Nouvelles diverses. Acta sanclorum. Actes officiels. Jurés supplémentaires VARIÉTÉ S. Décès Pottié, Jeanne, sans profession, 78 ans, veuve de Dominique Parein, rue de Menin. Nuyllen, Charles, sans profession, 86 ans, époux de Marie Domicenl, rue au Beurre. Ooghe, Pulchérie, sans profession, 91 ans, veuve d'Antoine Poupart, rue Vieux Marché-au-Bois. De vos, François, journalier, 66 ans, époux d'Amélie Vandeiibnghe, rue de Menin. Fieuw, Jules, voilurier, 21 ans, célibataire, rue de Menin. Carlier, Virginie, religieuse, 65 ans, place du Falais de Jus- lice.Godeliere, Pierre, ag^ni de police pensionné de la ville d'Ypres, 70 ans, veuf de Marie De Ligne, rue des Trèfles. Deligne, Catherine, sans profession, 51 ans, épouse de Viclor Godeliere, rue au Beurre. Vanderstichelc deMauhus, Julie, sans profession. 47 ans, célibataire, rue des Chiens. Verbeke, Frédéric, 56 ans, époux de Mélanie Carn yn, Nouveau Chemin St-Marlio. Van Acker, Joseph, sans profession, 78 ans, époux de Rosalie Vercruysse, rue de Menin. Damast, Rosalie sans profession, 75 ans, céliba taire, rue de Lille. Soenen, Louis, «ans profession, 92 ans, veuf de Marie Monprez, rue de Uixmude. Vandergh< ynsl, Jeanne, journalière, 68 ans, célibataire, rue Longue de Thourout. Kerrinckx, Marie, 8 ans, rut de Mmin. Enfants au-dessous dé 7 ans Sexe masculin, 6, Sexe féminin, -i, Total 10. Voici la liste des jurés appelés siéger duraut la première série du premier trimestre de 1880 de la Cour d'assises de celte province, dont la session s'ouvrira le 12 Janvier sou« la présidence de .M. Janssens, conseiller la Cour d'appel de Gand Jurés titulaires. MM.Lagae, V. négociant, Courtrai. De Coninck, FI. échevin, Warnèton. De Thibault de Boesinghe, docteur en droit, Bruges. Glorieux, D. cultivateur, St-Genois. Valcke, marchand, Courtrai. Leuridan, Ch. propr., Merckem. Van de Sande, J. négociant, Courtrai, De Laere, J, négociant, Thielt. Rabau, L. brasseur, Ypres. Thomas, Eug. propr., Bruges. Van Caillie, D., corroyeur, id. Stubbe, C. id., Ostende. Gilliodts, Alph. propr., Lophem. Prevoost, E. hôtelier, Oostduinkerke. Ghyselinck, B. particulier, Ostende. Vanderheiden, B. id. id. Van Sieleghem, G. brasseur, Eerneghem. Libbrecht, E. bourgmestre, Pitthem. Van Dromme, propr., Eessen. Lefevre, Alph. négociant, Harlebeke. Descamps, A. rentier, Courtrai. Minne, E. propr., Denterghem. De Marenzi, baron, E. prop. St-André. Rotëart, G. id. Oostcamp. Breydel-De Meyer, id., Coolkerke. Fonteyne, P. id., Ostende. De Thiebault de Boesinghe, id., Boesinghe. Van Lerberghe, Ad. négociant, Courtrai. Dequinemas marchant, Heule. Carbon Legneil, sculpteur, Roulers. MM. De Coninck, Ch. pens. de l'Etat, Bruges. Callewaert, Félix, négociant, id. Coppieters, Alfr. avocat, id. Hocfee, J. marchand tapissier, id. On écrit de Lembecq, 5 Janvier 1880 L'express de A b. 50 m. de Calais pour Bruxelles, vient d'être coupé par un train de marchandises, dans la station de Lembecq. Le machiniste (le l'express, le nommé Struyve, est tué, les deux gjrdes et le chef-garde, qui se trouvaient dans I le compartiment de bagages, sont légèrement blessés. Un ouvrier qui se trouvait en troisième est resté Lem becq il a reçu un coup sur la tête et n'est pas transportable, S mais on croit qu'il ira bien, malgré une hémorragie continue 1 qui se fait par le nez et qui indique une lésion interne. Il y 1 a un autre voyageur légèrement contusionné "a l'œil gauche qui reconduisait sou fils l'école moyenne de Hal bref, tous ces contusionnés, l'exception de l'ouvrier qui est resté Lembecq, ont pu reprendre le train de secours qui a traus- I bordé les voyageurs de l'express et des autres trains pour I Bruxelles. La machine, le lender et le wagon de bagages sont mou- I 'us- f; M. le docteur Eenens, appelé sur les lieux en sa qualité de médecin du chemin de fer, s'est rencontré avec son collègue, Mie docteur Claessens, de Hal, et un autre médecin qui don naient les premiers soins aux blessés. B Les trains vers Braine ont dû passer par Enghien dans la T^uit et la matinée. Dans la journée de lundi, la voie était ren- due libre. L'Economie Financièreparaissant le Dimanche avec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). Pour 880} caractère renouvelé, format agrandi. La çjrève. Lundi o janvier. Les nouvelles ne sont pas aussi bonnes que nous pensions pouvoir les donner ce malin. Les dispositions manifestées ces jours derniers par nos honil- leurs faisaient espérer une reprise complète du travail dans tous les charbonnages; mais les ouvriers, cédant de mauvais con seils, persistent chômer et augmenter ainsi leur misère. Et ce ne sont que meetings dans touiis les communes. A Wasines, il y en a eu deux hier. Il y été décidé que l'on ne reprendrait pas le travail, que toutes les s citons socialistes boraiues seraient léunies aujourd'hui, mardi, ver. dix heives du matin, Cuesraes, pour venir de l'a Mous, avec femmes et enfants, se montrer au gouverneur. M. de krrcliove dira sans nul doute ces malheureux, que le mieux pour eux st de se remettre immédiatement la besogne. Le 2 jauvier, un commenc nient de grève s'est produit un charbonnage de Péronne, près dr Bioche. Le comman dant de la lieutenauce de Thuin s'est rendu le même jour sur les lieux, et a pris les mesures nécessitées par la circon stance. Une centaine de grévistes accuellaiuit de leurs huées et de leurs menaces les ouvriers qui voulaient descendre la fosse. Des gendarmes de Thuin it de Morlanwelz sont venus ren forcer la brigade de Binche, afin de parer toute événements. Le lieutenent de la gendarmerie de Thuin s'est de nouveau rendu sur les lieux. De toutes les maladies qui apportent leur contingent au bulletin des décès, la plus commune, lapins désespérante pour li s familles, celle qui chaque jour occasionne la plus grande mortalité, c'est assurément la phlhisir pulmonaire. Drs expériences faites d'abord Bruxelles et renouvelées depuis un peu partout ont piouvé que le goudrou,qui est un produit résineux du sapin, a une action des plus remarqua bles et des plus heureuses s.ir les malades atteints de phthisie et de bronchite. La meilleure manière d'employer le goudron, c'est sous forme de capsules. Les capsules de Goudron de Guyot sont devenues un remède populaire dans ce genre de mala dies. La dose ordinaire est de deux capsules prendre au moment de chaque repas. Le bien-être se fait sentir rapide ment. Pour évilci de nombreuses imitations, exiger la signature Guyot imprimée en trois couleurs sur l'étiquette du flacon. Dépôt dans la plupart des pharmacies. Le spectacle de la Seine Paris est terrifiant depuis dimanche-malin. La débâcle s'est déclarée complètement, et l'eau dépasse maintenant le sommet des piles du pout des Arts, des Saints- Pères et de Solférino, sur lesqurls on ne laisse plus passer par mesure de prudence. La trépidation-des ponts en fer sous le choc incessant des glaçous et des objets de toute sorte charriés par eux, des poutres, des tonneaux, jusqu'à des arbres, des portions de chalands détachés de leurs amarres, était devenue elTrayante. Uue grue charbon a été abattue par les béliers de glace qui en frappaient la base, et emportée au fil de l'eau, en amont du pont des Arts. Un bateau de bains s'est disloqué près du Pont-Neuf. Une fuule énorme assiste, le loog des quais, au passage aussi meoaçanl qu'extraordinaire des troupeaux de glaçons énormes qui filent tumultueusement, s'accumulent l'entrée des aicbesdes ponts, et qui semblent monter les uns sur les autres pour passer les premiers. Ce qu'il transporte la mer, ou du moins ce qu'il va jekr sur ses rives au-delà de Paris, c'est inimaginable. Il y a de tout, des animanx morts en grand nombre et des pontons, des futailles et des bottes de fotn, des charrettes de toute espèce et jusqu'à des pierres moulières incrustées dans des glaçons, du bois, des fagots, des vieilles chaussures, des paquets d'herbes, des loques, des charpentes, des fragments de bateau, des canots arrachés leurs piquets, etc., etc. Le niveau de l'eau s'élève vue d'oeil. Sur les ponts de pierre, où l'on prie de ne pas stationner, la circulation des voitures est décuplée, et les sergents de ville font former deux files qui n'ont pas de solution de con tinuité. En dépit de ces mesures d'ordre, l'encombrement est incessantà la tète des ponts. Tout le personnel du service de la navigation est sur pied, et les postes sont garnis de nuit comme le jour. Par précaution, on a déménagé les mobiliers des chalands et des péniches, et les femmes restent terre avec les enfants. La passerelle des Invalides a été mise hors de service ven dredi soir. On n'y passait plus depuis deux jours, d'ailleurs. Hier, 11 h. 52 minutes, l'arche du milieu du pont des Invalides a été soulevée et puis emportée par une véritable banquise de glace, portant de la neigr de décharge de plus de 50 centimètres de hauteur. Celte banquise avait environ 20 mètres sur 7 8 mètres de large. En passant sous le pont, elle s'est enfoncée d'abord sous la charpente de l'arche, puis l'eau l'a soulevée brusquement, un formidable craquement se fil entendre, et les deux tiers de la gauche de l'arche se trouvè rent emportés sous la banquise. Un petit bateau vapeur, pour 6 8 personnes, a été également emporté, plus des petits bateaux en quantité; j'en ai compté 15 ou 16. Un radeau doit s'être disloqué quelque part, car quantité d'arbres descendaient rapidement le fleuve. On a souvent vu Paris des crues extraordinaires et des débâcles, mais une débâcle après vingt jours de gelée «'aggra vant d'une crue due la chaleur subite de l'air, c'est terrible voir. L abbé Marbrier. Sous se titre, nous lisons dans le XIX" Siècle - Un jeune vicaire, l'abbé Marbrier, avait été mandé dans une famille pour administrer les derniers sacre ments un moribond. La famille se composait du mourant, de la femme, d'un iils de huit ans et demi et d'une jeune fille de quin ze ans environ. L'abbé donne les derniers sacrements son ouaille il l'huile, selon la formule, pour le grand voyage, et, son office terminé, il prend congé de la famille. La jeu ne fille le reconduit poliment jusques la porte! Le mourant ne meurt point. Le lendemain, le zélé vicaire revient le voir, il sort, sa visite terminée, et il est encore reconduit jusqu'à la porte de la rue par la tille de la maison. Le surlendemain, nouvelle visite. Mais cette fois, la jeunefille refuse de conduire M. l'abbé. La mère insiste; refus obstiné de l'enfant elle insiste, elle ne gagiie rien sur ce qui lui semble un accès de manvaise humeur boudeuse. Elle s'étonne, elle s'inquiète elle apprend alors par des révélations mêlées des torrents de larmes que M. l'abbé, les deux prèmiers jours où il est venu, a profité des quelques instants de solitude où il a pu circonvenir cette enfant de quinze ans pour se livrer des actes déshonnêtes, qui l'ont tellement surprise qu'elle n'a osé ni résister, ni crier. Tout cela vous semble inouï, mères de famille vous ne sauriez comprendre qu'un prêtre, qui vient, porteur du Saint-Sacrement, pour un des mystères les plus solennels de sa religion, profite de la circonstance pour se livrer, sur une ignorante et pure fillette, aux excès d'une débauche honteuse. L'action est si abomi nable que vous la révoquez en doute. L'inuigne vicaire a été condamné quatre mois de prison et 50 fr. d'amende. Autorisations de port d'insignes d'ordres étrangers. Par arrêté royal, en date du 24 décembre 1879, a été autorisé porter les insignes de la croix de che valier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, M. Struye, Y près. Le train va partir. Un voyageur s'élance la portière d'un wagon de secondes. Complet lui crie-t-on. Messieurs, dit-il d'une voix suppliante, il faut absolument que je sois, telle heure, tel endroit. Je vous supplie de me laisserentrer. El on le laisse entrer. Au même moment, un autre voyageur survient, adressant la même supplique. On va se serrer encore et lui faire place, quand l'intrus, du ton le plus rogue Ah non, par exemple nous sommes déjà bien assez comme ça Un rédacleur de l'Evénement raconle ladrôlerie suivante, qui pourrait bien n'être pas inventée tout entière: Je suis invité dîner chez un brave commerçant du Ma rais qui ne voit guère plus loin que le bout dr sou nez, et dout la femme, flanquée de ses deux filles, ne quitte pas les églises. Au dessert, je me penche vers l'une de ces demoiselles et très aimablement: Songez-vous vous marier lui dis-je. Je m'en rapporte mes litanies. M'adressaul sa sœur: El vous, mademoiselle? Mes litanies! C'est tout ce que je pouvais en tirer. J'étais curieux ce connaître les litanies en question. J'en demandai communication au père, qui se leva, courut dans la chambre de ses. filles et revient bientôt après avec un petit bout d'étoffe de soie blanche sur lequel je lus, écrit eB lettres bleues, le chef d'œuvre suivant: Litanies pour mariage. Sainte Vierge, donnez moi Un tendre époux, Un mari ebaste, Un compagnon chrétien, Et beaucoup d'eufauts. Voilà, me dit le père, ce que mes filles répètent deux fois par jour. Si ça ne peut pas leur faire de bien, ça oc peut pas leur faire de mal. Et puis ça ne coûte que trois francs. Où donc Dans toutes les paroisses. Avis aux demoiselles désireuses d'avoir des maris chastes.»

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 3