Exposition nationale de 1880. Société des Chœurs. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Au Concert de Mercredi dernier, la section symphonique, dirigée cette fois par M. Witte- broodt, a interprêté de façon remarquable les quatre morceaux inscrits au programme, et notamment la Sérénade si originale des Man dolines. Les Mélodies chantées par MM. Dubois et Coffyn ont été fort applaudies. Monsieur Dekemper dit la chansonnette ra vir on n'a pas plus d'entrain, ni plus d'esprit: rappels et bis, rien n'a manqué son succès. La redoute qui terminait cette charmante fête a été des plus brillantes et des plus animées jolies et élégantes danseuses, jeunes et gais cavaliers, tous étaient infatigables et exceptionnellement nombreux; nous avons compté vfngt-sept joyeux couples dansant encore le galop final Et l'on viendra préten dre qu'on ne s'amuse pas Ypres Qu'en pensez-vousoh! Dekemper? E. AVIS. Nous recevons de Bruxelles la dépêché suivante: Paul Devaux est mort ce matin G heures. M. Devaux appartient l'histoire, son nom est mêlé tous les actes qui nous donnèrent une patrie libre, indépendante, heureuse. Bien qu'il vécût depuis longtemps dans la retraite, sa mort, la veille surtout du cinquantenaire de l'indépendance nationale, dont il fut l'un des fondateurs, retentira tristement dans tous les coeurs belges. En attendant que nous donnions des détails plus complets sur celte vie si grande et en même temps si modeste,voici les traits principaux de sa carrière: Devaux (Paul), né Bruges 1800. fut député par sa ville natale au congrès national de Belgique en 1850. Il se distingua dans cette assemblée par un talent oratoire très remarquable et une dialecti que serrée qui lui acquirent bientôt une grande influence dans les conseils du gouvernement. Tous ses efforts tendaient obtenir l'indépendance du pays. Déjà en 1824 il avait préparé la voie en fon dant Liège, de concert avec MM. Lcbeau, Rogier et Van Hulst. le journal le Mathieu Laensberg qui bientôt prit le nom de Politiqueet fit une vive opposition au gouvernement des Pays-Bas. Après les événements de 1830. il fut envoyé Londres avec MM. Van de Weyer. Nolhomb et d'Aerschot, pour y défendre les intérêts belges de vant la Conférence. Dès 1831, M. Devaux fit par tie de la Chambre des représentants. En 1840. il fonda la Revue nationaleorgane du parti libéral en Belgique. M. Devaux n'a jamais consenti être ministre, mais la direction qu'il a souvent impri mée aux affaires publiques l'avait fait surnommer le Présipent invisible du conseil. Après l'acte d'ingratitude de Bruges envers ce grand citoyen, l'honneur de sa ville natale. M. Paul Devaux ne sortit plus de sa retraite. Voici le texte du projet de loi relatif au jugement des affaires électorales Article premier. Dans le ressort de chacune des cours d'appel, les affaires électorales déférées la cour seront jugées par la cour et par le tribunal de première instance de la ville où elle siège. Art. 2. Les causes sont, d'après l'ordre d'entrée au greffe de la cour, attribuées successivement chacune des sections de chambre de la cour et aux chambres de tribunal de première instance. Art 3. Le tribunal de première instance procé dera au jugementdescausesqui lui seront soumises, selon les règles indiquées par le code électoral et la loi du février 1878 en ce qui conserne la cour d'appel. Toutefois, en cas d'empêchement d'un juge, il pourra être remplacé par un juge suppléant. Art. 4. Si une ou plusieurs chambres du tribunal de première instance ou sections de Chambre de la Cour ne peut terminer les affaires qui lui sont dé férées dans le délai des autres chambres et sections de chambre, le premier président de la cour dis tribuera les affaires en retard aux chambres ou sections de chambre où le rôle sera le moins en combré. Art. 5. Un arrêté royal déterminera le jour où la présente loi sera, s'il y a lieu, mise exécution soit dans les trois ressort des cours d'appel, soit dans l'un ou plusieurs d'entre eux. La loi ainsi rendue exécutoire cessera ses effets le 15 décembre 1880. Le nouvel administrateur du diocèse de Tournai vient d'autoriser le curé de Froycnnes bénir un cimetière dans lequel l'autorité communale n a ad mis aucune division raison des différents cultes, ni coin de reprouvés pour les citoyens morts en de hors de toute espèce de culte. De conseil provincial d'Anvers, convoqué en session extraordinaire pour donner son avis sur une délimitation cantonale, a clos cette session sans prendre une décision quelconque les députés cléricaux ayant revendiqué le droit de faire une enquête dont on eût en vain attendu le résultat. Le conseil s'est séparé aux cris de Vive le Roi opposés par la gauche aux cris de vive la liberté! proférés par la droite, la liberté de ne point ré pondre une demande d'avis faite par le gouver nement. L'Italie communique un bulletin de nouvelles du Vatican Tout est préparé, dit-elie, pour le prochain consistoire, mais aucune décision n'a encore été prise quant la date, qui dépend de la solution définitive de diverses questions, parmi lesquelles les divergences avec la Belgique. Voici ce que dit ce sujet Y Italie: Un moyen terme, donnant satisfaction aux deux partis, est aujourd'hui trouvé. L'archevêque de Malines a, en effet, pris une décision, qui sera adoptée par d'autres étèqu-s, décision aux termes de laquelle les curés, sans faire opposi tion la loi sur l'enseignement primaire, donneront l'instruc tion reiigiruse dans les églises, et ainsi ne seront plus forcés de se rendre aux écoles des heures déterminées. De la sorte tout froissement entre l'élément laïque et l'élément religieux sera supprimé. Inutile d'ajouter que nous reproduisons celle nouvelle sous toutes réserves. Les rigueurs de l'hiver retardent, en les rendant bien pénibles, les travaux de construction des pavillons et des halles du champ des manœuvres. Il faudra un nouvel effort pour être prêt l'heure dite. Mais ce qui n'est guère réparable, c'est la ruine, dans notre pays et dans les contrées voisines, des riches collections de rosiers greffés, de plantes ornementales, d'arbustes feuillage persistant, lauriers- cerises aucuba, evony- mus, araucarcas etc. etc. Nos horticulteurs qui se pro mettaient de décorer magnifiquement les jardins de l'Exposition en y étalant leurs plus beaux spécimens d'arbres verts, sont pour la plupart obligés de renon cer leur projet ou de modifferleurs dispositions.Sur la proposition de la Commission d'horticulture, le bureau exécutif vient de décider que les listes d'inscription qui étaient closes et scellées, seront rouvertes jusqu'au 15 Avril prochain, pour les plantes et les fleurs, et que de nouveaux concours seront institués en remplacement de ceux que la gelée arboricide a rendus sans objet. Le programme en sera publié très prochainement. Il comprendra plus particulièrement les espèces feuilles caduques, colorées ou panachées, dont la rusticité résiste des froids de 15 et 20 degrés sous zéro. La Belgique horticole aura fort affaire de se montrer digne d'elle-même, privée qu'elle est de ses plus pré cieuses ressources. Toutefois elle ne renonce pas la victoire et elle compte surplus d'un succès. Encore faut-il que la gelée ne sévisse pas jusqu'au mois de Juin C'est le quinzième jour de ce mois des fleurs que l'Exposition s'ouvrira coûte que coûte.Et il n'en coûtera pas cher si la Commission ne sort pas des limites du budget définitif qu'elle vient de soumettre la sanction du Gouvernement. Quatre millions en recette et en dépense. Les recettes sont représentés, concurrence de deux millons, par le crédit voté lafin de la derniè re session législative. Les entrées sont estimées devoir produire, en quatre mois, une somme de quinze cent mille francs. Les exposants appelés contribuer la décoration des salles, des vitrines, des étagères, sont taxés trois cent et quelques mille francs. Ce n'est guère entre six sept mille participants. Le reste pro viendra des concessions, de la vente des catalogues et de diverses sources accessoires. Quant la dépense, part deux gros postes: les hal les et les jardins qui absorbent d'un trait de seize cent cinquante mille francs, elle s'égrène en frais très-va riées galerie du travail avec machines, transmissions, gaz, charbons, main d'oeuvre francs, 350,000 ameublement, vitrines, draperies, tapis, vélums, pein ture, oriflammes des quatre sectionsfrancs1,250,000. Expositions temporaires d'animaux, de plantes et de fleurs, de fruits et de légumes, avec serres, boxes, ten tes, cages, francs 250,000.—Administration, impres sions, diplômes, médailles, assurances, manutention, surveillance, musique et éclairage francs 500,000. Ensemble quatre millions de francs. C'est un beau denier. Est-ce trop On le saura dans six mois. Au jourd'hui, il est présumer que ce n'est pas assez. La commission organisatrice des fêtes sous le patro nage de MM. les officiers de la garnison, a l'honneur de porter la connaissance des intéressés que contraire ment aux indications que portent leurs bons, ceux-ci seront payés par le secrétaire de la commission, aux jours et heures indiqués, café du Boerenhol, Petite Place. Dimanche dernier, M. Moncheiir, membre de la Cham bre, de passage Liège, a élé frappé d'une attaque d'appo- plexie 1 Hôtel de Suède. Grâce aux soins qui lui onl été donnés, l'état du malade s'est légèrement amélioié. Bien qu'il n'ait pas encore recouvré l'usage de la parole, M. Mon- cheur se trouve un peu mieux. LE PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches Consécu tifs moyennenl un franc. (Voir aux annonces.) L'Economie Financièreparaissant le Dimanche avec l'i pages. Prime gratuite {voir détails aux annonces). Pour 1880, caractère renouvelé, format agrandi. Onguent et Pilules Holloicay. Principes Incon testables. lous les ulcères demandent pour leur guérison un approvisionnement libre de sang et de la puissance dans les nerfs locaux et les vaisseaux ce qui facilité la formation de nouvelles chairs. Les médecines Holloway alleigi/en évid m- ment ce double but, ainsi que partout l'attestent nombre de personnes des d> ux sexes. Quand un mal se déclare sur tout antre partie du corp, que la jambe, il est constitutionnel et exige l'influence unie de l'Onguent et des pilules. Si l'ulcé ration est sur la jambe, le mal peut n'être que local et en ce cas des frictions coutinues avec l'Onguent suffisent pour amr uer la guérison. Un Conseil a suivre. De toutes les maladies qui apportent leur contingent au bulletin des décè-, la plus commune, la plus désespérante pour les familles, celle que chaque jour occasionne la plus grande mortalité, c'est assuré ment la phthisie pulmonaire. Jusqu'à présent, la science n'a encore trouvé aucun moyen certain de guérison, et son rôle se borne soulager les phthisiques et prolonger, force de soins, leur existance de quelques années. Chacun sait qu'on recommande aux poitrinaires de passer l'hiver dans les climats chauds et autant que possible dans le voisinage des forêts de sapins, dont les émanations ont une action si favorable sur 1rs poumons. Malheureusemeut, bien des malades ne peuvent pas se déplacer; c'est spécialement eux que cet article s'adresse. Des expériences faites d'abord Bruxelles et renouvelées depuis un peu partout ont prouvé que le goudron, qui est un produit résineux du sapin, a une action des plus remarqua bles et des plus heureuses sur les malades atteints de pbthisie et de bronchite. C'en est assez déjà pour que ce produit mérite de fixer 1 attention des malades. Mais il faut bien se persuader que c'est surtout au début de la maladie qu'il faut prendre le remede. Le moindre rhume peut dégénérer en bronchite; aussi convient-il pour en tirer le plus grand profit possible, de se mettre au traitement du goudron dès que l'on commence tousser. Cette recommandation est d'autant plus utile, que beaucoup de poitrinaires ne se doutent même pas de leur maladie et se croient seulement atteints d'un gros rhume ou d'une légère bronchite alors que la phthisie est déjà déclarée. Le goudron s emploie sous forme d'eau de goudron. Autre fois on mettait du goudron dans le fond d'une carafe, on rem plissait avec de l'eau qu'on agitait deux fois par jour, pendant une semaine, avant de l'employer on obtient ainsi un pro duit peu actif, très-variable dans ses effets et d'un goût âere et désagiéable. Aujourd'hui on trouve chez tous les pharma ciens, sous le nom de Goudron de Guyot, une liqmur très concentrée de goudron qui permet de préparer in«tanla-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2