Le timbre peste international.
Congrès Agricole National de 1880.
sions militaires qui a eu lieu par la loi du 28
juillet 1871.
Ces diverses réponses aux questions de M. De-
meur sont suivies de renseignements sur la dépen
se qui résulterait pour le Trésor de l'adoption des
divers amendements proposés au projet du gou
vernement par la section centrale. Cette dépense
serait annuellement de 1,204,500 fr.soit une
somme supérieure de 474,500 fr. l'augmenta
tion moyenne de 20 p. c. proposée par le gouver
nement.
Voici du reste le résumé comparatif:
i° Du maximum actuel
2° De la pension proposée par le gouvernement;
3° Du taux pour cent de l'augmentation sur la
pension actuelle
4° Du maximum proposé par la section centrale;
Et 5° du taux pour cent de ce maximum sur la
pension actuelle
2°
Si la révision de la loi de 1842 n'a pas produit
les effets néfastes qui avaient été prédits par le
clergé, par les journaux catholiques et par les
membres de la droite, c'est aux instituteurs des
campagnes que nous le devons.
On s'est souveut demandé comment le parti ca
tholique ou mieux, son essence, le clergé
avait osé ouvrir contre l'Etal celte lutte insensée,
audacieuse, et ne manquant pas d'une certaine
grandeur, laquelle nous assistons eo ce moment.
Les uns ont attribué celle audace du clergé son
fol orgueil; les autres, au dépit de se voir exclu
des écoles, où il avait si longtemps régné en maître;
d'autres encore, sa clairvoyance, qui lui fait
comprendre que la haute main sur les écoles étant
le principe de son prestige, celui-ci croulera com
me une légende des temps passés, lorsque l'instruc
tion et la vérité pourront s'inculquer sans restric
tion daos l'esprit des jeunes générations.
Toutes ces raisons la dernière surtout ont
probablement influé sur sa détermination, mais el
les n'expliquent pas suffisamment cette confiance
inouïe avec laquelle le clergé s'est jeté, en aveugle,
dans une lutte suprême qui peut mettre en danger
son autorité, son prestige et même son existence
lutte qu'il avait annoncée avec un tel fracas qu'il
n'a pu s'empêcher de la pousser outrance, même
lorsqu'il a vu que la partie était perdue pour lui.
Car, ne l'oublions pas, c'est le clergé qui a porté
les premiers coups. Avant même que la loi ne fût
votée, il construisait ses écoles et annonçait urbi
et orbi qu'elles seraient trop petites pour les élèves
qui accouraient les remplir. Etait-ce jactance?
Etait-ce tactique pour effrayer l'ennemi?
Non. A cette époque, le clergé était convaincu
de la réussite de son entreprise révolutionnaire; il
ne doutait pas du succès. D'où lui venait cette con
viction Tout bonnement de ceci
Il croyait n'avoir qu'un mot dire pour ral
lier Iinstituteur sa cause.
Et celui-ci passant l'ennemi avec armes et
élèves, que restait-il l'Etat? Des classes désertes,
sans maîtres et sans élèves! Et la loi du 1er juillet
était mort-née! Et le parti libéral recevait un ac
croc dont il ne se relevait plus!
Pourquoi ce plan si simple et si sùr n'a-t-il pas
réussi Parce que le clergé s'est étrangement mé
pris sur le compte de l'instituteur.
Habitué trouver celui-ci courbé, humble et ti
mide. devant lui. haut et puissant délégué du chef
du culte ou inspecteur ecclésiastique; habitué
voir le pauvre maître d'école le recevoir dans
sa classe avec tout le respect dù an représentant de
la loi habitué traiter l'humble magislcr du
haut de sa grandeur, lui imposer sans obstacle sa
volonté souveraine car c'est ainsi que les choses
marchaient, sous le régime de 1842, dans les 8/10
des communes le clergé, dis-je, avait compté
que l'instituteur, sou féal et amé serviteur, le sui
vrait docilement dans la voie fatale où il lui plai
sait de s'engager.
Heureusement, le clergé s'est trompé
Au lieu de rencontrer dans l'instituteur un ser
viteur docile, béat et.... bénèt, il a trouvé di
sons-le avec fierté un homme intelligent et hon
nête, qui a rejeté avec mépris l'offre de trahir le
serment qu'il avait prêté d'obéir aux lois de son
pays.
Et tous les efforts, menaces, promesses, ruses,
ineusonges et artifices, des curés et vicaires, sont
venus échouer piteusement contre la loyauté et le
bon sens de ce maître d'école homme simple et
droit, qui, ayant choisir, a préféré rester le ser
viteur loyal et respecté de son pays, plutôt que de-
devenir le valet aux gages d'un clergé orgueilleux
et fanatique
Voila, la grande cause du pitoyable avorlcment
de la résistance légale
Voilà ce qui explique également ce déchaîne
ment inouï de rage et de colère concentrée qui, du
haut des chaires dites de vérité est descendu
sur la tête des malheureux instituteurs!
Mais aussi, quel crime abominable a été le leur!
Avoir été destinés être les pierres angulaires de
l'édifice révolutionnaire, et rester les fidèles sou-
liens des remparts assiégés! C'est là un de ces
mécomptes que la gent piètre ne pardonnera ja
mais. Aussi, je plains l'instituteur, si jamais il re
tombe sous la férule de ces anciens maîtres
(L'Avenir).
M. le ministre de l'instruction publique a envoyé
des commissaires spéciaux Grammont pour y
faire construire des écoles communales, en exécu
tion des prescriptions de la loi. Avant leur arrivée,
les conseillers catholiques avaient pris une décision
pour prolester contre l'acte ministériel et déclarer
que le Conseil résistera jusqu'au bout, étant
bien décidé ne pas payer les dépenses qui seront
mises la charge de la commune.
Par délibération du 12 décembre 1879, le con
seil muoicipal de Beeringen (Limbourg) a renoncé
au bail, consenti pour 3 ans, d'un bâtiment affecté
la tenue de l'école communale des filles.
La commune ne disposant d'aucun autre local
pour y transférer celte école, la renonciation du
bail avait uniquement pour but de supprimer, en
violation de la loi, une institution obligatoire.
Un arrêté royal paru au Moniteur annule cette
délibération du conseil commuual de Beeringen et
confirme le bail.
A Matines, il y a grand émoi par suite de la
querelle survenue entre le bourgmestre et un mem
bre du Conseil communal, libéral comme lui. 11
s'agit d'un legs qui remonte près de douze ans, et
dont un membre du Conseil accuse le bourgmestre
d'empêcher l'acceptation par les autorités compé
tentes, pour des motifs personnels. C'est une
très-fâcheuse aventure que cette querellcdans une
ville où les libéraux ont recouquis le pouvoir par
leurs divisions. On avait annoncé la démission du
bourgmestre, mais il paraît qu'elle n'a pas été don
née jusqu'à ce jour.
urologie agricole, économie et législation rurale, et
il a été formellement entendu que l'on poursuivrait
un but purement pratique.
Le congrès durera quatre jours et se réunira au
palais de la Bourse (Cercle du commerce et de l'in
dustrie.) Pour couvrir les frais de la tenue du con
grès et la publication de ses travaux, chacun des
adhérents payera une cotisation de dix francs.
Un journal parisien nous apporte l'information
suivante
La France et la Belgique sont en ce moment
en négociation pour l'adoption d'un timbre-po-oe
international. Si le projet se réalise, le payement
de petites sommes pourrait se faire en timbres mê
me l'étranger, et de plus, on pourrait mettre dans
une lettre demandant des renseignements un tim
bre international pour réponse, ce qui a été im
possible jusqu'ici.
Celte innovationpeu importante peut-être, en
apparance pourrait avoir d'immenses résultats.
Si elle réussit.rien n'empêche qu'elle ne soit ac
ceptée par tous grands pays composant l'Union pos
tale, en attendant qu'elle donne la preuve de la
possibilité d'établir des monnaies internationales.
La commission organisasse de ce congrès s'est
réunie Bruxelles le 27 janvier elle a arrêté le
règlement général du congrès.
Elle a maintenu la division du congrès en qua
tre sections agriculture, économie forestière, po-
L'Echo du Parlement a dit. il y a quelque
temps, que la cour de cassation avait eu statuer
sur la question de savoir s'il appartenait l'autori
té communale d'interdire ou d'empêcher certaines
collectes sur la voie publique, et que notre cour
avait cassé, sur les conclusions couformes du mi
nistère public, le jugement du tribunal de Louvain
qui avait déclaré illégal le règleinenlde la commune
de Montaigu punissant les personnes qui font des
collectes sur la voie publique sans autorisation
préalable.
Voici le texte de l'arrêt de la cour suprême:
7,400
5,900
4,400
GRADES 1*
Lieut.-général. 6,300
Génér.-major 5,000
Colonel 3,600
Lieut.-colonel. 2,760 3,500
Major2,300 2,900
Capitaine 2,280 2,700
Lieutenant 4,350 1.700
3°
17.46°/.
18.
22.22—
26.09—
26.09—
18.42— 2,250
25.92— 1,700
4°
7,400
5,900
4,900
3,900
3,200
Sous-lieuten. 1,124 1,400 24.551,400
5°
17.46°/.
18. -
36.10—
41.30—
39. IS
IS^—
25.92—
24.55—
ârv 'vit.-* A»<"w
Arrêt
La cour, oui M. le conseiller De Ronhé en son rap
port et sur les conclusions de M. Mélot,avocat général;
Considérant que le règlement de police de la com
mune de Montaigu statue: Art. 32. Geene collecte
(geldinzameling) mag in de gemeente gedaan toor-
den zonder toelating van de bevoegde overheid
Considérant que les défenderesses ont été citées, en
vertu de cette disposition, au tribunal de simple police
de Diest, pour avoir, Montaigu, le 7 Septembre 1879,
collecté sans la permission de l'autorité locale, au pro
fit du denier des écoles catholiques
Considérant que le tribunal de simple poliçe a préci
sé la contravention en constatant qu'elle avait été Com
mise l'entrée de l'église et dans l'enceinte du cimetiè
re;
Qu'il a renvoyé les prévenues de la poursuite et que,
sur l'appel du ministère public, le tribunal correction
nel de Louvain a confirmé l'acquittement prononcé en
première instance, tout en reconnaissant que la collec
te dont il s'agit avait été faite sur la voie publique
Considérant que le jugement du tribunal de simple
police et celui du tribunal correctionnel sont fondés l'un
et l'autre sur l'illégalité de la disposition prérappelée
Qu'ils déduisent cette illégalité de ce que les collec-
bien qu'elles aient eu lieu sur la voie publique, ne sont
pas par elles-mêmes, indépendamment de la conduite
personnelle des collecteurs, de nature troubler la sé
curité des habitants d'une commune et de ce qu'elles
échappent en conséquence au contrôle de l'autorité
communale
Que le jugement du tribunal desimpie police énonce,
en outre, que la défense de collecter, sans autorisation
pour des écoles, porte atteinte la liberté de l'ensei
gnement
Considérant que l'art. 78 de la loi du 30 mars 1836,
confère aux conseils communaux le pouvoir de faire des
ordonnances de police communale
Qu'aux termes du décret du 14 Décembre 1789 et de
la loi des 16, 54 août 1790, la police communale a no
tamment pour objet d'assurer la commodité du passage
dans les rues et le maintien de l'ordre dans le endroits
où il se forme des ressemblements
Considérant que les collectes faites sur la voie pu-