A Bruges. Nouvelles locales. qiicrraicnt le pouvoir en 1880 el mettraient l'entre tien de ces écoles la charge de l'Etal, s'abstiennent autant que possible, cette année, de séjourner la campagne, où elles se voient en butte aux obses sions les plus pressantes de la part des racoleurs d éeus. Courage leur dit-on, soutenez-nous pen dant deux ans et nous aurons doublé le cap. C'est-à-dire qu'il s'agit de verser la caisse des écoles jusqu'aux élections de 1882. C'est encore long, et ce sera bien lourd. Mais, celle fois, on en donne l'assurance ceux vers qui l'on tend la main dans l'intérêt de la foi la chose est certaine le parti libéral sera culbuté définitivement Mais il parait que cette conviction ne pénètre pas facilement dans les âmes, et les bourses ne s'enlr'ouvrent qu'en grinçant, ne laissant échapper que des dons dérisoires. C'est pourquoi les journaux épiscopaux jettent de hauts cris en voyant l'organe des chefs de la droite déclarer que, d'accord avec eux en théorie, il se réserve pour la pratique, et que, s'il accepte la thèse, l'hypothèse lé gène. Nous trouvons que les parlementaires de la droite ont grandement raison de ne point prendre d'engagement pour le cas où ils reviendraient au pouvoir. D'abord, ce serait vendre trop prématuré ment la peau de lours; puis... les catholiques eux- mêmes ne se font plus d'illusions cet égard ils savent trop bien que ce n'est pas pour défaire les lois libérales que leurs hommes arrivent, mais pour en tirer tout le parti possible leur profit. Ils ne rapporteront pas plus la loi sur l'enseigne ment primaire qu'ils n'ont rapporté la loi sur l'en seignement moyen, également condamnée par le Pape, et les instituteurs publics qui se sont enrôlés dans l'enseignement libre sur la foi de leurs pro messes d'opposition regretteront un jour amère ment la sottise qu'ils ont faite de lâcher la proie pour l'ombre comme le chien de la Fable. mm 111 Les catholiques ont fini par y arranger leur petite manifestation. Cette ville est devenue leur refuge, grâce l'excellente édilité qui la gouverne. Dimanche, Bruges a été livré aux diverses asso ciations pieuses c'était la grande cérémonie du Denier des Ecoles avec Dieu, qui n'avait pu se faire Gand. au mois de Mai, pour cause d'oppo sition de In part des magistrats communaux gantois, affreux mécréants. La Patrie exécute là-dessus, quatre colonnes durant, les variations d'un enthousiasme burlesque, selon les usages pieux. Il paraît que jamais la chrétienté n'a rien vu de pareil Que l'on se figure une série de plus de 52 so ciétés aux rangs serrés, des milliers et des milliers d'hommes de ccecr venant acclamer une seule et même idée desplendides étendards... Etc.. etc., etc. Nous avons essayé. Nous sommes bien arrivés nous figurer les élaudards, les milliers d'hommes en rang serrés, mais notre imagination n'a pu faire davantage et reconnaître si ces milliers d'hommes étaient des hommes de cœur ou des hommes sans cœur. Nous préférons accepter de confiance le récit de la Patriecomme toujours. (La Chronique). Des malheureux qu'on ne songe pas plaindre et bien digues de commisération pourtant, ce sont les fonctionnaires obligés pai les devoirs de leur position assister aux innombrables banquets aux quels les fêtes ont servi de prétextes. Tout d'abord, ils ont accepté celte servitude avec une douce philosophie. Dans le nombre des banquets, il y en avait d excellents, qui les avaient facilement consolés des autres. Mais, au dixième banquet, les estomacs ont commencé se mettre en révolte et au dix-neuvième, les plus robustes ont refusé le service. Nous avons rencontré, avant-hier, un de ces infortunés fonctionnaires. Il allait son vingt-et- unième banquet depuis six semaines Historique J'en ferai, pour sûr, une maladie, nous disait-il. Rien que de penser que je vais m'altablcr tantùl pendant trois heures et qu'on va me faire passer tout le temps, sous le nez, des potages tor tue, du saumon, des homards, des écrevissès, des compotes, des mayonnaises et des béarnaises, je me sens le cœur tout retourné. Patience! lui dis-je, vous serez décoré. Il n'en faut pas rire, me répondit-il avec conviction. Beaucoup le seront bientôt qui ne l'auront pas autant mérité que moi. (Gazette de Petrus). Le Courrier de Bruxelles reproduit, en va riétés, un article de YUnivers sur Mozart. Voici ce qu'on y peut lire sur l'auteur de la Flûte enchantée Mozart est par excellence le représentant de l'accent chrétien, du ton religieux dans s'a plus haute expression... La vie de Mozart est un monument de reli gieuse édification... C'est la première fois que la presse cléricale se montre aussi aimable envers un franc-maçon. Il est vrai que le t.-. c.\ f.\ est mort. La presse cléricale continue garder le plus ma jestueux silence sur le fait scandaleux qui s'est produit àTermonde: la présence du Révérend Père Vermondus, récemment condamné pour outrages aux mœurs, la distribution des prix du collège épiscopal. Ce fait est donc établi maintenant. D'autre part, aucune feuille sainte n'a démenti une nouvelle envoyée de Malines Y Etoile el d'a près laquelle un prêtre de cette ville, qui était reçu dans beaucoup de familles libérales et catholi ques sans distinction et jouissait de l'estime de tout le monde, vient d'être démissionné pour avoir décliné la mission de prononcer un discours contre les écoles sans Dieu dans une distribution de prix. Il suffit de rapprocher ces deux faits dit l'Econo mie, pour montrer quel degré d'aberration fana tique notre coterie ultramontaine est aujourd'hui descendue. D'un côté, un drôle, flétri par les tribunaux pour un acte obscène, et que la gendarmerie va cueillir un de ces jours pour le fourrer en prison, est placé un poste d'honneur dans une cérémonie publique, parce qu'il est connu pour son intoléran ce, parce qu'il est un adversaire acharné de l'ensei gnement officiel. De l'autre, un prêtre estimé et tolérant est im pitoyablement frappé, parce qu'il refuse de s'asso cier l'œuvre de discorde et de haine dont la question scolaire est le prétexte. Voilà comment les choses se passent dans le camp des défenseurs de l'ordre, de la religion et de la morale. Saint Vermondus, priez pour eux! La manifestation cléricale dont on avait fait la préface de nos fêtes communales, a fait un fiasco complet. Le nombre des manifestants étrangers s'é levait peine quelques centaines de personnes qui ont rodé de par nos rues, au milieude l'indiffé rence d'un public clair semé; les gens sensés et bien avisés, ayant préféré s'en aller Bruxelles ou aux villes d'eaux plutôt que de voir exécuter dans nos rues de telles pasquinades. Pas ou peu de drapeaux. Ceux qui en auraient arboré pour lesfêlescommunales s'en sont abstenus, dans la crainte qu'on ne les coupçonnàt d'adhérer une manifestation politique. Comme, lors du festival clérical, une troupe de manifestants entrèrent au Cercle Libéral et y pro voquèrent des désordres, le comité du Cercle, vou lant éviter le renouvellement de ces .scènes, écrivit au Bourgmestre, afin de le prévenir que si l'on ne protégait pas leur local conlrc une invasion, ils le feraient proléger eux-mêmes. Il paraît que cet avertissement tomba dans l'o reille d'un sourd, car peine, le cortège se fut-il dispersé que de nombreux groupes se reformant, passèrent sous les fenêtres du Cercle en chantant Yongediertder geuzen. Ces chants ayant provoqué un certain mouvement, et la police continuant briller par son absence, une bousculade s'ensuivit, dans laquelle un homme a reçu un coup sur la tête. Une arrestation fut faite. Toute la responsabilité de ce tumulte qui aurait pu prendre plus grandes proportions, retombe sur l'autorité communale qui a autorisé, comme diver tissement communal, une semblable provocation et qui. i'ayant permise, n'apas voulu prendre les pré cautions nécessaires pour empêcher comme on le lui avait demandé que les manifestants vinssent provoquer de paisible habitants. journal de Bruges. -- On nous annonce pour Dimanche prochain une fête splendideau hameau de la Kruipinddarde outre un grand nombre de jeux populaires la musique des Witte Klakken fera une excursion dans ces parages. VILLE U'VPBES. CONSEIL COMMUNAL. Séance publique du 28 Août 1880. Présents Messieurs Louis Vanheule, Bourgmestre- Président Hector Bossaert, Echevin Chevr Gustave de Stuers, Auguste Soenen, Théophile Cornette, Louis Van Alleynnes, Auguste Brunfaut, Jules de Codt, Jules Creton, Conseillers; Ferdinand Van Daele, Secrétaire. La séance est ouverte 5 heures 10 minutes. M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 31 Juillet dernier. Adopté. MM. les Conseillers de Stuers et Soenen remercient le Conseil de l'honneur qu'il leur a fait en les chargeant de représenter la ville comme délégués la fête patrio tique du 16 Août dernier. Sur la proposition de M. le Conseiller Cornette,le Con seil vote son tour des remercîments MM. les Conseil lers de Stuers et Soenen. M. le Président communique au Conseil une dépê che par laquelle M. le Gouverneur fait connaître que la Députation Permanente, a refusé d'approuver les plans, devis et cahier des charges pour la construction d'une Ecole Gardienn 3 au quartier St. Pierre, autorisée par arrêté de M. le Ministre de l'Instruction Publique. Cet objet est adopté d'urgence l'ordre du jour et le Conseil décide de prendre son recours au Roi contre cette décision, et charge le Collège de transmettre im médiatement cette fin, les pièces M. le Gouverneur de la Province. M. le Président dépose un projet de convention pour le renouvellement du bail de l'Hôtel de la Châtel- lenie, la Société La Concorde. Il sera procédé une enquête de commodo et incom- modo sur ladite convention. Le Conseil passe l'ordre du jour sur les budgets 1881 des Fabriques d'Eglise, et arrête les comptes 1879-80 de la Fondation Alph. Vandenpeereboom pour favoriser les idées d'ordre et de prévoyance parmi les élèves des Ecoles communales. Le revenu de cette fondation est de fr. 500-00. Le Conseil arrête également les comptes 1878-79-80 de la fondation Eric Bouckenaere pour favoriser la fréquentation régulière des classes supérieures des Ecoles communales gratuites. Le revenu de cette fondation est de fr. 400-00. Le Conseil arrête le budget 1881 de l'Atelier d'ap prentissage. Il adopte pour le terme d'une année un règlement d'ordre intérieur pour les Comités scolaires de la ville d'Ypres. Il arrête provisoirement le rôle de l'indemnité payer par les propriétaires riverains des trottoirs construits rue du Lombard. Comité secret. Le Conseil fixe la somme payer au Bureau de Bien-

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2