iV 587-588. Dimanche, 4LOe A m née. 22 Ao.M T 880. 6 FRANCS PAR AN. PR GRÈS .IOUKNAE B'VPUES ET i) E L A RIV O NIÎISS E M EN T. PARAISSAIT LE JEUDI ET LE IIUIANGIIR. VlItES ACQUIHIT F.UNUO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Hacus (Publicité), 8'J, Marclié-aux-Hçrbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence llavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour ('Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Motte (Aiwionccii-Kxpediiioii) Cologne. Berlin, Francfort, Strasbourg, Mûuicii! Hambourg, Leipzig, Stultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street el C° 30 Coruhill, E C et 3, Série Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditniar, Bolterdam. Pour lAmérique: chez Pelhinghillc et C»', 381, Park Row-New-York. abonnement Pau [dejn AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00 Pour le restant du pays Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 59. 1NSERT10N.S: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. i CHEMIN DE FER. (P Juillet). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. fi-20. 12-07. <«-47 Poperinghe. ti-20. 9-07. 9-5.». 12-07. 3.57. 6-47. -8-43. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 1 1-20. - 2-40. - >-2.j. Koulers. 7-45. 12-2'i. G-30. Langheraarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-59.(>-27. BULLETIN POLITIQUE. .M. Jules Grévy se rendant dans le Jura s'est arrêté Dijon, pour y recevoir les autorités civiles et militaires. Une foule compacte était accourue la gare pour l'acclamer. Le président a ensuite continué sou voyage, qui s'est terminé sans autre incident. L'état de l'Irlande ne fait que s'empirer. Le gouvernement a reçu des dépèches alarmantes, la suite desquelles M. Forster est parti immédiate^ ment pour Dublin. Les affaires de l'Afghanistan ont fait l'objet d une interpellation de la part du sir H. Tyler, qui doit demander au secrétaire d'Etat pour l'Inde si des arrangements ont été faits avec Abdul-Hahman pour la réception du représentant indigène que l'Angleterre se propose de maintenir Caboul. L'honorable membre voudrait savoir quelle, protec tion le gouvernement anglais compte assurer ce représentant, afin d'empêcher la possibilité d'un nouveau massacre et la nécessité, qui.en serait la conséquence, d'entreprendre une nouvelle expédi- sur Caboul. En attendant, des nouvelles de Gandamak pré sentaient la situation présente de Caboul sons un aspect assez satisfaisant. Cette capitale élait tran quille, sauf quelques désordres insignifiants qui s'étaient produits parmi les classes inférieures, dont l'hostilité l'égard des Anglais est connue. Les psrséculions auxquelles sont en butte les musulmans dans plusieurs parties de la Bulgarie commencent prendre un caractère assez grave, grave, s'il faut en croire une correspondance de Vienne Daily Télégraph, pour que les puissances ne puissent tarder d'y intervenir. Les vols, les ou trages de tout espèce et les assassinats s'y mulli- liplicnt particulièrement depuis semaines sans que leurs auteurs aient été punis jusqu a présent. Fêtes Nationales. Le Bouquet de la Garde Civique. Le banquet pffert par les officiers de la garde civique de Bruxelles et de la banlieue aux officiers de la province a eu lieu Lundi soir la Bourse et a réuni plus de cinq cents convives. la table d'honneur a pris place M. Stoefs. général commandant la garde civique, ayant sa droite M. Ro- lin-Jaequemyns, ministre de l'intérieur et sa gauche M. Van Ilumbeeck, ministre de l'instruction publique, colonel de la 2' légion de la garde civique. A cette table se trouvaient encore M. le colonel David, d'Anvers, le général Maréchal, Fonsny, bourgmestrede Saint-Gilles, Bockstael, bourgmestre de Laoken, MM. les échevins Buis et Vauthier, les colonels de la garde civique délé gués la fête patriotique et des officiers anglais et fran çais. L'excellent corps de musique de la garde civique' d'Ixelles, dirigé par M. Ch. Cleemann, a exécuté d'abord le Gocl sare, la MarseillaiseY Hymne autrichien et la Brabançonne,puis,pendant lebanquet. touteunesé- rie de morceaux parfaitement choisis qui ont valu cette excellente phalange les applaudissements les plus mérités. L'heure des toasts a été annoncée au son du clairon; M. Rolin-Jaequemyns, ministre de lintérieur, a d'abord pris la parole il a bu au Roi età la garde civique. Son discours a été fréquemment interrompu par les applau dissements. Ensuite M. le général Stoefs a bu la gar de civique et a émis le vœu de voir sous peu réalisé l'espoir de l'armement nouveau; M. Van Humbeeck a bu au progrès et l'avenir de la garde civique qui de puis 1830 a, traversé bien des épreuves difficiles et sous peu pourra être réorganisée avec les améliorations qu'elle réclame depuis si longtemps et qui sont si né cessaires. M. le général Maréchal, eu quelques mots fort bien dits, a félicité la garde civique de l'union qui existe chez elle M.Vauthier, échevin de la ville de Bruxelles, a rappelé les principaux devoirs de la garde civique; c'est sur elle, a-t-il dit, que les administrations communales.basent leur puissance; c'est sur son esprit d'ordre et de discipline que l'on peut compter pour faire respecter les lois en cas d'effervescence populaire il connaît le dévouement de la garde civique et l'en re mercie. Le colopej JDavid a terminé la série des toasts en remerciant le comité organisateur de l'accueil fait aux représentants de la garde civique de province et en buvant l'union entre tous. Ce toast a été fort applaudi, et ce moment une ova tion a été faite au commandant de la schullery hollan daise qui occupait une des places d'honneur. Des places avaient été réservées aux blessés de 1830, qui sont venus tous ajouter par leur présence un grand intérêt cette fête. La décoration du palais de la Bourse était véritable ment magnifique le fond de la salle était garni par une panoplie composée des armes en service dans la garde civique. Les illuminations île Mardi. Fête remise, fête manquée, dit-on. Tel n'a pas été le cas cependant pour la grande illu mination de Mardi. Mais aussi jamais soirée plus splendide 11e favorisa spectacle plus féérique, plus éblouissant L'emplacement choisi comportait l'immense quadrila tère formé par la rue du Congrès, le boulevard du Ré gent, la place des Nations et la rue Royale: toutes gran des voies d'un parcours de plus de 4,000 mètres et qui devaient amplement suffire la circulation de la foule... si celle ci avait consenti marcher dans le même sens, comme on le lui avait demandé. Nous serons plus obéissant qu'elle et nous suivrons l'itinéraire qui avait été tracé. C'est la place du Congrès que commence l'illumina tion officielle: un immense décor de 50 mètres au moins, disposé en cinq arcades rayonnantes, porte entre les deux dates 1830-1831 0 cette inscription en lettre de feu: Au Congrès nationalle peuple belge. Ce décor regarde la rue du Congrès,que nous traver sons sous un brillant berceau de lumières, dessiné par un cordon de verres de couleur et de lanternes vénitien nes. Au fond de cette allée lumineuse, au haut de la chaussée de Louvain, apparaît un radieux soleil entou rant le chiffre royal. Mais avant d'y arriver, voici, place de la Liberté un cartel A la Presse de 1850, avec trophée de grandes plumes illuminées voici, place Surlet de Chokier, trois portiques différents A Van Campen- houl, avec la lyre du musicien A Jenneval, avec la plume de l'écrivain Au Régentavec une couronne de chêne et de laurier. Bientôt nous atteignons le boulevard. Trois motifs en composent l'illumination qui s'étend de la porte de Lou vain la rue du trône. Le plus merveilleux des trois va de la rue de la Loi la rue Beîliard: c'est un dôme étin- celant, d'une perspective profonde et magique! Il rap pelle celui de 1856 et vaut M. Beyaert son auteur, le même succès et les mêmes félicitations. Nous nous y trouvions précisément, lorsque LL. MM. le Roi et la Reine, accompagnés des princesses Stépha nie el Clémentine, ont traversé la foule en voiture dé couverte, la livrée de gala. Impossible de rendre l'enthousiasme et les acclamations dont la Famille royale est l'objet en ce moment. Ces vivats, ces hurrahs se succèdent du reste pendant toute leur promenade. Les deux autres motifs de l'illumination du boulevard se repètent: celui-ci, en guirlandes qui régnent de la rue Joseph II la rue de la Loi et de la rue Belliard la rue du Luxembourg celui-là, en écussons qui scintil lent de la place de Louvain la rue Josehp II et de la rue du Luxembourg la place du Trône. C'est ainsi que, de merveilles en merveilles, nous ar rivons au Parc. La légation de Turquie, chaussée de Charleroi, est splendidement illuminée. Deux croissants encadi ent un écusson de L couron nées des transparents allégoriques et un cordon au gaz complètent cette élégante ornementation. Le Parc était éblouissant. Dans certaines allées se trouvaient des motifs qui, se détachant sur le fer som bre du feuillage, faisaient le plus féérique effet. Dans Bruxelles et dans les faubourgs yin grand nom bre de maisons avaient illuminé, et l'animation dans les rues n'a cessé que fort tard dans la nuit.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1