iV 587-588. Dimanche,
4LOe A m née.
22 Ao.M T 880.
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.IOUKNAE B'VPUES ET i) E L A RIV O NIÎISS E M EN T.
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i
CHEMIN DE FER. (P Juillet).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. fi-20. 12-07. <«-47
Poperinghe. ti-20. 9-07. 9-5.». 12-07.
3.57. 6-47. -8-43. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - 1 1-20. - 2-40. - >-2.j.
Koulers. 7-45. 12-2'i. G-30.
Langheraarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-59.(>-27.
BULLETIN POLITIQUE.
.M. Jules Grévy se rendant dans le Jura s'est
arrêté Dijon, pour y recevoir les autorités civiles
et militaires. Une foule compacte était accourue
la gare pour l'acclamer.
Le président a ensuite continué sou voyage, qui
s'est terminé sans autre incident.
L'état de l'Irlande ne fait que s'empirer. Le
gouvernement a reçu des dépèches alarmantes,
la suite desquelles M. Forster est parti immédiate^
ment pour Dublin.
Les affaires de l'Afghanistan ont fait l'objet d une
interpellation de la part du sir H. Tyler, qui doit
demander au secrétaire d'Etat pour l'Inde si des
arrangements ont été faits avec Abdul-Hahman
pour la réception du représentant indigène que
l'Angleterre se propose de maintenir Caboul.
L'honorable membre voudrait savoir quelle, protec
tion le gouvernement anglais compte assurer ce
représentant, afin d'empêcher la possibilité d'un
nouveau massacre et la nécessité, qui.en serait la
conséquence, d'entreprendre une nouvelle expédi-
sur Caboul.
En attendant, des nouvelles de Gandamak pré
sentaient la situation présente de Caboul sons un
aspect assez satisfaisant. Cette capitale élait tran
quille, sauf quelques désordres insignifiants qui
s'étaient produits parmi les classes inférieures,
dont l'hostilité l'égard des Anglais est connue.
Les psrséculions auxquelles sont en butte les
musulmans dans plusieurs parties de la Bulgarie
commencent prendre un caractère assez grave,
grave, s'il faut en croire une correspondance de
Vienne Daily Télégraph, pour que les puissances
ne puissent tarder d'y intervenir. Les vols, les ou
trages de tout espèce et les assassinats s'y mulli-
liplicnt particulièrement depuis semaines sans que
leurs auteurs aient été punis jusqu a présent.
Fêtes Nationales.
Le Bouquet de la Garde Civique.
Le banquet pffert par les officiers de la garde civique
de Bruxelles et de la banlieue aux officiers de la province
a eu lieu Lundi soir la Bourse et a réuni plus de cinq
cents convives.
la table d'honneur a pris place M. Stoefs. général
commandant la garde civique, ayant sa droite M. Ro-
lin-Jaequemyns, ministre de l'intérieur et sa gauche
M. Van Ilumbeeck, ministre de l'instruction publique,
colonel de la 2' légion de la garde civique. A cette table
se trouvaient encore M. le colonel David, d'Anvers, le
général Maréchal, Fonsny, bourgmestrede Saint-Gilles,
Bockstael, bourgmestre de Laoken, MM. les échevins
Buis et Vauthier, les colonels de la garde civique délé
gués la fête patriotique et des officiers anglais et fran
çais.
L'excellent corps de musique de la garde civique'
d'Ixelles, dirigé par M. Ch. Cleemann, a exécuté d'abord
le Gocl sare, la MarseillaiseY Hymne autrichien et
la Brabançonne,puis,pendant lebanquet. touteunesé-
rie de morceaux parfaitement choisis qui ont valu
cette excellente phalange les applaudissements les plus
mérités.
L'heure des toasts a été annoncée au son du clairon;
M. Rolin-Jaequemyns, ministre de lintérieur, a d'abord
pris la parole il a bu au Roi età la garde civique. Son
discours a été fréquemment interrompu par les applau
dissements. Ensuite M. le général Stoefs a bu la gar
de civique et a émis le vœu de voir sous peu réalisé
l'espoir de l'armement nouveau; M. Van Humbeeck a
bu au progrès et l'avenir de la garde civique qui de
puis 1830 a, traversé bien des épreuves difficiles et sous
peu pourra être réorganisée avec les améliorations
qu'elle réclame depuis si longtemps et qui sont si né
cessaires. M. le général Maréchal, eu quelques
mots fort bien dits, a félicité la garde civique de l'union
qui existe chez elle M.Vauthier, échevin de la ville de
Bruxelles, a rappelé les principaux devoirs de la garde
civique; c'est sur elle, a-t-il dit, que les administrations
communales.basent leur puissance; c'est sur son esprit
d'ordre et de discipline que l'on peut compter pour faire
respecter les lois en cas d'effervescence populaire il
connaît le dévouement de la garde civique et l'en re
mercie. Le colopej JDavid a terminé la série des toasts
en remerciant le comité organisateur de l'accueil fait
aux représentants de la garde civique de province et
en buvant l'union entre tous.
Ce toast a été fort applaudi, et ce moment une ova
tion a été faite au commandant de la schullery hollan
daise qui occupait une des places d'honneur. Des places
avaient été réservées aux blessés de 1830, qui sont venus
tous ajouter par leur présence un grand intérêt cette
fête.
La décoration du palais de la Bourse était véritable
ment magnifique le fond de la salle était garni par une
panoplie composée des armes en service dans la garde
civique.
Les illuminations île Mardi.
Fête remise, fête manquée, dit-on.
Tel n'a pas été le cas cependant pour la grande illu
mination de Mardi.
Mais aussi jamais soirée plus splendide 11e favorisa
spectacle plus féérique, plus éblouissant
L'emplacement choisi comportait l'immense quadrila
tère formé par la rue du Congrès, le boulevard du Ré
gent, la place des Nations et la rue Royale: toutes gran
des voies d'un parcours de plus de 4,000 mètres et qui
devaient amplement suffire la circulation de la foule...
si celle ci avait consenti marcher dans le même sens,
comme on le lui avait demandé.
Nous serons plus obéissant qu'elle et nous suivrons
l'itinéraire qui avait été tracé.
C'est la place du Congrès que commence l'illumina
tion officielle: un immense décor de 50 mètres au moins,
disposé en cinq arcades rayonnantes, porte entre les
deux dates 1830-1831 0 cette inscription en lettre de
feu: Au Congrès nationalle peuple belge.
Ce décor regarde la rue du Congrès,que nous traver
sons sous un brillant berceau de lumières, dessiné par
un cordon de verres de couleur et de lanternes vénitien
nes. Au fond de cette allée lumineuse, au haut de la
chaussée de Louvain, apparaît un radieux soleil entou
rant le chiffre royal. Mais avant d'y arriver, voici, place
de la Liberté un cartel A la Presse de 1850, avec trophée
de grandes plumes illuminées voici, place Surlet de
Chokier, trois portiques différents A Van Campen-
houl, avec la lyre du musicien A Jenneval, avec la
plume de l'écrivain Au Régentavec une couronne de
chêne et de laurier.
Bientôt nous atteignons le boulevard. Trois motifs en
composent l'illumination qui s'étend de la porte de Lou
vain la rue du trône. Le plus merveilleux des trois va
de la rue de la Loi la rue Beîliard: c'est un dôme étin-
celant, d'une perspective profonde et magique! Il rap
pelle celui de 1856 et vaut M. Beyaert son auteur, le
même succès et les mêmes félicitations.
Nous nous y trouvions précisément, lorsque LL. MM.
le Roi et la Reine, accompagnés des princesses Stépha
nie el Clémentine, ont traversé la foule en voiture dé
couverte, la livrée de gala. Impossible de rendre
l'enthousiasme et les acclamations dont la Famille
royale est l'objet en ce moment. Ces vivats, ces hurrahs
se succèdent du reste pendant toute leur promenade.
Les deux autres motifs de l'illumination du boulevard
se repètent: celui-ci, en guirlandes qui régnent de la
rue Joseph II la rue de la Loi et de la rue Belliard la
rue du Luxembourg celui-là, en écussons qui scintil
lent de la place de Louvain la rue Josehp II et de la
rue du Luxembourg la place du Trône.
C'est ainsi que, de merveilles en merveilles, nous ar
rivons au Parc.
La légation de Turquie, chaussée de Charleroi, est
splendidement illuminée.
Deux croissants encadi ent un écusson de L couron
nées des transparents allégoriques et un cordon au gaz
complètent cette élégante ornementation.
Le Parc était éblouissant. Dans certaines allées se
trouvaient des motifs qui, se détachant sur le fer som
bre du feuillage, faisaient le plus féérique effet.
Dans Bruxelles et dans les faubourgs yin grand nom
bre de maisons avaient illuminé, et l'animation dans les
rues n'a cessé que fort tard dans la nuit.