AVIS.
Le général Liagre.
Exposition Nationale.
Mort de H. BOYAVAL.
Nouvelles locales.
AVIS.
Nouvelles diverses.
Un touriste bruxellois adresse de Laroche, afin
qu'ils soient transmis la postérité, les noms des
conseillers communaux de celle pittoresque locali
té qui ont voté la mise en location de leur hôtel de
ville. Ce sont MM. Danloy, notaire, écbevin; Ch.
Bécbet, id.; Biarl-Jacqmin (ex-bourgmestre); Be-
verl, docteur, et Docquier-Boucber.
Était absent M. Orban de Xivry
Les trois conseillers qui ont voté le rejet sont
MM. Meunier, bourgmestre; De Leuse, notaire,
Liégeois, ex-huissier.
Le lendemain du vote, un placard était apposé
l'hôtel de ville annonçant sa mise en location;
mais depuis, la majorité, honteuse et confuse de
son vote insensé, a fait disparaître l'affiche.
La Patrie annonce que M. Boyaval s'est recon
cilié avec Dieu. Ce journal se trompe: l'honorable
sénateur de Bruges ne pouvait se renconcilier puis
qu'il ne s'était jamais brouillé avec Dieu, il était
même bien plus religieux que ses adversaires,
puisqu'il pratiqail le pardon des injures.
Nous verrons maintenant si en bonne catholique
la Patrie se reconciliera avec la mémoire de Mon
sieur Boyaval.
Né Tournai le 18 février 1815, M. Liagre a
été nommé sous-lieutenant du génie le 1er juillet
1836.
En 1841 il a été nommé lieutenant et détaché
l'Ecole militaire il a été promu capitaine en 1845,
répétiteur l'Ecole en 1849 et professeur en 1850.
En 1834, il a quitté l'école pour remplir auprès
du général Delannoy les fonctions d'aide de camp
c'est dans ces fonctions qu'il a été nommé major
en 1859.
L'année suivante, lors de la démission de son
général, M. Liagre a été nommé examinateur per
manent l'Ecole militaire et détaché au ministère
de la guerre, puis en 1865, il est devenu directeur
des études l'Ecole, position qu'il a conservée lors
de sa nomination au grade de lieulenant-colonel
en 1862.
En 1869 il a été nommé colonel et il a réuni les
fonctions de commandant de l'Ecole militaire et de
directeur des études cet établissement; il a con
servé cette importante mission comme général-
major (1874), comme lieutenant général (1877),
et il les remplissait encore, avec une science et un
dévouement connu de tous, au moment où la con
fiance de Sa Majesté vient de le choisir pour diri
ger le département de la guerre.
Il y a donc 38 ans que le général Liagre contri
bue puissamment préparer, instruire et former
l'un des éléments principaux du cadre d'officiers de
notre armée; c'est dire combien il a dû en suivre
attentivement les besoins et, étant donnés son apti
tude remarquable, sa science et son ardeur au
travail, l'on comprendra sa grande compétence
dans les questions d'organisation et de sciences
militaires.
Le général Liagre était déjà, étant capitaine,
attaché l'Observatoire en même temps que M.
Houzeau, le directeur actuel; ses études scienti
fiques ne lui ont cependant jamais fait négliger
non seulement les sciences militaires mais même
les besoins matériels de l'armée.
Il est probable que le successeur de M. le géné
ral Liagre, comme commandant de l'Ecole militai
re, sera M. le général-major Vaulhier, commandant
la province de Namur. M. le général Vauthier a été
pendant longtemps un des professeurs distingués
de l'Ecole militaire.
Les morts vont vite
Combien des nôtres s'en sont allés en peu de
temps
Bruges, de nouveau frappé, vient de perdre un
de ses plus dignes enfants, le libéralisme son plus
fort soutien, le pays un grand citoyen.
M. JULES BOYAVAL,
sénateur de l'arrondissement de Bruges, ancien
bourgmestre du chef-lieu de la West-Flandre,
président de l'Association libérale, est mort Diman
che soir, 6 heures, Godesberg, près de Bonn,
où, selon l'avis de ses médecins, il séjournait depuis
plus d'un mois.
M. Boyaval allait rentrer Bruges, quand, la
suite d'une promenade en voilure, il fut pris de
syncope. Depuis lors, son état s'aggrava continuel
lement, et il s'éteignit dans les bras de ses enfants,
dont les soins furent si touchants, si dévoués, et
dont la douleur est immense.
M. le docteur Devaux, parent de M. Boyaval, a
assisté ses derniers moments.
Cette perte est grande. Elle sera vivement sentie
par le pays et Bruges surtout, où la nouvelle du
danger survenu dans son état avait fait une si vive
impression que la maison de l'honorable sénateur
était assiégée par la foule.
C'est que M. Boyaval n'était pas un homme
ordinaire; c'est qu'ou savait qu'il avait consacré
toute sa vie au bien-être de Bruges c'est qu'il
avait lutté et souffert pour son opinion.
Ah s'il y a du mérite compter parmi les gros
bataillons qui soutiennent la cause de la liberté, il
y a de l'héroïsme a combattre presque seul, comme
l'a fait M. Boyaval, sans se laisser intimider ni par
les injures, ni par les calomnies de ses adversaires,
et aller, mourant, comme il était, émettre de sa
voix affaiblie, au Parlement Belge, un vole solennel
et décisif.
Ce bel exemple, digne des temps antiques suffi
rait seul pour immortaliser le nom de M. BOY A VAL.
Aussi ne rappellerons-nous pas aujourd'hui les
immenses services rendus par lui la ville de
Bruges pendant sa longue carrière de conseiller,
d'échevin, de bourgmestre. On sait qu'il fut élevé
ces dernières fonctions par le vœu même de son
prédécesseur M. le baron de Pelichy.
M. Boyaval était né Courtrai, le 7 février
1814. Il fut élu conseiller communal le 14 décem
bre 1846, nommé échevin le 30 septembre 1848
et bourgmestre le 26 décembre 1854. Sa démis
sion fut acceptée le 14 février 1876. Il continua
siéger au Conseil jusqu'en 1878. Uadoncété32ans
l'hôlel-de-ville, sauf une courte interruption
pendant laquelle il occupa les fonctions de com
missaire d'arrondissement. Il fut bourgmestre près
de 22 ans.
Aujourd'hui, nous ne pouvons qu'exprimer les
regrets universels qu'inspirent tous les amis du
pays la perte d'un homme de bien, d'un grand et
noble caractère. Journal de Bruges).
Nous apprenons que M. Bortier vient de suc
comber au mal contre lequel sa robuste constitu
tion luttait depuis longtemps.
M. Bortier s'était voué depuis nombre d'années
aux études agronomiques. Il ne s'était pas conten
té d'en exposer les résultats dans de nombreuses
brochures, il avait tenu joindre l'exemple au pré
cepte. II avait créé Ghislelles une ferme modèle
sous les nom de Britannia, où il mettait en prati
que les méthodes de culture les plus perfectionnées.
Il s'appliquait surtout enrichir le sol par la for
mation des nitrates. M. Bortier avait obtenu les
honorables récompenses toutes les expositions
internationales et, récemment encore, il s'intéres
sait la recherche de nouvelles matières premières
pour la fabrication du papier. Il a doté Dixmudc,
sa ville natale, d'un jardin public.
Après avoir été le bienfaiteur des pêcheurs de
la Panne pendant toute sa vie et les avoir enrichis
par l'introduction de la pèche aux harengs, il vou
lut leur assurer la jouissance presque gratuite de
leurs champs dans les dunes. Il a donné par
testament aux bureaux de bienfaisance d'Adin-
kerke, de Nieucapelle et de Ghislelles, les colonies
agricoles qu'il avait créées en vue de moraliser les
ouvriers de la campagne.
Il importe dans la tombe l'estime de ses amis et
la reconnaissance des pauvres.
(Avenir des Flandres).
1Communication de pièces.
Le Bourgmestre a l'honneur de porter la
connaissance du public que les peintures mu
rales de M. Fera. Pauwels, seront visibles
Dimanche21 Septembre 1879, de 11 1 heure.
(Entrée sous le Nieuwerk).
GARDE CIVIQUE* ACTIVE D'YPRES.
Le Capitaine Commandant ad-interim, por
te la connaissance de la Garde Civique
d'Ypres, que le Concours National de tir la
cible pour l'année 1879, s'ouvrira Bruxelles,
le Dimanche 21 Septembre, pour finir le
Lundi 29 du même mois.
Les Membres de la Garde qui désirent par
ticiper au Concours peuvent se procurer des
cartes chez M. Ernest Maurau, adjudant du
bataillon.
Le règlement et le programme du tir seront
déposés au local du tir d'été.
Le Cap™ Corn) ad-interim.
l-j»oe Ug
Le Bureau exécutif prévient, les intéressés que le
délai pour l'inscription des arbres fruitiers, des arbres
et arbustes d'agrément planter dans le parc de l'Ex
position, fixé primitivement au lr Septembre, a été
prorogé jusqu'au 1' Novembre 1879.
Ce délai et applicable aux adhésions pour le concours
des pelouses.
VILLE D'ÏPRES. conseil communal.
Séance du 20 Septembre 1879, 5 h. de relevée.
ORDRE DU JOUR:
2. Proposition concernant literies militaires.
3. Arrêter les listes des enfants pauvres admis
l'instruction gratuite.
4. Question des eaux. (Mode d'emprunt).
5. Convention avec les Hospices pour l'agrandisse
ment de l'entrée de l'Ecole Lamotte.
H.DECOENE.
ij
L'Echo du Parlement annonce la nomination du
lieutenant-général Maréchal au poste d'inspecteur-général
des gardes civiques du royaume.
On en avait déjà parlé, mais vaguement.
Le général Maréchal n'est pas un inconnu pour la garde
civique bruxelloise, dont il fut bien près d'obtenir le com
mandement la mort du général Pletinckx, quand fut agitée,
et définitivement résolue en faveur du colonel Stoefs,
la discussion du chef militaire ou du chef civil.
Le général Maréchal est un officier de la cavalerie il a
pris sa retraite, il y a dix-huit mois ou deux ans, après avoir
commandé une brigade de cavalerie, Louvain, et une divi
sion, Bruxelles. Il a laissé dans l'armée les meilleurs souve
nirs.
Le nommé Leclercq, rédacteur du journal l'Eclair
belge, a été assailli, samedi, vers cinq heures, dans un esta
minet du boulevard du Nord, par des individus dont il avait
parlé dans son journal. Blessé grièvement la tête par un
coup de canne, il a été transporté l'hôpital Saint-Jean.
On nous assure que M. le contrôleur Maloens et les em
ployés des accises Kesteman et Van Meenen viennent de dé
couvrir une distillerie clandestine St.-Gilles. Il paraît que
l'amende relevée charge du contrevenant et calculée d'après
les dispositions de la loi du 27 Juin 1842, s'élève plus de
51,000 fr. (Echo du Parlement),