N<> 541. Jeudi, 40e ANNÉE. 11 Mars 1880. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par I Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour 1 Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne. Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stutlgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, CornhiII, E C et S, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghille et C°, 38, Park Rovv-New-York. Encore une séance tumultueuse au Sénat fran çais. Les passions sont montées leur paroxysme et pendant le débat de lundi des scènes au plus haut point regrettables se sont produites dans cette assemblée, qui, il faut l'espérer, saura retrouver le calme nécessaire la dignité des travaux légis latifs lorsque la loi sur l'enseignement supérieur aura disparu de l'ordre du jour. Dès le début de la séance, M. Jules Simon pris la parole croyant avoir entendu une inter ruption lancée par M. Testelin, l'orateur a engagé ce sénateur républicain se taire. Cette injonction a mis le feu aux poudres. M. Testelin s'est écrié Je ne vous interromps pas. Je fais, au contraire, les plus grands efforts pour contenir mon mépris et mon indignation. Au milieu d'un violent tumulte, M. Simon s'est écrie qu'il s'honorait de cette injure, et un séna teur conservateur, M. Bocher, prenant directe ment partie le président de l'assemblée, M. Cal- mon, a protesté contre l'outrage dont l'ex-ministre venait d'être victime. Lundi il a été annoncé simultanément aux Lords et aux Communes que la dissolution de celte dernière Chambre n'était plus.qu'une question de jours, que la Chambre élue ne reviendrait plus après les vacances de Pâques, et que les élections se feraient une époque qui permettrait de convo quer l'assemblé nouvelle au commencement du mois de mai. L'assaut va donc être donné sur toute la ligne et la lutte entre libéraux et conservateurs, qui a déjà été entamée dans plusieurs districts, acquerra presque partout un caractère d'âprelé inconnu jus qu'à présent. Nous avons maintes fois expliqué que, grâce aux dernières victoires remportées par les troupes anglaises aux Indes et ailleurs, grâce aussi l'altitude prise dans ces dernières années par le cabinet Beaconsfield dans les questions se rappor tant la politique étrangère, altitude que l'opinion publique approuve comme certaines élections ré centes l'ont démontré, la situation se présente pour le ministère sous un jour très favorable. Le grand-duc Constantin de Russie vient d'être l'objet, de la part du Czar, d'une démonstration des plus sympathiques et qui réduit néant les racontars. Le Messaqer de l'Empire publie un récrit im périal au grand-duc Constantin, dans lequel les services que le grand-duc a rendus la flotte russe sont rappelés de la manière la plus flatteuse. Tous les journaux de Londres s'occupent au jourd'hui de l'affaire Hartmann, et presque tous approuvent le refus du gouvernement français de livrer ce personnage la justice de son pays. Hier, la fameuse discussion surl'échangede vues a été reprise et terminée enfin par un vote qui maintient, la majorité de 97 voix contre 8 et 2 abstentions, la légation belge au Vatican. La séance de Lundi au Sénat s'est ouverte par la communication suivante, faite par M. le ministre des affaires étrangères et accueillie far les applaudissements prolongés de toute assemblée Messieurs. Le Roi m'a chargé de porter votre connais sance que les Gançailles de S. A. la princesse Stéphanie avec S. A. I. l'archiduc Rodolphe, héritier présomptif de l'empire d'Aulriche-Hongrie, ont eu lieu Lundi au château de Laeken. Celte union, qui prépare pour la princesse de hautes destinées, trouve des gages assurés de bon heur dans le caractère élevé de l'archiduc Rodolphe comme dans les qualités de la gracieuse fiancée; elle rattachera en même temps par de nouveaux liens la Belgique l'antique et puissante monarchie qui nous a donné notre Reine bien-aimée. Le Sénat, qui a donné tant de preuves de son dévouement la dynastie nationale, se félicitera d'apprendre un événement si heureux pour la famille royale et pour le pays, habitué considérer les joies de ses souverains comme les siennes propres. M. le baron d'Anethan, qui présidait, s'est ex primé en ces termes Le Sénat, s'associant toujours tous les évé nements heureux qui arrivent la Famille royale, aura appris, avec une vive satisfaction, la nouvelle que vient de lui communiquer M. le ministre des affaires étrangères. Je propose au Sénat de tirer au sort une députation qui sera chargée, après avoir pris les ordres du Roi, d'aller féliciter Leurs Majestés de cette heureuse union. Marques d'adhésion). Celte députation est composée de MM. d'Over- schie de Neerysscbe, Fléchel. Lepoivre. Baliseaux, Pyke de Peleghem, Van Ockerhoutet Casier. L'arrêté, en date du 3 février 1880, par lequel la Députation permanente du Conseil provincial de la Flandre occidentale a approuvé, sans y insérer la clause portant interdiction d'établir une école priv ée dans les immeubles loués, le cahier des charges arrêté le 1er août 1879, par le bureau de bienfaisance et la fabrique d'église de Boesinghe pour la location publique de biens immeubles leur appartenant, est annulé. Il y a près d'un an deux religieuses qui remplis saient les fonctions d'institutrices Herchies aban donnèrent, pour se marier, l'étal religieux. Le curé de la commune refusa de bénir leur union et leurs mariages furent purement civils. L'une d'elles est la femme d'un honnête char pentier. Il y a quinze jours l'ex-religieuse devint mère. Elle voulut faire baptiser son enfant. Mais elle heurta une difficulté: M. le curé d'Herchies refusant de reconnaître son mariage, consentit bien baptiser l'enfant, mais la condition de l'inscrire comme enfant naturel sur son registre paroissial. (Tribune de Mons). La section centrale chargée de l'examen du pro jet de loi apportant quelques modification la loi sur la milice (rapporteur M. Lucq), propose par amendement ce projet la suppression du 4 du n° 1 de la loi en vigueur, qui dispense provisoire ment du service ceux qui, après leurs éludes moyennes, se destinent au ministère ecclésiastique et sont élèves en théologie dans un établissement reconnu par la loi, s'il en existe pour leur culte, et assimile aux élèves en philosophie qui se vouent l'état ecclésiastique, tant qu'ils n'ont pas atteint leur 21e année. Cet amendement est justifié par les agissements du clergé qui a pris tâche de démontrer lui-même, dit le rapport, qu'il est trop nombreux pour la be sogne qui lui incombe et de prouver par la multi plicité des objets qu'il poursuit en dehors de sa mission religieuse proprement dite que le service du culte se réduit bien peu de chose et absorbe très peu ses moments. Chaque fois, qu'un jeune homme entre au sé minaire. il oblige un autreà payer pour lui, en son lieu et place, de sa bourse ou de sa personne. C'est là, aux yeux de la section centrale, un privi lège et une iniquité injustifiable qu'elle entend faire cesser. Le clergé ne pourra s'en prendre qu a lui-même de ce qui lui arrive. On écrit de Louvain LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACBUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixvude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-llazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 3.57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-50. Langbemarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15. Langhemarck, le samedi, 5-50. BULLETIN POLITIQUE. La cavalcade organisée au profit du Denier libéral a réussi au-delà de toute espérance.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1