558. Dimanche, 40e ANNÉE. 9 Mai 1880 0 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AV I S. Éleclion Provinciale du 24 Mai 1880. Les curés élecleurs. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACeutRlT EU A'DO Le Président du Bureau Principal informe Messieurs les Electeurs qu'il recevra les pro positions de Candidats, leurs acceptations et es listes des témoins qu'ils auront désigné, es 17 et 18 Mai, de 3 5 heures de relevée, en la chambre du Conseil du Tribunal, au Palais de Justice, Ypres Passé ce délai, aucune proposition ou acceptation de candi dature et aucune désignation de témoins ne sera plus recevable. La liste officielle des Candidats sera communiquée dès le 19 Mai, au même lieu et aux mêmes heures. Le Président, SARTEL. BULLETIN POLITIQUE. LE PROGRÈS Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Hacas (Publicité), 89, Marcbé-aux-Herbes, Bruxelles et citez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse. Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Aunonceu-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slultgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 50, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelbinghillc et C°, 58, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixuude, 39. Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. Collège électoral des Cantons d'Yprès. Le prince de Bismark a donné mardi soir une soirée parlementaire réunissant environ 250 mem bres du Reischtag.Cette grande affluence de députés étonne quelque peu lorsqu'on est forcé de constater qufe le Parlement impérial, par suite de l'absence d'un trop graud nombre de ses membres, est sou vent contraint de suspendre ses travaux. Il est pro bable queles nationaux-libéraux, les conservateurs et les ultramontains ont voulu profiler de cette oc casion pour prendre congé du chancelier impérial, car, d'après des informations prises bonne sour ce, le Reischtag se séparera le 10 ou le 11 de ce mois. Le prince était très enjoué et ne semblait pas trop souffrant ce n'est qu'à une heure avancée de la soirée, après le départ de la plupart des invi tés, que la conversation a pris une tournure politi que. La question Aumodus vivendi avec leValican a été traitée avec beaucoup de développement. Le prince de Bismark a prononcé quelques paroles qui sembleront d'un bon augure la curie romaine, mais qui prouvent que le fameux compromis n'est pas fait, bien que des dépêches de Vienne ten daient établir le contraire Je veux la paix, a-l-il dit en causant avec quelques députés du cen tre ultramontain, mais je veux aussi qu'on réponde ma bonne volonté par des actes et des faits sé rieux. Donner et retenir ne vaut pas avec moi. Quand je conclus un marché, je ne me laisse ni surfaire ni refaire. On devrait le savoir depuis longtemps. La question de la nomination du Président du Sénat soulève de vives appréhensions dans le sein •i de la majorité sénatorale française, en raison du nombre considérable de candidatures qui se pro duisent. On en cite une dizaine, dont quatre seu lement ont des chances un peu sérieuses. La Chambre haute devra être présidée par un homme dont l'opinion prépondérante doit être d'un grands poids dans les résolutions gouvernementa les. Il faut bien le dire, cette nomination soulève de grosses question politiques que le ministère eut été heureux d'éviter. C'est comme on le sait, le 16 de ce mois, queles opérations électorales commencent en Italie. Le chef du Foreign Office ne perd pas son temps. Dans une circulaire adressée aux représentants l'étranger, lord Granville a fait des déclarations très nettes, très catégoriques au sujet de la politi que extérieure du nouveau cabinet. 11 compte se placer résolument sur le terrain du traité de Berlin dont il ne revendique cependant pas la paternité. A ce titre, il appuiera les réclamations de la Grèce et compte aller un peu plus loin dans cette voie que l'a tait le gouvernement français. Lord Gran ville ne veut contracter aucune alliance continen tale, mais il désire cependant resserrer, s'il est pos sible, les relations cordiales qui existent entre la France et l'Angleterre. L'exposé des motifs du projet de loi ouvrant un crédit spécial de 500,000 francs au ministère de l'instruction publique pour faire en cas de néces sité l'avance aux instituteurs communaux des trai tements qui leur sont dus, constate qu'à l'heure actuelle plus de 550 instituteurs réclament avec instance le payement de ce qui leur est dû et demandent que le gouvernement les proté e contre ceux qui veulent les vouer la misère. Le gouvernement a fait ce qui élai*. en son pou voir pour atténuer les souffrances d'une classe de fonctionnaires qui rendent au pays des services signalés mais il n'a pas trouvé dans la loi les armes nécessaires pour les défendre efficacement. L'article 147 de la loi du 50 Mars 1856, modifié par la loi du 7 Mai 1877. n'accorde au gouverne ment aucune action sur les communes la députa- tion permanente a seule le pouvoir de faire cesser le retard que les collèges écbevinaux apportent dans l'émission des mandats pour les traitements des instituteurs. L'application de l'article 147 donne lieu des lenteurs de toute espèce et quelquefois les députa- tions permanentes sont peu disposées intervenir. Dans un tel état de choses une mesure législative est indispensable pour permettre au gouvernement d'agir en cas d'abstention de la députation perma nente dans un délai fixer. Le moyen le plus simple de remédier au mal sans devoir modifier une grande loi organique, c'est de charger l'Etat de faire l'avance des sommes arriérées, et c'est le but que le projet de loi soumis la Chambre a en vue. Pour se rembourser de ses avances, l'Etat usera de tous les moyens que peu vent lui fournir les lois existantes et, si celles-ci ne suffisent pas lui assurer la rentrée des fonds déboursés, une loi spéciale réglerait ultérieurement cet objet. -l~Ti <T M» nw La loi qui défend d'attribuer aux curés, pour parfaire le sens électoral, l'impôt qui frappe les maisons qu'ils occupent appartenant aux fabriques d'église ou aux communes, a eu pour effet de faire rayer des listes un nombre assez considérable de prêtres. Nous venons d'en faire le relevé il ne manque pas d'intérêt la veille d'une lutte élec torale. Arrondissements En 1878 En 1880 Anvers 164 prêtres élec. 118 Malines 128 110 Turnhout 86 45 Bruxelles 225 142 Louvaiu 191 145 Nivelles 129 50 Bruges 142 105 Courtrai 95 59 Dixmude 58 17 Furnes 56 21 Oslende 40 19 Roulers 45 54 Thielt 57 21 Ypres 101 61 Arlon 5 3 Bastogne 12 8 Marche 46 8 Neufchâleau 41 6 Virlon 17 4 Djnant 42 13 Namur 109 54 Philippeville 55 6 L'arrondissement de Thuin comptait 56 prêtres électeurs il ne lui en reste plus que 17. La suppression de ces électeurs fictifs s'est parti culièrement fait sentir, comme on le voit, dans les arrondissements où la lutte entre les partis est la plus vive: c'est dire que la loi nouvelle aura une influence considérable sur nos prochaincsélections. Le tricorne sera moins abondant dans nos comi ces; nos élecleursflamands qui jadis étaienteonduits jusqu'à l'urne par leurs curés et vicaires, arriveront désormais librement au scrutin, et c'est librement qu'ils émettront leurs votes. Ce serait suffisant pour tuer lecléricalisme sidéjà, par la radiation de ses faux électeurs, il ne perdait l'espoir de reconquérir jamais une majorité viable dans nos Chambres. (Gazette de Charleroi.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1