Va le brosser
lin qui a essayé de se brosser.
Fiasco.
Nouvelles locales.
On lit dans Y Etoile belge
t Va te brosser Cette apostrophe d'un vicaire du
Hainaut, rapportée au cours de l'enquête sur la situation
scolaire, pourrait servir de texte la plupart des ser
mons et allocutions des prêtres de tout le pays, en
juger par les révélations de cette enquête. Va te
brosser c'est bien, en effet, le résumé de tous leurs
discours aux autorités, aux instituteurs, aux parents et
aux enfants qui refusent de se soumettre leurs injonc
tions hautaines.
Et dire que ce sont tous les jésuites de ce
numéro là qui accusent les libéraux de déni
grer les prêtres
0 triples Pharisiens
et d'attirer tous plus d'étrennes, comme j'envoie
les mandements de Carême ces mômes journaux
alin d'être lus (sic) par tous les catholiques.
2. Ce ne sont pas seulement mes actes publics, mais
mes remontrances particulières qui protestent contre
les défaillances du Journal de Bruxelles. Lui envoyer
100 fr. comme aux autres, pour donner l'exemple ses
lecteurs catholiques ne change rien ni ses actes pu
blics ni ses remontrances privées.
5. Il faut avoir bien mal lu ma lettre M. le baron de
Haulleville pour y voir autre chose qu'elle ne dit.
J'ai loué son travail lui baron de Haulleville in
qenere, parce qu'il mérite louange. Je n'ai encouragé
les rédacteurs de la Revue qu'avec un assaisonnement
romain dont la saveur, un peu âcre pour eux, a été fort
goûtée des plus purs.
Je maintiens qu'il faut encourager les hommes de
foi au travail et les gronder de leurs fautes afin d'obte
nir qu'ils fassent mieux. Du reste ma lettre M. de
Haulleville dit tout cela mieux que je n'ai le loisir de le
redire ici.
Depuis que Monseigneur de Liège,après avoir grondé
le directeur de la Revue comme j'ai grondé M. Woeste,
s'y est abonné, le directeur examine mieux sa conscien
ce. Oui, faisons ainsi grondons, mais encourageons les
hommes qui veulent se dévouer la bonne cause.
Sans réponse.
Mais avec prière Mgr. de Namur de me renvoyer
ces lignes toutes confidentielles.
Quel coup de massue pour le Journal de Bruxelles
qui hier encore disait de Mgr Dechamps
S. Em. le cardinal Dechamps, l'homme le plus doux,
le plus spiiituel et le plus tolérant, devient le point de
mire d'une poigDée de sectaires et nous tous, citoyens
catholiques, qui faisons tranquillement et virilement
lotre devoir quotidien, la place que nous a assignée la
évidence, nous étions vilipendés de toutes les ma-
•es possibles. Nous nous sommes tus, par respect
l'autorité religieuse. Il est temps, plus que temps,
lettre un terms ces tentatives contre notre carac-
national et contre nos intérêts les plus évidents et
plus chers. Il n'y a pas deux mois l'on cherchait
^core faire passer M. Dumont comme une victime
les... catholiques libéraux.
Si MM. de Haulleville et Woeste doivent être médio
crement flattés de ces révélations intempestives, elle
doivent joliment flatter l'amour-propre de M.Wasseige.
Eriger en moniteur et en censeur de la droite un per
sonnage de cette médiocrité, c'est un des plus jolis
combles qu'on puisse imaginer.
Le sans façon de Mgr est un poème. M. Wasseige
n'avait pourtant pas fait de pied de nez un ministre de
la droite. Il avait simplement, dans une séance de la
précédente saison, protesté contre les paroles de M.
d'Aspremont-Lynden lequel avait traité d'infime
minorité les pèlerins belges dont le Vatican venait
d'entendre les discours violents. Mais on connaît,
Malines, sa manière, et on l'approuve.
Particulièrement dédié aux al»hés
du /oui-nul tl'W'preet du il'ictttrsbltul.
Les journaux cléricaux se moquent si souvent de la
prose de VEtoile que nous ne sommes point fâché de
trouver cette occasion si propice pour reproduire ici
un passage de l'exhortation de Bourdaloue, le réforma
teur de la chaire et le fondateur de l'éloquense chré
tienne, sur la dignité et les devoirs des prêtres, avec
ce texte de l'Ecriture, psaume 131 Sacerdotes lui
induantur justicium que vos prêtres, Seigneur,
soient revêtus de justice et de sainteté.
Nous ne nous vanterons pas d'appartenir la paroisse
de Bourdaloue,c'était un jésuite mais il est delà nôtre
lorsqu'il adresse aux prêtres vains et présomptueux les
paroles suivantes qui sont d'une application saisissante
dans les circonstances actuelles
Jésus-Christ ne recommandait rien davantage ses
apôtres, qui furent les premiers prêtres de la loi nou
velle, que l'humilité. Saint Paul ne voulait pas qu'un
ministre de l'Eglise cherchât dominer dans l'Eglise
même, beaucoup moins dominer dans le monde. Mais
depuis Jésus-Christ, et depuis Saint Paul, cet esprit de
domination a fait dans le sacerdoce des progrès qu'il
n'est pas aisé d'arrêter. Parce qu'on est prêtre, on est
délicat et sensible sur le point d'honneur; et tel dans la
condition où il est né eût conservé toute la modestie de
son état, qui n'a commencé la perdre que du moment
qu'il s'est vu couvert d'un habit qui devait le rendre
plus modeste encore et plus humble. Parce qu'on est
prêtre, on s'arroge le droit déjuger de tout, de déci
der de tout, de l'emporter partout et sur tout. A
l'exemple de ces pharisiens qui ne voulaient pas qu'on
les approchât, on traite le reste des hommes de pro
fanes, et Von en exige des defêrences que l'on s'atti
rerait bien mieux si l'on y était moins attentif et si
l'on en paraissait moins jaloux. Je sais de quel pré
texte on veut s'autoriser. Ce n'est pas pour ma per
sonne, dit-on, c'est pour mon caractère. Distinction
spécieuse, mais sujette la plus subtile illusion. Car,
dans cette union si étroite du caractère et dé la per
sonne, est-il rien de plus facile et rien de plus ordinaire
que de confondre l'un et l'autre? Et en mille rencontres
ne pourrait-on pas, avec plus de vérité, renverser la
proposition, et dire tout au contraire Ce n'est pas
pour mon caractère, mais pour ma personne? Quoi qu'il
en soit, jamais ni votre personne, ni votre caractère
ne seront plus respectés, que lorsque vous ne ferez
plus apercevoir tant de vivacité et tant d'exactitude
sur les respects qui leur sont dus. Il vous est permis
de soutenir les prérogatives de votre sacerdoceet
d'en défendre les privilèges mais moins vous vou
drez vous en prévaloir, moins s'atlachera-t-on
vous les contester.
Si Bourdaloue était encore de ce monde, on ne
l'enverrait plus dans le Languedoc pour y travailler la
conversion des protestants il aurait plus de besogne
parcourir nos provinces pour reconcilier les catho
liques. - »i .dotii y.) sb cl aup vire*?* auptl
Mais, qui sait les prêtros de notre temps seraient
bien capables de le recevoir comme ils recevront bien
tôt tout le monde, en lui disant Va te brosser
SUITE.
L'ex-père jésuite Barbieux, chanoine Tournai, mais
non de Tournai, écrivit Mgr Dumont, le 25 Janvier
1879, la curieuse lettre que nous reproduisons d'après
la Tribune de Mons
Tournai, conversion de mon
Saint Patron.
Monseigneur,
J'espère que M. le vicaire-général Hallez vous a
montré ma dernière lettre et aura dit Votre Grandeur
dans quel abattement je me trouve panem cum
fletu tota nocte non est pax ossibus peccatum
meun contra me est semper.
J'ai prié, beaucoup prié.
Peccavi,je ne demande pas la révocation de l'interdit,
je demande pardon
J'ai offensé, affligé, outragé mon père et mon évêque.
J'ai mal parlé, mal écrit mon digne évêque, ma
lettre était très insolente, méchante.
Je rétracte tout et je demande pardon de tout ce qui
a pu affliger le cœur de mon évêque et je me soumets
tout ce qu'il désirera en réparation.
De Votre Grandeur le très affligé
mais soumis serviteur
Ghan. Barbieux.
Nous lisons dans la Chronique, n° 290
A Apres.
Le Conseil deDiscipline de la milice citoyenne yproise
vient de rendre diverses sentences destinées rabattre
quelque peu le caquet de certains clowns du parti clé-
cical....
Déjà ces joyeux comiques, lors de la visite officielle de
M. le Gouverneur Heyvaert, avaient cru faire une dé
monstration imposante en refnsant de prendre les ar
mes, ce qui leur avait valu chacun une condamnation
cinq francs d'amende, plus les frais. Lors de la
récente visite officielle de M. Vanhumbéeck, Ministre
de l'Instruction Publique, les mêmes clowns dévots
ont jugé propos de renouveler leur manifestation:
ils ont refusé de se rendre la convocation de leur
commandant, en motivant leur refus leurs sentiments
politiques ne leur permettaient point d'assister l'en
trée de l'auteur de la loi sur l'enseignement
Le Conseil de Discipline a tenu peu de compte des
i susceptibilités de ces sensitives de sacristie. Quatre
j d'entre elles ont attrappé un jour de prison et l'une, en
plus, cinq francs d'amende seize se sont vu octroyer
quinze francs d'amende, plus les frais; cinq en ont été
quittes pour cent sous d'amende, plus les frais.
Il faut savoir, pour votre édification, que là veille de
l'arrivée du Ministre Ypres, les catholiques de tous
rangs étaient tombés unanimement d'accord pour s'ab
stenir et refuser le service de la garde civique. Le
lendemain, les chefs, mieux avisés, sont revenus sur
cette décision et sont parfaitement allés remplir leur
devoir civique, mais sans prévenir de leur volte-
face les bourgeois et les artisans de leur bord aus
si ces derniers, aujourd'hui tous condamnéspeu
vent-ils méditer sur la délicatesse des aristocrates qui
leur ont joué ce bon tour.
Ces naïfs bourgeois,—aujourd'hui vexés bon droit,
finiront-ils par voir clair X.
A Bruges, la manifestation révolutionnaire orga
nisée, dimanche, la cathédrale, par la Burgei^s-
gilde et le clergé, a complètement raté; elle est
tombée sons le mépris du public.
D'ailleurs, très peu de monde l'église; les me
neurs avaient, du reste, dès vendredi, couvert
leurs affiches révolutionnaires.
manniri
Le Journal de Bruxelles le pread de plus haut
que jamais avec la presse ullramoiilaine. Ripostant
hier matin a un article du Courrier de Bruxelles,
il s'écrie
Nous engageons notre confrère faire
comme nous, s'il ne préfère pas se taire toul-à-fail,
ce qui serait plus sage. Il a dépensé beaucoup de
talent A RENDRE L'ÉGLISE ÉPOUVANTARLE.
Qu'il répare le mal qu'il a fait notre cause en
Belgique, et alors nous proclamerons de bien bon
cœur qu'il est un excellent chrétien.
Allez y, bons petits cléricaux de mon cœur!
Kiss! kiss kiss
Les feuilles cléricales annonçaient il y a une
quinzaine de jours, propos des accusations diri
gées contre le curé de Pesches, que les tribunaux
étaient saisis de l'affaire.
Tout le monde a cru naturellement que l'aimable
pasteur poursuivait devantdamcThémis les témoins
d'après lesquels il avait conseillé ses paroissiens
de se rendre Bruxelles pour occire le Roi et les
ministres.
C'était intervertir les rôles, dit la correspon
dance bruxelloise du Journal de Liège le curé
de Pesches ne fait pas de procès, mais on lui en
fait un. Une inslruction judiciaire a été ouverle
contre lui au sujet des propos qu'il a tenus dans
son église et dont ont fait part les témoins entendus
Couvain, et le curé de Pesches aura en rendre
compte devant les tribuaux.
La sainte presse avait donc dit une fois, de plus
la vérité, l'envers.
1 "i
Société de la Concorde, (intra-muros).
Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi
28 Octobre 1880, 7 1/2 heures du soir, par la musique
du lr rég1 de Ligne, sous la direction de M. Ch. Simar.
1. Le carnaval romain, ouverture, Verdi.
2. La Savoyarde, pour saxophone, Verroust.
3. Samiel, polka, de l'opéra Freyschutz, Weber.
4. L'Africaine, transcription, de Gh. Simar, père.
5. Gavotte-Stéphanie (Ie exécution), par Cziboulka.
6. Emma, grande valse, par Ch. Simar, fils.
VILLE D'APRES. conseil communal.
Séance publique du 30 Octobre 1880, 5 h. du soir.
ordre du jour:
1. Communication de pièces.
2. Location d'immeubles appartenant aux Hospices.
3. Demande des Hospices en réduction de fermages.
4. Demande Fabrique de l'Eglise Saint-Jacques en
autorisation d'accepter un legs mobilier.
5. Demande Fabrique de l'Eglise St-Nicolas pour
ester en justice.
6. Budget 1881 Collège communal et Ecole moyenne.
7. idem. Ecoles primaires.
8. idem. Ecoles gardiennes.
9. idem. Académie des Beaux-Arts.
10. idem. Ecole professionnelle.
11. Compte communal! 879.