No 571. Jeudi, 40e ANNÉE. 24 Juin 1880 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Le Sénat. Œuvre cléricale. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIINANCI1E. vike^acbuirit tusbo. BULLETIN POLITIQUE. On écrit de Bruges LE PROGRÈS "b ii^i- -riifr; ST; t1 1 •'wi i illfii i ri j i r .y .i-i 'i. .:;f.'r'- VMl 'IJPi'J Les auuonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marcbé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondant^,: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, J'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, JVIuuicb, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygli et Van Dilmar, Rotterdam. 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Immédiatement M. de Freyeinet est monté la tribune; son discours, développant les différentes raisons qui militent en faveur de l'amnistie plénière, a été fort bien ac cueilli, mais il n'a pas levé les susceptibilités de beaucoup de membres du centre de la gauche qui, par l'organe de M .Jean Casimir Périer, ont marqué leur résolution de repousser l'amnistie. M. Paul de Cassagnac, que l'on est certain de rencontrer lors que des propos aigres s'échangent dans l'assemblée législative, a rappcllé les déclarations antérieures du président du conseil, lui a reproché ses palino dies et l'a sommé d'abandonner la direction des affaires. Tout coup un vif mouvement de curiosité se produit. M. Gambetla, abandonnant le fauteuil M. Henri Brisson, escalade les marches de la tri bune qu'il n'avait plus franchies depuis le jour où la confiance de ses collègues l'avait appelé la présidence de la Chambre. Dans un discours chaud et coloré que les gauches couvrent d'applaudisse ments, avec les accents d'une mâle éloquence qui soulèvent une émotion indicible, l'éminent orateur conjure ses amis du centre gauche de voter la loi suprême d'oubli la reconstitution des gauches, dit-il, est ce prix les élections générales appro chent, les intérêts de la République exigent que l'amnistie soit votée. Dans une péroraison brillante l'orateur soutient que lés appréhensions des timorés qu'effraie la responsabilité de la France vis-à-vis des autres puissances européennes n'ont aucune raison d'exister, et ce discours remarquable produit une impression si convaincante que le centre gau che cède un mouvement d'enthousiasme et que 333 voix contre 140 acclament l'amnistie. Dans la séance du 4 Juin de la commission des pouvoirs discrétionnaires de la Chambre prus sienne, le chef de l'aile droite du parti national- libéral, M. de Bennigsen, déclarait, au milieu des applaudissements de ses amis politiques, qu'il ne se trouverait pas la Chambre un seul député libéral disposé voter le fameux article du projet relatif au rappel des évêques. L'ancien collabora teur du prince de Bismark s'évertuait démontrer que la rentrée des hauts fonctionnaires ecclésiasti ques destitués provoquerait, surtout dans les pro vinces ultra-cléricales, des manifestations antigou vernementales il signalait le grave danger que courait le prestige de la justice par l'adoption de la proposition autorisant le gouvernement casser par une simple décision administrative un jugement rendu en dernière instance. L'article ne fut pas moins adopté par la commission, la simple ma jorité de onze voix contre dix, avec un amende ment portant que les révocations prononcées jus qu'ici ne seraient considérées que comme de simples suspensions d'emploi. Huit modérés, cinq conservateurs constitution nels et un progressiste élus, voilà le bilan des élections municipales qui oui eu lieu Dimanche dans la capitale de l'Italie. Pour la deuxième fois les catholiques romaius avaient engagé la lutte, avec l'autorisation du pape Léon XIII, et un succès considérable a couronné leurs eiforts. Cette autori sation pouvait leur être octroyée sans que les prin cipes fussent sacrifiés car, en Italie, les membres des conseils municipaux ne sont pas astreints la prestation du serment. Huit catholiques entrent donc dans le conseil qui eu comptait déjà plusieurs et parmi les vainqueurs de la journée se trouve le maréchal du conclave, le prince Chigi, qui a battu le général Garibaldi. Ce résultat imprévu est attribué en premier lieu la puissante organisation de la ligue cléricale, et ensuite aux dissentiments existant entre les libé raux progressistes et les libéraux modérés. Ce que la ligue vient de faire Rome, elle le tentera ailleurs et les libéraux, que des questions de personnes divisent, auront creusé la tombe de leur propre parti. Ou lit dans le Courrier de Bruxellesles lignes suivantes, reproduites par tous lesBachi-Bouzoucks de la presse cléricale D'ailleurs, si le ministère compte quelques voix de plus la Chambre des représentants, en revanche il n'a toujours au Sénat qu'une majorité de 4 voix, précisé ment celles des sénateurs d'Anvers, qui viennent de recevoir vituellement leur démission. C'est de l'audace comme si les élections qui viennent de se terminer ne fournissaient pas la preuve évidente que la majorité libérale du Sénat est aujourd'hui inférieure aux résultais constatés officiellement par le dernier scrutin eu effet, si Anvers les sénateurs libéraux viennent, comme le dit le Courrier, de recevoir virtuellement leur démissionles sénateurs cléricaux de Gand l'avaient reçus depuis deux ans et leurs di nés col lègues de Narnur, de Neufcliâteau-Virlon, de Bruges et mêmes de Furnes-Oslende de la recevoir des mains des électeurs le 8 et le 13 Juin. La composition du Sénat, pour^lre en Iiafrmdnie avec la volonté exprimée dernièrement patrie corps électoral, devrait donner une majorité de 8 1(J voix l'opinion libérale. Viennent les élections gantoises de 1882 cl la disproportion disparaîtra. Le Bien public exécute sur la rupture annoncée de nos relations avec le StJSiége, des variations assez singulières. Il affecte de plaindre vivement... le Boi. Il assure que le maintien de notre ambassadeur Rome a été dû jusqu'ici des préoccupations de cour. Il est facile de comprendre qu'à la veille de célébrer un anniversaire national qui constate la stabilité de la dynastie belge, la veille aussi d'unir une princesse belge l'héritier de la Couronne apostolique, S. M. Léopold II ait tenu ne pas priver sa cour, dans ces circonstances sdlennélles, de la présence de l'ambassadeur du St-Sié^e. 0W« beau dire: en dépit des faits accomplis Ramé, ta Papauté a conservé son prestige dans le monde, et les PRINCES DE BONNE MAISON, SUrlOUt s'ils SOI)t catholiques, ne tiennent pas rompre avec le Vatican. En définitive, le Pape, en se faisant représenter auprès d'eux, les honore toujours plus qu'ils ne peuvent l'honorer, m Que dites-vous de celte bonne maison et de l'honneur fait par le Pape au Roi des Belges. Il achève ainsi Quant au mariage de S. A. I. l'archiduc Rodolphe avec la princesse Stéphanie, il parait décidé qu'il se célébrera Vienne, avec tout l'éclat et toute la solennité religieuse que comporte line telle union. On se contenterait de procéder Bru xelles aux formalités civiles et, en cette occu- rence, l'assistance honorifique du nonce de Sa Sainteté ne rentre naturellement pas dans le programme. Ce que le Bien public appelle les formalités civiles le mariage, comme nous disons, nous, sera célébré, nous l'espérons bien, avec la solennité qui convient au seul mariage que la loi connaisse et impose. Qu'un nonce honore ou non la cérémo nie de sa présence, elle ne sera pas moins solen nelle pour tous les Belges. Depuis le brillant résultat du ballottage Bru ges, le directeur du Westvlaming et de C Avenir

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1