j\° 592. Dimanche, 40e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSE!» TNT BULLETIN POLITIQUE. Jeudi, l'ouverture du Congrès des institu teurs, M. Germain, l'inspecteur général de l'instruction primaire, a prononcé un discours, dont le début a fait une énorme sensation En me chargeant de venir saluer l'assem blée des instituteurs belges, M. le Ministre de l'instruction publique m'a confié une mission dont je suis heureux et fier. J'attendais avec impatience l'occasion de vous exprimer ma re connaissance, mon admiration pour les nobles exemples que vous avez donnés au pays pen dant les jours sombres et mauvais que vous venez de traverser. Vous avez repoussé avec indignation les flatteries, les promesses, l'or de ceux qui vou laient vous détourner du devoir. Vous avez supporté l'outrage, la calomnie plutôt que de violer les serments Vous avez souffert dans vos intérêts maté riels plutôt que de ternir votre honneur Vous avez confiance dans le gouverne ment vous avez reconnu dans les paroles du ministre placé la tête de l'éducation nationa le le langage de la vérité, de la justice, de la loyauté. Honneur au courage héroïque avec lequel vous avez défendu l'école communale Grâce l'esprit de dévouement qui vous anime, elle maintiendra non-seulement sa prépondérance, mais elle deviendra de jour en jour plus prospère par la seule supériorité de son enseignement et de son système d'éduca tion. Par les soins vigilants que vous continue rez apporter l'éducation morale de l'en fance; par le zèle avec lequel vous vous appli querez, comme dans le passé, la pratique des vertus morales et civiques, l'école communale pourra arborer demain comme hier un drapeau sans tache, le drapeau du travail intelligent, de la moralité, du patriotisme. Cela est aussi bien dit que pensé; et nous nous associons de tout cœur aux applaudisse ments que ces paroles ont soulevés. LE PROGRÈS ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. 6-00 Idem Pour le restant du paysy_oo Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixunude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. (1' Juillet). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 0-20. 12-07. G-47. Poperinghe. 0-20. 9-07. 9-35. 12-07. 2-45 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-23. Rouiers. 7-45. 12-25. 0-50. Eangbemaick-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.0-27. La publication, par un journal clérical de pro vince de la déclaration de respect et de dévoùment, qui doit être signée par tous les chefs des congré gations non autorisées de France, a produit une vive sensation. C'est en vain que certains journaux ligitimistes s'efforcent de contester l'authenticité du document. La Guienne était bien informée, l'Univers, qui ne l'est pas moins, le certifie. Le Télégraphe de ce matin publie, en dernière heure, les lignes suivantes: Neus sommes en mesure de confirmer les ren seignements du Temps, d'après lesquels le gouver nement n'est pour rien dans la rédaction de la déclaration des congrégations, et ne s'est point occupé de recueillir des signatures pour ce docu ment. D'après nos informations les deux pièces seraient l'œuvre de Mgr le cardinal Donnet, arche vêque de Bordeaux, qui les aurait fait agréer du Vatican, du Vatican seul, après quoj il en aurait envoyé une copie au gouvernement et aux évoques. Le gouvernement n'a pas encore émis d'avis sur la déclaration. Quant aux évêques, eu mojorilé ils y sont hostiles. Quoique la session du Parlement anglais soit sur le point de se terminer, il ne se passe guère de séance que de nombreuses questions se rapportant soit la politique générale, soit la politique inté rieure ne soient posées au gouvernement. Jeudi, un député de l'opposition, M. Lawson, a interpellé le ministère sur l'intervention du gouvernement britannique dans les affaires d'une autre nation. Il s'agissait évidemment de la Turquie et de la ques tion monténégrine, Le marquis de Hartington, qui remplace provi soirement M. Gladstone, et après lui, sir Ch. Dilke, ont répondu que la démonstration aurait lieu, mais qu'il restait certains arrangements prendre entre les puissances. Tous les amiraux, a dit le sous- secrétaire d'Etal aux affaires étrangères, ont reçu des ordres identiques. Ils doivent donc arriver sous peu Raguse, car une dépêche annonce que la flotte anglaise a quillé Païenne et a cinglé dans cette direction. On ne croit pas qu'il soit nécessaire de prendre d'autres mesures coercitives, car l'avis général est que la Porte s'exécutera. Des dépêches de Berlin, de Posen, de Francfort, de Casscl, de Dresde et de Nuremberg rendent compte des festivités qui ont eu lieu l'eCcasion de l'anniversaire de la bataille de Sédan. Partout il y a eu des fêtes scolaires, les villes se sont pa- voisées et illuminées et des cavalcades ont été organisées en plusieurs endroits. La plupart des fabriques et des usines ont chômé, et de nombreux habitants de la campagne sont accourus pour prendre leur part de la joie publique. Heureuse ment on n'a constaté jusqu'ici aucune démonstra tion hostile, de nature réveiller des susceptibili tés chez les voisins de l'Est. Ce n'est pas l'anniver saire d'une lutte sanglante, c'est celui de la fonda tion de l'Empire que les populations fêtent partout avec des transports d'enthousiasme. Tout est bien qui finit bien. En Allemagne, la question du dissentiment entre les nationaux-libéraux reste l'ordre du jour. M. de Bennigsen, le chef de l'aile droite de ce groupe parlementaire, a eu Mercredi, Fribourg, une entrevue avec plusieurs de ses amis politiques et leur a déclaré qu'il considérait la scission comme un événement malheureux. En même temps l'cx- président de la Chambre a formellement démenti la rumeurque des fonclionsimportanles lui auraient été offertes, ainsi que la nouvelle de la Gazette de Voss, qu'il songeait renoncer son mandant parlementaire, Il est fermement décidé collaborer aux travaux du Parlemeut et de la Diète, et user de son influence pour rétablir l'union entre les nationaux-libéraux et les libéraux allemands scis- sionnaircs. Le voyage de l'empereur François-Joseph en Galieie est toujours l'objet principal de discussion dans les journaux de l'empire. Le Tagblatt et le Pester Lloyd y voient les suites heureuses de l'alliance avec l'Allemagne qui a rendu l'Autriche sa complète liberté d'action. Les dépèches de Candahar ne signalent aucun engagement, mais elles annoncent qu'une action décisive aura lieu bientôt. Le Courrier de Bruxelles vient de faire un aveu bien significatif; il publie et trouve pérenip- toire une lettre que lui adresse un instituteur catholique et dans laquelle il est dit Les fondateurs et les protecteurs de renseigne ment catholique ne pourront pas continuera s'im poser de grands sacrifices pou r le soutenir, tout en payant de lourds impôts pour faire prospérer l'ensei gnement officiel, et il résultera que la plupart des instituteurs catholiques se trouveront sur le pavé. La presse libérale avait dit cela dès le début de la fameuse campagne scolaire; mais elle n'espérait pas voir les cléricaux lui donner raison si tôt. Dimanche a eu lieu Bruges la manifestion organisée par la fédération du Denier des écoles catholiques. Les journaux libéraux de Bruges, dit le cor respondant de YEcho du Parlement, avaient con seillé leurs amis ou de quitter la ville ou de ne

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1