6 FRANCS PAR AN.
524. Dimanche,
40e ANNÉE.
11 Janvier 1880.
D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
K. |5. Les annonces, réclames et laits divers, pour tous les pays du monde (sauf la Flandre Occi
dentale), sont exclusivement reçus par la succursale de VAgence Havas80, Marché aux Herbes,
Bruxelles.
JOURNAL
LE
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eundo.
ABONNEMENT PAit AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doil être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59.
INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-IIazebrouck. G-20. 12-07.- 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-50.
Langhemarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
BULLETIN POLITIQUE.
Il ne se passe pas de jour que les minisires
français ne tiennent de réunion pour discuter les
questions importantes de politique générale qui
doivent être résolues avant la rentrée des Cham
bres. Jeudi encore, une séance a été tenue sous la
présidence de M. de Freycinet les projets de réor
ganisation judiciaire ont été longuement examinés
et les bases de la loi arrêtées. Sur les autres ques
tions brûlantes, notamment sur celle de l'amnistie,
l'accord est fait entre les membres du ministère,
comme nos informations des derniers jours le fai
saient prévoir. Les feuilles radicales prennent vive
ment partie le président du ministère qu'elles
croyaient gagné la cause de l'amnistie et qui
recule même, s'il faut en croire le Mot d'Ordre,
devant le système des grâces collectives, l'annonce
du retour en France des Ruchefort. des Vallès, des
Arnould et des Pyat ayant produit un effet déplo
rable.
Lageslation laborieuse du programme commence
impatienter les journaux dont le dévouement au
ministère ne fait pas question. La République
française adjure le gouvernement de ne pas per
dre son temps dans des débats stériles, mais de
procéder immédiatement l'épuration des admi
nistrations. Le Voltaire ne parle pas autrement
cette feuille est partie en guerre contre les officiers
réactionnaires, et elle pose au général Farre l'alter
native de les destituer ou de se voir remplacer lui-
même par un ministre civil de la guerre. Cette
question de l'épuration est mise l'orde du jour de
toutes les administrations et le pays, quoi qu'en
disent les feuilles conservalriccs, applaudit aux
mesures qui frappent les fonctionnaires ennemis
des institutions.
On n'a pas oublié que le jour même de l'avéne-
ment de M. Canovas del Castillo, les membres de
la minorité des Corlcs espagnoles se sont retirés
sur le mont Avenlin et ont pris l'engagement de ne
paraître la Chambre que lorsque le chef du mi
nistère leur aurait fait des excuses pour son
manque de déférence leur égard. La réflexion a
porté conseil, semble-t-ilcar aujourd'hui une
réunion doit se tenir dans laquelle la question de
l'abstention doit être discutée sous toutes ses faces.
Une feuille semi-oflicielle, la Politica, dit que
ceux qui désertent leurs fonctions législatives
cessent par cela même d'être les représentants de
leurs électeurs, qui ne peuvent être privés pendant
une longue période de temps du droit légal d'avoir
leurs députés dans les Cortès, et qui devront ainsi
procéder de nouvelles élections.
Il n'était bruit, il y a quelque temps, dans cer
tains journaux anglais que d'une forte concentra
tion de troupes sur les frontières de l'Autriche. Le
Daily Telegraphjournal dont les informations
sont souvent très fantaisistes, a assuré récemment
que des officiers moscovites avaient fait des recon
naissances sur les frontières de la Bukovine. La
nouvelle est démentie par le gouvernement russe.
La Chambre prusienne a repris ses travaux,
mais sa séance n'a rien présenté de «aillant. Il
faudra bien que les députés se résignent siéger
sans interruption nouvelle, car leur ordre du jour
est très chargé Vingt-quatre projets du gouverne
ment, parmi lesquels figure le projet de réforme
administrative, doivent encore être examinés.
Les discussions se poursuivront en l'absence du
prince de Bismark, son état laisse toujours
désirer.
Extraits du compte rendu annuel que M. le
ministre des travaux publics vient de faire distri
buer aux membres de la Législature.
Le développement total des chemins de fer en
exploitation en Belgique s'élève 5,740 kilomètres.
Dans ce chiffre, la longueur du réseau exploité
par l'Etal, la fin de 1878, atteint environ 2.480
kilomètres en y comprenant les 232 kilomètres des
Flandres, rachetés en exécution de la loi du 51 Mai
1878. La partie belge des chemins de fer construits
et exploités par des compagnies comprend donc
1,260 kilomètres seulement.
Si nous prenons d'abord le réseau exploité par
l'Etat en dehors des lignes rachetées dans les
Flandres, nous constatons que 93 24 p. c. de ce
réseau est affecté au service des voyageurs et des
marchandises le surplus, soit 6.76 p. c. sert aux
marchandises seulement.
52 kilomètres ont été livrés l'exploitation en
1878 et 18 stations nouvelles ont été créées, por
tant 478 le total des stations de l'Etat.
Le nombre de rails en acier, rapporté la quan
tité totale de rails en service au 31 Décembre 1878,
est de 41.26 p. c. et la longueur en représente
54.57 p. c. de la longueur des rails placés dans les
voies principales. En 1877, ces rapports étaient de
35.26 p. c. et de 46.49 p. c.
Sur les 5,957,417 billes en bois préparées, il en
existe 5,955,410 créosotées-et 2,007 de divers
autres procédés.
Les prix des billes en chênes fournies en 1878,
ont varié de fr. 5-19 fr. 5-60, et le prix des
billes en sapin a été de fr. 2-57. Les ehiffres cor
respondants étaient, pour 1877, de fr. 4-95
fr. 5-50 et de fr. 2-53.
Au 51 Décembre 1878, il y avait dans les voies
187,466 mètres courants de longrines en fer lami
nés, avec traverses système Hiif. A la fin de 1877,
il en existait seulement 64,432 mètres, soit, en
1878, une augmentation de 123,034 mètres ou de
190.95 p. c.
Le prix des longrines et des traverses livrées en
1878, est de fr. 4-27 par mètre courant, soit
fr. 58-26 par longrine de 8m9f), et fr. M-10 par
travers de 2m60, non compris les accessoires
(entretoises, éclisses, boulons, cornières, plaques).
En 1877, ces prix étaient de fr. 4-85, de fr. 43-45'
et de fr. 12-61
A la fin de 1878, le matériel de traction compre
nait 1.095 locomotives et voilures vapeur; le
matériel de transport se composait de 2.379 voitu
res pour voyageurs, 444 fourgons bagages et de
30,398 wagons marchandises. Ces chiffres repré
sentent une augmentation de 768 véhicules sur
1877 et de 1,517 sur 1876.
En outre, il y avait en construction au lr Jan
vier 1879 de 50 locomotives de route, 5 locomoti
ves de gare, 20 tenders et 1.560 véhicules de
transport, et il avait été conclu en 1878, pour
l'extension et le renouvellement du matériel, des
marchandises comportant une dépense de plus de
dix millions de francs.
Le nombre moyen de trains remarqués en un
jour sur les lignes de l'Etat a été de 1,543 en 1878;
le nombre de voyageurs transportés s'est élevé