6 FRANCS PAR AN. N° 523. Jeudi, 40e année. 8 Janvier 1880. JOURNAL I)'V P RE8 ET DE LWRRONDISSE^IENT. paraissant le jeudi et le dimanche. vutts aÔÔuikÎt EUMpu N. B. Les annonces, réclames el faits divers, pour tous les pays du monde (sauf fa Flandre Oeci- deutale), sont exclusivement reçus par la succursale de Y Agence Havas, 89, Marché au* Herbes, Bruxelles. LE PROGRÈS i ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Vpres. Ir. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DEPART D'Y PRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperioghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Coudrai. 5-34. - 9-52. - II-20. - 2-40. - 5-25. Rouiers. 7-45. 12-25. 6-30. Eanghemaiclt-Ostmde. 7-20. 12-17. 6-13. I.angheinarck, le samedi, 5-50. DALLE IV POLITIQUE. En attendant que la lumière se lasse an sujet dn programme ministériel, les journaux français dis cutent l'attitude que prendra.le Centre gauche dans la session qui va s'ouvrir. Les ministres qui repré sentaient ce groupe dans le dernier cabinet se sont volontairement retirés, le centre a retrouvé sa liberté d'action, mais il est peu probable qu'il se consislue immédiatement en parti d'opposition. Le Parlement, l'organe le plus important du groupe républicain conservateur, adjure ses amis politiques de ne pas se lancer dans la voie des récriminations systématiques. Cette feuille, inspirée par M. Du- faure, dit que le centre ne doit pas tuer le ministère de Freycinel, qu'il doit se contenter d'exposer ses principes toutes les fois que l'occasion s'en pré sentera. On assure que le projet d'ouvrir la session par un message présidentiel a élé définitivement aban donnée. La France prétend que M. Grévy mani feste la résolution de ne pas intervenir. L'horizon politique reste couvert de nuages en Autriche. Les Ruthènes de Galicie viennent de lancer contre le gouvernement une machine de guerre qui pourrait exercer de gros dégâts dans les groupes dévoués au coinle TaaITe. A l'exemple des Tchèques, ils demandent que dans leur province l'idiome rulhène soit reconnu comme langue natio nale pour I administration et pour l'école. La question des chemins de fer roumains a fait un grand pas depuis Dimanche. Le Sénat a ratifié la convention une énorme majorité, par 38 voix contre 4, telle qu'elle avait été conclue entre le gouvernement roumain el les actionnaires de Ber lin, sauf quelques modifications sans importance, acceptées d'ailleurs par le gouvernement. Le ministère bulgare est nommé. L'archevêque Clément, de Braina, est nommé ministre de l'in struction publique, M. Grekoff prend le portefeuille de la justice et provisoirement celui de l'intérieur, M. Natchevits'devient ministre des affaires étran gères. Ce cabinet panbulgare est loin d'inspirer confiance aux partisans de la politique moscovite ce qui le prouve, c'est que le conseiller russe du prince Alexandre a donné sa démission. Le remaniement ministériel qui a eu lieu le mois dernier en Espagne et qui a nécessité la retraite du maréchal JVIartinez Campos a produit une mauvaise impression aux Antilles. La presse coloniale constate une profonde et générale agitation des esprils. En Espagne, les représentants cubains au Con grès ont décidé, après une entrevue avec M. Elduayen. ministre des colonies, de s'abstenir de voter le projet d'émancipation graduelle ou de voter contre si le cabinet n'admet pas la simulla- uéilédela promulgation des réformes économiques. fWg«c»tatn«hfct, mwiwnn m mTn.iMi—ai Nous apprenons que le gouvernement viei l de donner des ordres formels afin que les élèves des écoles normales agréées ayant renoncé i'adoplion et qui sont signalés comme ayant refusé l'offre de poursuivre leurs études dans une école normale la désignation du gouvernement, soient mis en demeure de restituer le montant des bourses dont ils ont joui jusqu'à présent sur le trésor public. En cas de refus de paiement, la restitution sera poursuivie par toutes voies judiciaires, conformé ment aux articles 1142 et suivants du code civil. L'on sait, en effet, que, leur entrée dans une école de l'Etal, les élèves prennent l'engagement de se mettre pendant cinq ans la disposition du gou vernement, et s'est cette seule condition que des bourses leur sont accordées. Leurs refus d'exécuter la convention, quant l'obligation qu'ils ont contractée, donne donc au gouvernement le droit incontestable de se faire restituer les dites bourses. Grand émoi dans une grande commune voisine de Verviers, dit I Union libérale. Le jour de l'an, le curé est monté en chaire, et après avoir présen té les souhaits ses paroissiens, il a fait sa confes sion. Il a exprimé ses regrets du trouble qui, dans ces derniers temps, avait été porté dans les con sciences; il a reconnu le lort immense que la lut te engagée propos de la loi des écoles avait causé la religion il avait constaté avec douleur la dé sertion de l'église, la désertion du banc de commu nion. Le nombre des communiants était celte année réduit de moitié, et M. le curé en faisait un sincè re meâ culpâ. Mais s'il s'élait lancé dans la mêlée, c'était pour obéir des instructions impérieuses, qui ne lui laissaient pas la liberté deses mouvements, il avait erré il en demandait pardon ses paroissiens et désirait que tout fut oblié. 11 a terminé néanmoins en protestant contre l'af fichage de certaine caricature, réprésentant le pape fustigeant les évêques belges. D'après le curé, les prélats étaient toujours d'ac cord avec le souverain pontife. O n'est pas cepen dant ce qui résulte de la correspondance diploma tique el de tous les documents officiels qui ont été publiés. Quoi qu'il en soit, le sermon prononcé par le curé dont nous parlons est significatif. I! prouve que. dans les rangs du clergé, ou com mence scrieusern mt se préoccuper des consé quences, au point de vue religieux. delà lutte outrance, engagée par l'cpiscopat avec plus de pas sion et d'aveuglement que de réflexion. Oncomple le nombre d'ennemis que volontairement on s'est créés, et en contemplant avec tristesse les temples abandonnés, on se frappe la poitrine et l'on mur mure: meâ culpâ. Meâ culpâ C'esl le cri qui retentira bientôt dans maintes autres chaires d'église! Mais il est bien tard pour se repentir! Comme le disait avec tant de prévoyance M. Bara la Chambre, il faudra plus de cinquante ans de calme et de sagesse au clergé pour réparer le tort qu'il s'est fait lui-même et au catholicisme par une sotte campagne de quelques mois. Le Dixmudenaar dit que le frère de l'ancien gouverneur de la Flandre occidentale, M. Vram- boul, curé Helcbin, est le seul ecclésiastique de la province qui,se soit soumis la nouvelle loi sur l'enseignement primaire il se rend tous les jours de 8 1/2 9 heures du malin l'école officielle pour y donner le cours de religin. Epilogue de l'affaire de Gimnée. On sait que dans cette petite commune de l'arrondissement de Phiiippev ille, le curé s'élait attiré en plein sermon une verte réplique de la part de l'instituteur el de l'institutrice de l'endroit qu'il bafouait propos de ia nouvelle loi scolaire. Outré de dépit, no're curé fit enlever le siège que l'institutrice occupait d'ordinaire l'église. Mais les habitants de Gimnée aiment leur insti tutrice et n'auraient pas souffert qu'elle restât debout pendant les offices on fit donc venir de Charleroi une magnifique chaise et. mayeur en tète on la porta triomphalement l'église. A la dernière réunion de l'Associnlion libérale d'Anvers, M. Fr. Delvaux, au nom du bureau, a fait rapport sur la situation électorale et a signalé une nouvelle rouerie cléricale, celle-ci Pour rendre impossible l'application de la loi du 26 Juillet 1879, le parti des honnêtes gens

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1