j\o 546. Dimanche,
28 Mars 1880.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Réponse de M. Carton
Après huit jours d'attente et de réflexion,
M. le Bon Surmont nous écrit la lettre suivante
en réponse celle qui lui a été adressée par
M. Carton. Nos lecteurs remarqueront qu'il a
fallu M. Surmont huit jours pour ne savoir
encore que répondre l'honorable sénateur a
consacré sans doute ce temps recuellir des
renseignements mais rien n'est venu lui con
firmer les accusations qu'il a si gratuitement
débitées au Sénat et il ne pouvait en être
autrement, puisque de fait la circulaire dont
s'agit, n'a été adressée aucun instituteur
communal; aussi M. Surmont en est réduit en
fin de compte, laisser au public de juger
entre lui et M. Carton.
M. Surmont, qu'il nous permette de le lui
dire, se place là sur un terrain bien glissant.
M. Carton est connu de tout le monde, pour
sa grande franchise et son extrême loyauté et
si le public doit juger entre lui et le Basile qui
nous représente au Sénat, son jugement ne
saurait être un seul instant douteux.
40e AUllÉE.
LE PROGRÈS
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Y Agence Havas (Publicité), 89, Murehé-aux-Herbes, Bruxelles el chez ses correspondants
Pour la France: t'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Fxpedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
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C°, 38, Park Row-New-York.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00
ideui Pour le restant du pays7-00
CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
5-57. 6-47. -8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-50.
Langhemarck-Osleode. 8-07. 12-22. 3-59.6-27.
BULLETIN POLITIQUE.
La lutte électorale atteint en Angleterre des pro
portions homériques. Les feuilles de Londres nous
apportent chaque jour des pages entières de dis
cours prononcés par les chefs des partis dans les
circoncriptions dans lesquelles les opinions diffé
rentes courent les chances du scrutin. Force nous
est de le répéter, le parti whig s'est engagé, dès
l'ouverture de la campagne, sur un terrain hérissé
d'obstacles de toute nature et sa délaite semble
certaine. Toutes les allocutions que les Gladstone,
les Harlinglon, les Brigtit el les Lowe adressent
leurs adversaires, roulent invariablement sur la
politique étrangère, et ce sujet, tant de fois rebattu,
ne parvient pas passionner les masses. Aux
élections précédentes, certains mots d ordre, tels
que la Reine, noire Constitution, les réformes,
le pain bon marché, la liberté des Eglises,
enthousiasmaient les foules et assuraient des succès
importants. Dans la lutte nouvelle, il n'es*, question
que du vieux Dizzy Beaconsfield et de sa politique
d'alliances, sujet qu'il est bien difficile de traiter
encore un point de vue nouveau. Le cabinet a
commis des fautes qu'il a payées cher, mais sa
politique, aux Indes et en Afrique, a ménagé au
pays d'heureux succès.
L'impression produite l'étranger par les débats
électoraux n'est nullement satisfaisante et il est fort
probable que les électeurs tiendront compte des
récriminations qui se produisent. Une partie
engagée dans des conditions pareilles et compro
mise dès l'entrée en campagne.
La question de la réforme administrative est
l'ordre du jour en Hongrie. Les centralistes con
vaincus et les décentralisateurs ardents en sont
venus au mains pendant la discusion du budget et
l'on a pu craindre un instant que le ministère, qui
veut procéder avec une sage lenteur, ne succom
bât sous les coups des impatients. Heureusement,
au vote, l'opposition s'est divisée et la Chambre a
donné terme et délai M. Tisza qui a conservé,
avec la présidence du conseil, la direction du minis
tère de l'intérieur.
En Italie, l'incident qui a amené le président de
la Chambre, M. Farini, Jouner sa démission,
continue préoccuper le monde politique, de nou
veaux efforts seront tentés pour faire revenir sur
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixuude, 59.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
remise, sinon, tous les instituteurs, du moins plusieurs
instituteurs communaux. Ces instituteurs sons-ils délégués
de l'association ou non, je l'ignore. Cette circulaire a pour
objet de faciliter .l'expédition des journaux, écrits ou bro-
chures que l'association veut faire distribuer ou répandre
dans le public. Naturellement les pièces de l'espèce sont
distribuées dans les cabarets.
On demande aux délégués et aux instituteurs de bien
vouloir remplir un tableau.
Il s'agit de fournir les Doms du bourgmestre, du secré-
taire communal, de l'instituteur et du garde-champêtre,
en mentionnant en outre, côté de chaque nom, l'opinion
politique professée, libérale ou catholique on demande le
le nom du cabaret, quelle clientèle le fréquente, catholique,
libérale ou mixte, le nom du cabaretier, son étal civil, s'il
est électeur et quel degré, s'il est libéral ou catholique,
le nom de famille du brasseur, son adresse, ses opinions.
M. Frère-Orban. C'est l'imitation de ce qui a
été fait par les associations catholiques.
M. Surmont. Les associations catholiques ne les
envoient pas aux instituteurs officiels.
La pièce a été envoyée des instituteurs; elle m'a été
remise non pas directement par l'un d'entre eux, mais par
un membre de sa famille.
Je puis avoir toute confiance dans la personne qui me
l'a remise. Elle m'affirme que la pièce a été réellement
envoyée et m'a autorisé en faire usage. Je me suis deman-
dé si l'instituteur officiel va devenir aussi une espèce de
surveillant, de contrôleur de cabaret chargé d'aider la
diffusion des écrits libéraux.
Ces paroles je les maintiens. Au public déjuger entre
nous deux.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l'assurance de
toute ma considération.
Surmont de Volslierghe.
A Monsieur le Baron Surmont de Volsberghe,
Sénateur.
Ypres, le 27 Mars 1880
Monsieur le Baron.
Je viens de lire votre lettre et comme vous vous-y retran.
chez encore derrière vos immunités parlementaires, en ne re
produisant que littéralement le discours que vous avez pro
noncé au Sénat, je ne puis que vous opposer de nouveau le
démenti le plus formel et le plus catégorique. Je regrette
surtout, M. le Baron, que vous n'ayez pas rédigé votre ré
ponse de manière pouvoir rendre la justice arbitre entre
nous. En vous retranchant de fait derrière vos immunités par
lementaires, vous doooez au public une triste preuve de
votre franchise et de votre loyauté; aussi j'attends avec une
entière confiance le jugement qu'il portera sur votre manière
de faire.
Agréez, Monsieur le Baron, l'assurance de ma parfaite con
sidération.
Le Président de VAssociation Libérale
de Varrondissement d'Ypres
Henri Carton.
sa résolution cet homme d'Etat éprouvé, une des
gloires du Parlement italien. Il est certain qu'après
les vavaaces, au premier scrutin, M. Farini sera
investi de nouveau, la presque unanimité, des
fonctions de président, mais jusqu'ici il y a peu de
chance de le voir accepter.
Berlin est ahsolumentcalmedepuis la suspension
de la session légisslative. On ne s'ocupe pénérale-
rnenl,dans la presse, que des entrevues qui ont eu
lieu entre lechancelier de l'Empire et l'ambassadeur
de Russie Paris.
Ypres, le 27 Mars 188©.
Ypres, 26 Mars 1880.
Monsieur le Directeur du Journal Le Progrès.
Monsieur,
Je vous prie de bien vouloir insérer dans votre plus pro
chain numéro les lignes suivantes. Elles serviront de réponse
votre article de Démanche dernier (n° 544).
Agiéez, Monsieur, mes salutations distinguées.
Surmont de Volsberghe.
A Monsieur Henri CartonPrésident de l'Asso
ciation libérale de l'arrondissemenl dYpres.
Monsieur i.e Président,
Vous avez jugé bon de m'adresser une lettre par la voie du
Progrès. Permettez-moi d'user de la même voie pour vous
répondre.
Je fais suivre ici les paroles que j'ai prononcées au Sénat le
15 de ce mois.
Il a été envoyé dans l'arrondissement d'Ypres, par le
Président de l'Association libérale, une circulaire adressée
aux délégués de cette association. Cette circulaire a été