Session législative de 1880-81. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Garde Civique d'Ypres. -- Conseil de Discipline. DISCOURS DU TROXiS. Messieurs, La Belgique vient de fêter avec éclat l'accomplisse ment d'une période semi-séculaire de paix et de liberté. J'ai été profondément ému de l'hommage rendu en cet te circonstance la mémoire du Roi mon père, lors de l'inauguration du.monument qu'une souscription na tionale lui a élevé. Je remercie le pays en mon nom comme au riom de la Reine,de toutes les démonstrations affectueuses dont nous avons été l'objet dans le cours de cette année Déjà, pendant la dernière session, vous avez accueilli par des témoignages qui nous ont vivement touchés l'annonce du projet d'union de notre fille bien-aimée, la princesse Stéphanie avec S. A. I. et R. l'archiduc Ro dolphe, prince héritier d'Autriche-Hongrie. Cette union, qui doit bientôt s'accomplir, comble tous nos vœux. La célébrité du jubilé national a mis en évidence tout ce qui fait la force et la prospérité du pays, tout ce qui motive son attachement ses institutions. D'impo santes solennités ont donné aux représentants de tous les pouvoirs publics l'occasion d'affirmer leur dévoue ment au pays, leur foi en son avenir, leur reconnais sance pour ceux qui ont fondé et maintenu l'édifice de notre monarchie nationale et constitutionnelle. La manifestation de ces sentiments a eu du retentis sement audelà de nos frontières. De toutes les contrées des deux mondes, des témoignages de sympathies aussi vifs qu'uhanimes y ont répondu. La nation les a enre gistrés avec une sincère gratitude. La fête patriotique du 16 Août a laissé dans le cœur de tous ceux qui y ont assisté une impression ineffaça ble. Les membres survivants du Congrès, collaborateurs et interprêles de son œuvre, semblaient nous rappeler par leur présence, la nécessité de maintenir et de faire aimer toujours le pacte fondamental, les libertés qu'il consacre, de respecter les lois édictées conformément la Constitution, par les organes de la volonté légale du pays. Le succès de l'exposition nationale a permis de con stater les progrès remarquables réalisés par le peuple belge depuis 1830 dans toutes les branches de l'agri culture, de l'industrie et des arts décoratifs. Le specta cle de ces objets si divers, produits ou transformés dans les limites de notre territoire a été, sous bien des rap ports, une véritable révélation, en même temps que l'exposition de nos industries d'art, anciennes et mo dernes, a prouvé de quelles merveilles de goût et d'exécution le développement des aptitudes profession nelles de nos travalleurs peut les rendre capables. L'exposition historique de l'art belge, de 1830 1880, n'a été ni moins instructive ni moins intéressante. Un local digne de servir de palais aux beaux-arts a réuni f les principales œuvres de ceux qui ont fait la renom mée et de ceux qui font l'espoir de l'école belge moder ne. Des solennités diverses, des cortèges historiques, des réunions scientifiques, économiques ou littéraires ont, tour tour, évoqué le passé et ses gloires, rappelé les principaux souvenirs de notre histoire plus récente, sti mulé l'émulation de nos innombrables sociétés musica les. Nos populations rurales et urbaines, accourues en masse pour prendre part ces réjouissances et visiter les expositions, ont donné par leur attitude une preuve nouvelle de leur patriotisme et de l'admirable esprit d'ordre dont elles sont douées. Les administrations publiques et en particulier l'ad ministration des chemins de fer de l'Etat, appelées Dans la disposition d'esprit où j'étais, je ne m'arrêtai guère Il la détresse du pauvre animal. Je pris un graud diable de couteau dans ma poche, jè l'ouvris, et, saisissant le bois du chevreuil, je lui plongeai mon arme dans la gorge avec autant d'aplomb que si j'avais fait toute ma vie le metier de boucher; ma victime jeta un bramement lamentable, se dégagea de mes mains par une secousse, sans pouvoir fuir et resta droit sur ses pattes frémissantes, me fixant toujours avec ces prunelles de velours brun qui semblaient demander grâce. Mon assu rance m'avait déjà abandonné cependant je portai un second coup qui, aussi maladroitement dirigé que le premier, n'eut pas plus de succès. Mon trouble devint extrême je sentais un fourmillement dans mes cheveux, la salive commençait manquer ma gorge, et toujours ces yeux noirs rivés sur les miens et priant. Je perdis absolument la tête, en proie cette idée fixe que je lui devais la mort ce chevreuil, puisque seule elle devait mettre fin h ses souffrances. Je me ruai comme un fou sur la pauvre bêle et, détournant la tête, je frappai tort, °a travers, aussi longtemps que mon Kignet fut en mesure d'obéir ma volonté, car bientôt un urdonneroent confus remplit mes oreilles, un nuage alla en s'épaississant devant mes veux et je m'évanouis bel et bien. Ce fut en cet état, auprès de ma victime déchiquetée, que me trouvèrent mes compagnons. Vous devez penser s'ils laissèrent échapper l'occasion de cribler mon impressionnabilité de brocards j'avais trop de respect humain pour les dissuader, je Ici autorisai par mon silence mettre au compte de la joie 1 contribuer au succès des fêtes jubilaires, ainsi que les membres des comités d'organisation et d'exécution ont droit la gratitude du pays. Tous se sont acquittés avec zèle et intelligence d'une tâche exceptionnellement dif ficile. Au sortir de cette éclatante manifestation de notre activité dans toutes les branches de la civilisation, la Belgique ne saurait toutefois s'arrêter, considérer sa tâche comme remplie. Les peuples étrangers ont fait de grands progrès en même temps que nous et nous provoquent par cela même des luttes pacifiques et partant redoutables dans tous les domaines où nous avons réussi conquérir une place d'honneur. J'ai la confiance que leur exemple et leur rivalité déterminera la nation faire de nouveaux efforts, accomplir son tour de nouveaux progrès. Il est dési rable que, dans ce but, on s'applique élever sans cesse le niveau moral et intellectuel des populations, étendre leurs connaissances scientifiques et techniques. Mon gouvernement ne négligera aucune mesure propre faire atteindre ce résultat il y contribuera en conti nuant fortifier et développer, conformément nos principes constitutionnels, l'enseignement public tous les degrés. Par suite de la nouvelle situation que plusieurs Etats de l'Europe orientale se sont acquise, j'ai noué avec eux des relations diplomatiques qui ont déjà abouti la signature d'arrangements commerciaux et autres dont il y a lieu de se féliciter. Mon gouvernement con tinue recevoir de toutes les puissances des marques d'amitié et de sympathique intérêt. Des causes qui vous sont connues ont amené la rupture de nos relations avec le Vatican. Une amélioration dans les conditions générales de l'agriculture et de l'industrie a coïncidé avec la célé bration du jubilé national. Le rendement moyen des récoltes est très supérieur ce qu'il a été depuis plu sieurs années, et sans que l'on puisse considérer la crise industrielle comme terminée, le travail a repris de l'accroissement dans la plupart de nos usines. Dans le but de seconder les efforts de l'initiative pri vée, le gouvernement s'attachera élargir le cercle de nos relations et de nos informations commerciales. Il se propose d'étendre l'action de nos agents du ser vice extérieur par la création successive de nouveaux postes consulaires rétribués et par la fondation d'insti tutions uiiles qui, l'instar du musée commercial, renseigneront les fabricants sur les ressources des marchés étrangers. La garde civique et l'armée qui ont rempli pendant toute la durée des fêtes, un rôle correspondant àla place importante qu'elles occupent dans l ensemble de nos institutions, continuent répondre, par leur patriotisme et leur discipline, aux justes espérances du pays. La situation du Trésor s'est améliorée. Les mesures financières que les Chambres ont votées ont eu le résultat que mon gouvernement en attendait lorsqu'il les a proposées. Il est dès' présent certain que le déficit prévu pour 1879 est réduit dans une large mesure et l'accroissement des recettes donne le droit d'espérer que le budget de 1880 sera clôturé en équilibre. L'emploi de l'augmentation de revenus sa destina tion normale a permis de poursuivre activement l'exé cution de grands travaux publics destinés accroître nos moyens de production et de donner une vive impul sion au développement de l'enseignement public. En même temps qu'elles se préoccuperont de la situation morale et matérielle du pays, les Chambres tiendront sans doute achever l'œuvre de la révision des codes prescrite par la Constitution. Les travaux relatifs au code de commerce, aux co- du chasseur ce qui avait été l'effet de l'horreur du bourreau pour lui-même. Que l'homme affronte de pareilles impressions, passe en core elles ne sauraient convenir des âmes qui,pour remplir leur mission sur la terre, doivent être pétries de charité et d'amour; il est donc de leur devoir de répudier les plaisirs mouvementés et tapageurs qui en sont le prétexte. Nous avons eu dans notre enfance le spectacle bizarre d'officiers de cavalerie consacrant leurs loisirs broder de la tapisserie; une tradition persévérante de l'ancien régime les dames court-vétu<s qui arpentent les guêrets en sifflant Phanor, et les bois en appuyant Ravageau, représentent parfaitement le pendant de ces guerriers qui n'avaient pas même Ompbale pour excHse. Stimulé par la publicité flatteuse que la presse mondaine procure leurs succès en ce genre le penchant des femmes d'aujourd'hui pour les exercices masculins n'est déjà que trop prononcé; il serait sage de les encourager ne pas aller plus loin. Ces tendances sont pour quelque chose dans le dédain qu'affectent tant de maîtresses de maison pour les banalités du ménage, base et principe de celte science du bien-vivre dont nous avons déploré la décadence. Quand, non contentes de nager, de monter cheval, de ramer, de con duire deux et quatre, ces dames voudront encore se char ger de tuer le gibier notre lieu et place, ce serait donc nous autres qu'incomberait la mission de surveiller la correc tion de sa cuisson îles de procédure civile et de procédure pénale sont déjà avancés, et mon gouvernement a l'ait commencer une étude préliminaire de la révision du code civil. Des projets de loi sur la pêche fluviale et le code rural sont soumis aux délibérations des Chambres. Dès le début de la session .^de 1878, mon gouverne ment vous a fait connaître ses vues et ses projets pour la direction des affaires publiques. Le programme tracé il y a deux ans est loin d'être épuise. Mon gouvernement se propose d'en poursuivre l'accomplissement avec autant de fermeté que de mo dération et il réclame cet'effet votre loyal et patrioti que concours. Les généraux de l'armée sont convoqués au départe ment de la guerre pour le Jeudi 11 de ce mois. Lu but de cette convocation est d'examiner 1° La création des capitaines en second d'infanterie au nombre de 141Ce projet dû M. le ministre Liagre, rejeté par la majorité des généraux d'infanterie, est repris dans de meilleures conditions, savoir capitaine commandant, 4,000 francs, capitaine en second de 2° classe, 3,000 fr. capitaine eu second de Ie classe, 3.300 fr. L'augmentation de crédit nécessitée par cette modifi cation serait de 235,000 francs. 2* Examen de la question des fortifications. 3° Examen de la création d'une section de génie et de 2 tégiments d'artillerie (I de siège et 1 de campagne). Le 2° nécessité par la création des nouveaux forts le 3 par la nouvelle tactique. (Etoile). ->f é-j i i Un Te Deum solennel sera chanté en l'église de St-Martin, Ypres, lundi prochain, 15 novembre, 11 heures, l'occasion de la Saint-Léopold, fête patro nale du Roi. Dans les communes rurales de la province, le Te Deumsera chanté le dimanche suivant, 21 novembre, l'issue de la messe paroissiale, dans la principale église de chaque localité. Séance du 9 Novembre 1880. Blomme, Henri, garde la lr* compagnie. Werbrouck, Auguste, id. id. chacun une amende de deux francs ou un emprisonne ment subsidaire de 1 jour et la 1/2 des frais. Begerem, Gustave, garde la 3e compagnie, opposant un jugement par défaut du 20 Octobre 1880, qui le condamnait un emprisonnement d'un jour, et 1/10 des frais une amende de six francs ou un emprisonnement subsidiaire de un jour,un dixième des frais du jugement par défaut. Société de la. Concorde, (intra-muros). Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 11 Novembre 1880, 71/2 heures du soir, par la musique du lr rég' de Ligne, sous la direction de M. Ch. Simar. 1. Euryanthe, ouverture, Weber. 2. Air de Jérusalem, pour tuba, - Verdi. exécuté par M. Bodart. 3. Grand duo, pour grande flûte et clarinette,Garimont exécuté par MM. Vanzeveren et Verbestel. 4. Gavotte-Stéphanie, Czibulka. 5. Pieolino, fantaisie, Guiroud. 6. La Vague, valse, par Métra. VILLE D'YPRES. roxsBiL communal. Séance publique du 13 Novembre 1880, 5 h. du soir. ORDRE DC JOUR: 1Communication de pièces. 2. Avis sur le partage des fonds dépendant de la fondation De Mejsser, Salmon et consorts. 3. Compte 1879 Bibliothèque. 4. Régularisation échange terrain avec les Hospices. 5. Dépôt compte 1879 et budget 1881 du Bureau de Bienfaisance. Toute personne économe exigera de ses fournisseurs, lorsqu'elle paie au comptant, le remboursement de ses dépen ses par les coupons commerciaux. Vendredi soir, le frère Bernard, du courent des Alexiens I... lez-Bruxelles, après avoir chassé pendant 3 jours N..., en compagnie de 2 prêtres, voulait rentrer cher lui. Les chasseurs montèrent en voiture. Tout coup, le fusil du frère Bernard vint partir, on ne sait comment et la charge de plomb faisant balle, l'atteignit la tête. La mort fut instan tanée. L'Economie Financière paraissant leDimancheavec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). On a arrêté dernièrement, Marseille, en flagrant délit d'émission de fausses pièces de deux francs, un ecclésiastique, d'origine espagnole, uorniné Agraraont.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2