0 FRANCS PAR AN.
I
ÉLECTIONS PROVINCIALES
X
Rfo 562. Dimanche,
40e ANNÉE.
23 Mai 1880.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'A RKON DISSE R E N T.
VIRES AC(Ji;iRlT EUM)0.
CANDIDATS DE L'ASSOCIATION LIBÉRALE
ET CONSTITUTIONNELLE
1
BAYART, FERDINAND
2
DEBOO, FLORIMOND
3
de STUERS, FERDINAND
4
TITECA, EDMOND
5
VANHEULE, LOUIS
Désignation des locaux dans lesquels aura lieu
Ypres, le 24 Mai 1880, 9 heures précises
du matin, Sélection de cinq membres du
Conseil Provincial, avec indication des Com
munes qui composeront chaque bureau.
©me Anneau.
En présence des fraudes d'un nouveau
genreque commencent pratiquer nos
adversaires, nous ne croyons pas inutile de
mettre sous leurs yeux l'art. 173 du Code
électoral, conçu comme suit
Y'pres, le 22 Mai 1880.
Électeurs
Le grand cheval de bataille sera toujours la
loi scolaire dont nos adversaires cherchent
dénaturer le caractère et la portée.
Non, le clergé ne sera plus le maître absolu
des écoles et où est le mal Mais nous ne
voyons pas en quoi cette loi soit contraire la
religion.
L'enseignement religieux ne se donne-t-il
pas dans nos écoles comme auparavant? On y
enseigne le même cathéchisme, comme on y
trouve les mêmes emblèmes religieux et s'il y
a le prêtre en moins c'est tout bonnement par
ce qu'il refuse d'y entrer.
Le Journal d'Ypres nous amuse, lorsqu'il
trouve que toutes nos libertés sont en danger
et il faut réellement se moquer du bon sens
des populations, pour écrire de pareilles bali
vernes.
Que doivent, en effet, penser les électeurs,
lorsqu'ils lisent que la liberté d'association, la
liberté d'enseignement, la liberté de la presse
et la liberté des cultes n'existent plusNe
voient-ils pas côté d'eux les couvents se
multiplier etvivre leurs dépens Ne voient-ils
pas les écoles catholiques pousser de terre
comme les champignons et quelqu'un songe-
t-il y apporter des entraves Les journaux
cléricaux ne jouissent-ils pas de la plus entière
liberté de discuter, dénigrer, vilipender et dif
famer même leurs adversaires De quoi se
plaignent-ils donc Et en quoi la liberté des
cultes est-elle entamée Comment le clergé
introduit l'infaillibilité du Pape, l'immaculée
conception, Notre Dame de la Salette, celle
de Lourdes, sans que personne trouve y
réduire; il double le prix des messes et ne
fait plus rien pour rien et on trouve qu'il est
porté atteinte la liberté des cultes. Les
électeurs ne s'y laisseront pas prendre ils
jugeront par ce qu'ils voieni de leurs propres
yeux et ne se laisseront pas entrainer par des
vaines déclamations
Le Journal d'Ypres éprouve enfin le besoin
cherche justifier la conduite du clergé. Il
reconnaît que celui-ci agit contrairement aux
règles de la prudence et aux conseils de l'habi
lité politque il avoue que des hommes na-
guère flottants deviendront des ennemis ju-
rés et peut-être irréconciliables, mais il ne
f
LE
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
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Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixwude, 59.
INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25.
DU 24 MAI 1880.
D E L'A RRONDISSEMENT D'YPRES.
lr bureau.
(Bureau principal). A l Hotsl ds Vills^Sdlls Bïgub).
Les électeurs de la ville d'Ypres depuis la lettre A
jusqu'à la lettre D inclusivement.
2me bureau.
A 1 Hôtel de Villerez-de-chausséeSalle de réu
nion du Corps des Sapeurs Pompiers.
Les électeurs de la ville d'Ypres depuis la lettre E
jusqu'à la lettre R inclusivement, ainsi que les élec
teurs de la commune de Voormezeele.
3,ne bureau.
Au local des Halles, rez-de-chausséeancien Ma
gasin au houblon.
Les électeurs de la ville d'Ypres depuis la lettre S
jusqu'à la lettre Z inclusivement, ainsi que les élec
teurs des Communes de Brielen, St-Jean et Zillebeke.
4mc bureau.
Au local des Halles, (entrée en face de la Bou
cherie).
Les électeurs des Communes de Becelaere, Dicke-
busch, Gheluvelt, Vlamertinghe, Woesten en Zuyd-
schote.
5mo bureau.
Au local des Hallesentrée sous le Nieuwwerk).
Les électeurs des Communes de Boesinghe, Noord-
schote, Oostvleteren et Reninghe.
Au local de l'école communale des garçons, rue
Si-Nicolas, classe N° 1
Les électeurs des communes de Bixschote, Elver-
dinghe et Langemarck.
Nous recommandons l'attention des électeurs les
dispositions suivantes:
Art. 123. L'électeur appelé vient recevoir des mains
du président un bulletin de vote, plié en quatre, an
gle droit et qui sera estampillé au verso d'un timbre
marquant le numéro du bureau et la date de l'élection.
Il se rend directement dans l'un des compartiments il
y formule son vote, vient montré au président son bul
letin replié régulièrement en quatre, le timbre l'ex
térieur, le dépose dans l'urne et sort de la partie de la
salle où le vote a lieu.
Lorsqu'il est constaté qu'un électeur est aveugle ou
infirme le président l'autorise se faire accompagner
d'un guide ou d'un soutien.
Les noms de l'un et de l'autre doivent être inscrits
au procès-verbal.
Art. 124. Si l'électeur veut (jonner son suffrage
tous les candidats d'une liste complète, il trace au
crayon une croix dans la case réservée cet effet
en tête de la liste de ces candidats.
S'il veut donner son suffrage des candidats
d'une ou de diverses listes, il trace au crayon une
croix dans la case réservéecet effetla suite de
chacun des candidats pour lesquels il vote.
Toute croix, même imparfaitement tracée, exprime
valablement le vote, moins que l'intention de rendre
le bulletin reconnaissable ne soit manifeste.
Art. 125. Si l'électeur par inadvertance, détériore le
bulletin qui lui a été remis, il peut en demander un
autre au président en lui rendant le premier qui sera
aussitôt annulé. nom.
Ainsi si l'électeur appose la croix en dehors de la ca
se ce destinée, le bulletin est nul. De même, si
l'électeur fait une surcharge, son bulletin doit être an
nulé: s'il juge donc que la croix n'est pas bien formée,
il doit demander au Président un autre bulletin.
Sera puni d'une amende de 26 francs 200 francs
et d'un emprissonnement de huit jours un mois, ou
de l'une de ces peines seulement, quiconque, pour
déterminer un électeur s'abstenir de voter ou pour
influencer son vote, aura usé son égard de voies de
fait de violences ou de menaces, on lui aura fait
craindre de perdre son emploi ou d'exposer un
dommage sa personne, Isa famille ou sa fortune.
