Le schisme.
La Réserve Nationale.
Nouvelles locales.
V L L E D'Y P II E S.
Nouvelles diverses.
Les jeunes gens qui désirent suivre les
cours de chant ou de violon de MM. Devos et
Beyer, sont priés de se faire inscrire au Se
crétariat de l'Hôtel-de-ville.
Ces cours reprendront
Le cours de chant, le Jeudi, 2 Octobre, 3
heures.
Le cours de violon, le Mercredi, 8 Octobre,
5 heures.
Lo Journal de Liège annonce, comme lui reve
nant de bonne source, que la partie secrète du
mandement des évêques met en interdit les élèves
et professeurs des écoles normales et les inspecteurs
de l'enseignement primaire.
Il est évident, dit ce journal, que l'épiseopat
belge, affolé d'orgueil et de dépit, joue son va-tout
en désespéré et au risque de provoquer un schisme
et des mesures de défense nationale.
Il méprise tous les conseils de modération, de
quelque part qu'ils viennent; il n'obtient aucune
approbation du Pape il veut faire la leçon au
Pape; il prend une altitude factieuse et révolution
naire espérant courber la tête des Belges sous son
omnipotence et croyant que toutes les insolences
lui sont permises.
Voici un nouveau truc employé par les admi-
nislralions cléricalespour favoriser les écoles
catholiques. On nous écrit de Renaix que le con-
seil communal de cette ville a décidé que les cours
ne reprendraient dans l'école communale que le Ir
Novembre. D'ici là les organisateurs de l'école
cléricale pourront faire leur propagande tout
leur aise.
Nous attirons sur cette mesure vraiment scanda
leuse l'attention de qui de droit.
On nous écrit de D..., commune de l'arrondis
sement de Bruges, pour nous signaler un abus
grave que s'y est commis. Le clergé a entrepris
D... la construction d'une école catholique, après
avoir obtenu de la munificence d'un grand proprié
taire un terrain proche de l'église. Malheureuse
ment ce terrain était situé fort bas et se couvrait
d'eau chaque année, l'époque des pluies. Il fallait
donc exhausser le sol mais où prendre les terres
nécessaires
D'après ce que notre correspondant nous affirme,
les terres qui ont servi effectuer le remblai ont
été prises dans le cimetière communal. Celui-ci
a été abaissé d'environ 50 centimètres sur toute
son étendue, et le terrain destiné l'école a été
amené ainsi la hauteur voulue.
Nous ne pouvons affirmer avec certitude si cet
éblai a été autorisé par l'autorité communale mais
on nous assure qu'un des membres du clergé local
a fait effectuer l'opération.
Nous croyons inutile d'insister sur la portée de
l'événement nous le signalons l'attention de qui
de droit. (Flandre libérale).
On nous communique le manifeste d'un curé du
Hainaut, du doyen de Leuze, qui convie les parents
envoyer leurs enfants dans l'école catholique de
la commune. Nous y remarquons un détail assez
piquant
Comme l'école communale, dit le manifeste,
l'enseignement est confié des professeurs diplô-
més par les jurys du gouvernement. Le pro-
gramme des éludes, pour ces deux écoles, est le
même que celui de l'enseignement officiel.
M. le curé se rend compte de la défaveur qui
frappe les professeurs et les programmes congréga-
nisles, et ne se donne pas la peine de le cacher.
Aussi ne trouve-t-il rien de mieux dire aux
parents, pour les engager envoyer leurs enfants
dans son école, que professeurs cl programmes
seront ceux des établissements officiels. Les petits-
frères ne seront pas contents du curé de Leuze.
Jndéjpendance)
Après le bureau de bienfaisance de Louvain,
celui de Jodoignc vient de prendre une décision
aux termes de laquelle les enfants des personnes
secourues sont tenus de fréquenter assidûment les
éeolescommnnales et gardiennes.
On assure que le bureau de bienfaisance d'An
vers a pris la même mesure.
La lutte entre libéraux et cléricaux est ardente
en France comme en Belgique; mais elle n'a pas
encore atteint chez nos voisins le degré d'intoléran
ce auquel elle est arrivée chez nous et elle conser
ve, au moins dans la forme, une certaine allure
courtoise.
A preuve l'incident suivant de la visite que M.
Ferry, ministre de l'instruction publquc. vient de
faire Bordeaux il s'agit du banquet donné en
son honneur la préfecture
La plus franche cordialité présidé au repas. Mgr.
Donnet, en particulier, s'est montré des plus affables
pour le ministre, contre lequel l'épiseopat lance de- si
furieuses protestations: On assure, a dit le prélat,
avec sa bonhomie ordinaire, que le clergé veut, dominer.
Pas du tout. S'il prétend dominer, ce n'est que par l'a
mour. Aussi, je vous aime tous beaucoup. - M. Ferry,
de son coté, a rappelé Mgr. Donnet qu'il avait laissé
les medleurs souvenirs dans son pays natal en Lorrai
ne.
A coup sûr, voilà un fait dont nous ne serions
pas témoins en Belgique. Voyez-vous M. Van
Humbceck dinant chez M. Ûswald de Kercbove,
gouverneur du Hainaut, en compagnie de Mgr Du-
mont et échangeant au dessert des politesses avec
l'aimable prélat.
"i iiJBBi'.
Voici quelques détails inédits, puisés bonne
source sur l'organisation projetée:
La réserve nationale comprendrait 38 bataillons
de 800 hommes, 4 compagnies, soit environ
30,000 hommes.
Elle se composerait de tous les jeunes gens qui,
avaient tiré un mauvais numéro, se sont fait rem
placer, et des railicieus de 9e et 10e classes.
Ces hommes seraient rappelés sous les drapeaux
pendant trois mois de la lre année, et pendant un
mois les 2e, 3e et 4e années.
Ceux d'entre eux qui satisferaient un examen
déterminer, pourraient devenir sous-lieulenant
et lieutenant de la réserve, mais ne pourraient ar
river au commandement d'une compagnie. Ce
commandement, ainsi que celui des bataillons, se
rait exclusivement réservé des capitaines et des
majors de l'armée.
Chaque major commandant de bataillon serait
chef d'un district, il serait chargé de l'administra
tion, du recrutement, du rappel et de la mobilisa
tion des troupes sous ses ordres.
Les bataillons seraient versés par deux dans les
régiments d'infanterie de ligne et placés sous le
commandement du lieutenant-colonel, qui, dans
l'organisation actuelle, n'est que le suppléant du
colonel.
L'organisation projetée aurait pour résultat une
augmentation assez considérable de l'effectif des
officiers il faudrait, en effet, nommer 38 majors
nouveaux et 132 capitaines.
Voilà grosso modo quelle serait la loi; M. le
ministre de la guerre apportera peut-être des modi
fications de détail, mais le principe essentiel reste
ra le même. (Gazette.)
Programme du concert qui sera donné sur le kiosque
de la Graad'Place, le Jeudi 25 courant, 7 1/2 heures
du soir, par la musique du 1" Régiment de Ligne.
1. Guillaume-Tell, ouverture, Rossini.
2. Gavotte de Louis XIII,
3. Le Trouvère, fantaisie (demandée) avec
solo de piston, tuba, saxophone et trom
bone, Verdi.
4. La vague, valse, Métra.
5. Rimenbrenza, pot-pourri, arr., Bernhart.
6. L'éclat de rire, polka Rhuling.
ëtat-r.ivu. ii'Ypbcn, du 12 au 19 Sept. 1879.
NAISSANCES: Sexe masculin, 3 id. féminin, 3; Total (i.
Mariages.
Van Koycn, Pierre, sergent au balaiHon d'administration,
et Tanghe Marie, couturière.
Décès.
Malesys, Benoit, 09 ans, journalier, célibataire, rue longue
de Thouroiit. Lemajeur, Pierre, 48 ans, cordonnier, époux
de Stéphanie Declercq, rue du Lombard.Bubbe, François,
07 ans, gantier, veuf de Marie Poupart, rue de Dixmude.
Nolredame, Barbe, 78 ans, sans profession, veuve de Pierre
Duihieuw, Si-Jacques, exlra-muros.Dewachter, Pierre, 01
ans, journalier, célibataire rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans.
Sexe masculin, 0, Sexe féminin, 2, Total 2.
,^w ms*
-r-
Un vol de 03.300 francs a été commis
Lundi, :t heures de l'après-midi, la Ban
que National.
La somme volée se composait
De 50 billets de fr. ÎOOO
125 ÎOO;
50 SO
La Banque Nationale promet une récom
pense de quinze mille francs qui procurera
l'arrestation du voleur et le recouvrement
de la somme volée.
Nous n'avons pas de renseignements précis sur la façon
dont ce vol a été commis.
On dit qu'un encaisseur était en traiu compter sa recette
l'un des guichets, quand il fut interpellé par une personne
qui lui demanda quelques renseignements; pendant qu'ii les
donnait, un compère entrait dans la partie réservée aux
employés et tout naturellement ramaissait l'argent compté.
Quand on s'aperçut du vol, le voleur était loin.
Gazette).
On écrit de Courtrai Une tentative d'assassinat a eu
lieu en notre ville. Il était 10 heures du soir, un jeune hom
me Desmet, âgé de 18 ans, demeurant rue des Sables, était
paisiblement attablé l'estaminet: La Cour de Bourgogne,
rue du Canon, quand soudain deux individus rentrent, se
jettent sur le jeune homme et lui portent plusieurs graves
blessures tant la tète qu'au cou. Un morceau de fer et un
large couteau servirent, parait-il, d'instruments aux meur
triers.
La victime est dans un triste état, une longue blessure
béante lui traverse la joue et le malheureux souffre horrible
ment de la tête.
Les auteurs de cette tentative d'assassinat sont les nommés:
Louis Tant et Camille Soenens.
M. Van Humbéeck, ministre de l'instruction publique,
délégué par son collègue de l'intérieur, M. Rolin, a visité
dimanche, 2 heures de l'après-midi, le Tir national.
La garde d'honneur était faite par une demi-compagnie
des grenadiers.
M. le ministre était accompagné de M. Maréchal, inspecteur-
général des gardes civiques du royaume, et de M. Sloefs,
général-major, commandant la garde civique de Bruxelles.
Ces hautes autorités ont visité toutes les cibles.
L'honorable officier général qui vient d'être nommé
inspecteur général de la garde civique a des états de services
qui rattachent le commencement de sa carrière l'époque de
notre révolution nationale.
Né Dinant, le 7 juillet 1812, M. le lieutenant général
Maréchal était étudiant quand éclata celle révolution. Dès les
premières journées, il y prit une part très active et, vers la