Ecrasement du parti clérical Thuin. Comparez Nouvelles locales. Bibliographie. Nécrologie. son argent cette résolution aurait mis moinen- Inncmi ni dans l'embarras 1rs matadors de Saint Laurent, qui ont fini par trouver, dans un étran ger l'arrondissement, une victime offrir en holo causte sur l'autel du cléricalisme. Mais il manque un cinquième candidat.... N'y a-t-il pas toujours un Struye? Nous ne doutons pas qu'au moment où ces lignes paraîtront, 1t Journal JYpres nous aura fait con naître les candidats que nous aurons combattre. On nous rapporte qu'Henritje. qui sera candidat (plutôt deux fois qu'une) se démène comme un dia ble dans un bénitier ses nuits sont agités; il est poursuivi par ce cruel cauchemar, qu'éprouveut certains étudiants la veille de leur examen. Et dire cependant qu'il aime tant d'être quelque chose.lui qui a été si près d'être commissaire d'ar rondissement (ces fonctions étaient le rêve de sa vie.) Aussi sommes-nous disposés croire que, si l'é chec qu'il a subi en 1876, ainsi que dans foutes les élections communales où il s'est porté candi dat, venait se renouveler le 24 Mai, il renonce rait une bonne fois la vie politique, pour laquelle il n'a ni l'aptitude voulue, ni le tempérament, et nous croyons qu'il aurait raison. Une personne des environs de Bruges cous rap porte que le curé d'une importante commune de l'arrondissement a refusé les derniers sacremeuts une femme moribonde, parce que ses enfants fré quentaient l'école communale. Comme c'est chré tien! On peut juger par là, cl des moyens employés par le clergé pour combattre une loi. contre laquelle il s'était mis en révolte avant qu'elle n'eût vu le jour, et de ce dont il serait capable, s'il parvenait reconquérir le pouvoir civil. Aussi, en présence d'abus aussi scandaleux des choses saintes, nous nous detnandous en âme et conscience, si le Gouvernement, une fois que les élections du 8 Juin auront donné une consécration nouvelle sa politique, n'aura pas rappeler, par des moyens légaux et honnêtesle clergé au res pect des lois. L'euquêle parlementaire nous en montrera du reste bien d'autres. Résultats officiels de lélection législative qui a eu lieu Samedi 8 Mai. Votants 2,113. Bulletin nuls, 28. Majorité absolue pour la Chambre, 1,060. M. T'SERSTEVENS, libéral, 1,354 voix. M Blariaux, catholique, 324 Majorité absolue pour le Sénat, 1,044. M. DE HAUSSY, libéral, 1,333 voix. M. de Robiano, catholique, 734 En 1874, M. Warocqué n'avait obtenu que 1,235 voix. En 1874, M. De Caraman, candidat clérical ob tient io:tr> voix. i En 1880, M. Blariaux, candidat clérical en ob tient 721. En 1876, M. Brouwel, candidat libéral, séna teur, n'obtient que 56 voix de majorité. En 1880, M. De Haussy, également candidat libéral, obtient une majorité de 57» voix! Jugez donc de l'influence du clergé, de ses ex communications et de ses refus d'absolutions Quelle tripotée le 8 Juin!!! L'intérêt causé par l'élection de Thuin n'est pas près d'être épuisé. Le parti libéral ne remporte pas souve.il de telles victoires il est bon de s'arrêter aux causes qui ont amené le triomphe. On est d'ac cord pour l'attribuer deux lois récentes: celle sur le secret du vote, et la révision de la loi de 1842. La première de ces lois a produit, dès le mois de juin 1878 Gand. dit la Flandre libérale, une majorité de près de 600 voix elle a amené Bru ges l'élection deM.Boyaval et assuré le voie pour le Sénat de la nouvelle lui scoiairc. Pour l'avenir, nous en attendons des résultats encore plus importants, et l'élection de Tiiuinuous prouve que celte attente est légitime. Assujettis depuis vingt ans une pression abominable, qui étouffait leur volonté et leur conscience, nos paysans n'ont pas encore pu se décider tous re prendre possession de leur liberté électorale. Les uns craignent encore leur curé ou leur propriétai re; ils ne sont pas complètement persuades que le scrutin est secret et ils devront passer encore plus d'une fois par le couloir avant d'avoir leurs pleins apaisements. Les autres se sont faits au joug qu'on leur a im posé ils ne désirent pas la liberté habitués cé der la pressiou. ils continuent obéir par habi tude, par inertie. Il ne suffit pas de supprimer par décret la servitude pour faire comprendre l'hom me le bienfait de la liberié; plus d'une fois, on a vu les esclaves affranchis regretter la loi qui les soustrayait au pouvoir de leurs maîtres. Un effet analogue se produit pour la liberté élccloiale bien des paysans ne répugnent pas encore au joug dont on les a délivrés. Mais ce penchant ne saurait se maintenir l'ave nir le détruira peu peu. La mort et d'autres cau ses enlèvent chaque année au moins cinq pour cent des noms portés sur les listes électorales de nou velles inscriptions, surtout de jeunes gens viennent remplacer celles qui ont disparu. Ces nouveaux-venus seront moins aisément victimes de la peur, ils seront étrangers toutes les habitu des d'esprit de leurs prédécesseurs.On peut attendre d'eux plus de volonté, plus d'énergie, plus d'ini tiative. Etant plus jeunes, ils seront aussi plus ac cessibles aux idées libérales. Etant plus instruits, ils seront plus capables de comprendre le but de notre politique. Le parti libéral peu donc ferme ment compter sur de nouvelles et d'incessantes conquêtes. Les violences du clergé en matière d'enseigne ment n'ont pas donné non plus tout ce que nous pouvons en attendre. Les plus hardis seuls se sont mis en révolte ouverte. Pour résister en face au clergé, il fallait une dose de courage et une situa tion indépendante que chacun ne possède pas. Mais l'impulsion est donnée, et l'opposition ira grandissant d'année en année. 11 faut bien moius de fermeté pour se joindre la rébellion que pour lever le premier le drapeau de la résistance. Il s'est du reste formé dans chaque localité un groupe indépendant, qui fera de la propagande sa ma nière. et une propagande d'autant plus efficace qu'elle adaptera mieux la situation particulière des persounes et des localités. Ici, elle provoquera une rupture complète avec le clergé ailleurs, elle inspirera une aversion secrète et profonde pour les violences cléricales. Cette propagande n'aura guère de succès auprès des vieillards, mais elle produira ses effets sur leurs successeurs. A chaque scrutin, le nombre des votants libéraux augmente ra par l'effet de l'irritation que doit inspirer la jeunesse l'extravagance des prêtres. Si ces considérations sont vraies, elles doivent donner de la confiance et du courage aux libéraux du pays entier. Il y a un grand nombre d'arron dissements où il suffirait de déplacer 100 ou 150 voix pour éliminer les élus cléricaux. A Thuin, il a suffi de six ans pour amener un déplacement de 250 voix. Ce n'est pas que nous espérons retrou ver ailleurs le même succès. Mais il n'en faut pas tant: un chiffre bien moindre donnerait une vic toire libérale dans bon nombre de circonscrip tions. Il y a là donc une raison péremptoire pour que nos amis entament la lutte partout où l'occasion s'en présente. Ils ne réussiront ni la première, ni la deuxième fois peut-être.quoique le scrutin puis se amener de singulières surprises. Mais chaque combat qu'ils eegageront se présentera dans de meilleures conditions partout, ils peuvent comp ter sur l'avenir, sur l'action permanente des causes qui viennent de se manifester avec tant d'éclat Thuin et qui modifieront lentement la situation leur avantage. -r" Ainsi que nous l'avons annoncé dans un de nos der niers numéros le Tirage de la Tombola aura lieu Lundi prochain, 17 Mai c1, 4 heures de relevéeau LOCAL DES HALLES, (entrée par le Mar ché-Bas. Les lots pourront être réclamés au Local de la Société de St-Sébastien, les Dimanches 23 et 30 Mai, de 3 5 heures du soir. Passé ces dates, il faudra s'adresser M. le Président du Comité. Les lots non réclamés au 15 Juillet prochain, seront vendus au profit de l'Œuvre. La liste des objets sera mise en vente au Bureau du Journal, au prix de 10 centimes, partir de Samedi prochain. çr» Monsieur Alphonse VANDENPEEREBOOM vient de faire paraître le 3me volume de sa belle publication inti tulée Ypriana. Ce volume est consacré aux Origines de la ville d'Ypres. Un rapide examen des différentes parties de cet ouvrage mettra nos lecteurs même d'apprécier l'incontestable intérêt que présente la nouvelle œuvre de notre honorable et savant historien. Reprenant l'histoire d'Ypres dès sa plus haute anti quité, Monsieur Vandenpeereboom, après avoir raconté les naïves légendes dues l'imagination féconde de nos chroniqueurs Yprois, nous présente dans le chapitre: les Romains dans les vallées de V Ypre et de V Yser, un résumé des trouvailles d'antiquités faites dans les environs de la ville et se rapportant au séjour des Romains, dans nos contrées. Puis, abordant la période du moyen-âge, l'auteur enti e dans d'intéressants détails sur l'orthographe et l'étymologie du nom d'Ypres et nous fait un tableau des plus complets de la situation de cette ville au XIIe siècle. La seconde partie de l'ouvrage de Monsieur Vanden peereboom est consacrée l'histoire de l'origine de la commune d'Ypres. Mentionnons tout particulièrement le chapitre dans lequel l'auteur expose les différents systèmes sur lesquels les historiens se sont basés pour expliquer l'origine et la formation des communes fla mandes. Ce chapitre, ainsi que celui dans lequel l'écri vain nous retrace les origines et le développement des institutions et des magistratures locales puis communa les Ypres, avant 1270, est traité avec un rare talent et dénote chez son savant auteur une connaissance des plus approfondies de l'histoire politique et administra tive de nos anciennes communes. Une notice sur la population d'Ypres vers le milieu du XIIIe èiècle termi ne le 3e volume des Ypriana. Ce magnifique volume comprend 442 pages et est orné d'un frontispice gravé et d'un plan des anciennes voies romaines existant dans l'ouest de notre Flandre. Il a été, comme les précédents, généreusement offert par Monsieur Vandenpeereboom, tous les membres de la Société historique, archéologique et littéraire de la ville d'Ypres et de l'ancienne "West-Flandre. Vuici le sommaire du numéro 10 de L'ILLIJSTRATION NATIONALE qui rient de paraître: Gravures Charles Rogier. Le premier train de che min de fer en Belgique, La gare de Tournai. Henri VVieinawski. Types des premières voitures de la ligne de Bruxelles Matines. Texte. Charles Rogier, par Th. Juste. Le Railway national, par Ph. Bourson. La Belgique intellectuelle: Romans, Poésies, F intaisies, Récils de voyages, par Emile Leclerq. Henri Wieniawski. par G. L.Les Eaux arsenicales de Court-Saint-Etienne, par D. Nous avons enregistrer une nouvelle et sensible perte, que l'opinion libérale vient de faire. M. de Flo- risone, notre ancien représentant, est décédé le 3 Mai, l'âge de 53 ans, après une longue et pénible maladie. Ses obsèqnes ont eu lieu 'Vendredi, Brielen, où le défunt habitait l'ancien château des trois Tours. Nommé Représentant en 1860, il vit renouveller deux fois son mandat et n'y renonça en 1868, qu'à cause de l'affection laquelle il vient de succomber. M. de Florisone sut bientôt conquérir l'affection et la confiance du corps électoral il était serviable et possédait des connaissances étendues et variées; il s'occupait spécialement des questions d'intérêt matériel et contribua vulgariser et faire décréter notamment I le chemin de fer d'Ostende Armentières, dont la viabilité-est de jour en jour mieux démontrée, car on

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2