Pape el Jésuites. binaisoti? CVsl qu'il devient ainsi fort probable que les listes seront complètement rectifiées pour les prochaine* élections, et l'on comprend le deuil que cette perspective doit jeter dans laine de nos ad versaires! Et comment les cléricaux pourront-ils suffire la besogne qu'ils auront tout coup devant eux? Il ne s'agira plus, en effet, de badiner, ni de compter sur l'obligeante députation. Il faudra celle fois remplir les dossiers, verser les pièces justificatives qui devaient être au procès depuis trois mois, jus tifier sérieusement les mille et une bourdes qu'on a inventées pour demander des inscriptions ou des radiations. Cette perspective saisit le Handelsblad d'hor reur. Il est évident qu'il eut mieux valu attendre le bon plaisir des cléricaux, et ne pas assurer la solution des litiges électoraux avant les élections de mai prochain. Cela eût fait les affaires des bons cléricaux, et chacun sait que les libéraux ne sont au pouvoir que pour favoriser les petites machina tions de leurs adversaires. Aussi le Handelsblad a-t-il bien raison de ne pas mâcher sa colère et de l'exprimer comme il le fait. Sa vertueuse indigna tion nous prouve dit la Flandre libérale, que ses amis sont touchés, et que le nouveau projet de loi assurera que force reste la loi. Voici une singulière anomalie que nous signa lons M. le ministre de l'instruction publique dans l'espoir qu'il y remédiera Les traitements des régents d'écoles moyennes sont aujourd'hui de beaucoup inférieurs ceux des instituteurs et parfois même des sous-inslitu- teurs primaires. Et cependant, 011 nous assure qu'un jeune homme, porteur du diplôme d'institu teur primaire, doit suivre avec succès, pendant deux ans. les cours d'une section spéciale, s'il veut être nommé un jour régent d'école moyenne. Etrange logique on exige plus des régents que des instituteurs, et l'on paye mieux les instituteurs que les régents Aussi, bon nombre de jeunes gens les plus dis tingués sortis en Août et Septembre derniers des écoles normales primaires, sont entrés, sans hési ter. dans l'enseignement primaire, qui leur a offert d'emblée des traitements que l'enseignement moyen ne leur aurait procurés que dans 8 10 ans. après avoir passé par plusieurs grades D'après ce qu'on nous rapporte, l'administration supérieure des postes a décidé de soumettre M. le ministre des travaux publics une proposition ayant pour objpt la suppression des examens im posés par le ministère catholique aux commis de 2e classe et aux percepteurs de 5eclasse. Ce rapport ne conclut pas la suppression des examens pour les commis de 2e classe qui veulent passer la Ie classe, ce qui nous autorise déduire que la suppression de l'examen de percepteur entraîne également la suppression de l'examen pour les commis de 2e classe. Le ministre, en statuant favo rablement sur les conclusions de ce rapport, et en étendant les effets tout le personnel en cause, fera cesser bien des abus. Le Moniteur de Lundi contient un arrêté royal, annulant des décisions de la Dépulation permanente de Bruges approuvant sans réserve l'art. 43 (dé penses pour l'aequit des anniversaires, messes et services religieux fondés) des budgets des fabriques des églises de Bruges (la Madeleine) Cuerne (Sainte-Catherine-Cappelle) Oodelem Sainl- Pierre-sur-la-Digue Schoorc. Stalliille et Beke- ghem. Quand donc pourra-l-on obliger ces révolution naires respecter la loi On vient (le publier Liège, un<- petite brochure intitulée: Ké tinté delà correspondance diplomatique échangée entre j le gouvernement belge it le Saint-Siégc. [.'auteur s'est borné extraire textuellement de celte cor respondance les passages les plus saillants sur les diverses questions qui y sont traitées. Il indique en note le texte des dépêches d'où ces passages sont tirés. Voici ceux de ces ex traits qui sont relatifs h la Constitution Belge et qui form< ni le chapitre premier de cette intéressante brochure. Pour faire apprécier le respect que la presse cléi icale porte aux enseignements du Saint-Siége. qui n'ont pas l'avantage de favoriser leur manie de domination, nous allons mettre eu pa rallèle avec ces doctrines, les théories soutenues naguère en core par la presse dévote. Paroles «lu Pape. I. Dans l'état actuel de la société moderne, le système de liberté établi en Belgique est le plus favorable l'Eglise.» (Paroles du Pape 11. Geoiges Reussens). Doctrines Jésuitiques. Nous croyons que la liberté des cultes est une cala mité publique et une plaie sociale. Nous croyons que la liberté d'enseignement est une li berté funeste. Nous coyons que la liberté d'association est un fléau qui doit fatalement menrr les peuples aux abîmes. Nous croyons que la liberté de la pi esse estpour nous servir de l'expression de Grégoire XVI, une peste effroya bledont les ravages empoisonnent les nations et tuent les âmes. Bien public. Février 1872) Le Pape. II. Les catholiques belges doivent donc non-seulement s'ab stenir d'attaquer la Constitution, maisils doivent la défendre.» (Idem.) Les Jésuites. Nous estimons avec l'Egliss el comme l'Eglise que les prin cipes résultant de la Constitution sont faux et subversifs, que la séparation de l'Eglise et de l'Etat est un mal, et que la Constitution, prise en elle-même, est mauvaise. (Brochure: Catholique Politique. Mars 1878.) Le Pape. III. La Constitution est un contrat, un pacte loyalement con senti par tous: tous sont doue obligés la maintenir et la defeudre. (Idem.) Les Jésuites. Les catholiques ultramontains et nous sommes du nom bre envisagent le régime des libertés modernes comme une véritable épreuve infligée l'Eglise. Ils le subissent, ils s'y ré>igueut comme un mal moindre que la proscription absolue, mais néanmoius comme un mal très considérable, u également funeste la société civile et la société religieuse. (Bien public. Janvier 1877). Le Pape. IV. Son Eminence (le cardinal Franchi^ déplore et désapprou ve les attaques dirigées contre nos institutions nationales par certains écrtvaias catholiques. (Paroles du cardinal Fran chi au même.) Lest Jésuites. Les catholiques ont le droit et le devoir de q talifier nette ment leur attitude et de proclamer que les libertés de presse, d'Association, si justement condamnées par l'Eglise, 11'oui pas et ne peuvent pas avoir leurs sympathies, qu'elles sout mauvaises, malsaines, qu'elles ont mené le pays a ta dissolu tion el que peut être elles le feront mourir. (Gazette de Liège. Novembre 1877.) Le Pape. V. Les attaques contre les institutions nationales ne recevront au Vatican ut appui ni encouragement. (Paroles du Pape au cardinal Ntua.) Lest Jésuites. Le système de gouvernement qui nous régit est essentielle ment basé sur la violation complète el piéméditée de tous les devoirs de l'Etat envers Dieu, envers l'Eglise, envers la vérité. (Idem. Septembre 1874.) Le Pape. VI. u Les attaques contre la Constitution faisant du tort ia Belgique et aussi h l'Eglise il faut les désapprouver et les blâmer. (ldim.) Les Jésuites. Lorsqu'on nous parle la Chambre, avec une profusion d'épitbètes, de rattachement: 1* sincère. 2° profond, 5° inaltérable drs Belges leurs libertés constitution nelles, nous Irotivous que, stuon le subsiaultf, tout au moius deux de ces adjectifs excédent la mesure. Nous soinm>s sincèrement attachés nos libertés consti tutionnelles comme un cheval est attaché line charette, et nous traînons dans ce tunibrreau, côté de droits précieux, bien des ordures légales et sociales qui répandent une affreuse infection et dont le contact n'est guere favorable la partie vraiment utile et saine du chargement Attelés ce char, nous allons droit notre chemin, sans prendre le mors aux dents, sans descendre les petites au grand trot, en évitant les précipices qui bordent la route. Eu d'au tres termes, nous gardons notre place entre les brancards constitutionnels, nous nous résignons laisser les ordures exhaler leur infection, de p. ur de voir se répandre, le long du ch. min, des libertés vraimml bonnes. (Bien public. Novembre 1877.) Le Pape. VII. La Constitution belge est un pacte il fam qU>j| so(( loyalement observé, el il n'y a pas de raisons pour y appor ter des changements ou même pour les désirer. (Paroles du Pape M. Reussens.) Les* Jésuites. L'union des catholiques et des libéraux en 1830 u'a été qu' un mariage d'Arlequin. La Constitution de 1831 a été une hallucination. Le Congrès aurait dû rétablir l'unité religieuse en Belgique et par cousëqut ut, proscrire la liberté des cul tes et celle de la presse. Les catholiques ont seuls le droit de jouir des libeidés que la Constitution consacre. Ils doivent tout la fois défendie, aimer et RÉPROUVER celte Constitution qui les piotègeet les emprisonne. S'ils n'avaient pas peur de se voir ravir les libertés qui leur profilent, ils s'empresseraient de suppiimer l<s libertés qui leur uuisent. (Gazette de Liège. 20 Mars 1876.) Le Pape. VIII. C'est une erreur de professer que dans un pays régi par une Constiluiion, comme en Belgique, les catholiques ne peu vent être tout la fois bons catholiques cl bons citoyens. (Paroles du cardinal Nina M. Reussens.) Les Jésuites. Il y a partout des libéraux catholiques c'est-à-dire des catholiques qui tendent éloigner le règne du Christ dr la vie publique, des lois el des institutions sociales. Sachons bien qu'ils sont plus craindre que les communards. (Courrier de Bimxelles. Mais 1876.) Le Pape. IX. On s'était figuré tort que le chef de l'Eglise était boslile la Constitution Belge. (Paroles du Pape M. le baron d'Aoelban.) Les Jésuites. Il y a un règne infiniment supérieur la Constitution c'est celui qui, s'inspiraut du Syliabus et des enstigmmmts de l'Eglise, proclamerait et appliquerait en tout les lois de la société chrétienne. A défaut de ce régime et tout en travaillant y ra mener les espritsnous pouvons observer la Constitution. (Courrier de Bruxelles. Mai 1876.) Le Pape. X. Les institutions belges sont appropriées au caractère de la nation. (Idem.) Les Jésuites. La Constitution n'est pas parfaite, loin de là nous ne l'ai mons pas, nous la subissons, mais nous la subissons loyale ment, avec regret en attendant mieux. (L'Etudiant catholique. Mai 1877.) Le Pape. XI. La Constitution belge sauvegarde les droits des catholi ques. (Idem.) Les Jésuites. La Belgique est pourrie! La Belgique est corrompue Il faut qu'elle se guérisse DANS UN KA1N DE SANG, elle doit être châtiée afin de pouvoir revenir la vérité! (Het land van Waes.) Le Pape. XII. Ce serait aller l'encontre des vues du Saint-Siège, que d'attaquer ou de blâmer notre pacte fondameiital. (id.) Les Jésuites. Les libertés modernes, en tant qu'elles impliquent la liberté de l'erreur et du mal, ont été foimellrment condamnées par l'Eglise. Aucun catholique ne peut s'en déclarer le parti san. Il peut les subir alors qu'elles résultent de la force des chos's; mais celle tolérance ne doit jamais dégénérer en approbation, encore moins en enthousiasme. (Gazette de Liège. Juin 1874.) Le Pape. XIII. Les catholiques doivent y être soumis sans arrière-pen sée. (Id.) Les Jésuites. La Constitution, que le Congrès a déclarée perfectihle, a vieilli et a subi les ans lirréparable outrage. A moins de nier le progrès, on doit couveuir qu'elle ne répond pas plus que les lois de l'époque, si souvent mod.fiée depuis, certain progrès, certains besoins uouvraux de la généra tion actuelle.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2