstacle ces fraudes. 4° Elle supprime l'impôt sur les foyers l'aide duquel il était très aisé d'augmenter ses contributions. 2* Comme compensation, elle porte la taxe des fenê tres 1 fr. celle de la valeur locative 5 6/0. 3* Elle défend toute déclaration nouvelle de fenêtres, dater du 47 mai dernier, sauf s'il y a un changement notable dans l'habitation. 4Elle stipule que la valeur du mobiler ne peut dépasser le quintuple de la valeur locative, donc toute réduction de cette dernière amène généralement une réduction proportionnelle du mobilier. 5* Elle exempte de l'impôt les parents jusqu'au troi sième degré et les personnes qui ne sont pas employées d'une manière permanente et exclusive, déclarés comme domestiques ou servantes. 6° Enfin, quant la valeur locative, elle ordonne pour l'établir dorénavant diverses mesures que nous allons examiner. Auparavant des experts avaient la fixer sans base précise autre que leur appréciation; aujourd'hui ils doi vent juger par comparaison avec des types déterminés. Ces types sont désignés de deux manières 1° Lorsque le nombre des maisons expertisées de 4872 1876 s'élève 10 ou atteint un nombre égal au cinquième des maisons imposées la personnelle en 4876 dans la commune, celles ci constituent toutes les types officiels. Chaque commune a ses types spéciaux. 2" Quand le nombre indiqué ci-dessus n'est pas atteint, le bourgmestre de la commune ou son délégué et le contrôleur des contributions, assistés du receveur (qui n'a que voix consultative) choisissent parmi les maisons imposées de 4872 4876 celles qui ont le plus d'analogie avec les habitations de la généralité et aux quelles ont été attribuées des valeurs qui représentent le mieux la moyenne des évaluations adoptées pour la commune. Lorsque la liste des types a été arrêtée, elle est dépo sée chez le recevoir des contributions du ressort, où l'on peut en prendre connaissance. Nous avons déjà parlé des demandes déposer chez ce fonctionnaire avant le 45 août, l'effet de faire réduire la valeur locative de certaines maisons. Exami nons maintenant ce qui se passe ensuite. Les demandes susdites sont soumises la commission dont nous avons parlé plus haut et qui se compose du contrôleur et du bourgmestre. Elle examine les deman des et doit ordonner l'expertise moins qu'elles soient manifestement sans fondement ou aient visiblement un caractère vexatoire. L'expertise ordonnée, la commission est tenue d'en donner avis au contribuable et de l'inviter nommer dans les trois jours un expert, qui opérera conjointement avec celui de la commune. Si les deux experts ne sont pas d'accord, il leur sera adjoint un contre-expert dé signer par la voie du sort. L'expertise a lieu par comparaison, c'est-à-dire que l'on compare l'immeuble dont il est question aux diffé-

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2