Nouvelles diverses.
Beaux-Arts.
Bibliographie.
CONSEILS UTILES.
Dimanche, toutes les sociétés (le Travailleurs
décorés du pays, venues de Gand, Anvers, Tour
nai. Bruges. I.ouvain, Matines. Ypres, etc., ont
été remettre M. Rogier une adresse et unmagni-
li(|ue bouquet. On sait que la création de la dé
coration industrielle et agricole est due l'initiati
ve de M. Rogier.
Le Journal de Bruxelles triomphe de la pré
sence de la grande majorité des membres de la
droite du Sénat et de la Chambre la fête de Lun
di.
il blâme l'absence du clergé et oppose la con
duite patriotique du chanoine de Haerne celle
des évèques.
Les personnes qui étaient dans la tribune roya
le, la fête patriotique, disent qu'à la Gn de son
discours le roi avait les larmes qui lui montaient
aux yeux, malgré tous ses efforts pour, résister
lemotion qui l'envahissait.
(Gazette de Pétrus).
{.'Economie, parlant de nos festivités nationa
les, dit que l'abstention de ces messieurs de l'épis-
copat n'a nui en rien, absolument en rien, au suc
cès des réjouissances nationales.
Non-seulement on s'est passé d'eux mais on n'a
même pas pensé eux. On a calculé que le jour
de la fêle patriotique, quatre cent mille personnes,
tant de l'agglomération bruxelloise que de la pro
vince. encombraient les rues de la capitale: dans
cette foule immense,co uposée de l'élite de la na
tion, combien y en a-t-il qui aient songé un seul
instant l'absence de Nosseigneurs Pas dix pro
bablement. peut-être même pas un seul.
Le comble de l'indifférence, quoi
Aussi laut-il voir l'altitude de nos journaux ul-
tramonlains en présence de la réussite splendide de
nos solennités patriotiques.
Le Courrier de Bruxelles se pose cette ques
tion La Belgique est-elle en fête Et il ré
pond négativement, car les festivités jubilaires re
çoivent du peuple un accueil glacial.
Le Bied Public imprime avec un aplomb su
perbe que la fête du 16 août a été assez froide
et que rien n'a pu en dissimuler le vide et l'in
signifiance.
Toutes les feuilles cléricales le Journal de
Bruxelles excepté éditent des calembredaines
analogues.
Au fond, voyez-vous,ces gens-là ragent, ragent...
que c'est un véritable plaisir de voir rager de la
sorte.
Le Temple des Augustins n'est plus reconnaissable
la parure dont on l'a revêtu en a fait un décors gai,
une toile de fond réjouissante pour toute la ligne des
boulevards: il attire la foule de loin, et il la retient:
depuis plusieurs jours, une multitude béante stationne
devant ses splendeurs.
Quelques coups de brosse ont transformé la pierre
maussade en marbre précieux sur toute la façade on
a prodigué des dorures et des guirlandes d'olivier, et
deux obélisques, élevés droite et gauche, lui
donnent une légèreté dont elle avait besoin. Une
statue énorme de la Paix, dorée, bien réussie quoique
son auteur, M. Lefever (un yprois, habitant Bruxelles),
n'ait eu que deux mois pour la faire, rayonne au
milieu c'est la Paix et aux Nations Amies qu'est
consacré l'édifice. Autour de la niche de la statue,
court une guirlande d'olivier où s'enroule un ruban
portant des noms de puissances de toute la surface du
monde, du Japon au Brésil, et dans laquelle sont plan
tées des hampes de drapeaux qui l'enveloppent d'une
gaie auréale de couleurs flottantes. Sous la Paix, dans
un casque renversé, dont le cimier est aux couleurs
nationales, des colombes ont fait leur nid et sont se
becqueter, idée gracieuse. Plus bas, dans une cartouche
où s'offre l'insc iption Aux Nations Amies, des
écu^sons de diverses nations pendent accrochés frater
nellement; les médaillons de Lâopold Ior-etde I.éopold
II occupent, droite et gauche, une place tout indi
quée sur la façade de cet autel la Paix.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 13 au 20 Août 1880.
NAISSANCES: Sexe masculin, 4; id./éminin, 7; Tolal II.
Mariages.
.5* .-t, - .y).
Creyf, Jean, capitaine en retraite, e| Dubois, Adèle, sans
profession. Vanhecke, Julien, forgeron, et Logier, Virgi
nie, journalière. Watleew, Désiré, tisserand, et Logier,
Stéphanie, journalière. Van Zoom, François, sergent au
bataillon d'administration, et Vanheule, Julienne, laveuse.
Bruynsteen, Charles, cordonnier, et Bonneel, Théièse, tail-
leuse.Vandamme, Liévin, boucher, et VVailaerl, Antoinette,
bouchère. Depoorter, Benjamin, tapissier, et Ruffelet,
Amélie, sans profession.
Décès.
Bits, Sophie, dentellière, 58 ans, célib Itiiirr, rue de Menin.
Carpentier, Léopold, forgeron, 13 ans, rue de M min. -
Menu, Angélique, sans profession, 79 ans, célibataire, rue
de la Bouche. Ompus, Amélie, sans profession, 70 ans,
épouse, de Edouard Vancattendyck, rue de Menin. Drgryse,
Eugénie, laveuse, 35 ans, épouse de Pierre Obyn, rue de
Menin. Vlaemynck, Alphonse, forgeron, 22 ans, céliba
taire, rue de Menin. Valencour, Victoire, laveuse, 65 ans,
veuve de Jacques Collens, rue de Menin. Wille, Pierre,
musicien au lr régiment de ligne, 47 ans, époux de Cathéiine
Derryx, rue des Tuiles.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin 2; id. féminin 3; Tolal 2.
On écrit de Courlrai
La commune de Vive Saint-Eloi, arrondissement de Cour
lrai, vient d'être le théâtre d'un incmdie allumé sans doute
par une main criminelle. Tous les bâtiments formant la fa
brique de M. Auguste Vanhulle sont réduits en cendres.
C'est la 4e fois qu'on essaie d'incendier celle fabrique:
trois foison s'en était aperçu temps dans la nuit de Mardi
Mercredi, les malfaiteurs out enfin réussi.
A trois heures toute la fabrique et les magasins étaient en
flammes: le mari, la femme et les enfants ont dû se sauver
moitié habillés, car la maison d'habitation touche la fabri
que.
M. Vanhulle a des opinions très-connues, est influent et
fait partie du comité scolaire.
Un déraillement, dent plusieurs personnes ont été vic
times, a eu lieu Lundi sur le chemin de fer électrique de l'Ex
position nationale. Une dame, sa fille et son neveu ont été
blessés, la première assez grièvement la joue et l'oeil gau
che. Et il fut impossible de trouver un médecin sur les lieux
la dame, femme d'un grand industriel du Brabant, a été con
duite en voiture chez M. le pharmacien Depaire, où on lui a
donné les premiers soins que réclamait son état.
Un grand nombre de Docteurs en médecine ont adressé
l'assemblée nationale une pétition demandant que l'emploi
du Biberon-Robert fut rendu obligatoire dans les crèches,
maternités et hospices.
Cette pétition fut prise en considération par la commission
des pétitions composée de députés et docteurs qui en votèrent
le renvoi M. le Ministre de l'intérieur. Voir Journal officiel
du 24 Juin, page 4702.
Samedi 14 Août a été posée la dernière pierre de la
cathédrale de Cologne, ce magnifique chef d'œuvre de l'art
ogival.
C'est le 14 Août 1248, c'est-à-dire il y a 652 ans, que la
première pierre de ce splendide monument aétéposée, et c'est
le 14 Août 1880 qu'il aura reçu son dernier ornement.
Pour ceux que leur profession oblige de parler beau
coup avocats, professeurs, orateurs, prédicateurs, quoi de
plus désagréable qu'un mal de gorge, un rhume, ou restant
de bronchite On emploie profusion, mais sans grand ré
sultat, chacun le sait, une série de pâles, sirops, tisanes, etc.,
qui, le plus souvent, laissent la maladie suivre tranquillement
son cours. Il n'y a guère que le goudron qui puisse apporter
un soulagement rapide, on peut dire presque intantané quand
il est pris dose suffisante. Pour obtenir ce résultat, il con
vient de prendre chaque repas quatre six capsules de gou
dron de Guyot.
Le flacon, du prix de S fr. 50 c., contenant 60 capsu
les, ce mode de traitement revient donc quelques centimes
par jour, et l'on peut affirmer que sur dix personnes qui l'ont
essayé, il y en a neuf qui s'en tiennent cette médication.
Les capsules de Goudron de Guyot, en raison de leur suc
cès, qui grandit chaque jour, ont suscité de nombreuses imi
tations. M. Guyot ne peut garantir que les flacons qui portent
sa signature imprimée en trois couleurs.
La jeune reine d'Espagne, qui ne doit cependant pas
avoir lu l'Emile a, paraît-il, manifesté le désir de nourrir
elle même l'enfant dont la naissance est prochainement atten
due.
LEPETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécutifs
moyennant un franc. (Voir aux annonces.)
Le grand feu d'artifice qui doit clôturer les fêtes du
cinquantenaire sera tiré le dimanche 29 Août.
La troisième et dernière sortie de la cavalcade aura lieu ce
même jour.
L'Economie Financière, paraissant le Dimanche avec
16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
Les fêtes du bas de la ville ont le privilège d'attirer la
foule aussi, la circulation était-elle devenu impossible, Jeudi
soir, au boulevard de l'Abbatloir, où avait lieu l'ascension du
ballon la Belgique.
Contrairement l'usage, l'aérostat s'est élevé l'heure fixée,
6 heures, avec une exactitude toute militaire, enlevant M11"
Elise Bonnet, qui exécutait, sur un trapèze appendu la na
celle, des cabrioles vertigineuses.
La foule, qui recherche volontiers les spectacles émouvants,
a beaucoup applaudi la courageuse aéronaule-gymoasiarque.
Depuis le commencement des fêtes, M. Thiéfry, chef de
station la gare du Nord, et M. Colant, Flamand, Crocuire,
Bollekens, Eloin, Gilson, Jabocb et Rich, ses sous-chefs, ont
été, jour et nuit, sur la brèche sans se faire remplacer, même
pendant une heure.
Voilà des hommes solides au poste et qu'il convient de
féliciter.
Le Parlement italien a voté dernièrement un projet
de loi qui a pour but d'élever Rome un monument au
roi Victor-Emmanuel.
Les artistes de tous les pays sont appelés concou
rir l'exécution de ce projet.
Trois prix, un de 50,000 fr., un de 30,000 fr. et un de
20,000 fr. seront décernés par ordre de mérite aux trois
meilleurs projets. Les concurrents ont une année pour
présenter leur travail, partir de la promulgation de la
loi (1).
Les projets qui auront obteuu les premiers prix
deviendront la propriété de l'Etat. L'auteur du projet
choisi ne pourra prétendre son exécution de préfé
rence tout autre.
Une somme de huit millions sera consacrée l'exé
cution du monument. Une somme correspondant
l'avancement des travaux sera inscrite au budget chaque
année.
La Direction de l'Illustration nationale met la dernière
main la composition d'un numéro spécial de 52 pages, tout
fait distinct de la publication hebdomadaire et portant le
même titre.
Ce numéro qui est appelé un grand succès, et que l'on
pourra mettre en parallèle avec le célèbre Paris-Murcie,
sera vendu au prix de un franc et reproduira tout ce qui
caractérise et résume les sentiments patriotiques dont le 50e
anniversaire de notre indépendance a amené l'explosion
enthousiaste.
La Direction n'a reculé devant aucun sacrifice pour assmer
cette œuvre une exécution irréprochable il y aura entr'au-
tres, les portraits de la famille Royale qui sont d'une ressem
blance et d'un fini superbes.
Nous nous bornerons constater que jamais, peut-être, un
journal illustré n'est arrivé un digré de perfectionnement
aussi complet que dans la gravure des portraits du Roi et de
la Reine, qui sont évidemment les deux planches principales
de ce beau numéro. Dessinées d'après des photographies
originales et retouchées par M. Devaux, notre éminent por
traitiste, les dites planches ont été gravées par notre compa
triote M. Pannemaeker, le célèbre graveur.
La Direction de l'Illustration nationale fait là une œu
vre réellement patriotique que nous nous permettons de re
commander particulièrement la bienveillante attention du
public.
Destruction des Chenilles.
Pour détruire les petites chenilles vertes et grises qui infes
tent assez souvent les jardins, il suffit de prendre quelques
rameaux de genêts verts, de les fixer l'arbre où il y a le plus