Nouvelles diverses. Acla sanctorum. Acles officiels. Chronique Judiciaire. Bibliographie. Cour d'Assises du Hainaut.Affaire Cornil. Nous recommandons nos lecteurs de se débarrasser des pièces italiennes de monnaie divisionnaire d'argent de 2 francs, 1 franc, 50 centimes et 20 centimes, qui cesseront d'être reçues dans les caisses de l'Etat, les bureaux des postes et aux guichets des chemins de fer, partir du lr janvier prochain. L'échange des monnaies peut être affectué jusqu'à la fin de l'année courante, aux caisses de la banque natio nale et aux caisses des receveurs des contributions qui résident dans les communes où la Banque n'a pas d'établissement. L'Univers annonce que, le 8 décembre prochain, l'E glise catholique célébrera le vingt-cinquième anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception. Voici les chilfres curieux, qui prouvent l'intérêt qui s'attache, cette année aux débats parlementaires. A la date du 12 courant, il avait 20.000 abonnés aux Annales par lementaires et 18,000 au compte rendu analytique. Chacun sait combien,d'ordinaire, lesrhumesbr ochites et autres affections de ce genre, sont tenaces, longs guérir, et ce qu'il faut employer de tisanes, sirops et autres médica ments pour y arriver. De plus, personne n'ignore qu'un rhu me négligé finit souvent par dégénérer en bronchite quand il ne se transforme pas en phlhisie pulmonaire. De nombreuses expériences viennent de prouver que le goudron de Norwège, bien pur et convenablement préparé, a une efficacité que l'on pourrait presque dire merveilleuse pour guérir rapidement les maladies en question. Le Gou dron ne peut pas se prendre tel quel, àcausede son goût dés agréable et de sa nature visqueuse. Un pharmacien de Paris, M. Guyot, a imaginé de le renfermer dans des petites capsu les rondes en gélatine, de la grosseur d'une pilule ordinaire. Rien de plus facile avaler la capsule se dissout et le gou dron agit rapidement. Deux ou trois capsules de Goudron de Guyot, prises au moment des repas, amènent un soulagement rapide et suffisent le plus souvent pour guérir en peu de temps le i hume le plus opiniâtre et la bronchite. On peut même arriver ainsi en rayer et guérir la phlhisie déjà bien déclarée: dans ce cas, le goudron arrête la décomposition des tubercules, et la na ture aidant, la guérison est souvent plus rapide qu'on n'au rait osé l'espérer. On ne saurait trop recommander ce remède devenu popu laire, et cela, autant cause de son efficacité que de son bon marché, En effet, chaque flacon de capsules de goudron con tient 00 capsules et ne coûte que 2 fr. 50. Le traitement ne revient donc qu'à dix on quinze centimes par jour, et dispen se de l'emploi de tisanes, pâtes et sirops. Pour être bien certain d'avoir les véritables capsules de GoudroD de Guyot, exiger sur l'étiquette du flacon la signa ture Guyot, imprimée en trois couleurs. Ces capsules du res te, se trouvent dans la plupart des pharmacies. On écrit de Bruges Y Avenir des Flandres: Jeudi, M. Caron nous a offert une représentation des plus attrayantes, composée de Lucie de Lammermoor et du Supplice d'une femme. Aussi le public était-il très-nombreux. Nous constatons d'ailleurs avec plaisir que les premiè res loges sont fréquentées, pendant la semaine, par de nombreuses familles anglaisestandis qu'elles sont moins bien garnies le Dimanche ce qui ne fait pas honneur aux familles aisées brugeoises. La mélodieuse partition de Donizetti n'a pas obtenu moins de succès qu'à sa première audition. Mlle Mer cier, une Lucie très-sentimentale, y prodigue ses voca lises et ses trilles avec un égal succès notre chanteuse a obtenu un chaleureux rappel après l'air de folie. M. Mertel a chanté le rôle d'Asthon d'une façon vrai ment magistrale et M. Gérard a mis de nouveau toutes ses qualités d'éminent comédien et de chanteur habile au service du rôle d'Edgard. Nous n'avons pas besoin de faire l'éloge du Supplice d'une femme; beaucoup de nos lecteurs connaissaient cette œuvre si charmante d'Al. Dumas, fils. Nous voulons dire quelques mots cependant de l'in terprétation et nous féliciter de l'excellente connais sance que nous avons faite en M. Caron, comme comé dien. En jouant M. Dumont delà pièce de Dumas, notre directeur s'y est montré comédien de la plus grande distinction et nous n'hésitons pas dire que nous avons vu peu d'artistes rendre aussi bien toutes les intentions d'un auteur. C'est par la vérité et la simplicité de son jeu qu'il produit les plus puissants effets. Il a révélé un haut degré une diction correcte, un jeu chaleureux et naturel, une finesse d'intentions et un sentiment juste de l'expression. Aussi l'auditoire n'a-t-il cessé de saluer notre directeur-artiste de ses applaudissements les plus enthousiastes et lui a-t-il fait les honneurs d'un rappel chaleureux et bien légitime. M. Caron a été très-bien secondé par M. L'appelle qui a prouvé, dans Alverez, qu'il possède l'art de bien com poser un rôle et beaucoup de talent d'observation. Mlle Bonneau, attachée au théâtre de Tournai (direc teur Delparte), avait par .son concours permis la repré sentation de cette pièce. Cette artiste possède des qua lités sérieuses et est douée, notamment, d'un grand sentiment dramatique. Quel dommage que son articu lation soit défectueuse, de façon se faire parfois diflici- lement comprendre des auditeurs Mlle Marcelle, que nous avons peu vue jusqu'ici, a rempli le rôle de Mme de Larcey. C'est un début assez heureux; elle a mis dans ce rôle de la grâce et de la coquetterie seulement, elle doit s'appliquer sérieuse ment, comme Mlle Bonneau, articuler plus nettement; il y a, d'ailleurs, danger précipiter le débit comme le fait cette artiste. N'oublions pas la petite Vénial, qui, pour une enfant de 6 ans, a fait preuve d'une intelligence très-vive. Si M. Caron possédait une jeune première, il aurait alors les éléments pour faire, avec succès, des excursions dans la comédie. Nous ne sommes pas aussi convaincus qu'il y ait dans notre troupe les éléments pour jouer, avec succès, l'opé rette. L'interprétation A'Orphée aux Enfers nous sug gère des doutes cet égard. Cette œuvre appartient la première manière de faire d'Offenbach. Ce genre d'ou. vrages qui diffèrent essensiellement de Mme Favart et des œuvres de Lecocq exigent des bouffonneries, des excentricités, auxquelles tous les artistes ne veu lent pas se livrer. Ainsi, Mlle Mercier est une Eurydice très-mignonne, mais pour un pareil rôle, il faut plus de laisser-aller, même dans le costume. MM. Laclaverie et Capelle semblaient, seuls, com prendre l'esprit de leur rôle et sont parvenus exciter l'hilarité. Certains rôles secondaires étaient bien tenus Mlles Marcelle, Guillemin, Ernotte ont eu un succès de costume Cupidon était croquer c'est tout ce que leur rôle comporte; nous ne parlerons pas des couplets qu'il y a chanter pour cela il faut de la voix et, on connaît le proverbe la plus belle fille ne peut donner que ce qu'elle a. Ajoutons que l'orchestre n'a pas peu contribué jeter parfois le désarroi dans l'interprétation. Nos musiciens dédaigneraient-ils s'appliquer sérieusement accompa gner cette musiquette? Us auraient grand tort, car ils doivent s'appliquer avant tout ne pas entraver les chanteurs. -iru s i AW1S, Cours normaux temporaires pour la préparation de maitresses d'Ecoles Gardiennes. Eu égard au grand nombre de demandes d'admission auxjcours normaux qui seront ouverts par le gouverne ment, au commencement de l'année prochaine, dans di verses villes du pays, en vue de préparer des institutri ces d'écoles gardiennes, les postulantes seront divisées en deux séries et convoquées l'examen au chef-lieu de chaque province, savoir: celles de la première série, pour le 24 novembre et jours suivants; celles delà se conde série, pour le 20 décembre et jours suivants. En attendant les jeunes personnes qui désirent se pré senter peuvent adresser leurs demandes d'inscription au Gouverneur de la province jusqu'au 10 décembre. Ces demandes doivent être accompagnées de l'acte de naissance des intéressées, ainsi que d'un certificat de moralité et de bonne conduite délivré par l'administra tion de la commune où elles ont leur domicile. L'uge d'admission l'examen, qui avait été fixé d'a bord 18 ans au moins, est abaissé 17 ans. Une aventure grotesque. La scène représente la chapelle d'un couvent situé dans une localité des environ- de Paris. L'aumônier d'un pensionnai «le demoiselles, dirigé par des sœurs, s'apprête donner la communion. Tenant lr saint ciboirr d'une main et l'hostie de l'autre, il va se diriger vers la sainte table; mais, (Torts inutiles, ses jambes sont entravées par... le vêtement que les Anglais ap pellent inexpcessible, et qui avait glissé sur ses pieds, qu'il tenait emprisonnés. Deux bonnes sœur, qui se sont aperçues de l'accident, n'hé sitent pas se lancer vers l'homme de Dieu, non moins con fus qu'empêché, rajustent de leurs chastes mains, avre toute sorte de précautions, la malencontreuse culotte: et pudique ment rougissantes, vont reprendre leur place la sainte ta ble. Il y a gros parier que plus d'une jeune espiègle sourit sous son voile. Le juge d'instruction près le tribunal de Monlloçon Allier) vient de lancer un mandat d'arrêt contre: 1° Brrthon (Jean-Baptiste), âgé de 37 ans, curé de la paroisse de Bizensille, 2" Meunier (Louise), épouse du sieur Antoine Petol, âgée de 23 ans, demeurant précédemment Montluçon. Inculpés d'adultère, abus de confiance, tentative d'escro querie et complicité. Voilà un oint du Seigneur qui fait honneur notre mère la Sainte Eglise! Non content de s'emparer de la femme de son cousin, qui était son meilleur ami, et de prendre la fuite avec elle, il a escamoté, pour subvenir aux frais de son voyage de noces, la caisse des pauvres, qui contenait 1,700 francs. C'est ce brave Petot qui doit faire une singulière tète. Que cela serve de leçon aux maris qui laissent des oints pénétrer chez eux. Se méfier des oints. v On écrit d'Ambérieu, Lyon Républicain, qu'à la suite de faits ignobles qui se sont passés, il y a environ douze jours, l'école libre des frères d'Ambérieu, et dont le frère Dominique, qui est en fuite, s'était rrndu coupable, le conseil municipal a demandé, par 15 voix sur 17 présents (avec une voix contre et une abstention), la suppression de l'école et la restitution aux héritiers du légataire du local occupé par les frères. Ce local avait été lé^ué la commune la condition qu'il serait occupé par des professeurs religieux. Ministère de la Guerre. Pensions. Il est ac cordé chacun des officiers désignés ci-après, une pension annuelle et viagère de retraite sur l'Etat, savoir: Weimerskirch, major au 10 de ligne, 3,036 fr. Gilet, officier d'administration de 2 classe en non- activité, 1,900 fr. Van den Bemden, capitaine d'état-major des places, 2,090 fr. Denis, capitaine au 10 de ligne, 1,938 fr. Foret, capitaine au 14 de ligne, 1,938 fr. Viette, lieutenant-général, 6,300 fr. Riche, général-major, 5,000 fr; Stockman, colonel du génie, 3,600 fr. Alestienne, major au 7 de ligne, 2,760 fr. Dusart, capitaine d'état-major du génie, 1,473 fr. Devydt, officier d'administration de 2 classe, 1,805 fr. Delevigne, capitaine au 13 de ligne, 1,938. Mons, 17 novembre, 3 h. 21 m. Ap rès des débats animés, Cornil, déclaré coupable par le jury, a été condamné quiuze années de travaux forcés, l'interdiction perpétuité de ses droits civils et la surveillan ce perpétuité de la police. Bibliothèque Gilon. Le 27e volume vient de paraître. Il contient deux excellentes nouvelles traduites de l'allemand par M. A. Lavallée La Chasse au Mari et Le Prince tonnerre de Canons. Ces titres piqueront certainement la curiosité. Ce récent ouvrage nous donne l'occasion d'attirer de nou veau l'attention sur l'utile collection de livres populaires qui se publient sous le tilre général de Bibliothèque Gilon. Le public ignore trop peu, selon nous, que, pour la modi que somme de 6 francs, on reçoit'régulièrement les volumes de cette collection. Ajoutons que les abonnements se prennent au Bureau de la Bibliothèque Gilon, Verriers,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 3