Election de ïïareiume.
Chronique électorale.
Le devoir.
Direction des postes et télégraphes.
Le résultat de l'élection de Waremme a ré
pondu nos légitimes espérances. M. Hallet,
candidat libéral, a été élu avec une majorité
de 17 voix. Aux élections du 11 Juin, M. Le-
jeune, bourgmestre de Waremme, n'avait été
élu qu'àprès un ballottage,et au premier scru
tin il n'avait distancé que de six voix son con
current M. Ancion, le même qui vient
encore d'être battu aujourd'hui.
Le succès que les libéraux viennent de rem
porter est d'autant plus éclatant que l'arron
dissement de Waremme est un arrondissement
exclusivement agricole où il n'y a aucun grand
centre de population pour contrebalancer l'élé
ment rural. La principale commune de l'ar
rondissement, celle de Waremme, qui en est
le chef-lieu, compte pèine 2,500 âmes. C'est
donc des électeurs campagnards que les libé
raux doivent le triomphe de M. Hallet. Hon
neur eux (Fl. Libérale).
Par la morl de M. Bruneel, sénateur Courlrai,
il y aura, d'ici un mois, six vides remplir aux
Chambres législatives.
Le 6 Avril, il y aura élection d'un représentant
Namur et le même jour, élection d'un sénateur
et d'un représentant Huy.
Enfin la date de l'élection d'un sénateur Bruxel
les et d'un autre sénateur Courtrai n'est pas
encore fixée.
L'Association libérale de Bruges se réunira
sous peu pour s'occuper de l'élection législative du
5 Juin, pour la quelle elle mettra toutes ses forces
en campagne.
Le comité de l'Union libérale de Namur vient de
décider qu'il n'y avait pas lieu, pour les libéraux
de l'arrondissement, de lutter au mois d'Avril, et
qu'il convenait de se réserver pour les élections de
Juin.
Une élection communale s'est engagée samedi
Neuville sur le terrain des écoles, qui, par la force
des choses et les efforts du clergé, est devenu le
terrain du libéral et du clérical. Le résultat en a
été véritablement écrasant pour nos adversaires.
Il y avait 33 votants: le candidat libéral a obte
nu 37 suffrages; l'homme du éercle catholique n'a
pu en recueillir que 17.11 y a eu un bulletin blanc.
Le grand faiseur d'égalité, C'EST LE DEVOIR.
Il n'y a pas de liberté sans mœurs, et l'histoire
en témoigne; sans mœurs, il n'y a pas non plus
d'égalité; dès que le travail cesse, que les passions
ingnobles sont écoutées, que la famille se disperse,
que le foyer s'éteint, que les enfants sont l'aban
don, la misère vient, la misère qui n'est pas la pau
vreté, la misère féroce, la misère dégradante, la
misère mauvaise conseillère, et elle prend les
hommes, les femmes, les enfants, et qu'elle qu'ait
été leur situation première, elle les met au même
niveau. Ainsi se déshonorent les sociétés humai
nes.
Otei le vice, ces différences disparaîtront, il res
tera quelques inégalités nécessaires; celles-là n'ont
rien de révoltant rlles subsisteront et auprès d'el
les, nous verrons apparaître la grande égalité.
Elle est l'œuvre au sein des familles des vraies
familles; voici des maisons où l'on se trouve bien,
où l'on se presse de rentrer, où il y a descarresses
et des éclats de rire, où il y a du sérieux aussi
c'est l'éducation, la vérité et le devoir sous toutes
les formes.
Comment voulez-vous que dépareilles familles
ne montent pas On n'y connaît pas le chemin du
cabaret: on y travaille, on y est économe, on y
est charitable l'action bénie de la femme se fait
sentir, les enfants sont sages, propres, respectueux,
reçoivent une instruction qui dépasse peut-être
celle de leurs parents; renseignement de l'école se
complète pour eux. par l'enseigement du logis, par
l'habitude de vivre en contact avec des justes, on
leur apprend l'amour de la vérité et le respect des
nobles causes. Les générosités de l'âme enfantent
celles de l'esprit, tout grandit en même temps.
Ainsi, d une générosité l'autre, sans mauvaise
ambitalion. ou s'élève naturellement. Ainsi se
font, je ne crains pas d'employer le mol. des gen
tils-hommes, ainsi se crée une noblesse qui prend
son rang, I aristocratie partout égale des gens qui
se respectent, qui sont contents de leur position si
humble qu'elle soit, et qui, sentant la dignité d'une
vie bien employée, ne demandent rien personne.
Au progrès moral et intellectuel vient se joindre,
en général, le progrès des situations matérielles
l'égalité qui élève accomplit son œuvre tout entiè
re: ceci est démontré; lorsque le travail, l'épargne
et la bonne conduite se rencontrent quelque part,
il est rare qu'ils n'y amènent pas la prospérité.
Oh je le sais, certains moments, épargner est
impossible. 11 arrive quelquefois, que le soin de sa
jeune famille absorbe le budget de l'ouvrier. Là. se
trouve, en effet, le défilé difficile traverser dans
la vie.
Plaignons et secourons les travailleurs qui ne
l'ont pas prévu, et qui n'ont pas préparé quelques
ressources en vue des premières années du maria
ge, il en est un bon nombre, grâce Dieu, qui
agissent avec plus de prudence, et somme toute,
le défilé se traverse.
Les cas de vraie détresse, presqu'inconnus au
village, ne forment dans les villes mêmes que de
rares exceptions.
Elles devraient être plus rares aujourd'hui que
jamais, car nous voyons se multiplier autour des
travailleurs les institutions destinées aider ceux
qui s'aident eux-mêmes caisse d'épargne, socié
tés de consommation, de secours mutuels, sans
parler des écoles, des cours et des bibliothèques
populaires.
Ainsi s'élève le niveau social. Ceci n'est pas de
la théorie et c'est un fait constater. Entrez dans
les maisons de votre ville, visitez étages par étages
les familles qui jouissent d'une modeste aisance.
Entrez chez les petits propriétaires et chez les
paysans qui ont du grain dans leur grenier, et qui
ne s'inquiètent pas du lendemain vous trouverez
que partout l'origine de cet état heureux se ren
contrent les agents fidèles de l'égalité qui élève, la
bonne conduite. l'épargne et le travail.
Gasparddu Courrier de Nivelles).
mu
M. Du Rousseaux, évêque d'Euménie. qui a été
sacré Dimanche Malines, est arrivée Tournai:
il s'est rendu l'évêché et de là la cathédrale,
escorté d'un nombreux clergé. L'installation de
l'administrateur du diocèse de Tournai s'est faite
simplement, sans aucune manifestation publique.
Des six évêques que la Be lgique a le bonheur
de posséder, cinq ont consenti. après avoir
bruyamment protesté et crié au martyre, selon
l'usage antique et solennel. soumettre les
tarifs diocésains concernant les frais des services
religieux l'approbation du loup la gueule pleine
de sang qui règne au ministère de la justice.
Un seul résiste encore: c'est Sa Grandeur .Mon
seigneur l'Illustrissime et Révérendissimc évêque
de Namur.
Allons, Théodore, un bon mouvement; emboîtez
le pas vos collègues; sans cela, on finira par
croire que vous avez peur du loup.
(L'Economie).
Le règlement de service et les tarifs télégraphi
ques, arrêtés l'année dernière par la Conférence
internationale de Londres, doivent être mises
exécution dater du Ier avril.
Il n'a pas été fait jusqu'ici de publication
officielle ce sujet, parce que l'approbation de tous
les gouvernements n'a pas encore été notifiée.
Il est utile cependant que le public soit averti
des dispositions nouvelles, sauf être informé, le
cas échéant, de tout ajournement qui serait recon
nu nécessaire au dernier moment
Toutes les taxes seront graduées par mot.
Les relations avec les pays voisins sont réglées
par des arrangements spéciaux plus avantageux au
public que te tarif général. Ces mesures ont déjà
été mises exécution en ce qui concerne l'Allema
gne. les Pays-Bas et le. Grand-Duché de Luxem
bourg.
Elles seront complétées au Ier avril, savoir
1° Par un tarif uniforme pour la Grande Breta
gne et l'Irlande. Ce tarif sera conîposé d'une taxe
fixe de 80 centimes (comme avec l'Allemagne),
augmentée de 13 centimes par mot.
2° Par une taxe de 13 centimes par mot pour la
France, avec réduction 10 centimes entre pro
vinces et déparlements frontières. Cette taxe devant
être perçue sans constance par les bureaux français,
les bureaux belges feront de même litre d'essai.
Les taxes pour quinze mots seront donc respec
tivement de fr. 2-23 et 1-30. Les moyennes actu
elles sont de fr. 5-30 et de fr. 2-20. La taxe du té
légramme de quinze mots sera: pour la Suisse, de
fr.3 60 pour le Danemark et l'Autriche, de 4 fr.
pour l'Italie, de fr. 4-60; pour la Hongrie, la Rou
manie. la Serbie, la Bosnie, l'Herzégovine et le
Monténégro, de 3 fr. pour la Suède, la Norwège
et l'Espagne, de fr. 3-60; pour la Bulgarie et le Por
tugal, de 6 fr. pour la Grèce et la Turquie conti
nentales et la Russie d'Europe, de 8 fr.
Les dispositions réglementaires ne sont modifiées
que dans certains détails au sujet desquels un avis
serapublié.
La ligne de Thielt Lichtervelde sera livrée
l'exploitation partir du 23 mars courant.
Cette ligne desservira deux stations nouvelles,
celle de Pitthem et d'Ardoye-CooIscamps lesquelles
seront ouvertes au service des vbyageurs et baga
ges, des marchandises et des finances.
On lit dans une lettre de New-York, propos
du séjour de M. de Lesseps dans celte ville
Le célèbre ingénieur est accompagné de sa
jeune femme, qui a quarante ans de moins qu< lui,
et de trois enfants. C'est le vieillard le plus vif, le
plus décidé et le plus aimable qu'on puisse voir,
s'il est permis d'appeler vieillard un homme capable
de faire tout ce qu'il fait. Il semble avoir pris un
grand plaisir visiter New-York, où l'on trouve
tout ce qu'il y a, d'ordinaire, dans les grandes vil
les. et de plus trois ou quatre choses particulières
cette métropole du Noqveau-Monde.
La première de ces choses qu'on ne voit pas ail
leurs, est un réseau de chemins de fer suspendus,
au moyen desquels on ne peut parcourir les énor
mes distances de cette ville en fort peu de temps.
C'est ici qu'on a inventé les tramways mais cela
ne suffisait pas au besoin de locomotion rapide qui
distingue les Américains. Il leur failiail des trains
de grande vitesse au cœur même de la ville. Le
problème ne pouvait être résolu qu'au moyen de
chemins souterrains ou de voiesaérienues, établies
de manière ne pas gêner la circulation. C'est ce
dernier procédé qu'on a choisi.
Des poteaux en fer, placés au bord des trottoirs,
soutiennent les poutres sur lesquelles reposent les
rails, la hauteur d'un deuxième étage. Il y a des
stations de distance en distance. Les wagons sont
très beaux, très confortables, et le service se fait
admirablement. Quant aux accidents, c'est la der
nière ehose dont on s'occupe ici. Il y en a bien eu
I trois ou quatre en quelques années mais cela ne
compte pas. Le principal inconvénient est le bruit
de tonnerre produit par le passage presque coati-
VICTOIRE DES LIBÉRAUX.