Ine presse aux abois. Exposition de l'espèce chevaline. Révision des listes électorales. rons s'il répondra aux porteurs de l'adresse, parmi lesquels figureront peut-être les membres de nos Chambres, avec M. le sénateur de Cannart d'Ha- male, président. L'ex-nonce pourrait leur faire observer que les radicaux de France ont maintenu leur ambassadeur auprès du Saint-Père parce qu'en ce pays on en est encore au régime des religions d'Etats et des concordats, et que sous ce régime il est nécessaire que le gouvernement ail un repré sentant auprès du Pape, pour surveillir de près ses agissements, comme le concordat permet l'Etat de surveiller les cultes en limitant leur liberté de telle sorte que celte surveillance peut parfois dégé nérer en arbitraire. M. Vannutilli, s'il ne le dit point ses serviteurs, se rappellera en les écoulant qu'eu France le droit d'ériger un édifice religieux, de s'y réunir, d'enseigner, de publier, de corres pondre, de s'associer, de nommer aux divers mi nistères ecclésiastiques, est subordonné l'autori sation du pouvoir civil, et que les appels comme d'abus, ainsi que le vieil attirail de ce qu'on appelle encore les libertés et que M. Laboulaye nomme plus justement les servitudes gallicanes, continuent de fonctionnera peu près comme avant 4789. Tandis qu'en Belgique la Constitution consacre la liberté religieuse et la liberté des cultes de la manière la plus absolue. Les Belges, en effet, peu vent embrasser et professer toutes les croyances en suivant les inspirations de leur conscience. L'érec tion des édifices religieux, l'enseignement, les cor respondances, les nominations, les associations sont entièrement libres dans la sphère religieuse, l'Etat ne pouvaul y intervenir aucun titre. Ainsi, point de concordats, point de religious officielles, point d'appels comme d'abus: l'Etat se borne subven tionner les ministres des différents cultes raison des services qu'ils sont appelés rendre l'ordre social. Voilà la différence. Il faut être affligé d'une igno rance rare ou doué d'une mauvaise foi iiisignc pour oser faire, dans un but trop facile saisir, auprès d'un personnage diplomatique qui, avant- hier encore, représentait le Sl-Siége auprès de notre gouvernement, des rapprochements aussi insensés que celui que nous relevons ici. Au moins les lignes qui précèdent prouveront nos lecteurs que le gouvernement républicain de France a autant de raison pour maintenir son ambassadeur auprès du Vatican que le gouverne ment monarchique de Belgique en avait pour rap peler le sien, et M. l'ex-nonce pourra aller dire Rouie quelle importance on doit attacher l'adresse que lui mettra M. le sénateur de Cannart d'Ilamale. Il pourra aussi porter en même temps au Saint- Père la justification fort inattendue de la rupture officielle, laquelle résulte de ce qu'on va lire: Un éminent ecclésiastique, qui est peut-être une Eminence, adresse l'organe des vrais princi pes religieux et sociaux, une communication dans laquelle il repousse la proposition du Journal de Bruxelles en déniant la droite parlementaire toute autorité pour désigner le délégué qui repré senterait les intérêts spirituels de nos catholiques auprès du St-Siége. L'éminent ecclésiastique estime, avec raison selon nous, qu'on ne peut commettre ce pouvoir des mandataires poli tiques et qu'il faut laisser l'épiscopat le soin de choisir le temps, le mode et le moyen de faire représenter Rome les intérêts spirituels. C'est évident, et ainsi nous rentrerons tout fait dans les traditions de 1830, dont M. de Muclc- nacrc n'a fait sortir la Belgique qu'en dépit des protestations des Doignon, des B. Dumortier, des du Bus ainé. etc., c'est-à-dire de catholiques très convaincus qui déniaient constitulionnellemcnt l'Etat le droit de faire représenter Rome les intérêts religieux. (Etoile belge). Les moines Rédemptorestes, qui tiennent àRou- lers le haut du pavé, ont pour organe, un de ces pamphlets flamands qui sont au journalisme, ce que Veuillol est la charité chrétienne. Ce journal monacal, est destiné moraliser les masses! Or, voici ce que nous lisons dans le numéro du 5 juin, propos du rappel de notre ambassadeur près du Saint-Siège Ah! si Léopold I avait vécu, cela ne serait pas arrivé, et nous ne devrions pas crier la Belgique: au liju de nourrir la prétention de civiliser VAfrique, civilisez vous vous méme(sic). Le sa ge Léopold I, qui demande lui-même pour l'il lustre Pecci, notre pape, le chapeau de cardinal et lui décerne la qranderoix de son ordre, au rait donné la botte au C... nos ignorants mi nistres, et tiré l'oreille son inconscient gamin. cette cinquième roue qui nous coûte six millions l'an!! Voilà le langage évangélique, distribué par des moines, au peuple catholique de Roulers Et le parquet?? A bientôt. X. La guerre que le clergé fait l'enseignement of ficiel et surtout aux écoles normales n'a aucune action sur la prospérité de ces établissements. C'est ainsi que 168 demoiselles se présentent aux exa mens d'entrée qui commencent aujourd'hui l'E cole Normale d'institutrices Liège. Les parents comprennent qu'en organisant l'enseignement des filles le Gouvernement a ouvert la parti fémini ne de la population une carrière des plus honora bles, qui leur assure une position indépendante, tout en les rendant utiles la société. C'est ainsi que l'on constate avec satisfaction l'empressement des familles faire entrer leurs en fants dans les Ecoles normales de l'Etat. ~ïi i t t i rr-y - M. Ernest Reisse a été élu Lundi dernier con seiller proviucial pour le canton de Bruxelles, en remplacement du feu Albert Picard. Candidat de l'Association libérale, M. Reisse n'avait pas de concurrent. Le nombre des votants était peu considérable 303 sur 7,560 inscrits. M. Reisse a obtenu tous les suffrages valables, 261. Le Journal de Bruxelles engage l'évêque d'Eu ménie attraire devant les tribunaux Al. Se minis tre de la justice pour l'avoir traité publiquement d'hypocrite. Ce sont ceux qui chaque jour traitent de fou l'évéque titulaire de Tournai qui donnent ce con seil celui qui n'a pu prendre sa place sans le con sidérer lui même comme tel C'est bien le cas de dire: Ne faites pas aux au tres ce que vous ne voulez pas qu'on vous fil Les évêques refusent donc de prendre part la fêle nationale du 16 Août et de chanter le Te Deum inscrit au programme Les journaux cléricaux sont atterrés de la pu blication des pièces du dossier Dumont. Ils com prennent mieux que tout autre que ce teirible dossier livre au public le secret de ficelles de la politique romaine et les trucs indignes dont elle se sert pour tromper les peuples et les gouverne ments. Aussi, ces braves journaux, dans l'impossibilité où ils sont d'expliquer le langage que tenait le St- Père avec ce que révèle le terrible dossier, préfè rent-ils cacher le tout sous le boisseau, tout en proclamant cependant que le Gouverment belge est un maître fourbe. Pour quelle raison? On ne le dit pas, mais c'est un fourbe. Ils cherchent prendre les devants et ren voyer au Gouvernement l'accusation qui les acca ble. Un seul organe, le Journal de Bruxelles, a essayé une justification. Qui lle pitié?quelles longueurs? Pas moyen de s'y reconnaître. Le plus clair de l'affaire, c'est qu'il apparaissait que le rédacteur lui-même n'y com prenait rien. La vérité est que la fourberie de la Cour romaine est un fait matériellement établi moins qu ou ne prouve qucj MAI. de Montpellier tt Deschuinps étaient eux-mêmes des fourbes et dénaturaient les ordres qu'ils recevaient de Rome. (Avenir). D'après la Gazette de Bruxelles, voici quilles seraient les mesures visées dans la dépêche de M. Frère-Orban, en date du 7 avril dernier, et dans le discours prononcé mardi 29 Juin Tournai par M. Bara. Acceptation, par le Gouvernement, de l'amende ment introduit par la section centrale chargée d'exa miner le projet relatif aux modifications la loi sur la milice, amendement qui enlève aux sé minaristes le bénéfice de l'exemption; i Application, dans le nouveau projet de loi sur l'enseignement moyen, du principe de séparation contenu dans la loi sur l'enseignement primaire Réduction, basée sur le nombre des personnes atteintes par les excommunications cléiicales de l'effectif des ministres du culte romain que salarie l'Etat. Le parti libéral applaudira évidemment ces mesures. Nous lisons dans le Journal de Philippeville Notre honorable député, M. le comte de Baillet, a établit, Merlemont, un ouvroir pour les petites tilles de la commune. C'est une excellente institution dont l'utilité a été reconnue par les pères et mères de famille. Une jeune fille de la commune, payée par le fonda teur de 1 école, enseigne titre complémentaire gra tuit, la couture, le tricot, le repassage et une foule de petits travaux indispensables la bonne tenue d'un ménage. On ne croirait jamais que l'esprit de parti puisse prendre ombrage d'une telle institution et cependant cela est. Lundi, le père de la jeune institutrice de l'ouvroir étant dangereusement malade, le curé fut appelé pour lui administrer les sacrements. Il refusa net de se rendre auprès du moribond, et enfin lorsque, cédant aux instances de la femme de ce dernier, affolée de douleur, il consentit voir le mourant, il lui déclara qu'il était exclu des sacrements si sa fille ne promettait de ne plus mettre les pieds l'ouvroir de M. de Baillet. Le pauvre homme râlait, il avait demandé le prê tre, la jeune fille promit ce que l'on voulut, et le curé remporta une victoire dont il croit sans doute avoir lieu d'être très fier, puisqu'il prive les enfants de la commune de Merlemont d'un excellent enseignement et atteste une fois de plus jusqu'où va la tolérance cléri cale. Nous espérons bien que cette manœuvre n'aura pas les résultats qu'en espère son ingénieux auteur. Ce concours certainement le plus remarquable qui ait jamais eu lieu en Belgique, est ouvert depuis le 6 Juillet, 10 heures, pour les person nes qui désiraient suivre les opérations du jury. L'entrée était de 5 francs par personne. Du 7 au 10 Juillet, le prix d'entrée est d'un franc par personne. Le Dimanche 11 Juillet, de 9 heures du matin 6 heures du soir, le prix d'entrée sera réduit cinquante centimes. Le Roi a visité l'Exposition Mercredi matin. Sa Majesté est arrivé directement de Laeken, en train spécial, vers 9 heures jusque dans l'enceinte de l'Exposition. M. le Président de la Fédération libérale adresse la circulaire suivante aux associations libérales: Anvers, 15 Juin 1880. Messieurs, Les administrations communales peuvent dès aujour d'hui travailler la formation de la liste électorale, qui sera affichée le 15 Août prochain. En effet, en vertu du n° 22 des lois électorales coor données (art. 19 et 52 du Code électoral) c'est le 15 Juin au plus tard que les receveurs des contributions sont tenus de remettre aux administrations communales un double des rôles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2