545. Jeudi. 40e AiIRÉL 25 Mars 1880. 0 FRAJNCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. r.UUU».UT M JEUDI ET I.E B1XASCDK. Nous extrayons de l'Etoile l'articulet suivant auquel nous donnons notre entière adhésion. Un fait certain, c'est que les employés de la poste sont beaucoup moins payés que dans aucune autre administration cependant on exige d'eux tout autant d'instruction et leur responsabilité est beaucoup plus grande; beaucoup de jeunes gens fort capables ont dix ou douze années de bons et loyaux services, avant d'avoir seize dix-sept cent francs de traitement et il leur faut de quinze vingt années de fonctions avant d'avoir la solde de sous-lieutenant ajoutez cela qu'ils sont assujettis un plus grand travail qu'au cun autre fonctionnaire et il nous semble que nos honorables,lors de la prochaine discussion du budget, pourraient bien faire quelque chose surtout en faveur des petits employés, qui on ne donne pas assez pour vivre et trop pour mourir. Jamais la conduite du clergé catholique n'a été aussi violente, ni aussi factieuse que de puis la mise en exécution de la loi du 1 Juil let 1879. Quand les libéraux étaient au pouvoir, les catholiques se contentaient, comme par acquit de conscience, de critiquer vivement les actes de leur administration et, lorsqu'à la suite de revirements électoraux, nos adversaires po litiques avaient eux-mêmes la direction des affaires, ils n'avaient rien de plus pressé que de respecter scrupuleusement ces mêmes actes que, dans l'opposition, ils avaient trouvé at tentatoires leurs convictions religieuses. Aujourd'hui, le clergél'essence du parti catholiqueattaque, non seulement les lois libérales de son pays, mais il prêche la plus vive résistance leur loyale exécution; dans le but de paralyser l'action de la loi, il a in stitué un comité de résistance légale depuis quelque temps, les prêtres se soucient très-peu de leur mission sociale; ils proposent le mar ché des choses saintes l'absolution est mise prix, et des fidèles ne reçoivent la commu nion pascale qu'à condition de renoncerà tout cequi toucheàTenseignementprimaireofiiciel Au 16e siècle, l'ignoble trafic des choses saintes indigna également le peuple: celui-ci, sentant élargir son intelligence, se mit dou ter de beaucoup de choses anciennes les nou velles doctrines d'un hardi novateur le rempli rent d'enthousiasme et le protestantisme fit oartout de rapides progrès. Encore une fois, e clergé fut le premier auteur de cette révo- ution, dans les croyances et les institutions religieuses La foi est aujourd'hui plus ébranlée que jamais, et que fait le peuple? Il ne se donne plus la peine de chercher un culte nouveau, et mieux en rapport avec les aspirations de la so ciété moderne. Il reste indifférent; et on le sait, l'indifférence religieuse la maladie du siècle est la ruine, la mort de toute religion. Il y a quelques années, des philosophes tra vaillèrent en faveur du développement du protestantisme, en notre pays leurs efforts échouèrent et on ne doit point s'en étonner: grâce son instruction, la faculté d"e pouvoir penser librement, le peuple, pour régler sa conduite morale, n'a plus besoin de recourir aux préceptes d'une religion quelconque Donc, toutes les violences du clergé, ses sermons, ses excommunications, ses refus de sacrements tournent naturellement contre lui; il ne jettera pas impunément le trouble dans les consciences et la haine dans les popula tions LE PROGRES VIRES AOQUIRIT EUMHL Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Haras (Publicité). 89. Marché aux-Hcrbcs. Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la Fr'jnce l'Agence llavas, 8. Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Budolf JVJosse (Annoncen-Expediiion) Cologne. Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich. Hambourg, Leipzig, Slultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30. Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditœar, Bolterdam. Pour l'Amélie C°, 38, Park Row-New-York. lique: chez Pelhinghillc et ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixwude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperingiie-Hazebroiick. G-20. 12-07. G-47. l'operitighe. G-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Citiiiléai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. il outres. 7-45. 12-25. G-50. Laligheuiarck-Ostriillr. 7-29. 12-17. 6-15. I augii'itiarck, le samedi, 5-50. fats*#*.->-.csp.v - .^jgaïaiwai.ttiBw^aaaKjfWWiiiMWL'mwwMi BULL ET LU POLITIQUE. A mesure que les fêtes de Pâques approchent, les nouvelles politiques deviennent la fois plus rares et moins intéressantes. Nous entrons dans une période d'apaisement qui durera jusqu'à la ren trée des divers Parlements. Déjà les Chambres lé gislatives d'Allemagne et de Hollande ont suspendu leurs travaux. La Chambre des communes d'An gleterre, qui mourra Mercredi, s'est ajournée Ven dredi et ne reviendra que pour entendre la lecture du décret qui la condamne. Avant la fin de cette semaine, toutes les Chambres législatives auront exépdié les affaires les plus urgentes, et pendant trois semainps environ, les échos des assemblées parlementaires seront muets. Les journaux de France n'ont pas de nouvelles sensation. On parle beaucoup drs jésuites et de leur expulsion, mais les informations qui nous parviennent ce sujet sont peu précises. La France affirme que le gouvernement adhérerait la pro position de M. Henri Brisson, tendant appliquer toutes les congrégations, sans exception, des me sures fiscales passablement oppressives Nous nous contentons, pour le moment, de reproduire cette rumeur. Le Fanfulla du 19 dit que, dans les sphères ministérielles et diplomatiques, la nomination d'un ambassadeur d'Italie Paris est considérée comme très prochaine, et ajoute que, parmi les bruits qui courent ce sujet, le plus accrédité est que le gé néral Cialdiui retournera Paris, où il est certain d'être bien accueilli par le gouvernement français. Une dépêche de Vienne a annoncé que les bruits d'une crise ministérielle qui circulaient dans celle ville étaient absolument controuvés. Le prince de Bulgarie est toujours Saint-Péters bourg et ne paraît nullement pressé de ietourner dans ses Etats. Un certain nombre de journaux assurent qu'il quittera Sl-Pélersbourg aujourd'hui même pour se rendre directement Sofia. Le souverain du Maroc continue traiter en véritables parias les israélites de son empire, et pourrait apprendre bientôt ses dépends ce qu il en coûte d'opprimer la population d'origine étran gère de ses Etals. Le Libéralfeuille madrilène, croit que l'intervention de l'Europe devient chaque jour plus nécessaire. D'après les informations de ce journal le gouverneur de la ville de Maroc a ordonner la destruction de tontes les maisons juives ayant vue sur la mosquée. Six juifs ayant protesté contre cette mesure, ont reçu la bastonnade et ont été laissés presque pour morts. Les ministres de France, d'Italie, de Portugal, Tanger, ont protesté contre le refus du Sultan du Maroc de reconnaître la naturalisation étrangère des sujets marocains. Le souverain du Maroc avait imaginé ce moyen de rendre inefficaces les mesures que les représentatifs de l'étranger prendraient en faveur de ces malheureux. Ypres, le 24 Mars 1880. La discussion du budget des travaux publics sera le premier objet l'ordre du jour de la Chambre après les vacances de Pâques. Il n'est pas sans intérêt de faire observer cette occasion que, depuis quelque temps, le service des employés et des facteurs des postes a été considérablement étendu: on a chargé la poste de l'encaissement des effets de commerce et l'on a fait des facteurs les auxiliaires du chemin de fer pour le transport des petits paquets de a kilogr. et au dessous. Ces améliorations sont excellentes. Mais quand on augmente dans d'aussi notables proportions la be sogne des fonctionnaires, il serait, noussemble-t-il, de la plus stricte justice de leur donner une rému nération en rapport avec l'augmentation de travail qu'on leur impose.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1