i\o 556. Dimanche, 40e AIHÉL 2 Mai 1880. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 6 FRANCS PAR AN. Ypres, le lr Mai 1880. A propos d'élection. Le Journal d'Ypres reproduit l'article sui vant du Journal dAnvers- LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vikes acquiltit el'ndo. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Jlavas (Publicité), 89, Marèhé-aux-Herbês, Bruvi! et eb- z se-eurrespoiidanls Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mossc('Annonceu-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stultgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et Irlande: chez Geo Street et C°, 50, Cornhill, E C et 5, Serie Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Diltnar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghille et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adreséé l'éditeur, rue de Dixwude, 50. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la iigne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (25 Mars). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinglie-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. G-30. Langhemarck-Ostende. 8-07. 12-22. 5-59.6-27. BULLETIN! POLITIQUE. En Angleterre le uouveau cabinet est constitué et la liste des principaux membres du conseil de la Reine est connue enfin. Voici leurs noms et titres: M. Gladstone, premier lord de la Trésorerie et chancelier del'Echiquier. Lord Granville, secrétaire d'Etat des affaires étrangères. Secrétaire d'Etat de l'Inde, lord Hartinglon Secrétaire d'Etat de la guerre, M. Childeri Lord Nortbrook, premier lord de l'amirauté; Lord Selborne, lord grand chancelier et gardien du grand sceau. Il reste connaître les titulaires des portefeuilles des colonips, de celui des postes et de la présidence du hoard af trade (ministère du commerce). C'est aujourd'hui que le ministère libéral doit se présenter devant les Chambres et qu'il y fera vrai semblablement connaître son programme politique. La session du Parlement anglais s'est ouverte sans aucun apparat la lecture du message royal ne devant avoir lieu qu'après la vérification des pouvoirs et la constitution définitive de la Cham bre des Communes, la séance n'a offert rien d'im prévu. Le speaker sortant désigné d'avance au vole de l'assemblée, l'honorable H. B. W. Brand, a été réélu l'unanimité. A Paris, la Chambre des députés a commencé la discusion des tarifs douanier relatifs aux huiles. A la Chambre des députés d'Italie la 'discussion au sujet du douzième provisoire pour le mois de Mai a eu le résultat qu'on attendait. Tout en adop tant ce douzième l'assemblée s'est refusée voter un ordre du jour qup M. Baccelli avait opposé l'ordre du jour concerté entre MM. Nicolera, Za- nardelli et Crispi et blâmant le gouvernement d'a voir persisté dans le système des douzièmes. Ce re jet était évidemment défavorable M. Cairoli. Aussi le président du conseil n'a-t-il pas hésiter demander l'assemblée de suspendre sa séance et ses travaux jusqu'à ce qu'il ait pu conférer avec le Roi au sujet de la situation que luifait ce vote. La Chambre s'est en conséquence, ajournée jusqu convocation ultérieure. Le 28, a propos du monopole des tabacs que le prince de Bismark réclame depuis plusieurs mois avec une grande.insistance, ce monopole lui a élé refusé haut la main, la suite d'une discussion as sez courte. Le Morning Post mentionne, d'après une dé pêche de Berlin, le bruit d'une dissolution immi nente du Reichstag comme conséquence de l'oppo sition au bill sur le monopole du tabac et au bill relatif aux îles Samoa. Il est possible que telle soit l'intention du prince chancelier; mais il y a lieu de croire qu'il n'aura pas recours une aussi grave mesure aussitôt que le suppose le correspon dant de la feuille anglaise. Le Parlement allemand a émis un premier vole relatif au projet d'impôt sur les quittances posta les, et ce vole, comme l'attitude de la plupart des orateurs qui ont pris la parole, n'est guère de natu re faire prévoir que cet impôt sera adopté. Le Parlement l'a provisoirement renvoyé une com mission de vingt-el-nn membres. II s'il passé ces jours derniers l'audience de la Cour d'appel un petit fait qui démontre éioquein- ment combien l'Association libérale redoute les élections au point de ne pas reculer, pour conjurer un échec, devant les plus compromettantes soli darités. Un sieur Van Gprétendait avoir droit de figurer sur les listes électorales d'Anvers. Mais la Députation l'en avait écarté, par la raison qu'outre la contribution personnelle dont il formait son cens, les rôles d'impôts lui attribuaient une patente raison d'une profession inavouable. Ce soutenecr de débauche interjeta appel par les soins de l'association libérale, qui voyait sans doute en lui un soutien utile ef dévoué. Il est vrai qu'une loi réactionnaire, dont, quel que jour sans doute, un ministère libéral fera voter l'abrogation, écarte aujourd'hui du scrutin les infâmes qui spéculent sur l'immoralité. Mais qu'à cela ne tienne. L'un des jeunes avocats qui plaident habituellement les affaires de l'Association libérale, n'hésita pas prendre devant la cour des conclu sions pour l'adepte de la inorale indépendante. Prétendit-il au moins que son client était victime d'une déplorable erreur, ou d'une atroce calomnie? Pas le moins du monde. Mc F... offrit seulement de prouver que l'inca pacité l'égale avait cessé, son client ayant récem ment cédé (pour un bon prix, sans doute) la clien tèle et l'exploitation de l'immeuble la Duhamel. La Cour a ordonné une enquête. M. F... ne manquera sans doute pas d'en discuter les témoi gnages dans de savantes conclusions. L'Opinion d'Anvers répond ce qui suit: Le Journal d'Anvers, dans un de ses derniers numéros, se montre tout scandalisé de ce que l'un des avocats libéraux de Bruxelles n'ait pas rougi de défendre devant la Cour les droits électoraux d'un homme autrefois exclu du scrutin raison d'une profession inavouable, mais dont l'indignité a cessé d'exister. Notre spirituel confrère tâchera, dit-il, de se procurer les savantes conclusions qui, sans doute, seront déposées devant la Cour, et les insérera, s'il ne s'y trouve pas trops de détails... techniques. Nous n'a\ons qu'un mot répondre au Journal dAnvers. C'est que s'il s'étonne de voir lin avocat, chargé des intérêts d'un parti politique, défendre le droit de vole injustement contesté, c'est dire la voix d'un électeur de son parti, alors que la société a rouvert cette homme ses rangs et lui a rendu tous ses privilèges, nous nous étonnons bien plus fort encore de voir des avocats catholiques se charger sans dégoût de la défense de certaine caté gorie de prévenus portant tensure et robe noire, en l'honneur desquels les tribunaux sont forcés, par pudeur, de prononcer le huis-clos. A notre tour, nous tâcherons de nous procurer le savantes conclusions que le barreau catholique ne manquera pas de déposer prochainement devant le conseil de guerre d'Anvers, pour la défense de l'ex-pelit-frère-gerministe surpris en flagrant délit, dont nous avons'parlé il y a quelques jours. Il est bien entendu que cette promesse est faite sous la même réserve que celle que fait le Journal dAnvers qu'il n'y ait pas trop de détails techniques. Autre considération qui aurait dû porter le Journal d'Anvers garder de Courarl le silence prudent. L'avocat auquel il fait illusion a pris la défense d'un ancien souteneur de débauche (pour em ployer l'expression de notre confrère, qu'on privait induement d'un droit politique; il l'a fait dans un intérêt politique, et nullement pai esprit de lucre. Est-ce un crime? Mais alors que faul-il penser de M® Andréas, un des chefs du parti clérical d'Anvers, qui avait, avec une ancienne tenancière de maison de tolérance des relations assez étroites pour que celle dame crût pouvoir lui laisser un legs de 20.000 fis.? Que faut-il penser d'un mem bre du barreau qui accepte cet argent représentant une somme de débauche effrayante? Que faut-i! penser du curé qui accepte des bijoux provenant de la même source et qui en pare l'image u la Vierge, aux jours de la fêle solennelle? Que faut-il penser enfin de cette même Vierge, qui fait des miracles puisque des milliers de pèlerins vont

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1