6 francs far an.
JOURNAL DÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
A V 1 8.
Troubles Bruges.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Agence llavus (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Pour la France l'Agence Uavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Ilongrie et la Suisse: chez lludolf Mosse (Annoncen-Fxpedilion)
Cologne. Berlin. Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slutigard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
C° 30°Cornhill, F C et Série Street VV C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Hitmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghille et
C0' 38, Park Row-New-York.
Messieurs les électeurs libéraux dont on
réclame la radiation sont priés de faire par
venir sans retard les significations qu'ils rece
vront, au bureau de l'Association libérale. Ils
auront soin de joindre ces pièces les docu
ments propres justifier de leurs droits.
S'ils désirent fournir des explications verbales,
ils trouveront M. le Président son bureau
les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix
heures et midi.
Le nombre des sous secrétaires du ministère
français est maintenant au complet. M. le comte
de Choiscul a accepté de remplir ces fonctions au
département des affaires étrangères le décret qui
lui confère est actuellement soumis la signature
du président dç la République.
Le gouvernement a arrêté sa ligne de conduite
en ce qui concerne l'application des décrets du 29
mars aux congrégations enseignantes.
Des dépêches de Londres annoncent un nouveau
meurtre dû la crise agraire. Lord Mountmouris.
un des grayds propriétaires terriens d'Irlande, a clé
assommé par des fermiers avec lesquels il avait
des contestations judiciaires l'occasion de l'exécu
tion de certaines clauses «le leur bail.
La situation s'aggrave en Orient, il semble main
tenant absolument certain que Saïd pacha, le nou
veau ministre, incarne en sa personne la politique
d'immobilisme et de résistance aux volontés de
l'Europe.
Les nouveaux projets attribués M. de Bis
marck et surtout les plans de réforme sociale dont
on lui prête l'idée occupent fort l'opinion publique
en Allemagne. D'après certains journaux, le chan
celier ne se proposerait rien de moins que de cou
per court au cauchemar du socialisme démngoni-
que, par l'inauguration résolue d'un socialisme
d'Etat la prusienne. Réorganisation forcée des
corporations, institution de caisses de la vieillesse
et des invalides du travail, avec contribution ou
retenues de salaire, également obligatoires poul
ies ouvriers et les patrons, formation d'une classe
ouvrière dévouée l'Etat, entièrement dépendante
de lui et aussi nombreuse que possible, au moyen
du monopole des chemins de fer, des tabacs, des
assurances, etc. tels seraient les principaux
points du programme.
Le Reichstag hongrois s'est réuni samedi, mais
ses travaux ne commenceront sérieusement qu'a
près le retour de M. Tisza qui se trouve eu ce mo
ment auprès de l'Empereur.
On annonce que le premier ministre de Norwè-
ge \icnt de donner sa démission.Nous ne savons si,
comme ledit un de nos confrères, on peut espérer
que cet événement dénouera le conllit qui dure de
puis si longtemps entre le Storlhing et le gouver
nement.
Il serait difficile d'imaginer quelque chose
de plus charmant et de mieux réussi que la
fête militaire donnée, Lundi dernier, par MM.
les sous-officiqrs du 1er régiment de ligne,
l'occasion du 50e anniversaire de l'indépen-
bance nationale. Quoique organisée en quel-
3ues jours, malgré l'étendue extraordinaire
u programme, cette fête a, dans toutes ses
parties, réussi de manière dépasser l'attente
de tous et charmer les plus délicats. Nous
croyons être l'interprète de la population
d'Ypres toute entière (car Ypres tout entier
avait envahi lacaserne d'infanterie), en offrant
MM. les sous-officiers nos félicitations les
plus chaleureuses et nos meilleurs remercie
ments. C'était bien là une fête, fête pour l'o
reille, fête pour les yeux, fête pour tous, grands
et petits, militaires et bourgeois. Il nous fau
drait des pages entières pour décrire l'orne
mentation de la caserne et pour rendre, non
pas chacun, mais seulement ceux qui se
sont particulièrement distingués, l'hommage
qui leur est dû. Chacun, du reste, sous-officier
ou soldat, musicien ou même, prévôt ou gym
naste, a droit aux plus grands éloges: A tous
et chacun nous dirons donc: bravo et merci
La justice nous force cependant reconnaî
tre que, s'il est possible un régiment d'orga
niser, en quelques iours, une fête dont les
plus grandes villes du pays pourraient être
jalouses, c'est la condition de posséder un
corps de musique laborieusement formé et un
cours de gymnastique savamment dirigé. A
M. Ch. Simar (père), le chef de musique, et
M. le lieutenant Thélie, directeur des cours
de gymnastique et d'escrime, revient une lar
ge part du succès que nous constatons, et que
le public a si fréquemment salué de ses ap
plaudissements. Il est vrai que M. Ch. Simar
fils, chef de musique au 14e régiment de ligne,
et de qui nous n'avons plus vanter le talent,
a bien voulu prêter le concours de son haut
bois enchanteur l'exécution de plusieurs
morceaux de premier choix. C'est une bonne
fortune pour nous de l'avoir entendu.
Ii nous reste encore féliciter M. le colonel
Bruneel commandant le régiment, non seule
ment pour l'amabilité extrême dont il a usé
l'égard des invités, grands et petits, mais sur
tout pour l'excellente tenue de ses hommes,
pour la vie, pour l'animation, l'amour-propre
qu'il a su leur inspirer depuis quelques mois
seulement qu'il est Ypres: nous avons ad
miré, et toute la ville a admiré avec nous la
précision, l'exactitude, l'ensemble de tous ces
mouvements militaires exécutés dans des con
ditions inusitées. Si les soldats méritent des
applaudissements et les sous-officiers des re
merciements, c'est, somme toute, parce que
les uns et les autres ont des officiers dévoués,
et que lesofficiers eux-mêmes ont leur tête un
chef suivre en tout et partout.
M. le ministre de la justice n'a pas voulu priver
les élèves de l'institution royale de Messines, fon
dée par 1'impéralrice Marie-Thérèse en faveur des
filles de militaires morts ou devenus invalides au
service du pays, du plaisir de visiter l'Exposition
nationale et il a donné des instructions pour qu'el
les soient toutes admises a faire, cet effet, le
voyage de Bruxelles.
Elles arrivent par groupe de 50, accompagnées
de leurs institutrices, dont on remarque le costume
sévère, qui n'a pas été modifié depuis l'origine de
l'établissement.
Elles voient d'abord les principaux monuments
de la capitale. Nous les avons rencontrées au Pa
lais de justice, où un guide, que M. l'inspecteur
général NVellens a bien voulu mettre leur dispo
sition, leur donne les explications nécessaires. Elles
se rendent ensuite l'orphelinat, avenue de Cor-
tenberg, où elles sont généreusement hébergées
par l'administration des hospices de Bruxelles. Le
lendemain elles visitent en détail l'Exposition et,
après avoir dîné, elles prennent regret congé de
la directrice, des institutrices et des orphelines, qui
leur ont fait un accueil dont elles conserveront un
long et agréable souvenir, pour reprendre le che
min de Messines.
Le dernier groupe est arrivé aujourd'hui, 29
Septembre, et la section de chœurs se fera enten
dre jeudi, vers 3 heures, l'Exposition.
Des désordres causés par les cléricaux ont eu
lieu hier Bruges. Uu commissaire spécial avait
été envoyé par le gouvernement pour prendre pos.
]\o 599. Jeudi, 40e année. 29 Septembre 1880.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIDANLIIE. VIRES ACgUlRIT EUNDO.
ABONNEMENT l'Ait AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. (i-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59.
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CHEMIN DE FER. (Ir Juillet).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. C-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 0-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
5_57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courlrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulcrs. 7-45. 12-25.— G-50.
Langbeinarck-Ostende. 7-21. 12-22. 5-59.(i-27.
BULLETIN POLITIQUE.
Ypres, le 29 Septembre 1SS0.
Bruges, 28 Septembre 1880.