Double Victoire. Congrès international de l'enseignement Exposition nationale. Nouvelles locales. AVIS. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Du 4 au 11 Juin 1880. Nos amis de Bruges ei de Namur onl lutté avec honneur. A Bruges, M. Pecsteen est élu,Namur, M. Tournay. Si M. Wasseigne a passé, ce n'est pas o comme une lettre la poste. Voilà, dit la Gazette, qui permit de mesurer la portée morale du succès des cléricaux d'Anvers. Ce succès faisait la joie des ultramontàios dans le présent, leur espérance dans l'avenir. Ils y voyaient le signe du réveil du pays, le Mane, thecel, pha- rès du libéralisme. Ses jours étaientcomptés. Déjà nos adversaires prédisaient sa chute jour Axe. Le hibou catholique allait, de clocher en clocher, se percher, puissant et sinistre, sur le Palais de la Nation. La circulaire des candidats cléricaux de Namur l'annonçait au pays; c'était par leur triomphe,con firmant la fameuse victoire d'Anvers, qu'allait s'ou vrir l'ère de réparation et de rédemption. Relisons-la, cette ciiculaire vengeresse: Notre opinion vient de remporter d'éclatants succès Anvers, Matines, Louvain et Di- nant, Y avenir nos appartient. Avant deux ans, nous serons au pouvoir pour rétablir l'union et la paixetc. A celte fanfaronnade cléricale, Bruges et Namur ont répondu. Le pays peut voir maintenant qui appartient l'avenir. Il sait ce que valent les auda cieuses affirmations du jésuitisme enivré de la sur prise d'Anvers. Pour nous, nous nous félicitons de cette lutte nouvelle qui, presque au lendemain de cette surprise, en dément avec tant d'éclat les con séquences supposées. Ce qui se confirme, et avec d'autant plus d'évi dence et de force que le libéralisme attaquait, Namur et Bruges, rultramontauisme dans ses plus fortes positions, c'est le mouvement du pays, c'est son évolution complète vers le libéralisme. Que les cléricaux nous viennent vanter, demain, leurs succès d'Anvers, de Malines, de Louvain et de Dinant, où ils étaient si fiers de s'être seule ment maintenus Nous avons de quoi leur ré pondre. Qui doute de l'effort immense qu'ils ont dù faire Bruges et Namur pour l'emporter! Ne nous avaient-ils pas fait comprendre eux-mêmes, parle Ion de leur appel aux électeurs, quelle importance ils attachaient au ballotagc. pourtant fort humiliant pour eux, que subissaient leurs candidats dans ces deux villes si longtemps inféodées! Il fallait vain cre ils le sentaient; qui pourrait croire qu'ils aient négligé un seul moyen, un seul point pour obtenir ce succès qui s'imposait eux comme une condi tion vitale! Aussi ne l'auront-ils pas fait, et c'est ce qui ajou te, pour les libéraux de Bruges et de Namur, l'honneur de la lutte, au sens profond de leur dou ble victoire. Qu'importe que de ce coup l'ennemi n'ait pas été complètement abattu Des deux côtés, il laisse un des siens sur le champ de bataille et c'est au pur hasard de quelques votes qu'il doit de ne les y avoir laissés tous. Le libéralisme était sorti fortifié de l'élection du 8, le voilà, grâce nos vaillants amis de Bruges et de Namur, plus fort encore A qui donc, si ce n'est nous, de dire maintenant, et non sans quel que fierté: A nous le pays, nous l'avenir Nous lisons dans la Gazette de Charleroi: Ce que les bonnes âmes verront de plus clair dans le résultat des élections de Mardi, c'est qu'il remit leur charge pour un temps indifini l'entre tien si onéreux des écoles libres. On a pu obtenir des fidèles des sacrifices ex traordinaires pendant un an, en les entretenant de l'espérance que la situation allait changer et que les cléricaux, en revenant au pouvoir, allaient re porter sur l'Eglise la continuation des lourdes dé penses faites pour les écoles congréganistes. Mais voici que les élections viennent détruire toutes ces espérances, et que le ministère libéral et la loi scolaire sont debout pour longtemps encore. Il faudra donc que les catholiques se saignent nouveau ou que, découragés, ils abandonnent son malheureux sort l'organisation ébauchée de l'enseignement clérical. Attendons-nous des débâcles homériques. Que l'éléphants aujourd'hui la charge du parti clérical La presse clérical raconte depuis quelques jours qu'à Philippevilie, un clérical a été assassiné par des libéraux mardi dernier. Le fait est absolument faux. L'honorable général Liagre est décidé donner sa démission de ministre de la guerre. La nouvelle est positive, et il n'y a pas d'indis crétion la publier, car le général Liagre ne fait pas mystère de sa résolution. A un de nos collaborateurs qui a pris la liberté de l'interroger ce sujet, l'honorable ministre a répondu aujourd'hui J'ai accepté le portefeuille de la guerre parce que comme commandant de l'ccole militaire, j'a vais la plus belle position de l'armée. On m'eût taxé d'égoïsme si je n'avais pas voulu sacrifier cette position ce qu'on me disait être l'intérêt de l'ar mée, ma nomination aux fonctions ministérielles. Maintenant j'ai atteint l'âge de la retraite, j'ai 63 ans, personne ne pourra me reprocher de me reti rer. J'ai droit au repos. Par contre, il n'est pas exact que M. le général Nicaise soit le successeur probable du général Liagre. Un des membres du cabinet prendra probable ment pour quelque temps l'intérim du département de la guerre. Quelque soit le nouveau titulaire de ce déparle ment, tout le monde regrettera la retraite du géné ral Liagre, homme éminent et sympathique, qui aura occupé ces hautes fonctions trop peu de temps au gré du pays et de l'armée, dont le Parle ment a pu apprécier cependant les qualités distin guées^ dont le caractère loyal, autant que lahautc science, commandait l'estime et le respect. Indépendance La Gazette de Charleroi annonce que depuis plusieurs jours deux gendarmes sont de poste en permanence Villers-Perwin, pour assurer la sé curité de Mgr Dumont. A l'exemple de ce qui s'est fait déjà dans plu sieurs villes du pays, on vient de constituer Mons un comité auquel pourront constamment s'adresser pour leur défense les instituteurs et les institutri ces de l'Etat, attaqués, diffamés ou calomniés par les ennemis de l'enseignement officiel. Ce comité est composé de MM. J. Bourlard, J. Dolez, F. Masson, G. Lamotte, J. François, E. Lebacq, avocats, et Gheury, directeur de l'école normale. TiïT"1TTt^Tm On écrit de Menin: M. l'ingénieur des ponts et chaussées de l'arron dissement d'Ypres, travaille activement, de concert avec le personnel de notre administration, aux pro jets de deux nouveaux ponts, hors de l'ex-porte de Lille. D'un autre côté, les travaux pour la construc tion d'une nouvelle écluse sas et d'un pont tour nant sur la Lys en notre ville, seront mis en adju dication le Samedi 3 Juillel 1880 10 heures et demi du malin, l'hôtel du gouvernement provin cial Bruges. Les soumissions doivent être adressées M. le gouverneur susdit par lettres chargées, remises la poste le 30 Juin au plus tard. L'estimation des travaux s'élève la somme de fr. 333,000 le cautionnement fourni est de fr. 13,000. Le délai d'exécution est de 20 mois partir de l'ordre de commencer les travaux. Pour la communication des plans et pour obte nir des renseignements, les amateurs doivent s'a dresser au bureau de M. l'ingénieur, directeur des ponts et chaussées Bruges. EN 1880. Les auteurs de livres classiques sont invités transmettre un exemplaire de leurs ouvrages M. de Vcen, inspecteur cantonal de l'enseignement primaire, rue de Prague, 31St-Gilles-lez-Bruxel- les. Ces livres seront exposés, pendant la session, dans une des salles du Congrès. L'Univers donne comme certaine, sur la foi de ses renseignements particuliers, la nouvelle de la suppression de la légation belge près le Vati can. Le Voltaire reçoit de Rome la dépêche sui vante: Rome, 11 Juin. Il règne au Vatican une grande irritation con tre l'Allemagne, l'influence de laquelle on attri bue l'abolition de la légation belge auprès du Pape. On écrit de Berlin, 9 juin, au Frankfurter Journal que le gouvernement belge ayant invité tous ses représentants auprès de puissances étran gères venir Bruxelles, au mois d'août, pour as sister aux fêtes du cinquantenaire de l'indépendan ce nationale, M. le baron Nothomb, notre ministre près la cour d'Allemagne, se rendra Bruxelles vers celte époque. Concours d'animaux domestiques. L'exposition temporaire des espèces bovines, ovines et porcines et des animaux de basse-cour sera ouverte au public le Dimanche 20 Juin courant, 9 heures du matin. Le droit d'entrée est fixé 1 franc, les tickets se vendent dans tous les bureaux de poste. Les personnes qui désirent assister le 19 Juin aux opérations des jurys seront admises dans l'enceinte moyennant une rétribu tion de 5 francs, également payable en tickets. Par mesure tout exceptionnelle et pour cette année seulement, M. le Ministre de l'Instruction Publique a décidé, dans l'intérêt du recrutement des normalistes, d'admettre aux examens d'entrée des écoles et des sec tions normales primaires les postulants qui, moins de trois mois près, n'auraient pas atteint l'âge minimum réglementaire au 31 Décembre prochain. VILLE D'YPRES. conseil communal. Séance publique du 19 Juin 1880, 5 h. du soir. ORDRE DU JOUR: 1. Communication de pièces. 2. Compte 1879 de l'instruction primaire. 3. Approbation état de frais de ventes d'arbres ap partenant aux Hospices. 4. Règlement des comités scolaires. 5. Compte 1879 des Fabriques d'Eglise. 6. Programme de la Fête Communale. du 28 Mai au 4 Juin 1880. NAISSANCES: Sexe masculin, 9; id. féminin, 4; Total 13. Mariages. Clarys, Frédéric, agent de police,et Grimonprez, Julienne, couturière. Décès. Allaeys, Charles, boulanger, 77 ans, époux de Marie De Rycke, rue de Menin. Dehollander, Camille, 7 ans, rue des Chiens. Duforel, Reine, sans profession, 92 ans, céli bataire, rue de Tbourout. Debackere, Eugénie, sans pro fession, 35 ans, épouse de Pierre De Merlie, rue de la Bouche. Delbecque, Hortense, sans profession, 31 ans, épouse de Prosper Goethals, rue de Menin. Moutier, Jules, soldat au l*r régiment de Ligne, 21 ans, célibataire, Esplanade. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin 2; id. féminin 4; Total 6. NAISSANCES: Sexe masculin, 1 id. féminin, 6 Total 7. Mariages. Legrand, Gustave, corroyeur, et Logie, Clemence, den tellière. Coffyn, Emile, journalier, et Delbeke, Marie, den tellière. De Clerck, Henri, ébéniste, et Morel, Alixe, den tellière. Christiaen, Henri, peintre, et Heydcns, Marie, servante. Olton,Charles, journalier,etCallewaert, Nathalie, servante. Bossaerl, Auguste, sans profession, et Vanbra- bandt, Mélanie, sans profession. Coucke, Ernest, lieutenant au 2e régiment de chasseurs cheval, et Denis, Eugénie, sans profession.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2