Le doigt de Dieu... dans l'œil. Au pays houiller. Le comble de la mansuétude. Nouvelles locales. L'épiscopat a voulu livrer une grande bataille: il en sort vaincu. Il lui faudra des années de sagesse pour faire oublier ses extravagances et reconquérir, s'il y parvient jamais, le terrain qu'il a perdu par son outrecuidance. (J. de Liège). On se rappelle que. dans la séance du 23 Mars dernier, la Chambre a résolu d'ouvrir une euquète parlementaire sur la situation morale et matérielle de l'enseignement primaire en Belgique. Dans le but de faciliter cette enquête, le Gou vernement vieni d'envoyer aux instituteurs et aux institutrices, placés la tête des écoles, un ques tionnaire auquel ils sont invités de répondre avant Je 1er Mai prochain. Espérons que les instituteurs profiteront de cette occasion pour exposer, au Gouvernement, les moyens infâmes que le clergé a employés pour dépeupler leur écoles, et les nombreuses tracasse ries dont ils sont l'objet, depuis la mise en exécu tion de la nouvelle loi scolaire Une dépêche de Dixmude annonce que M. De- breyne accepte la candidature pour la Chambre. Un grand enthousiasme règne dans l'arrondisse ment la suite de celte heureuse nouvelle. Q Le Courrier de Bruxelles a publié dans le cou rant de la semaine dernière deux petits articles dignes d'être enchâssés dans quelque reliquaire. Sous ce litre, Nécrologie parlementaire, le porle-fauion de l'épiscopal verse quelques pleurs pieux propos du nombre considérable de décès que dans ces derniers temps on a eu signaler parmi les membres des Chambres. Depuis les élec tions de juin 1878, dit-il dans son numéro du 14 avril, dix députés dont six libéraux sont décédés; dans le sénat, il y a eu six décès, dont qualrelibé- raux et deux catholiques. Le Courrier ajoute 11 est impossible de ne pas reconnaître que la mort a sévi plus particulièrement dans les rangs libéraux! dix des parlementaires de la gauche et six seulerai nt des parlementaires de la droite ont disparu successivement.» Le doigt de Dieu a été redressé assez piteusement le lendemain, sous la triste rubrique Nécrologie. <c Nous avons donné la nomenclature, dit le Courrier du 13, des membres des Chambres lé gislatives morts depuis les élections de juin 1878. Malheureusement cette liste déjà fort longue n'est pas complète; nous avons omis les noms de MM. Van Cromphaut, représentant de Tetmonde, Van- derdonckt, représentant d'Audenarde et de Man d'Attenrode, sénateur de Louvain, soit eu tout 12 représentants et 7 sénateurs Et l'opinion politique des trois dernières victimes? pourquoi n'en soufllez-vous pas mot, mon chari table CourrierQue devient votre terrible 10 li béraux contre 6 catholiques seulement C'est 10 libéraux et 9 catholiques qu'il faut dire désormais. Tenez compte du chiffre proportionnel des deux groupes qui divisent le Sénat et la Cham bre et force vous sera de reconnaître que la Parque cruelle vous frappe plus fortemeul que nous. C'est égal, si dans la nuit du 14 au 13 un parle mentaire libéral était mort, j'aurais engagé la fa mille intenter un procès au Courrier du chef de meurtre par imprudence. On ne fait pas des peurs pareilles aux gens. L'excommunication ce moyen extrême de la moitié des citoyens belges, n'ayant pas répondu aux espérances de nos évoques, il y a lieu de croire que le clergé a totalement épuisé ses moyens de pression, dans la guerre contre la nouvelle loi scolaire. S'il nous était permis de donner un conseil au clergé, nous l'engagerions accorder la gratuité des cérémonies et des services religieux, aux pa rents qui enverraient leurs enfants aux écoles catholiques. Dorénavant, ces parents ne devraient plus rien payer au baptême de leurs nouveau-nés; la première communion ne serait plus accompagnée de faux frais; et, si un des leurs vient mourir, le défunt aurait droit un enterrement de seconde classe. On serait, en outre, exempt de contribuer aux œuvres pies Comme de nos jours, on se résout sans trop de peine ne pas payer, il est fort possible que, par des moyens généreux, le clergé attire quelques enfants dans ses chères écoles privées Dans les examens qui ont eu lieu dernièrement l'Ecole Normale de Bruges, dix-huit élèves ont été diplômés: Deux ont obtenu le 1er degré huit le 2e degré et huit le 3e. Un pareil résultat fait honneur cet établisse ment, qui; depuis sa nouvelle organisation, a été transformé de la manière la plus heureuse, tantau point de vue des études que sous le rapport maté riel. C'est trop vraiment Après avoir essuyé le feu... l'hôtel provincial, voilà que les amis de M. Ru- zettelui font subir l'épreuve de l'eau, en le jetant par dessus bord. On avait fait luire ses yeux éblouis le siège législatif de M. De Clercq. et voilà que celui-ci pousse l'impolitesse jusqu'à dire comme la loyale épée J'y suis, j'y reste! Que faire? Chercher un député plus complaisant On croit l'avoir trouvé. Même réponse. En présence de celte obstination on s'en tiendra aux anciens. C'est ce que la Patrie annonce en ces termes: Que le Journal de Bruges se rassure le choix de nos candidats sera facile faire et en se rapportant sur ceux qui ont déjà rendu tant de services l'arrondisse ment et notre cause nous opposerons au parti libéral une liste d'hommes en présence desquels ceux du Jour nal de Bruges n'ont aucune chance de se faire agréer par le corps électoral. Parfait! Mais alors que ferez vous de M. Ruzet- te Ce que l'on fait du bœuf gras après l'avoir promené en triomphe on l'immole. Heureusement les électeurs sont là. Ils le ven geront de l'ingratitude cléricale en... votant pour les libéraux. Ce sera bien fait. Na (Journal de Bruges). A Frameries et dans plusieurs localités du pays houiller, le clergé menace d'explosions du grisou les mineurs qui envoient leurs enfants aux écoles communales. Chronique Le département de la guerre, compte utiliser, cette année, le rappel des miliciens prévu par la loi sur la milice, pour organiser une période de ma nœuvres au Camp de Bevcrloo. Les troupes campées se composent, paraît-il, de la division d'infanterie: 3e, 6e, 7e, 8e de ligne et 2e bataillon de carabiniers.Un régiment de cavale rie divisionnaire 2e de lanciers. Quatre batte ries montées divisionnaires 3e, 6e, 7e, 8e batte ries. Et la 2e compagnie du génie. Une brigade de cavalerie indépendante Ie' et 2e de chasseurs cheval. L'administration supérieure de la guerre élabore, dit-on, un travail consistant mettre autant que possible cette division sur un pied se rapprochant du pied de guerre. On ferait, cet effet, sortir des arsenaux, tous les équipages militaires organi quement annexés une division mixte. M. le général Boucher, prendra le commande ment de toutes les troupes campées. Il sera accom pagné de son état-major ordinaire renforcé comme il le serait en campagne par plusieurs officiers. On croit que la période du camp se terminera vers le 12 août. Les troupes qui en auront fait par tie seront ramenées vers Louvain et on suppose qu'entre Louvain et Tervueren, elles pourront se rencontrer avec celles de la 4e division d'infanterie, commandées par le général baron Vandcr Smisscn: grenadiers, carabiniers. 1er et 2e régi me t. ts de chasseurs pied, 4e lanciers. 23e. 26e, 27e et 28a batterie montées, 4e compagnie du génie, brigade de cavalerie indépendante 1er et 2" guides. De grands manœuvres auraient lieu, comme el les se pratiquent aujourd'hui dans les différents pays, durant les journées des 13 et 14 août. Enfin, le 13 août LL. MM. passeraient la revu de toutes ces forces, Bruxelles. On sait que le 13 août est la première des qu'a ire journées des grandes fêtes nationales. Nous ne pouvous qu'applaudir aux projets du ministre de la guerre, au double point de vue l'in struction pratique de l'armée et du relief considé rable que ces opérations militaires apporteront l'éclat de notre Jubilé. Dans un village des environs de Tournai un pré dicateur a prononcé celte phrase textuellement recueillie par un auditeur: Si quelqu'un entre chez vous avec un mauvais journal pour vous le présenter, il voudrait mieux pour vous de prendre un poignard et tuer cet individu que d'accepter son journal. Qu'en termes galants ces choses sont dites. 0 charité chrétienne, voilà bien de tes coups La pire haine, a-t-on dit. est celle qui tait haïr son semblable par amour d'un Dieu Dans le but d'arrêter les ravages croissants du phylloxéra et d'enrayer la marche de ce fléau dans les pays envahis, l'Allemagne, l'Autriche, l'Espa gne, la France, l'Italie, le Portugal et la Suisse ont signé une convention Berne le 17 Sept. 1879. Il y est stupilé que, par le transit international, les plantes, arbustes et produits divers des pépiniè res, jardins, serres et orangeries, seront solidement emballés et que les racines seront complètement dégarnies de terre. Comme le fait remarquer une société gantoise, Y Avenir horticoledans une pétition qu'elle vient d'adresser la Chambre des représentants, il est évident que, si on exige l'expédition des plantes dans ces conditions, le commerce en devient impos sible et que la ruine d'une industrie belge très importante et très intéressante est imminente. Aussi la commission permanente de l'industrie se joint-elle aux pétitionnaires pour demander au gouvernement de faire toutes les démarches possi bles pour conjurer ce que les horticulteurs belges envisagent comme une véritable calamité. 9 il ii DENIER DES ÉCOLES. LcComité a l'honneur de porter la connaissance du public que le tirage de la Tombola aura lieu le 17 Mai prochain (Lundi de Pentecôte) aux lieu et heure qui se ront ultérieurement indiqués. msrrnt o Voici les résultats de l'expertise et du concours des Taureaux, qui ont eu lieu Ypres, le 22 Avril 1880: Nombre des Taureaux présentés l'expertise 92. id. îd. id. admis 74. id. id. id. ajournés 48. Taureaux qui ont été présentés au concours 11. Taureaux primés. 1' prix: Vandeputte, veuve, Boesinghe. 2" prix: Onraet, Benoit, Dickebusch. 3e prix Ampe, veuve, Vlamertinghe. Aucune prime de conservation n'a été décernée. En 1879, il y avait été présenté 125 Taureaux, dont 120 admis et 5 ajournés. Comme on le voit il y a une grande diminution dans le nombre des Taureaux qui ont été présentés aussi bien que dans celui des Taureaux admis. Ce résultat est du sans aucun doute la pénurie des denrées alimentaires. Le 1er de ligne, en garnison en notre ville, nous a quitté Mardi dernier, 6 heures du matin, se rendant au camp de Beverloo, pour les exercices du tir. Ces troupes rentreront Ypres, selon toute probabi lité, le 18 Mai.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2