La Députalion Permanente du Conseil
provincial de la Flandre Occidentale.
Le nouveau projet de loi.
N° 529. Jeudi,
40e ANNÉE.
29 Janvier 1880.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
u. Les annonces, réclames ei faits divers, pour tous ies pays du monde (saufla Flandre Occi
dentale), sont exclusivement reçus par la succursale de l'Agence H a vas. 89, Marché aux Herbes,
Bruxelles
LE
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE. VIRES ÂCÛÔÎRIT HUNDO
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CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Iiazebrouck. ti—20. 12-07.6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 0-35. 12-07. 2-43
5-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 0-52. - 11-20. - 2-40. - 5-23.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-50.
LanghciuarcL-Ostrnde. 7-20. 12-17. 6-15.
Eanghemarck, le samedi, 5-50.
BULLETIN POLITIQUE.
La discussion du projet de loi réorganisant le
conseil supérieur de l'instruction publique continue
au Sénat français. La Chambre hante a entendu
un d<'s principaux orateurs du parti légitimiste,
M. Chesnelong. La thèse développée par le séna
teur royaliste, c'est que l'Etal n'est pas un être mo
ral absorbant en lui tous les droits au détriment de
tous autres droits il y a encore le droit des pères
de famille, ce droit qui n'est point subordonné
ceux de l'Etat, et qui. étant d'essence divine et na
turelle, est imprescriptible et supérieur toutes les
lois tyranniques qu'on peut et qu'on pourra faire
en faveur de l'Etat.
De là la glorification des jésuites et de leur
enseignement, il n'y avait qu'un pas. M. Chesnelong
ne l'a pas fait, mais il a annoncé qu'il s'occuperait
longuement de cette célèbre compagnie pendant la
discussion de l'article 7. Le reste de son discours
n'a été qu'une suite de protestations et de déclama
tions contre la loi Ferry, qui viserait, comme l'avait
déjà dit le duc de Brôglie. exclure la religion de
l'école d'abord, et ensuite de l'Etal.
M Jules Ferry a répondu ces deux rudes jou
teurs. Sa dialectique serrée obtenu un vif succès,
surtout lorsqu'il a démontré que le conseil supé
rieur avait pour but et pour objet unique le pro
grès de la science pédagogique. Pour atteindre ce
but, il faut que le conseil soit composé unique
ment d'hommes compétents.
A la Chambre, la discussion du projet sur les
réunions publiques s'est poursuivie. Le débat s'est
engagé sur le coinre-projet de VI. Louis Blanc de
mandant la liberté entière des réunions. Plusieurs
m mbres de la gauche, ainsi que le président de
l'Union républicaine, M. Brisson. l'ont combattu,
et finalement la proposition a été repoussée par 522
voix contre 162.
Les scandales financiers révélés par le Fugget-
lenseg. de Peslh. le duel qui s'en est suivi et qui a
failli coù'er la vie au député Verhovay. les trou
bles qui ont éclaté dans la capitale du royaume
magyare la suite de ces événements, vont donner
lieu de vives disçussionsàla Chambre hongroise.
Interpellé par un membre de l'opposition. le prési
dent du conseil des ministres a formellement refusé
de faire livrera l'impression les documents relatifs
aux désordres, probablement cause du caractère
personnel de la plupart de ces pièces.
Nous recevons de Berlin la nouvelle de l'arrivée
dans cette ville du prince de Bismarck, que l'on
attendait depuis plusieurs semaines mais qui avait
toujours relardé son départ de Varzin. On ne man
quera pas de constater que le chancelier fait sa
rentrée sur la scène politique le jour même où
l'ambassadeurde Russie M. d'Oubril, a remisa l'Em
pereur ses lettres de rappel. Nos lecteurs se rap
pelleront que dans les derniers temps les rapports
entre ces deux hommes d'Etat n'étaient pas préci
sément marqués au coin d'une bien vive sympathie.
Le successeur de M. d'Oubril, le comte Sabouroff,
est déjà arrivé t le prince de Bismark assistera,
sans nul doute, la cérémonie de réception du
nouvel ambassadeur de l'empire moscovite et don
nera ainsi au gouvernement russe une marque de
déférence dont on se montrera très satisfait St-
Pétersbourg.
La Chambre des seigneurs de Prusse, qui a re
pris ses travaux depuis quelques jours et dont les
débals n'ont encore rien présenté de saillant, a
adopté hier, après une courte discussion, le projet
de loi accordant au ministère un crédit extraordi
naire, destiné venir en aide aux victimes de la
crise agricole dans la Haule-Silésie.
On mande officiellement de Rome que les Cham
bres ont été prorogées; la reprise de la session
aura lieu vers le milieu dù mois de février. D'ici là
le ministère aura le temps de remanier le projet
sur le droit de mouture ou d'examineMes nouvelles
propositions destinées combler le vide laissé dans
le trésor par l'abolition de cet impôt. L'avis général
paraît être que le cabinet Cairoli-Deprelis persis
tera dans ses projets primitifs.
Le ministère hellénique a donné sa démission,
la suite d'un vote de la Chambre, refusant au gou
vernement l'emploi d'une partie de l'emprunt nou
vellement contracté.
On parle constamment de la Députalion perma
nent de la province d'Anvers. Il nous semble qu'on
oublie beaucoup trop celle qui trône au gouverne
ment provincial Bruges.
La lenteur calculée qu'elle apporte l'examen
des contestations électorales est au moins aussi
scandaleuse que les agissements des députés per
manents d'Anvers.
Ainsi, dans le seul arrondissement de Bruges, il
y a CINQ CENTS réclamations électorales tous
les dossiers sont déposés au greffe provincial depuis
le 23 Novembre 1879. Or, jusqu'ici la Députalion
de Bruges n'a constaté que sur une TRENTAINE
de demandes Et encore toutes les décisions ne
sont-elles pas signifiées
Nous nous demandons, dit l'Avenir des Flan
dres, si, en présence de ces faits, nous ne sommes
pas en droit de dire qu'il y a concert entre ces
corps politiques pour fausser les élections législa
tives du mois de Juin prochain.et s'il n'est pas
urgent que le gouvernement intervienne efficace
ment. Qu'on n'oublie pas que pareille conduite
constitue un véritable déni de justice, qu'on ne
peut tolérer plus longtemps.
Nous recommandons cette question la sollici
tude et au zèle de nos amis des deux Chambres.
Deux conseils communaux de la Flandre occi
dentale, ceux de Knocke et de Heyst, viennent de
décider que l'enseignement primaire sera gratuit
dans les écoles communales.
De plus, le conseil communal de Heyst s'est ré
solu prendre son recours au Roi contre le refus
de la députalion permauente de se décider (approu
ver ou rejeter) au sujet du procès-verbal de l'adju
dication publique des travaux de construction d'une
nouvelle école communale, laquelle il a été pro
cédé le 30juillet 1879; soit six longs mois» que
de propos délibéré la députalion arrête la construc
tion que réclame la commune depuis douze ans.
Nous lisons dans le Précurseur
Le Handelsblad ouvre le feu contre le projet
de loi que vient de déposer M. le ministre de la
justice dans le but d'accélérer la solution des litiges
électoraux.
Pas n'est besoin de le dire, le confrère se montre
très mécontent de ce projet, et n'hésite pas le
qualifier de coquinerie légale (wettelijke
schurkerij).
El en effet, songez donc Dès le lr mars, les
libéraux pourront enlever la connaissance de toutes
les affaires électorales la Dépnlation permanente,
et en saisir la Cbur d'appel El ne croyez pas que
la gueuserie hésitera accomplir cette œuvre
abominable. Le Handelsblad affirme que la
gueuserie le fera zoo is haar planhaar vast-
staande icil
Ce n'est pas tout: comme les chambres delà
Cour d'Appel pourraient bien ne pas suffire con
naître avant les élections prochaines des innom
brables contestations qui leur seront tout aup
déférées, on leur permettra d'appeler leur aide
les chambres du tribunal de Ie instance de Bruxel
les. Comprenez-vous toute l'horreur de cette com-