L'école de respect.
Un grave événement.
Exposition Nationale.
Le Roi et la Reine, qui se trouvent en ce moment
Ostende, avaient, ces jours derniers, invité
diner M. Van Iseghem, bourgmestre et représen
tant, M. Heyvaert, gouverneur de la Flandre
occidentale, M. le doyen de la paroisse SS. Pierre
et Paul et quelques autres personnes. Voici com
ment Y Avenir belge et après lui le Bien public
parlent de ce diner
On avait placé M. Heyvaert la droite de la
Reine, qui, pendant tout le diner, n'a adressé
qu'une ou deux fois la parole au commissaire
rolinard.
Par contre, le Roi a causé longuement avec le
fils du tabellion villageois.
Sans doute, S. M. s'est-elle efforcée de verser
un baume de consolation sur les plaies et les bosses
que l'ex-procureur a reçues pendant les dernières
séances du conseil provincial.
Ce baume, quoique royal, sera fort peu efficace
pour guérir M. Heyvaert.
Le pauvre homme est malade, et bien malade,
politiquement parlant. Le reste m'importe peu.
S. M. le Roi a lié également conversation avec
M. le doyen, toujours avec celle familiarité que
notre souverain met dans ses entretiens avec le
clergé.
La conversation, m'assure-t-on, n'a eu rien de
bien important, et si je ne craignais de manquer
au respect dù S. M., je dirais même qu'elle a été
banale.
Le diner s'est terminé dans cette froideur qui
fait la spécialité des cérémonies de la cour.
Suivent des variations sur M. Van Iseghem qui
ne va la Chambre que pour toucher les 4000
fr. d'appointements que procure la place, et qui,
en définitive, est plus b... que méchant.
Cela n'est qu'inconvenant et grossier voici
maintenant qui est outrageant au suprême degré
pour la Famille royale.
Une feuille catholique flamande, qui se publie
Grammont et qui est notoirement rédigée par des
prêtres de Ridder Geeraard, fait un compte-rendu
fantaisiste de l'inauguration du monument élevé
Laeken la mémoire de Léopold Ier et met dans la
bouche de Léopold II le discours que voici:
Messieurs,
Il serait difficile de réunir plus d'infamies en si
peu de ligues insulter la mémoire du fondateur
de la dynastie; outrages au Roi Léopold II,diffamer
et calomnier comme fils, comme souverain, et qu'on
accuse d'avoir spéculé jusque sur la tombe de son
père; plaisanteries grossières l'adresse de la prin
cesse Stéphanie et de son fiancé: c'est complet.
Et c'est là, dit YEconomie, l'œuvre de prêtres
salariés par l'Etal!
A la séance de la Chambre M. le ministre de la
justice a annoncé dans le discours qu'il a prononcé
propos de l'élection de Bruges que sitôt l'élection
validée le dossier serait transmis au parquet
l'effet de déférer l'appréciation de la justice l'acte
de M. Demonie, juge suppléant du tribunal de
Bruges. Il s'agit de cet avocat qui, la veille de
l'élection, a formulé un appel évidemment non
recevable contre un électeur notoirement connu
pour appartenir l'opinion libérale et qui, le len
demain, a refusé de recevoir son bulletin en qualité
de président du bureau de la Action dont cet élec
teur faisait partie.
MM. les gouverneurs de province viennent d'a
dresser la circulaire suivante aux administrations
communales, laquelle, nous paraît-il, dénote l'in
tention du ministre de la justice de se mettre en
mesure de préparer les amendements annoncés au
budget de son département
Messieurs,
Le plus grand événement qui aura signalé les
fêtes du Cinquantenaire, c'est l'abstention du Con
seil Communal de Sl-Nicolas toutes les festivités
nationales.
Quelque accablante que soit celte nouvelle pour
la Couronne, le ministère et le libéralisme, il n'y a
plusà en douter: le fait est malheureusement au
thentique et porté la connaissance du pays par
tous les organes de la publicité.
La presse étrangère est également préoccupée de
cet événement qui constitue une sorte de catastro
phe sociale.
Hélas! voilà où mènent les excès du ministère!
Mais écoulons de quelle façon le Conseil Com
munal de Sl-Nicolas a signifié sa décision l'uni
vers:
De considérants en considérants, 'le Conseil
Communal de Sl-Nicolas en arrive celle conclu
sion
Voilà de quoi faire réfléchir les membres de la
droite parlementaire et leur orgaue, le Journal de
Bruxelles. Eux aussi s'étaient flattés que le Con
seil Communal de St-Nicolas prendrait part aux
fêtes, qu'il arriverait Bruxelles précédé de la mu
sique des Suskes et escorté de Stockslagersle
bâton levé! Et voilà que Sl-Nicolas lui-même;
ce foyer de lumières, ce centre intellectuel, résumé
de la vie civilisée en Belgique, se retire àl'écartet
fait la moue au Cinquantenaire
C'est dommage! Dans le Cortège patriotique du
18 août, nous eussions volontiers contemplé ces
bonnes têtes de pipe du Conseil Communal de St-
Nicolas, cheminant un cierge la main et récitant
des litanies en l'honneur de la St-Vierge et au
grand contentement de M. Malou.
Ce sont ces sortes d'exhibitions qui font la gloire
d'un pays et qui le recommandent l'estime des
étrangers.
La Belgique et l'Europe civilisée ne se
consoleront jamais de la décision prise par le Con
seil Communal de St Nicolas (Vérité).
Le clergé français est plus patriote que le clergé
belge, en juger par ces paroles adressées, diman
che, officiellement, au président de la République
française par l'évêque de Constances, Cherbourg:
C'est une leçon pour nos évêques,les plus intran
sigeants de tous les évêques.
Les fabriques d'église de Denderwindeke et
d'Oostvleteren et les hospices civils de Damme ont
loués divers bjens sans y insérer la défense d'éta
blir des écoles privées dans les bâtiments construits
sur les biens qui font l'objet de la location la dé-
putation de la Flandre occidentale a aprouvé ces
divers actes purement et simplement.
Ils sont annulés par divers arrêtés royaux parus
au Moniteur.
.MM. les décorés de la croix de fer et de la croix
comméqaorative sont informés qu'ils peuvent reti
rer, sur la présentation de leur brevet, au bureau
de la Commission de l'Exposition, situé Avenue
des Nçrviens; les premiers une carte pafmanente et
les seconds huit cartes de circulation d'un jour
donnant droit l'entrée gratuite dans l'enceinte de
l'Exposition.
Mariages.
Entre les deux parties du concert, une petite ma
nifestation eut lieu. Quelques garçons de l'école com
munale de Fétinne, dirigée par M. Requette et quel
ques charmantes petites filles de l'école communale
Grétry, vinrent remettre M. Van Merris une superbe
couronne d'or.
La Société Philharmonique de Poperinghe a été
enchantée de la magnifique médaille en vermeil qu'elle
a reçue pendant le concert. Cette médaille est d'une
dimension de 84 milimètres elle représente la ville de
Liège tenant de la main gauche un écusson portant ses
armes, et côté l'Hôtel-de-Ville, tandis que de sa main
droite elle s'appuie gracieusement sur le Palais. Elle
sort des ateliers de M-" v" Maréchal, rue du Pont-d'Ile.»
-iï-»roa
La solennité de ce jour est un hommage rendu ce
souverain qui avait captivé la confiance de ses sujets
au point d'avoir gagné après eux 80 millions, avec
lesquels moi, mes sœurs et mes frères nous nous don
nons du bon temps.
Pour rendre justice leur sage monarque, les
Belges n'ont pas attendu que l'historien le juge d'une
façon impartiale.
En 1848 et en 1856 l'occasion du vingt-cinquième
anniversaire de notre indépendance, vous avez été tous
assez bêtes et imbéciles pour l'acclamer.
La solennité d'aujourd'hui prouve que vous êtes
aussi imbéciles que jadis et que vous continuez vous
laisser aveugler et assourdir par du clinquant et des
phrases creuses.
Je remercie tous ceux qui ont souscrit pour ériger
ce monument mon père, car j'avoue tout net que,
pour ma part, je n'y eusse pas donné un centime. Je
remercie également les ministres qui ont été assez plats
et assez vils pour décréter ce monument mais je re
mercie M. Léopold de Wael, le libéral bourgmestre,
qui a reçu son coup de pied Anvers, pour avoir
approuvé, dans son remarquable rapport, l'échange de
dix hectares de sable qui m'appartenaient et sur les
quels le monument est érigé, contre 958 hectares de
bonnes forêts dans le Luxembourg.
Mon futur gendre Rodolphe, qui est plein de stupide
amour pour ma fille, est également venu assister
cette comédie. Comme il ne convient pas de faire
l'amour en public et que cela n'est de mode que chez le
paysan, je vais entendre un air de musique après quoi
je file avec ma commère et ma famille.
A la demande de M. le ministre delà justice, je vous
prie de me faire connaître dans le plus bref délai, par
la voie hiérarchique ordinaire, quels sont les ministres
du culte salariés qui, un titre quelconque, intervien
nent dans l'enseignement des écoles privées de vos
communes respectives.
Vous voudrez bien m'adresser, sur chacun d'eux, un
rapport spécial indiquant d'une manière aussi minu
tieuse et aussi complète que possible 1° Les noms et
prénoms du ministre 2° Sa qualité (curé, desservant,
vicaire, chapelain, coadjuteur) 3» la nature de sa par
ticipation l'enseignement libre. (Direction générale,
enseignement de certaines branches, par exemple du
catéchisme); 4° L'époque laquelle cette participation
remonte.
M. le ministre demande que votre réponse soit aussi
minutieuse et aussi exacte que possible. Comme vous
devez posséder tous les renseignements, votre réponse
ne doit pas se faire attendre.
Le Gouverneur de la province.
m» i~T'~ifT1 f 1
Le Conseil Communal de St-Nicolas, considérant
que les droits et les libertés des Communes ne cessent
d'être tristement foulés aux pieds par le gouvernement;
considérant
Par ces motifs et tout en déplorantque les liens qui
unissaient les Belges en 1830 et les années suivantes
aient été si violemment brisés, le Conseil Communal
décide qu'il né prendra aucune part aux fêtes de Bru
xelles.
Je viens, monsieur le président, vous présenter
mon respect et ceux de mon clergé, ainsi que l'assu
rance de notre dévouement la patrie, car nous avons
le cœur assez large pour allier l'amour de l'Eglise
l'amoûr du pays.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 30 Juillet aù 6 Août 1880.
NAISSANCES: Sexe masculin, 2; id. féminin, S; Tolal 7.
Desmedt, Charles, rubanier, et Kinoo, Amélie, dentellière.
Michiel, Florimond, joarnalier, et Vanuxem, Marie, den
tellière. Verkouter, Gustave, tailleur, et Raes, Marie,
dentellière. -7- Slosse, Eugène, tailleur de pierres, et Saniy,
Emma, dentellière. Moerman, Martin, journalier, et
Vervisch, Marie, journalière, Willems, Antoine, sans
profession, et Debruyne, Silviè, journalière. Coffyn,
Théophile, journalier, et Doolaeghe, Marie, dentellière.
Degrave, Camille, sculpteur, et Vancappel, Marie, dentellière.
Glissoux, Gustave, menuisier, et Goddieris, Elodie, coulu-