N° 613. Jeudi,
40e AIMÉE.
18 Novembre 1880.
6 FRANCS PAR AN.
J.OU'HKA-L lp XV U ES ET DE I/A KIIONDISSEMEN T.
Avis' au publie.
Dossier Dumonl
A V I S.
Messieurs les électeurs libéraux dont on
réclame la radiation sont prié,s de faire par
venir sans retard les significations qu'ils rece
vront, au bureau de l'Association libérale. Ils
auront-soin de joindre ces pièces'les docu
ments propres justifier,de leurs droits.
S'ils désirent fournir des explications verbales,
ils trouveront M. le Président son bureau
les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix
heures et midi.
Si un de nous, profanes, se permettait de
dire d'un évêque qu'il fait des choses tristes
qu'il joue double jeu qu'il manque de franchise
et de sincérité enfin qu'tV fait des cabrioles
avec quellë touchante unanimité la presse
cléricale tout entière, et nos feuilles locales en
particulier, ne lui jetteraient-elles pas la
face les épithètes de franc-maçon, ue diffa
mateur et de gueux
Il paraît cependânt qu'entre collègues de la
mitre et de la crosse cela est chose permise et
reçue. Qu'on en juge plutôt par la lettre sui
vante de feu Mot. de Liège son vénérable
co-seigneur de Tournai
LE
PROGRES
PARAISSANT le JElfil et le dimanche.
VIRÉS /kCgUlHIT EUfSlKJ
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Koulcrs. 7-43. 12-25.6-30.
Enoghtiriarck-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-59.-!,6-2i.
Les personnes qui, prendront un abonnement
pour 1881 en faisant parvenir notre bureau
un mandat-postal de 6 fr.pour l'arrondissement
et de 1 fr. pour,la reste du Paysrecevront no
tre feuille gratis jusqu'au nouvel an.
bulletin politique.
La discussion des interpellations de MM. Buffet
et Fresneau sur la retraite de M. de Freycinet et
sur l'exécution des décrets du 29 mars a commencé
lundi au Sénat français et a continué dans la séance
de mardi.
La droite a fait plusieurs ovations M. Buffet.
On a constaté que M. Dufaure a joint ses ap-
plaudissements ceux de la droite lorsque l'orateur
a.açcusé le gouvernenjçAl d'a.voirusé de violence
administrative et policière et d'avoir violé la loi.
Beaucoup d'applaudissements encore ont souligné
les passages dans lesquels M. Buffet a cherché
laver la magistrature des accusations dont elle a été
l'objrt samedi la Chambre.
A, la Chambre la loi sur la magistrature a fait les
frais de la séance. On a entendu un député de la
gauche^ M. Legrand, qui a soutenu les conclusions
de la commission, un. bonapartiste, M. Nielqui a
défendu l'inamovibilité, et un membre de l'extrême
gauche, M. Boysset, qui a fait le procès au minis-
tèje, parce què' celui-ci n'avait pas prévu les
menées éléflcales d'un grand nombre de magistrats
et avait semblé tolérer au début certaines résis
tances.
a séance d'uvant-hier de la Diète prus-
rneorr été absorbée par la discussion du
Toute
sienne a
budget. Ce débat est terminé et la Chambre après
avoir entendu les doléanos d'un député nltramon-
tain au sujet des charges financières qui pèsent sur
les populations, a renvoyé la commission des
finances le budget général.
C'est n'y plus riçn comprendre. L'Agence
Havas a annoncé, il y a plusieurs jours, que le
Pape avait signé la nomination du cardinal Jaco-
bini aux fonctions de secrétaire d'Etat. Un télé
gramme porte aujourd'hui que la nomination offi
cielle du successeur du cardinal Nina est ajournée
au 6 décembre, jour fixé pour la tenue d'un con
sistoire. Le parti intransigeant qui s'agite autour de
Léon XIII aurait remporté un premier succès et
profilerait du délai pour contrecarrer les plans de
l'ancien nonce du St-Siége Vienne. Le cardinal
Jacobini passe, tort ou a raison, pour un diplo
mate animé de sentiments peu belliqueux or, c'est
un secrétaire d'Etal résolu combattre que désirent
les zélateurs du Vatican.
La question des congrégations religieuses en
France cause beaucoup de préoccupations au pape
Léon XIII. Les légitimistes français font mouvoir
certaines influences pour obtenir le rappel de M.
Czacki. qui représente le Vatican Paris. Ils
auraient, selon un article de Yltalie que signale le
télégraphe, conçu le projet de suseiler un mouve
ment populaire et de tenter un coup de main. Il
nous semble peu près inutile de dire que ce pro
jet insensé n'existe que dans l'imigination surexci
tée de quelques meneurs du parti légitimiste;
l'immense majorité de la nation française repousse
le drapeau fleurdelysé comme l'aigle impériale. Le
Pape, d'ailleurs, ne semble pas incliner prêter son
appui aux champions du droit divin.
La session des Chambres italiennes s'est rouverte
avant hier.
A Vienne les libéraux ne se sont pas laissé
décourager par leur échec aux élections de Linz,
échec qui leur eiilèvé définitivement la majorité
la Chambre des députés. Deux cent quarante dé
putésplusieurs membres de la Chambre des
seigneurs, deux cents maires de villes et de villa
ges. en tout plus de 2,000 personnes encombraient
la vasteSofiensaal.
Comme il faillait s'y attendre, la réunion a eu
un caractère essentiellement hostile au ministère.
#On a adopté la résolution d'agir par tous les moyens
pour sauvegarder les droits et les privilèges de la
nationalité allemande, menacée par le ministère
Taaffe, et d'appuyer le développement des écoles
allemandes là où le gouvernement cherche les
remplacer par des écoles slaves. Les députés Kopp,
Schtneykal et Walterskirchen ont prononcé des
discours très violents dans ce sens.
Ypres. le 17 Novembre 1880.
(Pas finmais suite).
Liège, 28 Octobre 1876.
Très cher Seigneur,
Une maladie bien grave de mon excellent frère de
Vedrin me retenant auprès de son lit, je me trouve
dans l impossibilité de réunir Liège mes chers et
vénérés collègues, comme je le désire. Mgr de Gand,
qui cause de sa santé ne peut pas bouger non plus,
m a engagé faire venir le Recteur de Louvain avec
M. iVloulart et de leur faire connaître l'avis unanime
des Evêques sur la question qui nous occupe. Comme
tous nous sommes d'accord, j'ai cru bien faire de suivre
ce conseil, et j'ai convoqué Mgr Namèche lundi 30 cou
rant l'évêché de Namur.
Je suis heureux de voir par votre dernière note, que
vous êtes convaincu comme moi que la mesure dont se
plaint la Faculté n'a été discutée et encore moins dé
cidée dans l'assemblée des Evêques.
D'ailleurs s'il pouvait rester l'ombre d'un doute ce
sujet, l'incroyable démarche du Cardinal auprès de
VG. suffirait le faire disparaître.
Comment vous demander, ou mieux vous ordonner
de ne pas nous délivrer les procès-verbauxapprou
vés par nous, et auxquels nous avons droit n est-ce
pas vouloir se soustraire sa condamnation
Tout cela est bien triste double jeu manque de
franchise et de sincérité où va-t-on avec une telle
conduite?
Je vous prie donc, cher et vénéré Seigneur, de me
délivrer une copie du procès-verbal de nos séances
du mois d août dernier.
La note ajoutée par vous notre dernière circulaîre,
nous suffira pour convaincre Mgr Namèche mais nous
ne pouvons renoncer notre droit, et nous prêter
tous les caprices pour ne pas dire toutes les cabrio
les du cher Métropolitain.
Agréez, cher et vénéré Seigneur, l'assurance de mes
sentiments de respect et d'affection.
Tout vous en N. S.
(Signé) Théodore, Ev. de Liège.
PS.J'achevais ma lettre lorsque m'arrive le refus
du recteur de se rendre Namur, sous pietexte qu'il
doit obéissance son ordinaire. Je lui ai répondu
que si, sous le rapport de la juridiction spirituelle, il
relevait uniquement de l'archevêque de Matines, dans
le gouvernement de l'Université il était notre vicaire-