Fêtes Jubilaires.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
lo Gouvernement actuel ne fait que réparer
la mauvaise gestion de son prédécesseur, ce
bon M. Malou pour qui la bonne politique est
l'art de bien vivre. I^e pays en sait quelque
chose; aussi nos adversaires se bercent d'é
tranges illusions s'ils osentcroire que les con
tribuables n'ont rien appris et qu'ils ont tout
oublié.
Si le ministère libéral a recours l'impôt,
ce n'est pas pour son plaisir. En arrivant au
pouvoir il s'est trouvé en présence de la plus
lamentable situation financière, laquelle il
fallait de toute nécessité pourvoir immédiate
ment, péril des plus graves conséquences.
Voici le tableau en chiffres de cette situa
tion, tel qu'il est sorti des débats engagés l'an
dernier la Chambre.
Les budgets des dernières années soldaient
par des déficits.
4 millions pour 1877, 3 millions pour 1878.
De plus, M. Malou avait pris pour 270 mil
lions, nOUS disons deux cent soixante dix
million* d'engagements, pour le paiementdes-
quels il avait laissé en caisse... 700,000 fr.
700,000 liquides et S70,000,000 de char
ges payer en cinq ans, plus des bénéfices
énormes a l'ordinaire depuis plusieurs années.
Or, M. Malou en était arrivé là en moins de
huit ans, après avoir reçu du ministère libé
ral de 1870 la situation financière la plus
brillante qui fut au monde.
C'est lui-même qui en convint en Juillet
1870.
Il avait trouvé en caisse 85 millions, dont
40 disponibles, et des budgets ordinaires qui
donnaient en moyenne; depuis douze ans, 8
12 millions de boni, c'est-à-dire la faculté
d'emprunter 200 300 millions sans lever un
centime d'impôt.
Toutes ces ressources il les avait gaspillées
en ces désastreuses opérations de chemins de
fer qui sont devenues légendaires.
Pour l'une, le ruinant rachat du Luxem
bourg, il faisait un cadeau de 18 millions aux
obligataires, et constituait l'Etat exploitant en
déficit annuel de plus de 4 millions.
Pour une autre opération, le rachet des
lignes de la Flandre, il payait 20 millions de
capital un chemin de fer qui rapporte net
270,000 fr.
Et quand il s'agit, dit l'Avenir des Flandres,
de boucher ces trous, de combler ces abîmes,
les feuilles cléricales auront l'impudence de
jeter la pierre, non aux auteurs des désastres,
mais aux ministres qui ont accepté l'ingrate et
périlleuse mission, au point de vue de la po
pularité, de réparer le mal
Le pays le sait les sacrifices qui lui sont
demandés aujourd'hui sont la conséquence de
l'administration imprévoyante et gaspilleuse
de M. Malou; c'est lui et ses amis qu'on
doit s'en prendre de tout ce qui arrive.
Nous lisons dans le Journal de Bruges
Il n'y a plus le moindre doute que M. le minis
tre des travaux publics reconnail avoir été mal con
seillé en nous gratifiant de son nouveau tarif télé
graphique et qu'il est résolu dès maintenant, sinon
le rapporter complètement, du moins le modi
fier sensiblement. Mais il parait qu'il se montre
assez disposé attendre la rentrée de la Chambre
afin de lui donner ce sujet toutes les explications
désirables et de faire connaître les changements
qu'il apportera au nouveau tarif.
Dans notre dernier numéro nous avons parlé
d'un arrêt de la Cour d'appel de Gand, rayant un
certain vicaire des listes électorales de Roulers,
comme ne possédant pas la base du cens. Nous
disions que la demande en radiation avait éié faite
au mois d'octobre 1878 et que notre Députalion
permanente avait attendu plus d'une année avant
de prendre une décision.
Voici un autre exemple qui démontre d'une
manière péremptoire combien il est urgent d'enle
ver ces corps politiques le jugement des affaires
électorales. Au mois d'octobre 1878, le sieur
Demuynck demande l'inscription sur les listes
électorales générales de Blankenberghe de M. De-
myttenaere, curé de celle ville.
Nos amis interviennent dans le délai de la loi.
Aucune décision n'est rendue avant le mois d'octo
bre 1879, parce que le dossier de l'affaire était
égaré. Demuynck évoque la cause devant la Cour
d'appel, et quelques jours après les élections séna
toriales, la Cour de Gatid rend un arrêt qui déclare
l'appel non recevable, et dès lors que M. le curé
ne sera pas inscrit: Tout était donc fini, mais la
Députalion de la Flandre occidentale, ce qu'il
paraît, ne connaît pas les décisions de la Cour de
Gand, et par un arrêté du 16 décembre 1879 elle
vient de déclarer la réclamation dudit Demuynck.
non fondée.
Allons, messieurs, pour peu que vous mettiez
autant de zèle et de science Juridique dans les ré
clamations électorales de 1879. vous pourriez bien
avoir fini en 1881. Heureusement, leslibéraux
veillent et le 1r mars n'est pas éloigné.
Les libéraux d'Anderlecht se sont laissé battre
sur le terrain communal.
Deux cléricaux ont été élus conseillers.
Aujourd'hui il y aura ballottage entre M. Manne,
libéral, et M. Devalckenaer, clérical.
Au premier tour, M. Mànne l'a emporté sur son
concurrent.
Espérons que ses amis politiques ne le laisseront
pas distancer.
Il n'y a pas de petite victoire, et d'ailleurs c'est
peut-être la commune que le cléricalisme st le
plus dangereux.
On a beaucoup parlé dans ces derniers temps de la
lenteur qu'on apporte organiser les fêtes jubilaires de
l'été prochain. A ceux qui redoutent ces retards, il n'est
pas inutile d'apprendre que presque tout, sinon tout,
est préparé de façon ce qu'il n'y ait plus qu'à entrer
dans la période d'exécution.
Les expositions industrielles et des beaux-arts sont
en pleine voie d'organisation, et s'ouvriront au jour
fixé.
Tout est commandé pour la fête politique du Champ
des Manœuvres, installations, cantate, Te Deum. M.
Fischer est chargé du recrutement des orchestres.
Tout est préparé pour, l'inauguration du monument
du Roi Laeken. C'est M. Samuel qui fera la cantate.
On s'est trompé en disant qu'elle était confiée M. Ra-
doux. Celui-ci fera l'introduction du festival de musi
que, qui s'ouvrira le 21 juillet, jour de l'anniversaire
de l'inauguration de Léopold I.
Les arcs de triomphe sont commandés il en est de
même de l'illumination. Celle-ci est confiée Monsieur
Beyaert, qui a fait ses preuves en 1856.
Un Comité d'exécution, présidé par M. de Rongé,
président du Cercle artistique et littéraire, s'occupe de
l'organisation de la fête artistique qui aura lieu au Jar
din zoologique.
La section artistique sera appelée ce prononcer
très prochainement sur la plan définitif de la cavalcade,
dans laquelle décidément la partie moderne tiendra la
place principale.
La question des représentations dramatiques est en
bonne voie. 11 n'y a que les représentations de l'opéra
qui sont toujours accrochées, mais franchement s'il n'y
avait pas de représentations lyriques au mois d'août,
en pleine canicule, ce ne serait pas une catastrophe sur
lequelle il y aurait lieu de verser de larmes.
Le feu d'artifice est également commandé. Il sera tiré
sur le plateau de Koekelberg et se terminera par la re
présentation lumineuse, du Panthéon national, dont M,
Balat achève en ce moment les plans.
Enfin, on assure que le Palais de Justice, bien qu'il
ne fut pas destiné figurer sur le programme, pourra
être en partie inauguré du moins en ce qui concerne
une de ces parties, la façade principale.
On n'est donc pas si fort en retard qu'on le pense, et
il reste encore sept mois pour l'exécution, c'est autant
de mois que l'on a eu de semaines en 1856.
Société de la Concorde. Programme des
morceaux qui seront exécutés le Jeudi 15 Janvier 1880,
7 1/2 heures du soir, par la musique du lr rég1 de
ligne, sous la direction de M. Ch. Simar.
4* Zanetta, ouverture, Auber.
2° Grand trio de Guillaume-Tell, (pour 2 trombones
et tuba) exécuté par MM. Sonneville, Coumont
et Bodart, Rosini.
3° Chants d'oiseaux, polka, L. Boone.
4° La Traviata, fantaisie, Verdi.
5* La Vague, valse, par Métra.
TT~ r rp n r-s
VILLE D'ÏPRES. conseil communal.
Séance publique du 17 Janvier 1880, 5 h. du soir.
ORDRE DU JOUR:
1. Communication de Pièces.
2. Proposition concernant l'exécution du projet
de nouveau système de distribution des eaux alimentai
res.
3. Proposition concernant l'accord faire avec
quelques riverains du ruisseau de Dickebusch pour
l'exécution des travaux prévus au n°2.
4. Proposition achat de lits en fer pour le loge
ment des troupes.
5. Bail emphytéotique par les Hospices la fa
mille Geldof.
.6. Demande de concession au cimetière.
j
7. Indemnité fixer pour cours supplémentaires
donnés au Collège Communal.
8. Règlement Académie et Ecole Professionnelle.
9. Dépôt compte 1878 des Hospices Civils
10. Approbation comptes 18791° Produit droits
de places; 2° du marché au poisson; 3° du corps et mu
sique des Pompiers.
Société de Garde» civique»,
période d'hiver. H Janvier 1880.
Haut total.
IIe tir de la
1. Ligy, A.
2. Maillaert, G.
3. Podevyn. A.
4. Deweerdt. Ch,
Smeysters, E.
Gaimant, E.
7. Lesaffre, A.
8. Dumont, A.
9. Gaimant, A.
10. Leclercq, Th.
25 20 20 25 25, 115
20 25 15 25 52 110
15 20 20 25 25 105
15 25 20 25 20 105
20 20 25 20 20 105
20 20 25 20 20 105
25 20 20 20 20 105
25 25 20 15 20 105
25 20 20 15 20 100
20 20 20 25 15 100
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 2 an 9 Janvier ;1880.
NAISSANCES: Sexe masculin, 8 id. féminin, 4; Total, 12.
Mariages
Verhaeghe, Lropold, (ailhur de pierres, et Dicramer, Ma
rie dentellière.
Décès
Ghesquière, René, 13 ans, Brielen-lez-Ypres. Dupont,
Charles, journalier, 70 ans, époux de Pauline Vallaeys, rue
longue deThourout.Drplets, Rumond, menuisier, 03 ans,
veuf de Amelie Woels, rue de Slenin. Dehollander, Fran
çoise, sans profession, 83 aus, veuve de Joseph Goddeiiere,
rue de Lille.Vandenpeereboom, Marie, sans profession, 70
ans, épouse de Augustin Struye, vieux marché au Bois.
Desivaene, Marie, sans profession, 75 ans, veuve de Ivon
Vanderschelden, rue de Lille. Giorgi, Michel, militaire
pensionné, 80 ans, veuf de Virginie Dael, rue des Tuiles.
Vanacker, Thérèse, sans profession, 80 ans, veuve de Pierre
Nevelslyn, rue l'hôpital St-Jean. Vandermuch, Cunigon-
de, sans profession, 65 ans, veuf de Bertin Riein, rue de
Lille.
lïDOrTi
D'après le Courrier de Nivellesle bureau de bien
faisance de Wavre vient de faire savoir officiellement tous
les pères de famille pauvres dont les enfants fréquentent les
écoles communales, et qui «ont menacés, pour ce motif, de
ne pas faire leur première communion, qu'en cas de refus,
il se chargera d'habiller tous les enfants de 11 ans assez in-