tto 552. Dimanche,
6 FRANCS PAR AN.
18 AvriJ 1880.
dos Abbés!
Conseils Provinciaux.- Renouvellement
partiel.
Election d'un Sénateur
pour l'arrondissement de Courtrar.
JOURNAL I) ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
s,m' Pour la H",,andc: c"'* e'v- Uilmar<
Ypres, le 17 Avril 1880.
LS
40e
ANNÉE*
PROGRÈS
VIRES ACeUlRIT EUNDO
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'^ence Havas (Publicité), 89. Marché-aux-Hrrbes Bruxelles et ,.h« tM
Pou, la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. - Pnn, I Allemagne. VAnalro-IIongric cl ch« Hudn!r «"-«pondanls a
Cologne, Berlin. Francfort, Strasbourg. Munich, Hambourg, Leipzig, Slutlgard, Vienne et Zurich. - Pour la Grande-Bretagneet riP.^
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 0-<M)
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59.
INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. (25 Mars).
HEDRES DE DEPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. G-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 0-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
5-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courlrai. 5-34. - 9-52. - 44-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 42-25. 0-50.
Langhemarck-Oslende. 8-07. 12-22. 5-59.0-27.
BULLETIN POLITIQUE.
Les protestations cléricales contre les décrets du
29 mars se multiplient en France. Dans quelques
jours le mouvement se sera généralisé et M - Grévy
sera saisi des réclamations de tous les membres de
l'épiscopat français. Les journaux cléricaux pu
blient aujourd'hui une lettre de l'archevêque de
Bordeaux, le cardinal Donnet, qui affirme que la
proscription des congrégations non autorisées est
un acte aqtichréticn. antisocial et antifrançais. Le
Vatican aussi, dont l'inaction a été très commentée,
a cru devoir élever la voix. Le Monde, dont on
connaît les relations diplomatiques, assure en effet
que le président de la République a reçu une note
du cardinal Nina protestant énergiquement contre
les décrets antijésuitiques.
M. de Radowitz. l'ambassadeur intérimaire
d'Allemagne, est armé Paris. Le prince de Ho-
henlohe quittera celle ville dans le cours de la se
maine prochaine, après avoir mis M. de Radowilz
PU courant des services de l'ambassade,
Il n'a pas suffi d'une séance, au Parlement aljor
mand, pour mener bonne On la discussion de la
loi militaire. Cette fois eneore chacun des groupes
avait envoyé la tribune un de ses orateurs les
plus autorisés pour expliquer l'attitude de ses man
dants,
Notons encore que l'aile gauche du parti natio
nal-libéral s'est séparée de la majorité gouverne
mentale; le rejet de sa proposition tendant limi
ter trois ans la durée de la loi militaire a été,
d'après la déclaration de M. Bamberger, la cause
principale de la défection du groupe de Stauffen-
berg.L'opposition des ultramontains, des Polonais,
des progressistes et des libéraux dissidents n'a pas
réuni un nombre de votes suffisantes pour mettre
le Conseil fédéral en échec; les adversaires du gou
vernement n'ont pas même jugé utile de se comp
ter sur le vote des articles 1 et 2du projet, qui ont
été adoptés par assis et levé.
Aucune décision n'a été prise jusqu'à ce jour
par le ministère autrichien relativement aux mesu
res rendues nécessaires par le vole de défiance in
fligé mardi au cabinet par la Chambre desdéputés.
S'il fallait en croire le correspondant de Pesth
delà Gazette de Cologne le comte Taaffe aurait
déclaré qu'après le vote du budget le ministère se
retirerait et proposerait l'Empereur de dissoudre
la Chambre.
Les rentrées des vacances de Pâques venant
d'avoir lieu, nous sommes même de donner une
preuve convaincante des magnifiques résultats
obtenus par les manœuvres jésuitiques des révé
rends de toute robe.
Dans nos écoles communales payantes et gratui
tes, on constate une augmentation notable; le
nombre des élèves est aujourd'hui de beaucoup
supérieur oelui que l'on comptait l'an dernier
pareille époque.
Pour qui conuait les agissements des curés et
vicaires, les menaces, les anathèincs qu'ils ont
lancés avec autant d'impétuosité que d'acharné*
ment, il ne semblera pas étonnant qu'on les ait
ridiculisés et que l'on ait comparé leurs toudres
i'atlirail de ferblanterie que fait mouvoir Calchas
dans la Belle-Hélène... Grand tapage, grand fra
cas et, rien de plus. Ce luxe de tonnerre a piaduit
tout bonnement l'effet de coups d'épée dans l'eau.
Voici denaf faits que nous croyons utile de
signaler: ce sont les seules victoires remportées
par nos abbés fougueux.
Depuis longtemps déjà notre militant clergé
pressurait, poursuivait particulièrement plusieurs
faipilles afin que les enfants quittassent nos écoles;
on terrifiait les parents, on les menaçait jusques
dans leurs moyens d'existence! Que firent ces mal
heureux? demi affolés, ils préférèrent livrer
leurs jeunes enfants aux labeurs d'un apprentis
sage prpmafuré, au détriment de leur développe
ment physique el intellectuel, que de les couder
aux écoles congréganis|çs, Joli succès, il faut
en convenir
Le second fait est non moins significatif deux
élèves des écoles laïques, avaient été contraints,
force d'intimidations, de se rendre l'institution
des Frères ignorantins; peine s'y trouvaient-ils
installés, que subitement ils prirent la fuite vers
la demeure paternelle, suppliant, conjurant qu'on
leur permit de rentrer chez leurs anciens maîtres
pour lesquels ils ont autant de respect que d'atta
chement. Inutile de dire que leur vœu fut exaucé.
L'école communale des filles de Messines, en
dépit des manœuvres du clergé, prospère toujours;
le chiffre d'élèves, qui naguère s'élevait 122. se
trouve aujourd'hui spontanément porté 150.
L'école rivale en faveur de laquelle le clergé remue
ciel et terre, et use de tous les moyens de pression
les plus blâmables, compte 25 30 élèves, dont 6
seulement de Messines. Tous les autres, le clergé
les fait venir des communes voisines, discréditant
parfois ses propres écoles, pour se mettre même
de présenter un petit chiffre l'évêcbé l'un de
ces quatre matins, qui sait s'il n'arrivera pas dans
la localité une cargaison de petits chinois?
La commune vient enfin depuis le 14 cl d'entrer
dans la libre jouissance de sa propriété tous les
plans, toutes les machinations de la part des pré
tendus défenseurs de la religion, ont avorté, et
force est restée la loi.
C'est un plaisir de voir, avec quelle joie, tout
Messines est unanime (aujourd'hui que l'on voit
déjà dessiner la différence dans l'instruction)
louer tous les membres de l'administration com
munale qui a si bien fait les choses. Honneur donc
elle! Honneur aussi tous les Mcssinois!
Par arrêté royal du 10 avril, les collèges électo
raux des cantons désignés dans l'état annexé au
présent arrêté sont convoqués pour le lundi 24 mai
1880. neuf heures du malin, l'effet d'élire cha
cun le nombre de conseillers provinciaux détermi
né par cet état.
Flandre Occidentale.
Bruges 11
Ruysselede 1
Avelghem 2
Harlebeke 2
Iseghem 2
Menin 3
Men'.ebeke 2
Roulers
Rousbrugge-Haringhe 2
Nieuport
Ypres 5
Passchendaele
Poperinghe 1
Total.
36
M. Lammens a éleélusénateur en remplacement
de M. Brunecl, décédé, par 1.081 suffrages sur
1,129 volants.
La convention de Terneuzen a été adopté" par
la seconde Chambre des Pays-Bas la majorité de
55 voix contre 7. Il ne reste plus, pour que les ra
tifications du traité puissent s'échanger, quelevote
de la première Chambre, qui nepeut faire de doute