15 Février 1880.
Scbcrreweg!
Une Fugue Sacrée.
533534. Dimanche,
40e ANNÉE*
6 FRANCS PAR AN.
.JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N. B. Les annonces, réclames et laits divers, pour tous les pa^sdu monde (saut* la Flandre Occi
dentale), sont exclusivement reçus par la succursale de Y Agence lavas89, Marché aux Herbes,
Bruxelles.
LE
PROGRES
PARAISSANT EE JEUDI ET LE DlVlANCilE.
VIRES ACOl'irtlT EUNDO
ABONNEMENT PAU AN; Pour l'ai ^ondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00
Idem Pour le restant du pays. 7-00
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CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-33. 12-07. 2-45
3-37. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-30.
Langhemarck-Ostrnde. 7-20. 12-17. 6-la.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
Vpres, le 14 Février 1880.
Dans une récente séance de la Chambre, Mon
sieur le Ministre de l'Instruction publique a déposé
la statistique scolaire.
Naturellement, les catholiques eonteslent la sin
cérité de ce document officiel el lui opposent une
statistique privée, sans contrôle ni garantie.
Les journaux cléricaux, et M. Malou lui-même,
s'étaient bruyamment vantés d'avoir enlevé aux
écoles du Gouvernement, plus de la moitié de leurs
élèves. Le fait est vrai en ce qui concerne la partie
essentiellement flamande du pays; on sait d'ailleurs
que le clergé el le propriétaire catholique y onl
une influence considérable. Les provinces wallon
nes échappent celte odieuse pression aussi, les
pertes y sont-elles tout fait insigniflantes.
En somme, les écoles libres n'ont enlevé l'Elal
qu'un tiers de la population scolaire. Et encore,
pour arriver ce résultat, nos adversaires ont fait
entrer en ligne de compte surtout dans les
Flandres la population des écoles adoptées
celles-ci. comme l'a dit, M. Bergé, étaient de vé
ritables écoles cléricales, et ce qui le prouve suffi
samment, c'est qu'aujourd'hui, elles ont toutes
reuoucé au bénéfice de l'adoption.
Parmi les différents cantons scolaires dont se
compose notre province, celui d'Ypres occupe un
des premiers rangs. Tandis que la province entière
perd 53 pour cent, l'enseignement libre n'a enlevé,
notre canton, que 40 pour cent, ce qui est loin
de 77, comme M. Malou l'avançait dernièrement
la Chambre Toutefois il est remarquer que,
dans la statistique officielle, le Gouvernement n'a
tenu compte que du chiffre d'élèves des écoles
primaires proprement dites. Le résultat eût été
réellement brillant, si on avait pu y comprendre la
population des autres écoles officielles, telles que
l'Institution royale de Messines, les écoles gardien
nes de la ville d'Ypres, les écoles des Hospices
Civils, les écoles d'adultes du canton etc. qui,
elles seules, renferment déjà un millier d'élèves.
La situation prospère des écoles primaires de
notre ville mérite surtout d'être signalée: en effet,
nous savons, de source certaine, qu'au lr Février
dernier, elles comptaient ensemble 17 élèves de
plus que l'année passée, la date correspondante.
Après avoir fait des efforts surhumains et eu
recours tous les moyens inavouables, le clergé el
ses acolytes ont abouti, ici, un pitoyable avor-
tement
Quoi A l'ouverture de l'année scolaire, les ca
tholiques annoncèrent avec fracas, qu'ils allaient
ouvrir plusieurs écoles avec Dieu. Dans leur
enthousiasme éphémère, ils avaient même décidé
l'organisation d'une académie libre. On aurait dit
que, depuis l'application de la nouvelle loi, nos
écoles communales n'avaient plus la confiance des
parents et que ceux-ci attendaient, avec une
vive impatience la création d'écoles soi disant
catholiques. Grâce de fallacieuses promesses, les
cléricaux sont parvenus trouver UN maître et
quelques enfants pour ouvrir piteusement l'école
S' Michel Le peu d'élèvps qui, matin et soir, se
débandent nu coin de la Place, prouvent suffisam
ment que les efforts de nos ennemis ont été médio
crement récompensés.
Quant l'académie libre, il n'en est plus ques
tion.
L'échec du clergé, en notre ville, est complet!
Comme partout, il y a même perdu, par ses vio
lences, l'estime el le respect de ceux qui croyaient
encore sincèrement l'importance de sa mission
sacrée.
Nous sommes certain que, la première commu
nion passée, toutes les écoles officielles verront
augmenter le nombre d'élèves les parents revien
dront insensiblement de leur erreur, et chaque jour
qui s'écoulera, amènera, an bercail, de timides
brebis que les hurlements de loups, d'un nouveau
genre, en avaient momentanément éloignées
On écrit de Bruxelles au Journal de Liège-.
Aussitôt après le vote du budjet de l'instruction
publique, le gouvernement déposera le projet de
loi relatif l'enseignement moyen.
On nous assure que les bons pères qui mena
cent la société moderne comme M. Beernaert
disait...quand il était libéralviennent dese voir
adjuger une succession de 1 million 500 mille
francs,
Le défunt laisserait une famille dans la misère
mais celte famille est libérale.
Les révérends pères Sclicrreweg se sont substi
tués la famille sous les espèces d'un homme de
paille qui est devenu le légataire universel.
La scène c'est passée en Flandre en attendant
qu'elle se continue en... justice.
Une fugue sacrée et qui n'est pas de Bach...
On raconte que la mère supérieure d'un couvent
des Flandres vient de partir pour le pays du Ten
dre avec le jardinier du couvent.
Celte mère volage quoique supérieure
serait même venue habiter dans Cologne-Square
une rue écartée ou elle cacherait son... bonheur
el son jardinier.
Jardinier dans un couvent de nonnaias quelle
place
Seulement, faut pas être feignant.
(Chronique).
On écrit de Bruxelles la Meuse:
La question des pensions militaires promet de
donner lieu un débat fort étendu, deux systè
mes se trouvant en présence, celui du gouverne
ment et celui de la section centrale, sans compter
celui de l'opposition, qui ne manquera pas de
surenchérir.
Le Journal de Bruges annonce qu'un comité
vient de se former dans celte ville pour organiser
une souscription publique, dans le but d'élever
Bruges une statue au grand patriot que la Belgique
vient de perdre, M. Paul Devaux.
Dans sa dernière séance, le conseil communal
Cuesmes, statuant sur une proposition du bourg
mestre, M Halbrecq, a volé la suppression des di
vers subsides alloués jusqu'ici, aucuré, et qui s'é
levaient onze cents francs environ.Il a décidé, en
outre, que la maison occupée par le vicaire lui se
rait reprise et affectée àl'établisscmenl d'une école.
Nous lisons dans le Journal de Bruges
Pour la troisième fois depuis peu de jours des dé
sordres on eu lieu dans des églises. C'est regretta
ble et les fauteurs de ces troubles ont fort. Cepeu-