0 FRANCS PAR AN. D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. lue pauvre victime. Mort de M. Paul Devaux. N<> 530. Dimanche, 40e AS NÉE. lr Févrvier 1880, R. Les annonces, réclames ei faits divers, pour tous les pays du monde (sauf la Flandre Occi dentale), sont exclusivement reçus par la succursale de V Agence H a vas, 89, Marché aux Herbes, Bruxelles. JOURNAL Le Bureau de Bienfaisance de notre ville a u l'honneur d'être l'objet, la Chambre, de icriminations de la part d'un député clérical ii l'a accusé de violence brutale et de crime lèse-humanité pour avoir rayé des listes s parents qui refusent de retirer leurs en fants des écoles catholiques pour les confier aux écoles officielles. C'est une chose assez étrange que ce grief soit formulé par un représentant de Courtrai. Comment se fait il que M. Biebuyck, ordinai rement si loquace, et M. Struye, rangé par le Journal d'Ypres parmi les grands orateurs de la Chambre, aient cru devoir abondonner un étranger la défense de nos pauvres Ce silence ne nous étonne guères, car nous ne voulons pas croire que ces Messieurs aient perdu tout sentiment de pudeur. Pour dire toute la vérité, ils eussent dû reconnaître que le Bureau de Bienfaisance de notre ville se trouve en état de légitime défense faire l'aveu de la haineuse intolérance du parti clérical, de la pression odieuse exercée tous les jours sous toutes les formes sur les consciences, des infamies qui se débitent dans les Eglises et dans les Journaux. Ils eussent dû déclarer qu'au moment même où on accusait le Bureau de Bienfaisance de crime de lèse-humanité, une malheureuse et honnête ouvrière venait de mourir victime de la plus cruelle persécu tion Ils se sont tus, car ils avaient peur, s'ils s'étaient permis de parier de pression et de violence, que l'ombre de cette femme ne se dressât devant eux et que de sa main glacée, elle ne leur fermât la bouche Hier matin a été enterrée la nommée Barbe I.owagie, maîtresse dentellière l'école laïque des filles pauvres, morte l'âge peu avancée de 63 ans. Attachée l'école depuis sa réorganisation, et, jadis fort molestée cause de cela, il lui avait été, dans ces derniers temps, notifié par le clergé qu'elle avait abandonner'l'enseigne ment officiel si elle ne voulait se voir refuser les sacrements qu'elle fréquentait, paraît-il, très-assidûment. Ne pouvant croire la réalisation de cette menace, elle demeura son poste, ne compre nant pas, au surplus, en quoi le fait d'ensei gner la fabrication de la dentelle de pauvres enfants pouvait constituer un manquement la religion et une offense Dieu. La menace n'était cependant que trop sérieuse et fut bientôt exécutée. Alors cette brave et digne femme perdit la tête, et la perte de la vie sui vit au bout de peu de jours celle de la raison. Elle a succombé, comme l'atteste le certifi cat médical de décès, des contrariétés. Ces contrariétés, la ville entière en connaît les saints fauteurs, et on montre du doigt ceux qui ont littéralement tué cette femme. Ce sont les mêmes qui ont trouvé bon cepen dant de mettre, sur les mémoires distribués l'offrande, ces mots qui sont comme la déri sion de leur conduite En yij, myne leerlingenveryeet niet het- yeen yij van mij yezien, yehoord en geleerd hebt. Eh bien non Personne n'oubliera, ni les exemples d'honnête fermeté que la regrettée défunte a donnés, ni les utiles services qu'elle a rendus, ni les lâches et odieuses persécutions auxquelles elle a fini par succomber Il est permis d'espérer que Dieu, celui qui chassa un jour du lemple les marchands qui le profanaient, ne les oubliera pas non plus Nous avons eu avec un nombreux public le plaisir d'assister au troisième concert organisé par Messieurs les Officiers de la garnison au profit des pauvres. Le succès de cette nouvelle soirée nous a donné l'assurance que Mardi prochain, la salle sera de nouveau remplie. Après l'ouverture le Lac des Fées par l'excellente musique du 1' de ligne, et une scène le Félon chaptée avec une très bonne voix par M. Coffyn, Mlle Cuignet a donné de nouvelles preuves de son talent comme pia niste, et deux reprises elle a enlevé de longs et unanimes applaudissements. M. Palante, que nous entendions pour la première fois, a du sentiment. Quoiqu'une certaine émotion,dont ne peuvent pas toujours se défendre même les artistes blanchis sur les planches, n'ait pas permis sa voix de se pro duire avec tout son éclat, le public l'a écouté avec plaisir et le lui a vivement témoigné. Le trio en si pour piano, violon et violon celle exécuté par M1'0Cuignet et MM. Gaimant frères, vaut lui seul un concert. La seconde partie comme la première s'est terminée par une chansonnette. Les paroles et la manière dont M. Delannoy les a dites ont fait oublier un moment que la température n'était pas toujours agréable. Pas n'est besoin d'ajouter qu'on ne s'en est pas apperçu non plus pendant la redoute qui a suivi le concert. LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE. vous ACQUIIUT EUNDU. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixatude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la lignefr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperiuglie-Hazebrouck. 6-20. 12-0". 6-47. Poperitighe. 6-20. 0-07. 9-55. 12-07. 5-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courlrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 0-50. Eanghemarck-Ostrnde. 7-20. 12-17. 0-15. Langhcmarck, le samedi, 5-50. 2-45 BULLETIN POLITIQUE. Le vote par lequel la Chambre des dépulés de France a refusé, malgré le gouvernement, d'oppo ser aux organisateurs des réunions publiques l'o bligation d'en indiquer l'objet dans leur déclaration préalable, se justifie par de très bonnes raisons assurément. Il vise plutôt l'art, 8 que l'art. 4 sur lequel il a élé émis et l'intervention du commis saire de police, avec faculté de dissoudre, que la spécificaiion même de l'objet en discussion. Celle faculté de dissolution d'orige impériale, a élé le prétexte et l'occasion de nombreux abus dont on n'a pas perdu le souvenir; elle faisait, dans la pra tique de l'empire, des réunions publique un moyen de provocation tout autant pour le moins qu'un oyen d'exercer une liberté nécessaire. Il n'est [nullement étonnant dès lors qu'elle ait rencontré outre Ile une majorité considérable. Le session du Parlement allemand qui va s'ouvrir le 12 Février, sera une des plus impor tantes et, on peut le prévoir, une des plus animées qu'ait vues celle assemblée. A côlé du projet de loi dont M. de Bismarck a saisi récemment le oitseil fédéral sur la bienualiié du budjet et des essions parlementaires, projet qui provoquera de ives discussions, la loi de réorganisation militaire o peut manquer de donner lieu un grave débat. On mande de Caboul au Daily News que les nsurgés de Ghuziti ont déclaré, dans une lettre dressée au général Roberts que si Yakoub-Khan Tétait pas réintégré, ils combattraient jusqu'au ernier homme. "Les officiers anglais en congé, de la division de aboul, ont reçu l'ordre de rejoindre leur poste vaut le la mars, époque laquelle les opérations i I i i ai res recom m encr raien t ni II W IBIH WljBH IBIIBIII lllll IIIIM f PBWBBMBMBM—BKHBMy Yprcs, le 31 Janvier 1880. Nous lisons dans le Journal de Bruges La Belgique vient de perdre un grand citoyen, un bon patriote; Bruges, un de ses plus glorieux enfants.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1