L'agitation cléricale en Belgique.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Ces suppléments varient de 100 500 francs.
Les instituteurs qui avaient une autorisation
régulière pour exercer ces fonctions, jouissent
seuls de ces avantages.
Cette équitable mesure, ainsi que la récente
circulaire ministérielle, prouve de nouveau com
bien Monsieur le Ministre de l'instruction publique
s'intéresse l'enseignement et, en particulier,
la position financière des instituteurs.
On nous rapporte qu'à Wervicq, les frères de la
doctrine chrétienne quittent, en ce moment, l'école
communale, pour donner dans une école privée,
leur enseignement intuitif et attrayant. Seule
ment, il parait, qu'en même temps, ils emportent
tout le mobilier classique
Ignorent-ils donc que ce mobilier est la propriété
de la commune?
Une enquête est ouverte
Une circulaire de M. le ministre delà justice, en
date du 25 août dernier, signale les abus qui pour
raient résulter du l'affectation, pour le service des
écoles privées, des presbytères, de l'église ou de
tout local dépendant de celle-ci.
MM. les gouverneurs appellent l'attention toute
spéciale des administrations sur l'objet de cette
circulaire et les prie de tenir la main ce que la
location de biens appartenant aux fabriques fasse
toujours l'objet d'une adjudication publique, con
formément aux prescriptions de la loi.
Cette circulaire est ainsi conçue
Sous ce titre, Yltalie stygmatise dans les termes
suivants l'attitude révolutionnaire de l'ultramouta-
nisme belge
La Chronique s'occupe souvent de l'institution
de Messines, ou l'on recueille et l'on instruit les
filles d'officiers morts au service de l'Etat. Souvent
les observations du correspondant de ce journal
tombent juste, celle par exemple où il s'élève con
tre une disposition du règlement qui s'oppose ce
que les pensionnaires puissent quitter un seul in
stant l'établissement, depuis leur entrée jusqu'au
jour où elles en sortent, les séquestrant ainsi du
monde, où cependant elles sont appelées plus tard
faire leur chemin.
Le correspondant en question, dans sa dernière
lettre, se préoccupe du sort qui attend les jeunes
filles dans la société:
Le correspondant de la Chronique se trompe:
l'institut de Messines comprend une section norma
le primaire, assimilée[aux autres établissements de
l'espèce. Ses élèves normalistes obtiennent des di
plômes qui les rendent aptes donner l'enseigne
ment dans les écoles officielles, où plusieurs sont
honorablement casées,. Journal de Bruges.)
Décès.
Bruxelles, le 23 août 1879.
Monsieur le gouverneur,
J'ai été mis même de constater, par différentes com
munications qui viennent de m'être adressées, que des
abus graves, auxquels il est indispensable de porter un
prompt remède, sont près de se commettre dans l'affec
tation des immeubles appartenant aux fabriques d'égli
se.
Il m'est revenu que, dans plusieurs localités, les pro
moteurs de l'œuvre des écoles organisées pour combat
tre l'enseignement primaire de l'Etat comptent utiliser
dans ce but soit le presbytère, soit la sacristie, soit tout
autre local dépendant de l'église, soit enfin le temple
lui-même.
Je n'ai pas besoin de vous dire qu'aucune disposition
de loi ne justifie de semblables procédés et n'autorise
les fabriques détourner de leur destination légale les
immeubles que je viens d'indiquer pour les affecter
une œuvre complètement étrangère au service public
du culte.
Ce sont là des abus flagrants sur lesquels j'appelle
toute votre attention.
Je vousprieen conséquence, monsieur le gouverneur,
de bien vouloir faire procéder une enquête immédiate
dans toutes les communes de votre province, d'y rele
ver celles où des illégalités de l'espèce existeraient déjà
ou seraient la veille de se commettre. Vous voudrez bien
rappeler les fabriques d'église la stricte exécution des
obligations que la loi leur impose et enjoindre celles
qui s'en seraient écartées, de fermer immédiatement
les écoles déjà ouvertes. Quant aux autres, vous leur
ferez défense expresse de laisser donner l'enseignement
primaire dans les locaux qui leur appartiennent et qui
sont principalement ou accessoirement destinés au ser
vice du culte ou au logement de ses ministres.
Veuillez, monsieur le gouverneur, me faire connaître
le résultat de vos investigations et des instructions que
vous aurez données en conséquence.
J'appelle également votre attention sur un autre
point.
Il peut arriver que la fabrique ait mis ou compte met
tre la disposition des écoles libres des immeubles aux
quels aucune destination spéciale n'est assignée. Dans
ce cas, il importe de vérifier s'il existe un bail régulier,
c'est-à-dire passé la suite d'une adjudication publi
que. Dans la négative, il convient de mettre la fabrique
en demeure de procéder une location régulière et de
tenir la main ce que cette administration se conforme
strictement aux prescriptions delà loi.
Il est inutile de vous faire remarquer que si l'église
ou le presbytère sont la propriété de la commune celle-
ci doit faire signifier défense de tenir école dans ces bâ
timents, sous peine des mesures prendre, si cette dé
fense n'était pas respectée.
Je vous serais obligé, Monsieur le gouverneur, de
veiller ce que les instructions contenues dans la pré
sente reçoivent sans retard l'exécution qu'elles compor
tent. Le ministre de la justice,
Bara.
Le roi Léopold, dans sa réponse un toast qui lui a été
Eorté au banquet de Tournai, a exprimé le vœu que la célé-
ration de l'anniversaire de l'indépendance nationale contri
bue atténuer les divisions qui agitent la Belgiqne, et il fait
appel, an nom des intérêts et de l'avenir du pays, la géné
rosité et la modération des partis.
Le parti libéral, naturellement, a acclamé les nobles paroles
du Roi, mais le parti clérical y a puisé de nouvelles armes
pour attaquer plus violemment encore que par le passé, le
Roi, les institutions et les lois.
On peut considérer le parti clérical belge comme le type
parfait du clérical il représente le plus bant degré de l'intolé
rance, de l'ignorance et de la férocité du cléricalisme. Nous
avons employé avec réflexioo le met férocité parce que le
parti clérical belge pousse évidemment les esprits la guerre
civile.
Et tout cela pour une simple loi qui a enlevé au clergé la
suprématie dans les écoles primaires!
On annonçait ces jours-ci que l'épiscopat belge attendait du
Vatican des instructions pour mettre en interdit toutes les
écoles publiques. Déjà cependant des mesures ont été prises
qui mènent tout droit ce résultat.
Il faut lire les journaux cléricaux belges pour juger du
degré de violence de la lutte; il faut lire aussi les sermons des
curés pour se faire une idée de l'outrecuidance du clergé. On
dirait vraiment que la Belgique est un fief clérical, que le
gouvernement et la population appartiennent de droit l'épis
copat et aux congrégations religieuses et que toute loi qui
tend émanciper l'Etat du clergé est un acte de révolte cri
minelle.
Pendant longtemps le cléricalisme belge a été le grand pro
fesseur de l'obéissance quand même aux gouvernements
établis, parce que ces gouvernements étaient selon son cœur.
Maintenant tout est changé, et le clergé est devenu une armée
qui, en Italie comme en Belgique, coosidère l'insurrection
comme le plus saint des devoirs La formule bien connue
est passée des clubs aux églises le langage des hommes de la
Commune est répété par les hommes de la sacristie.
Il est heureux, pour la Belgique, que les conditions de
l'Europe soient une garantie de son indépendance et de sa
sécurelé. Si la France était soumise au régime clérical, il
est évident que l'épiscopat belge se serait mis la tète d'uue
insurrection pour provoquer l'annexion de la Belgique la
France.
C'est que, pour l'épiscopat, il n'y a ni patrie, ni indépen
dance, ni institutions, il n'y a qu'un but poursuivre la
domination des esprits. Il est prêt s'incliner devant les
gouvernements les plus tyranniques, pourvu qu'ils se servent
de lui et qu'ils lui laissent sa liberté d'action c'est le mot de
Tacite Omnia serviliter pro dominatione.
Le souveraio éclairé, libéral et honnête homme qui règne
sur la Belgique a beau parler le langage le plus patriotique et
le plus élevé qui puisse sortir de la bouche d'un roi, il n'ob
tiendra rien. Le clergé belge a entonné la Marseillaise il
marche furieusement l'attaque de la monarchie, et il ne sera
satisfait que le jour où, même en montant sur des monceaux
de cadavres, il aura pu ressaisir le pouvoir qu'il a exercé si
longtemps et qu'il a su si bien exploiter. Il est bon que nous
sachions profiter des leçons qu'il nous donne nous serions
bien coupables si elles étaient perdus.
m s u
Filles d'officiers, elles sont trop fières, dit-il, pour
devenir ouvrières, servantes, demoiselles de magasin,
etc. Et même elles se résoudraient embrasser un de
ces états infimes, qu'elles ne pourraient la remplir con
venablement n'ayant reçu une éducation toute conven
tuelle et n'étant pas habituées se servir de leurs fa
cultés et de leurs forces.
A part ces humbles professions pourtant.il n'y en a
guère d'autres pour elles si ce n'est celle d'institutri
ce ou de gouvernantes. Mais comme elles n'ont pas
fait les études spéciales nécessaires, ces fonctions leur
sont interdites Venseignement officiel leur est tout
naturellemen fermé, puisqu'elles n'ont pas de diplô
me.
Ne pourrait-on donner dans l'établissement de Mes
sines un cours complet d'études normales et faire
prendre toutes les élèves qui passeraient des exa
mens d'une manière satisfaisante un diplôme d'institu
trice?
DENIER DES ÉCOLES.
Listes précédentes,
Voor den kousseband van J.,
Voor de lessen op de leeste door de
ondeffen trombone,
Gegeven in 't fransch door boom die
buizen bloeit,
Met medewerking van Tone piston,
Kan porte boom de dooden doen dansen,
Voor hem een loon te geven,
Un anonyme V. A. L. N. S.,
Bénéfice net de la vente des journaux. Fé
vrier 1879,
Epée Royale,
Citadelle,
Epéron d'Or,
Witte Klakken,
Bergerie,
Dapnere Liinvisschers,
Sultan,
Saumon, (Juillet),
Saumon, (Août),
Petit Ypres,
A la suite de la distribution des prix,
faite le Dimanche 31 Août, aux élèves de
l'école Van Zuytpeene-Lamotte, un homme
généreux, de passage en cette ville vive
ment impressionné de cette solennelle et
touchante cérémonie, fait au Denier des
Ecoles laïques un don de
francs, répartir en livrets sur la caisse
d'épargne la prochaine distribution des
prix du même établissement.
Pour constater une unanimité fort rare,
20,364-07
0-10
0-10
0-15
0-10
0-15
0-50
5-00
38-00
3-19
5-79
3-35
4-73
6-82
3-51
26-45
20-50
36-84
5-25
100-00
2-00
20,et6-ee
Dépenses jusqu'à ce jour, 18,195-74
En caisse, 2,430-92
Société de la Concorde, (extra-muros).
Programme des morceaux qui seront exécutés le Di
manche 7 Sept. 1879, 51/2 h. du soir, par la musique
du 1" rég* de ligne, sous la direction de M. Ch. Simar.
1. Rothomago, marche,
2. Nabucodonosor, ouverture. Verdi.
3. Air et variations des Diamants de la couronne
pour clarinette, exécuté par M. Verbestel', Auber.
4. Absence et retour, valse, avec introduction pour
bugle, exécutée par M. Gabriel, Venzano.
5. Guillaume-Tell, fantaisie, Goffin.
6. Thème, varié pour saxophone, exécuté par M.
Vercammen, Moch.
7. Tramway, galop, Gobaerts.
ËTAT-ClviL d'Vpres, du 29 Août au 5 Sept. 1879.
NAISSANCES: Sexe masculin, 4 id. féminin, 4; Total 8.
Cailliau, Collette, 63 ans, sans profession, veuve de Pierre
Deslaeve, rue de Menin. Maerten, Maria, 79 ans, sans pro
fession, célibataire rue de Menin. Neyrinck, Charles, 55 ans,
sans profession, veuf de Barbe Vanoplinus, rue de Menin.
Hauspie, David, 40 ans, cocher, célibataire, entre la porte de
Menin et de Lille.
Enfants au dessous de 7 ans:
Sexe masculin, 0, Sexe féminin, 1, Total 1.
Mardi dernier ont eu lieu Courtrai les élections des
membres du tribunal de commerce.
Ont été élus.
lu Pour la présidence. M. Ferdinand Quillet, ex-ban
quier.