4 Avril 1880 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 548. Dimanche, Basile nous envoie une nouvelle lettre qui n'est que la reproduction plus ou moins litté rale de sa première il semble vouloir nous monter une scie en nous obligeant de repro duire, titre de réponse, sa même prose tou jours abritée derrière ses immunités parlemen taires. Pour unique variante, M. le Baron déclare qu'il n'a aucun motif de retirer ces J'paroles. Tartuffe n'eut pas fait d'autre réponse, mais puisque M. le Baron aime tant la publicité, il y a un moyen très simple d'aller au-devant de ses désirs; c'est d'insérer cette polémique dans le Journal d'Ypres; là tous ses féaux pourront la lire et nous espérons que M. Car ton, qui a beaucoup de colonnes de bon dans le Journal d'Ypres, ne laissera pas échapper cette occasion d'être agréable son contradic teur Sous quelque face que l'on envisage les décrêts du gouvernement français contre les associations des jésuites, on ne peut y trouver qu'une déclaration d'impuissance dans la seule question vitale des temps modernes l'Enseignement. Le Temps de Paris dit Il est impossible de contester la parfaite légalité des décrêts publiés dans le journal officiel. La liberté (l'association n'existe pas en France. 40e AH NÉE. LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES AC6UIRIT EUPiDO Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Ayence Havus (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhiil, E C et o, Serle Street W C, Londres} Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghille et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif it judiciaire d'Ypres. (r. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixwude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (25 Mars). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 0-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 5-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-50. Langbemarck-Ostende. 8-07. 12-22. 5-59.6-27. qu'il n'existe plus en ce moment qu'un seul litige, celui des collines isolées près du golve de Kastrati. le différend se réglera sans plus de retards considé rables. BULLETIN POLITIQUE. La question de l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées continue inté resser au plus haut degré l'opinion publique en France. Les polémiques de la presse cléricale n'ont rien perdu de leur violence, les appels la lutte se multiplient et c'est pour le moment l'Union qui prêche le plus vigoureusement la résistance aux pouvoirs établis. La feuille légitimiste exprime l'as surance que les milices catholiques se précipiteront au devant de l'ennemi et que le Pape bénira les combattants qui défendront leurs droits de chré tiens sous les drapeaux des libertés de la France. On croit généralement Paris que le journal clérical se trompe sur les dispositions de Léon XIil; la réception cordiale faite par le Pape au nouvel ambassadeur de la République ouvrira les yeux bien des aveugles plus ou moins volontaires, et d'après des nouvelles de Rome, le chef de l'Eglise catholique craindrait qu'une résistance trop accen tuée ne poussât le ministère de Freyciuet prendre des mesures très sévères contre les congrégations non autorisées et même contre le clergé séculier récalcitrant. Celui-ci. du resle, se prépare en trer en campagne dimanche, paraît-il, des man dements épiscopanx contre les décrets dn 29 mars seront lus dans toutes les églises. Celte nouvelle explosion des colères cléricales pourrait entraîner contre quelques-uns des plus furibonds prélats, des poursuites devant le Conseil d'Etat. Le résultat des élections de mercredi en Angle terre a déjoué les calculs des partisans du ministère actuel et une quinzaine de sièges parlementaires nouveaux seront occupés par des députés libéraux. Cette perspective (ffraie plusieurs feuilles ministé rielles; la Pall Malle Gazette.très prompte s'alar mer. sonne déjà le glas du cabinet Beaconsfield. VeTimes ne s'émeut pas aussi facilement et ne jette pas immédiatement la manche après la cognée; forcé d'admettre que la journée n'a pas été bonne pour le parti auquel il donne son appui, le journal delà Cité constate avec satisfaction que les conserva- |t< urs n'ont perdu aucun membre influent et, en outre, qu'un certain nombre de bourgs importants ont fait défection l'opinion libérale. Les nouvelles relatives aux négociations turco- Riontéuégrinessont favorables aujourd hui. Il parait Yprès, le it Avril 1880. Ypres, 2 Avril 1880. Monsieur le Directeur du Journal le Progrès. Monsieur, En réponse votre article de Dimanche dernier (n° 546), je vous prie de bien vouloir publier les lignes suivantes dans votre plus prochain numéro. Agréez, Monsieur, mes salutations distinguées. Surmoiit de Volsbergke. A Monsieur Henri Carton, Président de l'Asso ciation libérale de l'arrondissement d'Ypres. Monsieur le Président, l a nouvelle lettre que vous m'adressez ne faisant que re produire les allégations de votre première missive, je me permets de vous remettre sous les yeux les paroles que j'ai prononcées au Sénat le 13 Mars dernier. Il a été envoyé dans l'arrondissement d'Ypres, par le Président de l'Association libérale, une circulaire adressée n aux délégués de cette association. Cette circulaire a été ri-mise, sinon, tous les instituteurs, du moins plusieurs instituteurs communaux. Ces instituteurs sont-ils délégués de l'association ou non, je l'ignore. Celte circulaire a pour i»-objet de faciliter l'expédition drs journaux, écrits ou bro- chures que l'association veut faire distribuer ou répandre dans le public. Naturellement les pièces de l'espèce soDt s distribuées dans les cabarets. n On demande aux délégués et aux instituteurs de bien vouloir remplir un tableau. Il s'agit de fournir les noms du bourgmestre, du secré- taire communal, de l'instituteur et du garde-champétre, en mentionnant en outre, côté de chaque nom, l'opinion politique professée, libérale ou catholique on demande le nom du cabaret, quelle clientèle le fréquente, catholique, libérale ou mixte, le nom du cabaretier, son étal civil, s'il est électmr et quel degré, s'il est libéral on catholique, le nom de famille du brasseur, son adresse, ses opinions. M. Frère-Orban. C'est l'imitatiou de c. qui a été fait parles associations catholiques. M. Surmont. Les associations caiho.iques ue i>s envoient pas aux instituteurs officiels. La pièce a été envoyée 'a des instituteurs elle m'a été remise non pas directement par l'un d'enUe rnx, mais par un de sa famille. Je puis avoir toute confiance dans la personne qui me l'a remise. Elle m'affirme que la pièce a été réellement envoyée et m'a autorisé a en faire usage. Je me suis demandé si n l'instituteur officiel va devenir ainsi une espèce de surveil- lant, de contrôleur de cabaret chargé d'aider la diffusion des écrits libéraux. J'ai dit, Monsieur, que je maintenais ces paroles, je dois déclarer que je n'ai aucuo motif de les retirer. Cette réponse me paraît suffisante pour permettre au public de juger d'une manière impartiale. Je vous abandonne ainsi qu'au Progrès, et cela sans vouloir |voiis le contester le terrain des injures sur lequel il vous a plu de descendre tous deux. Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l'assurance de toute ma considération. Surmant de Volsberghe. A Monsieur le Baron Sur mont de Volsberghe, Sénateur de l'arrondissement d'Ypres. Ypres, le 3 Avril 1880. Monsieur le Baron, Vous adressez ma seconde lettre la même réponse qu'à ma première. Eh bien, M. le Baron, je vous inflige le même démenti et je persiste déclarer, que tout ce que vous avez dit au Sénat, le 15 Mars, au sujet d'une circulaire que j'au rais adressée aux instituteurs officiels, est fauxet mensonger. Si, du reste, M. le Baron, je ne puis obtenir raison de votre discours que vous avez le courage d'abriter derrière vos immunités parlementaires, j'aurai au moins la satisfaction d'avoir prouvé vos collègues et vos électeurs, le dégré de croyance que méritent vos paroles. Agréez, Monsieur le Baron, l'assurance de ma considéra tion distinguée Le Président Henri Carton.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1